Alors, la Grèce, vous en pensez quoi ?

Alors, la situation de la Grèce, vous en pensez quoi ?
Pour amorcer le débat, la vidéo du 12/13 de France 3 de dimanche dernier avec comme invité Jean-Luc Mélenchon (qui parle de la Grèce à partir de 5’35 » … mais le reste aussi est intéressant !)

45 réflexions au sujet de “Alors, la Grèce, vous en pensez quoi ?”

  1. Le clip complet du Front de Gauche pour les législatives vient en partie d’être censuré par le conseil supérieur de l’audiovisuel, mais on peut encore le voir au complet sur dailymotion :

  2. Damned ! J’avais laissé un commentaire sur cet article mais je ne sais pas s’il a disparu ou si j’ai merdoyé !
    En tout cas, si ça faisait un moment que je n’avais entendu Mélenchon (un peu de repos politique ne fait pas de mal), je le trouve toujours à mon goût.
    Une question : sais-tu ce qui a été censuré dans ce clip ?
    J’imagine peut-être le crobard sur l’ancien couple élyséen, mais sinon, je crois que ce serait instructif d’en savoir plus.

  3. Je viens de voir la vidéo sur yahoo… et je voulais la poster ici, mais c’est déjà fait….
    Avec l’extrême droite, on ne sait jamais vraiment comment ça commence….. mais on sait dans tous les cas comment ça finit. Toujours.
    Ceci n’en est qu’un exemple parmi d’autres.

  4. Je regarde une autre fois… et je me dis qu’en fait, il ne la frappe pas, il la tabasse presque! Heureusement qu’un homme l’arrête dans sa foulée, ce fou!!

  5. Les Grecs qui craignent une victoire de Cyrisa aux élections viennent de retirer aux guichets des banques 7 milliards en liquidités (en moins de 15 jours). Comme quoi, y’a quand même de l’argent dans les banques grecques et elles ne sont pas au bord du gouffre !

  6. salut,
    Il y aurait beaucoup à dire sur le premier lien que tu donnes. Une lecture rapide m’a fait remarquer quelques mots, en particulier : superflu et partage. Je ne sais pas s’ils vont ensemble. Parmi les quelques phrases fortes que je retiens il y a celle d’un de mes amis : « Donner son superflu c’est restituer, donner le nécessaire c’est partager ». Je ne sais pas si c’est de lui ou s’il cite quelque ‘un.
    Je me méfie toujours beaucoup des nouvelles expériences de solidarité, telles celles des artistes qui chantent pour la faim, la soif, la justice….
    Dans ce cas, les gens ont besoin de trouver un endroit pour donner leur superflu ? et à qui ? J’ai surement deux ou trois choses en trop mais je vous assure que je n’aurais pas de mal à trouver à qui les donner. Il suffit que je lève un peu les yeux.
    Francis

  7. Il reste que c’est sympa comme idée. :smile:
    En ce qui me concerne, je porte tout chez Emmaüs (vêtements devenus trop petits :angry: , livres après lecture (j’en garde quand même certains … à vie), meubles inutilisés, etc et je ne jette que ce qui ne peut vraiment plus rendre service à personne.

  8. Je souscris assez à ce que dis Francis, mais en même temps il y a plein de choses que je pourrais donner mais je ne vois pas précisément à qui (alors que je connais des tas de personnes). Donc, tenir un petit étalage lors d’une manifestation de ce type et que les gens viennent s’y servir, pourquoi pas ?
    Pour Emmaüs aussi, c’est devenu une habitude chez nous … d’autant que nous avons un grand bénévole de cette association, en la personne de Dan !

  9. Salut,
    Je connais bien le mouvement Emmaüs. Pendant plusieurs années j’ai eu des responsabilités dans ce mouvement. L’abbé Pierre est un grand stratège qui a su éviter certaines questions fondamentales (malgré lui). Pour lui seul l’homme compte et il a forcément raison. Il était contemporain de Joseph Wrésinski, beaucoup moins connu que lui et dont le mouvement est connu mais moins qu’ Emmaüs : ATD quart monde. L’abbé Pierre et lui s’entendaient assez mal. Pour Emmaüs ceux qui ont plus ou trop, l’ont pour ceux qui ont moins ou pas assez. C’est finalement un mouvement qui ne met pas en question le capitalisme ou l’accumulation des richesses, du savoir, du pouvoir…. L’intuition qui a pu pérenniser, dans un premier temps Emmaüs, c’est la création d’une dynamique : ceux qui récupèrent les excédents, bénéficient des largesses des plus riches qu’eux, le font pour des plus pauvres qu’eux. Si bien que la pauvreté combattue est aussi le carburant du mouvement. (petite précision au passage, je ne critique pas négativement Emmaüs, j’essaie d’analyser. La force est peut être aussi d’utiliser les défauts des gens, du système pour en combattre les effets néfastes).
    Pour Wrésinski la question n’est pas de partir d’une différence et d’essayer de la limiter mais de s’organiser de vivre ensemble dans notre situation. Il n’est pas question d’ascension sociale mais d’être heureux dans la situation dans la quelle on est.
    Pas étonnant que notre monde dont le taux de croissance et le progrès ne sont que les seuls critères de qualité se reconnaisse plus dans la dynamique d’Emmaüs.
    Si je fais de la fièvre et que j’en utilise les effets par exemple pour couver les oeufs de mes poules ou tout simplement pour réchauffer mon épouse, qui elle manque toujours de chaleur, je pourrais être heureux d’avoir trouver une utilité à cet excédent de chaleur. Pourquoi pas ? mais serai-je guéri ? (ne riaient pas de mon exemple voilà quelques années déjà que l’on étudie une adaptation de l’agriculture au réchauffement climatique et qu’en raison de la suprématie du taux de croissance on parle beaucoup moins de la limitation et du contrôle du réchauffement cf Rio)
    Francis

  10. Il y a là matière à débat et ça serait bien qu’on en discute un peu plus …
    Je suis sûr que beaucoup sur ce blog auraient à dire sur ce sujet.

  11. Francis, ce que tu nous as dit mérite vraiment qu’on s’y attarde longtemps. Il y a là toute la dualité de notre intervention vis à vis des autres et rien n’est simple.
    Je comprends bien qu’il y ait un côté un peu condescendant, un peu « dame patronnesse » quand on fait une « bonne oeuvre » dans le fait de donner. On reste à notre place de riche, bien nourri, et on donne notre superflu. Cette situation ne me convient pas trop, même si elle a le mérite d’exister et de parer au court terme de pauvres gens, tout en ne réglant rien du réel problème. Oui, on le sait tous que c’est comme ça, quand on donne un meuble ou un ordi à Emmaüs.
    Mais la position de Wrésinski ne me convainc pas plus. Autant je comprends bien la position qu’on doit se contenter de ce que l’on a, autant je ne le comprends pas quand on dit cela à ceux qui sont en-dessous du minimum vital.
    Mais c’est quoi le minimum vital ?
    De quoi a besoin un être humain pour vivre comme un être humain ?
    Peut-être que la seule réponse possible, de mon point de vue, c’est : « d’amour » … En tous les cas c’est ce que je serais tenté de dire. Mais c’est déjà une réponse de nanti. Car celui qui n’a pas de quoi manger ne peut évidemment pas se satisfaire de cette réponse.
    Compliqué tout ça ! :blush:

  12. Réflexion à mettre en lien avec la petite citation « Tant de mains pour transformer le monde et si peu de regards pour le contempler ». Regarder le monde je suis d’accord. Mais si c’est regarder les autres pour se créer des envies, c’est inutile. Cependant, est-il possible de se situer uniquement par rapport à soi même?
    Bref, j’aime bien la réflexion de Francis. Et personnellement, les riche ne m’embêtent pas car je suis fondamentalement le riche de quelqu’un. Dans cet optique là, donner et recevoir ne sont pas des problèmes. :smile:

  13. Extrait du livre d’Alexandre Poussin, qui, avec sa femme, a traversé l’Afrique de l’extrême sud à l’extrême nord, à pied, sans aucune assistance extérieure, sans faire un seul kilomètre en voiture ou autre transport motorisé et hors des sentiers battus, à la rencontre des africains …
    « Et cette vieille dame dont nous n’avons pas retenu le nom, à peine le visage, qui se fond parmi tant d’autres dans des braises de pupilles auréolées de rides, nous révèle ainsi , que le dernier pouvoir, la dernière dignité de ceux qui n’ont plus rien est de donner, de recevoir chez soi. Et qu’il ne faut pas leur ôter cette dignité. Les Occidentaux nous demandent souvent comment nous faisons pour rétribuer ces gens qui nous invitent ou qui nous donnent à manger. Depuis ce jour, nous leur répondons : « A ceux qui demandent, nous donnons, de ceux qui donnent nous acceptons. ». Et s’il faut être plus précis : « Si vous invitiez un millionnaire chez vous, est-ce que vous lui donneriez l’addition à la fin du repas ? Nos hôtes africains, aussi pauvres soient-ils, sont comme vous. ».

  14. Salut,
    C’est plaisant de venir se balader ici. Les discussions sont intéressantes. Mais comme elles sont aussi parfois sérieuses je trouve l’exercice un peu délicat. En peu de mots il faut essayer de résumer sa pensée qui parfois est le fruit d’une longue réflexion ou expérience. D’autre part l’exercice est motivant.
    Nous partons parfois de dogmes ou de convictions presque improuvables. Beaucoup d’entre-nous ici se retrouveront dans des idées anti capitalistes ou au moins seront contre un marché complètement libre. Et donc nous pouvons continuer à philosopher sur certaines idées. Mais une personne qui partirait de l’idée contraire ne comprendrait pas la discussion. Elle pourrait même trouver une preuve des bienfaits du capitalisme dans le fait que le surplus permet à certains de vivre, alors que nous y voyons comme une tentative de correction de l’aberration d’un système.
    Je crois que la notion de minimum vital est aussi dogmatique. Donc pas forcément mauvaise mais qu’elle induit un type de raisonnement qui serait différent mais aussi cohérent sans elle. Ceux qui n’ont pas le minimum vital sont-ils moins en vie que nous ? Il ne s’agit pas pour moi de refuser les différences ou les niveaux. Mais je ne peux pas reconnaître de niveau ou de différence quand je ne reconnaît pas la valeur de ce qui les aurait créés.
    Le problème se complique parce qu’en partant de certaines valeurs, réelles ou imaginaires, bonnes ou mauvaises, nous créons les choses en les nommant. Par exemple :
    – Quand on parle de réinsertion. Le critère souvent retenu est la pauvreté : perte d’emploi, chômage, fin de droit, RSA……. Les travailleurs sociaux vont donc, en parlant en termes précis, proposer aux personnes des ateliers, des stages, des emplois aidés …. de …. réinsertion. De quel droit pouvons nous décider qu’une personne est désinsérée ? et de quoi ? Mais en parlant de réinsertion nous l’excluons de fait d’une communauté.
    – J’ai vu dans ce cadre le conseil général proposer des ateliers sur l’image de soi. Des coiffeuses, esthéticiennes venaient pour redonner une « allure correcte » aux personnes. Ceci était proposer presque dans ces termes. Pourquoi ne pas dire directement aux personnes qu’elles sont moches ? Pire : c’est ce que l’on croit ? selon quels critères et quels canons ? Ici ce n’est plus uniquement l’appartenance à une communauté qui est questionnée mais presque l’appartenance au genre humain.

    Bon je vous avez prévenu, très difficile pour moi d’exprimer ce qui est le fruit de l’expérience et non une construction intellectuelle.

    Pour en revenir au sujet de départ et pour étayer mes dires. En quels termes parlons nous des grecs et de la Grèce ? Un ado qui commencerait à s’intéresser à ce qui se passe un peu plus loin qu’en dirait-il ? Des gens qui doivent de l’argent ? des personnes peu sérieuses ? des profiteurs ? des personnes qui doivent faire des efforts pour revenir (ou rester) dans la communauté européenne ? autrement dit des pauvres qui doivent se réinsérer ?

  15. Les discussions sont parfois sérieuses ?
    Oui, sans doute, mais dès que ça pourrait devenir pesant il y a toujours quelqu’un d’humeur légère qui donne un ton différent.

  16. De toute façon, c’est connus: les grecs ,c’est tous des enc… :angel:

  17. Je viens de découvrir les commentaires de Francis très intéressants concernant le mouvement Emmaüs; ce mouvement ne remet certes pas en question le capitalisme, mais il ne le soutient pas et le pointe du doigt « tous les jours » tout de même… Et puis il me semble que le mouvement Emmaüs ne se réduit pas à la « récupération des excédents, au bénéfice des largesses des plus riches » et donc à cette « dynamique » … Emmaüs, c’est davantage que cela; c ‘est défendre l’Homme d’abord et sa dignité ! Cette « dynamique » n’est qu’un moyen au travers une vie de communauté pour combattre la pauvreté, redonner un vrai sens à la solidarité et au partage …. mais je m’emballe trop « sérieusement » peut-être !!!

  18. Donc, Emmaüs, ce n’est pas ce qui se fait de mieux nous dit Francis.
    Peut-être …
    Et pourtant, c’est l’Abbé Pierre lui-même qui a dit :
    « Il ne faut pas attendre d’être parfait pour commencer quelque chose de bien ».
    C’est sûr que si on veut que tout soit parfait avant d’agir, on ne fait jamais rien.
    Et comme rien n’est jamais parfait (sauf le blogadupdup Hi Hi Hi !)

  19. Angela Merkel sera demain mardi 11 octobre en Grèce.
    A cette occasion, Manolis Glezos lui demandera d’écouter « la voix de ceux qui résistent aux coupes brutales », rappelant l’aide offerte en 1953 par les Alliés et la Grèce à l’Allemagne: « la suspension des paiements de la dette et l’aide économique ». J’imagine que l’argument aura du poids car se rappelle-t-on que la Grèce avait aidé l’Allemagne a épurer sa dette au sortir de la guerre !

    Pour info, Manolis Glezos a 90 ans, il est « le symbole vivant de la résistance contre l’occupation nazie. Le 30 mai 1941, il fut l’un des deux jeunes hommes qui avaient dérobé l’immense drapeau nazi flottant sur l’Acropole. Condamné à mort à plusieurs reprises durant et après la guerre civile, M. Glezos a passé au total plus de onze ans en prison. Aujourd’hui, il est député de Syriza (Coalition de la Gauche Radicale). » (source : Médiapart)

  20. Je ne pense qu’une chose des Grecs aujourd’hui, c’est qu’ils réinventent la démocratie pour un juste retour des choses.
    Pour le reste, l’histoire s’écrit parfois bien vite et il va falloir ouvrir l’œil : cela signifie ne pas allumer la télé, faire gaffe à la radio, aux personnes qui répètent ce qu’ils ont entendu avec brio. Demain est à construire.
    La situation est dramatique pour l’Europe à plus d’un titre : faillite des états, horreur de la situation migratoire, pauvreté contre inégalité…
    Il me semble que nous devrons bientôt donner bien plus qu’on l’aurait imaginé, et nous traînons trop de vieilles casseroles.
    Je propose un vide-grenier. :smile:

  21. Effectivement, la télé et la radio ne disent que ce qu’ils veulent. Et personne n’a dit que tout a été fait pour les Grecs ne

  22. Effectivement, dès qu’on lit quelque chose d’un peu plus étayé que ce qu’il se dit à la radio et à la télé, on se dit qu’on nous enfume à longueur de journée. Ainsi, la Grèce contrairement à ce qui s’est dit sur les ondes, avait de quoi rembourser la somme due au 30 juin mais tout a été fait pour qu’elle ne puisse le faire. Ainsi, cet extrait du texte de Mélenchon :
    « La crise a été provoquée de manière délibérée. A ce stade, il s’agissait pour la Grèce de rembourser au 30 juin, 1,5 milliard d’euros au FMI. Or, la BCE détient 1,9 milliard d’euros qu’elle doit à la Grèce. C’est l’argent des intérêts perçus par la BCE sur la dette grecque. En vertu des règles et des accords précédents, elle doit rendre cette somme à la Grèce. La Grèce avait donc l’argent pour payer le FMI. La BCE pouvait même verser directement l’argent au FMI ! Si cela n’a pas été fait, c’était pour étouffer Tsipras et le faire céder. Tsipras a eu le courage de résister et l’intelligence pour trouver la parade : faire appel au peuple. »

  23. A propos de la Grèce, les jeux de mots en première page du Canard Enchaîné, ça vaut des points ces temps-ci.

    La semaine dernière c’était : La question posée aux Grecs : « Partez oui ou parthénon ? ».

    Dans le canard de cette semaine que je reçois à l’instant :
    Le dernier recours de Tsipras : Acropolis… secours !
    A Bruxelles, Angela Merkel soupire à l’oreille de François Hollande : « Avec le Grec, on s’en Zorba !

  24. Napoléon Bonaparte.Lorsqu’un gouvernement est dépendant des banquiers pour l’argent ce sont ces derniers et non les dirigeants du gouvernement qui contrôlent la situation puisque la main qui donne est au-dessus de la main qui reçoit L’argent n’a pas de patrie ; les financiers n’ont pas de patriotisme et n’ont pas décence ; leur unique objectif est le gain

  25. Mayer Anselm Rothschild banquier.« Donnez-moi d’émettre et de contrôler l’argent d’une nation et alors peu m’importe qui fait les lois »

    Sr Henry Ford (1863-1947), fondateur de Ford « Si les gens de cette nation comprenaient notre système bancaire et monétaire, je crois qu’il y aurait une révolution avant demain matin
    Et la dernière
    Thomas Jefferson 3ème Président des Etats-Unis »Je crois que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés qu’une armée debout « .

  26. Merci pour ces citations.
    Les Etats ont alimenté la BCE à un taux zéro ou 1. Ce qui est immoral dans le fonctionnement européen, c’est que la BCE prête ensuite l’argent aux pays endettés à des taux souvent usuraires (13 ou 14% parfois). Avec de tels taux, les Etats endettés ne peuvent rembourser au mieux que les intérêts et jamais leur dette. On aura beau mettre en place tous les plans d’austérité, rien n’y changera, bien au contraire même car l’austérité se traduit toujours par une baisse importante des recettes fiscales de l’état (notamment la TVA car les gens n’ont plus les moyens de consommer) et donc une aggravation de la dette. Et ce qui ajoute au côté immoral de la chose, c’est que les banques en général prêtent de l’argent … qu’elles ne possèdent pas car tout est fictif dans ce monde-là.

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