Dans son numéro de cette semaine, Télérama lance un débat avec la question suivante : « Romancer la vie des gens, est-ce diffamer ? ».
Vous en pensez quoi ?
10 réflexions au sujet de “Romancer la vie des gens …”
Cette histoire de photo truquée pour supprimer les femmes présentes à cette réunion à la Maison Blanche me rappelle ce que m’a raconté un jour un ami qui a travaillé quelques temps en Arabie Saoudite.
Il se faisait envoyer des journaux et revues français par sa famille et ses amis. Ceux-ci lui parvenaient découpés, parfois à la limite de la dentelle car il ne fallait pas qu’on voit un bout de jambe ou un bout de bras (plus, je n’en parle même pas) d’une femme.
Est-ce que les hommes qui font ce genre de choses ont réalisé que sans la femme, ils n’existeraient même pas, qu’ils n’auraient même pas vu le jour ?
Romancer ou non la vie des gens ?
Je suis a priori plutôt contre et j’aimerais utiliser un exemple pour cela.
J’avais beaucoup aimé le film Amadeus consacré à Mozart. Dans le film, on présente de manière très négative un autre compositeur (Salieri) qui a eu à l’époque bien plus d’honneurs que Mozart et on ressort du film avec cette impression que Salieri était un salaud. Bien plus tard, il m’a été donné de lire une biographie de Mozart ainsi que des éléments assez complets sur Salieri. En fait, il y a eu une certaine concurrence entre Mozart et Salieri mais sans plus et rien ne justifie que l’on présente dans un film Salieri sous un aspect nettement exagéré et caricatural. Cela n’a été fait par le réalisateur que pour donner du corps au scénario du film. Mais avait-il le droit de salir le nom de Salieri et sa postérité ?
Un roman n’est pas une biographie, c’est certain, et quand il s’agit de déformer une vérité historique, la situation est limite.
Mais j’entends souvent des écrivains dire que sur la forme, le roman est le moyen le plus fidèle de rendre compte de leur vie, avec souvent une énorme part autobiographique.
Pourquoi ne pas écrire chacun son roman ? :tongue:
Prendre la liberté de romancer une réalité! je pense que ceux qui écrivent leur biographie doivent l’arranger à leur manière!
Maintenant écrire sur les autres cela relève de l’éthique et de notre conscience si c’est pour ne pas nuire à la personne, je n’y vois pas de mal ,mais si au contraire le but est de détruire une réputation ou de salir une descendance comme pour l’exemple de Bernard cela n’est pas tolérable.
Pour ce que dit Christophe, c’est vrai aussi que l’on a besoin pour faire un film ou écrire un livre de mettre un peu de fantaisie ou de piquant pour que ceux ci soient attrayants, mais je pense qu’on peu le faire sans porter atteinte à la personne.
Effacer les femmes d’une photo semble discriminatoire, mais avec l’éthique des américains juifs, qui considèrent que la femme ne doit pas être compromise à un fait violent comme une exécution, je le ressens comme une protection de l’image de la femme, que comme une discrimination, mais cela n’engage que moi.
des fois il vaut mieux romancer la réalité, pour rendre les chose un peu plus « racontables »… ma môman me racontait une anecdote hier soir d’un de ses oncle qui aurait mis son chapeau sur un « crottin de cheval » et fait croire à un gamin qu’il y avait un oiseau dessous, en lui disant de soulever à peine et de vite attraper l’oiseau avant qu’il ne s’envole. Selon ma mère cette version est romancée, le contenu du chapeau n’était pas d’origine équine, mais ça se raconte plus facilement de cette manière et justement ici ça évite de trop mettre en cause « l’oncle Joseph ».
Bref je vote « ça dépend », comme à à peu près toutes les questions qui demandent une réponse par oui ou par non…
Dans le courrier des lecteurs de Télérama de ce jour, Pascal Chabaud (habitant d’Issoire) pose une question rigolote sous le titre « Enfant Roi » : « Tout ce que l’on dira sur le futur bébé élyséen sera-t-il décompté du temps de parole de Nicolas Sarkozy au cours de la campagne présidentielle ? »
J’en profite pour dire que si Télérama ne s’est pas amélioré avec le temps (trop « parisien » à mon goût), le courrier des lecteurs vaut toujours son pesant de cacahuètes.
Allez, je vous livre une autre réflexion d’une lectrice (une certaine Emilie) dans le même numéro de ce jour : Replay : « Grâce à la vidéo de rattrapage et aux centaines de programmes disponibles à toute heure, vous n’êtes pas obligé de regarder les conneries qui passent à la télé au moment où vous allumez le poste … maintenant vous pouvez regarder les conneries de la veille ! »
Comment on réécrit l’Histoire :
http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2011/05/10/maison-blanche-et-clinton-disparut-de-la-photo-cnn/
Cette histoire de photo truquée pour supprimer les femmes présentes à cette réunion à la Maison Blanche me rappelle ce que m’a raconté un jour un ami qui a travaillé quelques temps en Arabie Saoudite.
Il se faisait envoyer des journaux et revues français par sa famille et ses amis. Ceux-ci lui parvenaient découpés, parfois à la limite de la dentelle car il ne fallait pas qu’on voit un bout de jambe ou un bout de bras (plus, je n’en parle même pas) d’une femme.
Est-ce que les hommes qui font ce genre de choses ont réalisé que sans la femme, ils n’existeraient même pas, qu’ils n’auraient même pas vu le jour ?
Romancer ou non la vie des gens ?
Je suis a priori plutôt contre et j’aimerais utiliser un exemple pour cela.
J’avais beaucoup aimé le film Amadeus consacré à Mozart. Dans le film, on présente de manière très négative un autre compositeur (Salieri) qui a eu à l’époque bien plus d’honneurs que Mozart et on ressort du film avec cette impression que Salieri était un salaud. Bien plus tard, il m’a été donné de lire une biographie de Mozart ainsi que des éléments assez complets sur Salieri. En fait, il y a eu une certaine concurrence entre Mozart et Salieri mais sans plus et rien ne justifie que l’on présente dans un film Salieri sous un aspect nettement exagéré et caricatural. Cela n’a été fait par le réalisateur que pour donner du corps au scénario du film. Mais avait-il le droit de salir le nom de Salieri et sa postérité ?
Un roman n’est pas une biographie, c’est certain, et quand il s’agit de déformer une vérité historique, la situation est limite.
Mais j’entends souvent des écrivains dire que sur la forme, le roman est le moyen le plus fidèle de rendre compte de leur vie, avec souvent une énorme part autobiographique.
Pourquoi ne pas écrire chacun son roman ? :tongue:
Prendre la liberté de romancer une réalité! je pense que ceux qui écrivent leur biographie doivent l’arranger à leur manière!
Maintenant écrire sur les autres cela relève de l’éthique et de notre conscience si c’est pour ne pas nuire à la personne, je n’y vois pas de mal ,mais si au contraire le but est de détruire une réputation ou de salir une descendance comme pour l’exemple de Bernard cela n’est pas tolérable.
Pour ce que dit Christophe, c’est vrai aussi que l’on a besoin pour faire un film ou écrire un livre de mettre un peu de fantaisie ou de piquant pour que ceux ci soient attrayants, mais je pense qu’on peu le faire sans porter atteinte à la personne.
Effacer les femmes d’une photo semble discriminatoire, mais avec l’éthique des américains juifs, qui considèrent que la femme ne doit pas être compromise à un fait violent comme une exécution, je le ressens comme une protection de l’image de la femme, que comme une discrimination, mais cela n’engage que moi.
des fois il vaut mieux romancer la réalité, pour rendre les chose un peu plus « racontables »… ma môman me racontait une anecdote hier soir d’un de ses oncle qui aurait mis son chapeau sur un « crottin de cheval » et fait croire à un gamin qu’il y avait un oiseau dessous, en lui disant de soulever à peine et de vite attraper l’oiseau avant qu’il ne s’envole. Selon ma mère cette version est romancée, le contenu du chapeau n’était pas d’origine équine, mais ça se raconte plus facilement de cette manière et justement ici ça évite de trop mettre en cause « l’oncle Joseph ».
Bref je vote « ça dépend », comme à à peu près toutes les questions qui demandent une réponse par oui ou par non…
Dans le courrier des lecteurs de Télérama de ce jour, Pascal Chabaud (habitant d’Issoire) pose une question rigolote sous le titre « Enfant Roi » :
« Tout ce que l’on dira sur le futur bébé élyséen sera-t-il décompté du temps de parole de Nicolas Sarkozy au cours de la campagne présidentielle ? »
J’en profite pour dire que si Télérama ne s’est pas amélioré avec le temps (trop « parisien » à mon goût), le courrier des lecteurs vaut toujours son pesant de cacahuètes.
Allez, je vous livre une autre réflexion d’une lectrice (une certaine Emilie) dans le même numéro de ce jour :
Replay : « Grâce à la vidéo de rattrapage et aux centaines de programmes disponibles à toute heure, vous n’êtes pas obligé de regarder les conneries qui passent à la télé au moment où vous allumez le poste … maintenant vous pouvez regarder les conneries de la veille ! »
Pour celles et ceux qui ont aimé les romans consacré au personnage de Nicolas Le Floch :
(merci à Léa de mes les avoir fait connaître) :
https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2018/05/24/l-auteur-de-romans-policiers-historiques-jean-francois-parot-est-mort_5303746_3382.html