Il y a quarante ans, alors que j’étais au lycée, nous étions en « autodiscipline » (un concept nouveau à l’époque). Le lycée où j’étais était très vaste, il y avait des salles partout, ce qui fait que le soir les internes se répartissaient en salles d’étude par tous petits groupes et par affinités. Je ne me rappelle pas vraiment y avoir bossé un seul devoir. Mais par contre je me rappelle des lectures des grands auteurs russes, des discussions où l’on refaisait le monde… et des soirées guitare.
C’est dans ces salles d’études que je me suis familiarisé avec les partitions de Leonard Cohen et celles de Brassens. Nous n’étions en général que trois dans notre salle d’étude. Et parmi les deux copains, il y avait « le Splotch ». Le Splotch jouait aussi la musique de Cohen mais surtout de la guitare classique à merveille. Il jouait notamment un super morceau dont je n’ai jamais su le nom car je n’avais jamais pensé à le lui demander. Il y a comme ça des morceaux qui vous restent ainsi dans la tête, même longtemps après. Pendant vingt ans, j’ai gardé ce morceau-là dans un coin de ma tête, et puis plus tard, bien plus tard (au bout de 20 ans), je l’ai enfin réentendu sur un disque que je me suis acheté et j’en ai enfin découvert l’auteur. Il s’agit du Recuerdos de la Alhambra, une oeuvre de Francisco Tarrega, qui est finalement un des morceaux les plus joués en guitare classique, sans doute à cause de cette fameuse technique toute en trémolos. Il en existe de nombreuses versions sur le net. En voici une, celle de Johannes Moller :
Stéphane (l’aîné des Dupdup) étant devenu guitariste classique, je lui ai souvent demandé de me jouer ce morceau. Mais il n’avait pas encore pris le temps de travailler le morceau. Mais je savais que cela arriverait. Et puis il y a quinze jours, lors d’un apéro à la maison, la guitare a été sortie et ce fut le morceau tant attendu. Un vrai moment d’émotion pour moi … !
J’en profite pour signaler que Stéphane a complètement refait son site internet et qu’on peut y découvrir les partitions qu’il a écrites ainsi que quelques vidéos. En cliquant ici, on peut accéder à ce site.
Et pour finir deux petites vidéos de Stéphane interprétant une oeuvre d’Agustín Barrios ainsi que l’une de ses propres compositions.
Merci beaucoup pour ces vidéos de Stéphane … Des souvenirs d’une nuit d’été me reviennent en tête .
Comme c’est beau bon dieu , comme c’est beau …..
:wub:
Pacotille en Si mineur … Magnifique !!
Cette mélodie me donne les poils ….
http://www.youtube.com/watch?v=5mKPvUiclXM&feature=player_embedded
J’aime mettre une image pour illustrer une poésie .
Pour illustrer cette œuvre de Stéphane j’ajouterais une image que j’ai pris un soir au bord des étangs au moment où les grenouilles vertes ouvrent le bal et que le soleil couchant embrase les roseaux . Un moment particulier , calme mais plein de vie , où les ombres , les couleurs et cette lumière donnent au lieu beauté et poésie .
J’ai retrouvé cela dans Pacotille en Si mineur
http://i21.servimg.com/u/f21/11/81/94/65/coucha10.jpg
Arrrgh ! Je viens de me fendre d’un commentaire élogieux à l’égard de la maîtrise et du plaisir qu’il y a a écouter Stéphane aussi bien avec sa guitare classique qu’au sein de de son groupe HeliumHorseFly (A dispute to redefine clearly frontiers between devils and angels). Et vlan, panne de navigateur. Deuxième prose, différente : je n’aime pas me répéter, même seul !
Bien que mon côté fleur bleue et ma passion pour les oiseaux me porte plutôt vers les anges, je dois dire qu’il me tarde une seconde écoute, attentive cette fois, de cet album, tant il retient l’oreille, avec un côté plus sombre qui n’est pas pour me déplaire.
En attendant le moment ou jardin et abeilles me laisseront cette occasion… Chapeau l’artiste et encore encore, le travail paye décidément très très fort.
J’apprends avec plaisir que je vais aussi, enfin ; pouvoir retourner sur le blogasteph puisque le blogaudab s’arrête !
Merci à vous pour ces commentaires :blush:
Pas de quoi Stephane, j’ai réécouté 3 minutes ton album (en gros 30 secondes de chaque intro), et j’ai vécu deux émotions : une positive, celle d’être certain qu’il était consistant et vraiment agréable à écouter, l’autre, négative, de devoir reporter à plus tard le plaisir d’une écoute sereine.
Mais finalement, c’est comme toutes les bonnes choses : savoir qu’il en reste est rassurant !
waaaaaaaa superbe j’adore!!! Merci pour ce bon moment Stéphane.
Recuerdos de la Alhambra, joué avec brio j’aime beaucoup ce morceau merci Bernard pour ce moment de grâce!!
Il y a une tristesse infinie dans cette musique. Elle m’évoque quelque chose, je ne sais quoi exactement, mais quelque chose de perdu à jamais.
Enfin, c’est ce que je ressens en écoutant Recuerdos de la Alhambra.
Merci Etincelle pour avoir formulé cette idée de quelque chose de perdu à jamais. Effectivement, il y a cela dans cette musique.