Extrait de « Comme le fleuve qui coule » de Paulo Coelho
En regardant le jardin de l’autre
« Donne à l’idiot mille intelligences, et c’est la tienne qu’il voudra », dit le proverbe arabe.
Nous commençons à planter le jardin de notre vie et, regardant à coté, nous voyons que le voisin est là, à épier. Il est incapable de faire quoi que ce soit, mais il se plaît à se mêler de la façon dont nous semons nos actions, plantons nos pensées, arrosons nos conquêtes.
Si nous prêtons attention à ce qu’il raconte, nous finissons par travailler pour lui, et le jardin de notre vie sera une idée du voisin.
Nous en oublierons la terre cultivée avec tant de sueur, fertilisée par tant de bénédictions.
Nous oublierons que chaque centimètre de terre a ses mystères, que seule la main patiente du jardinier peut déchiffrer.
Nous cesserons d’être attentif au soleil, à la pluie et aux saisons – pour nous concentrer uniquement sur cette tête qui nous épie par-dessus la clôture.
L’idiot qui adore se mêler de notre jardin ne soigne jamais ses propres plantes. »
Merci Claude pour ce très beau texte de de Paulo Coelho, j’aime beaucoup le lire il à une spiritualité que j’apprécie beaucoup, sont premier livre l’Alchimiste m’a beaucoup marqué et ensuite les autres, il trouve les mots juste avec simplicité c’est ce que j’aime en lui.
Vue l’heure tardive, je rentrais de Paris !!désolée pour l’erreur de prénom, mes cousins s’appellent Claude et Bernard et je mélange toujours!!! :blush:
Un bel éclairage que j’avais oublié sur ce que pense être l’émancipation… Merci Paulo, et que ton jardin nous soit profitable !