Tous les ans en septembre, je sème une variété de salade appelée Merveille d’hiver qui va survivre aux grands froids de l’hiver et me donner chaque printemps en avril des tas de salades.
Ces salades du début de printemps sont très précieuses car elles sont l’un des rares légumes que l’on peut cueillir à cette saison. Cette arrivée de verdure bien fraîche est la bienvenue après l’hiver.
Je pensais qu’il fallait forcément semer des salades spéciales pour qu’elles réussissent à passer l’hiver en pleine terre malgré la rudesse du climat franc-comtois. Or, il semblerait que des variétés d’été très classiques soient aussi en mesure de survivre aux grands froids. Je me suis livré à une petite expérience cet automne. En novembre, il me restait plein de petites salades d’été que j’avais semées tardivement en septembre et qui n’avaient pas eu le temps de grandir pour que je puisse les consommer avant l’hiver. Plutôt que de les laisser perdre, je les ai ramenées du champ et les ai repiquées dans le jardin de mes parents en me disant « on ne sait jamais … ». Et finalement, à ma grande surprise, la plupart d’entre elles ont réussi à passer l’hiver, bien qu’il s’agisse de variétés dites « d’été » et se sont mises à pousser en mars pour me donner de délicieuses salades que je consomme depuis le début avril.
D’après Dan qui vient de m’envoyer ses relevés de température, il n’a pas fait excessivement froid cet hiver (la température n’est descendue qu’à -10° C le 26 décembre dernier, ce qui n’est pas très froid pour la Franche-Comté) mais il n’en demeure pas moins que la plupart des variétés de salades semblent capables de supporter des températures de l’ordre de -10°C.
Voici quelques images des variétés qui ont résisté et que je consomme en ce moment (photos prises en début de semaine).
Et si l’an prochain, vous vous amusiez à tester vous aussi vos variétés de salades ?
On a fait une expérience semblable avec des blettes … qui repoussent!
Dis-donc, elles ont l’air sympa, tes salades … pourvu qu’elles n’attirent personne!! … :whistle:
Elles n’attireront personne car je les ai mises dans le jardin de mes parents, à l’abri des regards !
Oh là là, on est des affamés dans la famille Dupdup pour cultiver autant de salades ! :biggrin: … Bien appétissantes ma foi, on en mangerait :whistle:
Pas aussi brillante jardinière que toi, loin s’en faut, je sème chaque automne des chicorées pain de sucre qui me permettent de faire des purées mixtes tout l’hiver ( quand j’arrive à en sauver quelques-unes des limaces). Au printemps, elles repoussent une fois ou deux avant de monter à graine.
J’ai deux espèces de laitues à couper dans le potager qui ont bien passé l’hiver , et avec lesquelles je me régale tous les jours .
Salad bowl rouge et feuille de chêne blonde à graines noires .
Ce qui est bien avec ce genre de laitues à couper , c’est bon et ça repousse assez vite . Comme ça , quand on a un petit potager comme chez moi , pas besoin de mettre beaucoup de plants qui prennent quand même de la place .
Les légumes ont-ils absolument besoin de beaucoup d’ensoleillement ou seulement de chaleur ?
Il doit bien y avoir quelqu’un ici, un Dupdup par exemple, qui pourra répondre à cette question que je me pose.
A question difficile, réponse difficile … !
Prenons d’abord l’exemple de l’homme pour introduire la discussion. L’homme peut s’épanouir sous la couette avec la chaleur apportée par une personne du sexe opposé (cas le plus général). Pas besoin de lumière. L’ensoleillement dans ce cas n’est pas nécessaire.
Mais les légumes peuvent-ils, à l’instar de l’homme, se contenter de chaleur ?
Non car, en l’absence de lumière, les plants deviennent vite chétifs, la fonction chlorophyllienne ne peut se faire. Mais elle ne se fait qu’à certaines températures, d’où l’importance aussi de la chaleur. La fonction chlorophyllienne se réalise à des températures faibles pour les salades par exemple et à des températures bien plus élevées pour des poivrons, piments … Il y a des plantes dont le développement s’arrête au-dessus de 25°C alors que cette température convient bien à des plantes plus exigeantes en chaleur. Concernant l’ensoleillement, certaines plantes ont besoin du plein-soleil alors que d’autres affectionnent particulièrement l’ombre.
A voir donc, plante par plante.
Hou la la, c’est compliqué les légumes !
Allez hop, je retourne sous la couette, au moins là c’est plus simple ! :whistle:
Il est bien évident, et je pense que tu l’as compris, que je ne parlais pas de manque de lumière mais de manque d’exposition au soleil.
Cela dépend donc des plantes …
Alors, pour un emplacement qui serait rarement plein soleil mais souvent mi-ombre, dans la Drôme en vallée du Rhône, sans un énorme arrosage, ces légumes pourraient-ils convenir :
Salades, haricots verts, tomates, pommes de terres (pour manger « nouvelles »), petits pois, carottes, potimarrons et autres petites courges sympas.
Sinon, quels autres légumes seraient bien adaptés ?
Je pense que dans la liste que tu cites, les légumes qui se développent le mieux dans les zones de mi-ombre sont les suivantes : salades, pommes de terre, petits pois, carottes. On pourrait ajouter à cette liste les poireaux, panais, céleris-raves, betteraves rouges, artichauts, choux et sans doute quelques autres (il faut que j’y réfléchisse pour compléter un peu cette liste). Par contre, poivrons, piments, tomates, physalis … ont besoin de soleil. Voila pour un début de réponse, je vais essayer de creuser un peu la question.
Existe-t-il un légume (ou plusieurs) qui se plairait dans un endroit exclusivement à l’ombre ?
Ou une plante aromatique ?
Oui, moi … Tu m’installes un hamac et je crois que je me plairais bien dans ton jardin exclusivement à l’ombre.
Il y a une grosse différence entre ombre claire et ombre épaisse. Je pense que l’ombre trop dense ne convient à aucun légume. Sans doute que les salades et presque toutes les plantes à racines (carottes, panais, pommes de terre) peuvent s’accommoder par contre d’une ombre légère.
Bonjour,
De manière à faire un petit tour d’horizon sur l’art et la manière de semer les salades, quelles sont vos techniques favorites en la matière ?
Personnellement, cette année je sème toute mes laitues en petits pots individuels ou en barquettes chez moi. Lorsque celles-ci sont bien belles, je les replante au jardin. Ne pouvant être dans mon jardin tout les jours pour surveiller mes semis et les arroser, j’ai opté pour cette façon de faire. Et vous ?
Bon vote !! :biggrin:
Jérôme, essaie de semer en même temps une variété de salade en pleine terre et en godet. Tu verras que c’est en pleine terre que tout ira mieux (à condition évidemment de repiquer les plants lorsqu’ils sont à la bonne taille).
Comme Bernard, je suis également un légume d’ombre…. et je crois que je me plairais aussi dans le jardin d’Etincelle! :silly:
Si je puis me permettre ma petite contribution :
Pour ma part (j’habite les Alpes de Haute Provence), l’année dernière, j’avais essayé des tomates Green Zebra dans un endroit ombragé. C’est-à-dire placé à l’ouest, mais derrière la maison et pas loin de deux arbres, de sorte que le soleil n’y va qu’en fin d’après-midi, et pas très longtemps, vu le mur et les arbres.
Et mes tomates ont vraiment bien poussé et bien donné. Tellement bien que j’en ai eu très tard, et que fin octobre, si je me souviens bien, les preières gelées les ont « tuées ».
Cette année, cinq petits plans ont repoussé automatiquement, des tomates tombées l’années dernières.
Durant les deux mois d’été, le soleil est tellement fort, ici, qu’il brûle tout (même la couleur des mes t-shirt si j’oublie de les dépendre du fil à linge:cwy: ).
Et j’ai remarqué que bon nombre de légumes (sauf les courgettes, les piments, les melons, les concombres et cornichons) se contentent de l’ombre, tant qu’il y a la chaleur.
Léa, je pense aussi que la plupart des légumes se contentent de l’ombre si celle-ci n’est pas trop forte. Mais je crois aussi que le soleil est devenu si chaud l’été qu’il stresse pas mal de plantes (autrefois, les températures atteignaient rarement les 35°C en Franche-Comté, maintenant 35 est devenu une température régulière).
dites et la mâche ? très facile à cultiver et production de graines facile. Je viens de récolter les miennes.
Plusieurs personnes laissent monter les plants en graine et la mâche se resème ainsi toute seule.
Est-ce que toutes les variétés sont aussi rustiques et se prêtent ainsi à la récolte de graines ?
Encore une petite question :
La salade toute verte, avec ses feuilles allongées et toutes dentelées (photo 6) qu’on dirait une fleur. C’est quoi? Une variété de batavia?
Bonjour Léa
Sauf erreur de ma part il s’agit de la cressonnette marocaine.
Jérôme.
Oui, il s’agit bien de la cressonnette marocaine. C’est l’une de mes salades préférées, il faudrait que je rachète des graines car je n’en ai pas semé depuis l’automne 2010.
Merci!
Bonjour Bernard,
En ce qui concerne les salades qui passent l’hiver en terre, est-ce que tu les aides à passer cette période difficile avec un voile d’hivernage sur le nez ou les laisses-tu sans aucunes protections ?
Une des personnes du Biau Germe m’a dit que les salades était beaucoup résistantes au stade de jeune plantule d’où l’intérêt de ne pas semer trop tôt les saldes qui passeront l’hiver les deux pieds dans la terre.
Non, je n’utilise jamais de voile d’hivernage pour aider les salades à passer l’hiver.
Je sème en général la « merveille d’hiver » (la laitue qui est à mon avis la mieux adaptée à passer l’hiver, même en Franche-Comté) la première décade de septembre et je repique les plants vers la Toussaint. Je pense que ces dates conviennent bien aussi aux autres variétés de laitues susceptibles de passer l’hiver.
L’hiver dernier j’avais des pieds Merveille des 4 saisons au jardin et seulement 3 pieds sur douze ont survécu ‘j’en fais des graines d’ailleurs). Je les avais pourtant recouvert d’un voile. Pareil pour mes Val d’orge, 24 pieds rectifiés :unsure:
Tes merveilles d’hiver survivent à chaque hiver ?
Je sème des merveilles d’hiver tous les ans en septembre. Les plants passent en général l’hiver sans encombres, sauf cette année où la plupart des plants ont crevé.
Bonjour Bernard,
Les grands esprits se rencontrent car en allant semer tout à l’heure de la salade, je me suis demandé pourquoi je n’avais pas pensé cette année à faire monter en graines quelques pieds de cressonnette. Je n’ai donc pas de graines et suis bien intéressé par ta proposition.
est ce que l’un d’entre vous a déjà planter des salades en jardiniere plastiques comme les fleurs? Vu mon manque de place j’essaierai bien mais n’y a t-il pas risque de gel. Chez moi c’est -6 maxi sauf l’an passé o il y a eu du -15 sur quelques jours
Bonjour cath,
Pour ma part je n’ai jamais tenté l’expérience … à essayer donc !!!
Bernard c’est noté, je pense à toi sans fautes !!
Je n’ai jamais tenté l’expérience, mais a priori je n’y crois pas trop …
J’en profite pour dire que c’est le bon moment (jusqu’au 15 septembre) de semer des laitues d’hiver (qu’on ne mangera qu’à la fin mars et en avril). Je sème cet après-midi 6 variétés différentes :
– merveille d’hiver (la plus classique en Franche-Comté)
– baquieu
– salade de Courchaton (variété locale)
– laitue des verrières (rare)
– triolaise
– rouge d’hiver
Des jardinières de salades , bien sûr que c’est possible ! Mon père cultive quelques salades de cette façon . Dans des jardinières en terre cuite et non pas en plastique .
Et il arrive à avoir de belles têtes de salades, bien pommées ?
Bonne question !!
A chaque fois je n’y ai vu que de la salade à couper dans les jardinières (Lollo Rossa , Feuille de Chêne Navara , Panisse …) . Pour ce qui est des salades bien pommées , ça se passe au fond du jardin .
Bonjour,
Comment faites-vous pour bien retirer les petites aigrettes blanches surplombant les graines (en réalité il s’agit d’un akène, fruit sec indéhiscent) de laitues lorsque vous les produisez vous mêmes ?
Après avoir fait de la merveille des 4 saisons, je passe à la romaine « ballon » et bientôt romaine oreille du diable et créssonnette marocaine
Jérôme.
Lorsque mes graines sont mures et que j’ai secoué la plante dans un récipient, je mets les graines dans un récipient plus petit, genre petit saladier assez évasé. Je souffle ensuite délicatement sur les graines et la plupart des impuretés, dont les aigrettes, s’envolent. Ce n’est pas une opération facile car il y a aussi des graines qui s’envolent aussi mais il s’agit des graines les plus légères et donc sans doute des mauvaises graines, assez vides, qui n’auraient pas germé. Mais dans le domaine de la récolte des graines de salades, je suis plutôt un débutant et j’ai tout à apprendre. Je m’apprête à récolter les graines d’une douzaine de variétés et j’aurai un peu plus d’expérience en fin d’automne.
Quand j’ai récolté mes merveilles des 4 s. j’ai procédé avec des tamis de différentes mailles … grosse erreur. C’est très long et il reste beaucoup de poussières.
J’ai essayé une autre méthode avec mes semences de romaine ballon il y a une heure. J’ai étalé au sol un grand morceau de papier de 1 mètre sur 1 mètre. J’ai mis mes petite graines et autres aigrettes dans une passoire et j’ai secoué le tout gentiment au dessus du papier. Les graines tombent majoritairement avec quand même quelques poussières. Comme la surface de papier est grande on peut souffler comme il faut de manière à retirer le maximum d’impureté. Cela m’a pris 10 minutes et le tout est bien présentable !!!
Tu as fait quoi comme graines de laitue cette année Bernard ?
Je te dirai ça précisément dans quelques jours, j’irai voir au champ mes étiquettes.
De mémoire je peux quand même te dire qu’il y a :
– rouge grenobloise
– dark red (comme elle est verte, il y avait sans doute une erreur d’étiquetage sur le sachet, ce qui est fréquent chez kokopelli)
– laitue d’Obterre
– Angel
– kamikaze
– oreilles du diable
– red freckless
– wavy red coss
-laitue saint-antoine
– batavia « la croquante »
+ donc une ou deux autres dont je te dirai le nom un peu plus tard.
Elle est chouette ta liste Bernard. J’ai fais pas mal de rouge grenobloise cette année, j’aime beaucoup cette variété. Je suis allé sur Kokopelli, ils ont un nombre de variétés très impressionnant dont un grand nombre de laitues d’hiver disponible … de nouveaux essais en perspective !!! . Je vais souvent sur leur site et je me fais à chaque fois la même réflexion :silly:
La rouge grenobloise possède de bonnes qualité, notamment parce qu’elle pousse vite. Un seul petit inconvénient : le bout des feuilles noircit assez facilement à maturité.
Mais dis moi Bernard, certaines laitues dont tu as cité les doux noms font partie de la gamme collection ?!
Oui, et j’ai heureusement accès à toute la gamme collection de Kokopelli …
Quand on donne il est normal que l’on reçoive aussi
Je pense qu’au printemps prochain, je testerai d’autres variétés de cette gamme « collection » et me procurerai d’ici là les variétés que je n’ai pas encore.
J’ai eu le privilège de la recevoir hier suite à mes envois récents de semences …
Savez-vous quel âge a un pied de de salade quand on les achète en horticulture ?
Je ne sais pas, je n’ai jamais rien lu sur le sujet. A vue de nez, je dirais trois semaines.