« Il est allé faire une sieste et ne s’est pas s’est réveillé ». C’est ainsi que la mort de Pinetop Perkins a été annoncée. Pour mourir ainsi à 97 ans, beaucoup signeraient tout de suite, non ?
Il était sans doute le dernier bluesman à avoir connu les plantations de coton et le travail du sol avec une mule. Une vie « à la dure », y compris plus tard lorsqu’il effectuera le métier de musicien sur les routes américaines : « On embarquait dans les camions qui allaient livrer des sacs de farine. On allait partout, en Amérique. Le poids lourd était notre stage ambulant ».
De son vrai nom Joseph Williams, ce pianiste était surtout attiré au départ par la guitare. Mais un accident dramatique (il a été poignardé par une femme et a eu les tendons sectionnés) l’a définitivement éloigné de cet instrument. Il a d’ailleurs gardé toute sa vie un doigté particulier dû à une certaine raideur de la main gauche. C’est à force de jouer le Pinetop’s Boogie Woogie que le nom de Pinetop lui a été donné.
Lui qui est né en 1913 et qui a connu 18 présidents des Etats-Unis, a eu le temps de rencontrer les plus grands musiciens de blues : Ike Turner, Earl Hooker, Big Joe Williams et surtout Muddy Waters dont il sera pendant douze ans le pianiste.
A 97 ans, il jouait encore et venait d’être récompensé pour son dernier disque. Le blues, ça conserve !
En complément à cet article, un article de Paris Match consacré à Pinetop Perkins :
http://www.parismatch.com/Culture-Match/Musique/Actu/Pinetop-Perkins-un-des-derniers-geants-du-blues-s-est-eteint-263879/
Je ne connaissais pas !!
Sur la troisième vidéo , va falloir accorder les instruments les gars … ça gâche le plaisir !!
Autrement ça swing comme il faut .
l’un des derniers représentants du blues du Mississippi et qui peut se venter d’avoir eu une carrière de 80ans surtout dans la musique!
Son dernier album, « Joined at the Hip: Pinetop Perkins & Willie ‘Big Eyes’ Smith », a remporté le mois dernier le Grammy Award du meilleur album de blues traditionnel.
Une vie bien remplie…Adieu Pinetop Perkins
Adieu, adieu. On n’ arrête pas de dire adieu. Qu’arrive t’ il à Paris Match pour faire un adieu a un ‘peu connu’. c’est pas très pipol pour ce genre de mag. Les lecteurs vont ce poser des questions…. Bon ,je connaissais très peu ce bonhomme, anonyme au départ, Joe Willie Perkins se baladait dans tout le Mississippi avec Sony Boy Williamson dans les années 1930, puis très lié à Muddy Waters,il deviendra son pianiste en 1970, avec un toucher robuste qui le caractérisera. Il restera avec l’orchestre de Muddy jusqu’en 1981. Il est alors l’ainé de cet orchestre et c’est la qu’il acquiert une dimension légendaire (sauf pour moi, j’ai raté le coche). Il quitte Muddy avec d’autre musiciens pour des questions de rémunération. Cet ensemble de rebelles formeront le ‘Légendary Blues band’. C’est la qu’il enregistre beaucoup. Discographie tardive mais vaste. Moi je retiens Boogie Woogie King chez Black&Blues en 1992.
Je vais immédiatement le redécouvrir.
Et puis je vais éviter de faire une sieste cet a. midi…
Je crois que tout le monde a raté le coche du blues dans les années 70. C’est dans les années 60 ( et jusqu’au tout début des années 70) que le blues a eu les faveurs du public blanc. Après c’était le creux de la vague. Peut-être est-ce dû au fait que le blues avait, entre temps, été phagocyté par le rock (les Stones, Cream, Van Morrison, Rory Gallagher, John Mayall, Johnny Winter, Ten Years After, Jimi Hendrix …). Les Noirs, pionniers du genre, sont alors restés en arrière-plan.
Oui tout a fait, j’écoutais ce Blues blanc, ce Rock anglais et toute son insolence. J’inhalais a l’insu de mon plein gré des fumigènes haut en couleurs vaporeuses et me laissait porter par des rifts de guitare dans des pays jusque là inconnu de moi. J’allais chez Max, coiffeur pour hommes, me faire raser la couenne* et sombrait dans ces mélancolies de jeune con prétentieux, embrumé jusqu’au bout des poils, attendant que le shampoing me rafraichisse les douilles. Alors les notes se percutaient, les yeux fermés, je refaisais les solos de guitare de ces blancs becs d’anglais, voleurs de sons, quand les doigts de Max massait mon cuir chevelu.
Je n’étais pas au pays d’Alice, mais…
* L’homme à la tête de chou-déjà cité dans A vos plumes ! (4)
Je crois que tout le monde a raté le coche du blues dans les années 70
Désolé mais je suis né en 1968 !!!
Enfant , Sur le vieux tourne disque de la maison sortait des notes d’accordéon , piaf , Moustaki ou Melina Mercouri ( je connaissais la version française des « Enfants du Pirée » sur le bout des doigts !! ) .
Le premier album rock- blues que j’ai acheté était Highway to Hell du groupe AC/DC . Je suis donc passé de la musique à papa à AC/DC sans passer il est vrai par le Blues noir que j’apprends à vraiment connaître grâce au net depuis peu , tout comme le Jazz d’ailleurs …
J’ai retrouvé cette vidéo de Melina … Il y avait le même tourne disque à la maison !!
Je suis donc passé de ça :
:happy:
A ça :
Et j’aime autant l’un Que l’autre . C’est comme le blues qu’il soit BLANC ou NOIR ça n’a que peu d’importance pour moi tant que vient le frisson .
J’ai un peu le même parcours que toi Yves, mais avec beaucoup de classique, Joan Baez et Nana Mouskouri, du jazz aussi avec Armstrong, Barber & Bilk ou Sidney Bechett… Mais pas de blues.
Malgré 6 ans de plus au compteur, le même rouleau compresseur m’a entraîné vers le rock (des trucs vraiment nazes au début car il n’y avait pas d’aîné pour l’initiation, un regret) puis la musique punk, avant un retour à la chanson et finalement pas mal d’éclectisme.
Alors disons pour schématiser que je suis passé de ça (que mon père écoutait à donf comme un jeuns) :
à ça !
Mais ton commentaire sur Cécile et la géographie (http://www.leblogadupdup.org/2011/03/24/cecile-et-la-geographie/comment-page-1/#comment-43288) me rappelle aussi que j’écoutais sagement les conseils antimilitaristes de Castelhémis, et que là mon père se sentait moins bien !
J’ai ainsi comme d’autres été exempté d’armée : cas social !
Eh oui, les temps changent …
Beaucoup de mes amis et proches se sont fait réformer comme Christophe et tant d’autres à cette époque mais aujourd’hui, beaucoup de jeunes sont attirés par l’armée. :cwy:
Le Vietnam et l’Algérie avaient laissé des traces toutes fraîches, et l’on construisait l’usine de La Hague. Et René Dumont était la figure de proue des écologistes, avec un pull aussi rouge que le bonnet du commandant Cousteau !
http://www.dailymotion.com/video/x44xkf_1972-rene-dumont-reclame-des-pistes_news
Aujourd’hui, l’attrait pour les armes de beaucoup de jeunes m’inquiète, jusque dans ma classe. Certains recherchent un peu inconsciemment la discipline mais je leur souhaite de ne se trouver ni d’un côté du fusil, ni de l’autre. Quelques anciens de nos élèves ont servi en Afghanistan ou ailleurs, mais ils n’y ont récolté que quelques blessures en plus.
Je ne savais pas qu’il y avait autant de jeunes que ça attirés par l’armée. Peut-être que s’il y avait eu de vraies guerres récemment, cela tempèrerait toutes ces ardeurs. :angry:
Je n’aime pas les armes d’une manière générale. Cela dit, je trouve qu’un couteau, c’est un très très bel objet.
Moi l’armée je l’ai fait entre amiante et matériaux radioactifs … Il on fini par me réformer pour cause de … Cancer !!
J’ai été pendant longtemps où , aussitôt que je voyais une arme, des images d’horreurs me revenaient en tête . De là vient entre autres mon dégoût pour la chasse et pour ces mecs qui font les fiers un fusil à la main et qui disent prendre du plaisir à tuer .
:angry:
Au lieu de parler de ça , je préfère vous montrer des images qui pour moi sont magnifiques et qui prouvent bien que le requin n’est pas que ce qu’en disent les hommes par peur et lâcheté …. Quand je pense à ces millions de requins dont on arrache l’aileron avant de les rejeter amputés à la mer … Bande de cons !!!
http://www.youtube.com/watch_popup?v=WK2LpUoqX6A&vq=medium
Désolé Bernard ça n’a rien à voir avec ton article sur Pinetop Perkins !!
Merci de nous faire partager ce genre d’article grâce au petit dimanche musical … ça me permet de découvrir de nouveaux artistes à côté des quels je serai passé certainement .
Non non, c’est bien quand ça dérive (tel le requin sans aileron) vers d’autres sujets !
Etonnant et superbe ces images. Du coup les requins en deviennent vraiment sympas. C’est guedin ! :wub: :wub: :wub: :wub:
Qui eut cru que les requins aimaient les calins … :wub:
Mon copain
Le requin
Ce coquin
C’est certain
De ma main
Aime le calin.
Rien de tel qu’un beau poème d’Etincelle pour nous requin-quer ! :wub:
Un requin et son rejeton s’approchent du lieu de nourrissage marin…
– Ils sont pas terribles ses poissons congelés…
– C’quoi l’poisson congelé ?
– Oh là, faut sortir le dimanche au lieu de squatter le blog !
– Ben…
– Tu vois le grand en caoutchouc là-bas ?
– Oui.
– Il donne à manger aux animaux depuis tout petit, et là il est en train de déstocker son vieux poisson, il a déjà donné la viande au milan.
– Ouah la vache ! Regarde, y cause avec maman !
– Nom d’une roussette ! Et v’la qu’y danse avec !
– MAMAN !
La mère, hypnotisée, aperçoit du coin de son œil vague le restant de la famille. « La vache, il a drogué la bouffe ou quoi, je me sens toute chose.
Le père rassure son fils
– T’inquiète, y veut juste des images.
– Papa… squale milan ?
– Oh la la… T’as vraiment trop tendance à rester le cul dans le fauteuil.
– Papa… squal’fauteuil ?
La mère « Bon allez faut qu’j’aille ranger la chambre du gosse moi, c’est un taudis… »
Le père en confidence à son fils
– Le vieux cabillaud c’est pas terrible, mais méfie toi du caoutchouc, c’est largement plus dégueu !
:biggrin:
Pas étonnant que les squales nagent aussi vite : ils ont des moteurs à vileb’requin ! :w00t:
:w00t: :w00t: :w00t:
retour au blues. Vous connaissez celui là? Big bill Broonzy
C’est de la grande musique.
J’avais commencé à parler de Big Bill Broonzy dans un article …
http://www.leblogadupdup.org/2008/10/04/grands-bluesmen-4/
… en promettant que je ferais un article complet sur Big Bill Broonzy.
Mais je ne l’ai toujours pas fait.
Non pas que j’aie oublié, non, j’ai juste une cinquantaine d’articles musicaux d’avance dans ma tête et je ne suis jamais pressé, ça peut arriver dans un mois comme dans dix ans (c’est un peu comme lorsqu’Etincelle m’envoie un dvd, elle ne sait jamais en quelle année je vais le regarder … !)
Connaissais pas, en écoutant un autre morceau, je me rends compte que si les blancs ont su tirer partie du blues, Big Bill Broonzy a su utiliser la country ?
J’admirais en silence les superbes photos de goélands (comme je l’avais fait pour les superbes photos d’aubergines italiennes immigrées en Franche Comté) quand mon regard fut attiré par un lien proposé par Christophe le 28/3/2011 avec le mot bluesmen:
et me voila ici découvrant Pinetop Perkins, LA Jones, comprenant que Hey Hey par Gary Peterson dans ma discothèque n’était qu’un avatar de Big Bill Broonzy; et le français Castelhemis…..
Ce blog à tiroirs secrets m’étonnera toujours ! Bravo!