OISEAUX DE TEXEL (19)
J’avais déjà parlé de la barge à queue noire et de son attitude peu farouche sur l’île Texel dans un très ancien article qui date de près de cinq ans.
Chaque printemps, les barges à queue noire sont fidèles à leur poste. A Texel, en mer du Nord, il en niche un peu moins de 200 couples, dans des prairies humides gérées de manière peu intensive, à la flore herbacée variée et où le niveau d’eau n’est jamais loin de la surface du sol. La présence de mares et de fossés leur est toujours favorable.
Pendant toute la période de nidification, les barges se cantonnent dans ses prairies humides, y trouvant la nourriture nécessaire à leur alimentation et à l’élevage de leurs jeunes. A cette époque de l’année, les herbages leur apportent surtout des lombrics, des mollusques, des coléoptères et toute une foule de petits insectes.
En période de nidification, les barges non seulement sont peu farouches mais elles ont tendance à défendre leur territoire en houspillant tout intrus, même humain. La chaussée semble même être considérée comme faisant partie intégrante de leur territoire.
Le territoire est souvent défendu à partir d’un perchoir quelconque (aux autres saisons, les barges à queue noire se perchent par contre rarement). Ce perchoir peut-être aussi bien un piquet de pâture qu’un réverbère, une cabane ou un tas de foin.
Le promeneur qui se balade sur un chemin à proximité des colonies sera souvent « engueulé » par les barges qui n’hésitent pas à le survoler de près. L’occasion de faire quelques images. Mais ça, c’est pour un autre article.
photos magnifiques encore une fois, j’aime particulièrement la deuxième sur la route, on dirait vraiment un soldat qui monte la garde !
Et sinon j’ai essayé deux fois de t’envoyer un message Bernard, et apparemment ils ne passent pas… ton adresse a disparue ?
C’est l’avant-dernière que je trouve la plus extraordinaire, j’adore les images qui rendent compte des conditions météorologiques… Pour la pluie, on savait que ça n’empêchait pas Dupdup de sortir. Et puis, la qualité de l’image est remarquable, que ce soit dans son « piqué », son cadrage ou les contrastes : sur fond vert, les oiseaux offrent souvent de très beaux contrastes.
L’avant dernière, sous la pluie… :heart:
Tout ces oiseaux me manquent dans mes campagnes. Parfois, j’envie carrément Yves!
Magnifiques oiseaux … Bravo pour les clichés m’sieur Dupdup!!
:wub:
La vue de ces barges me fait venir en tête une anecdote .
Lors d’une balade au mois de septembre dernier au bord des étangs , j’aperçois une barge sur l’autre rive . Je m’approche de l’oiseau discrètement pour ne pas l’effrayer et pour être assez près pour quelques photos . Me voilà à 20 mètres , l’oiseau sait que je suis là mais ne bouge pas , je me pose avec mon trépied et … Voilà qu’elle vient vers moi , c’est un jeune oiseau , elle est là à moins de deux mètres , elle m’observe du coin de l’oeil tout en fouillant la vase de ce bec caractéristique . Je dois même me reculer pour pouvoir prendre des photos avec mon 300mm …. Puis je suis resté là une bonne heure , assis sur un cailloux en compagnie de cet oiseau si peu farouche ( elle devait être barge !!! ) jusqu’à ce qu’un chien ne vienne l’effrayer ( les chiens sont interdits sur le site … !!!! ) et la faire fuir vers d’autres lieux . Une fois l’oiseau en vol , j’ai pu constater que c’était bien une barge à queue noire .
C’est toujours étonnant ces oiseaux qui vivent dans des zones géographiques si extrêmes qu’elles ne connaissent pas le danger possible lors de la rencontre avec l’homme…
J’ai pu observer la Barge rousse dans les mêmes conditions que celles décrites par Yves.
Le Pluvier guignard est aussi connu pour ce genre de « familiarités », certains bécasseaux aussi.
Les rencontres sont tellement rares dans la toundra : peu d’hommes, peu d’espèces chez les oiseaux au moins, il faudrait se déguiser en Harfang pour faire peur !
J’aimerais bien voir une photo de Christophe déguisé en harfang !
Tu n’aurais pas ça Bernard ? :tongue:
Effectivement, on pourrait comprendre qu’une barge vivant dans les pays nordiques où la densité humaine est faible, ne connaisse pas la peur de l’Homme et soit, pour cette raison, peu farouche. Mais à Texel qui est très peuplée ? Je pense que c’est justement le fait de vivre dans un endroit peuplé de tas de gens respectueux (ce qui ne serait d’ailleurs pas le cas en France) qui incite à ne pas avoir peur de l’Homme.
Oui sans doute est-ce vrai à Texel en particulier, mais cette espèce est en fort déclin, ce qui aurait aussi tendance à montrer que ses accointances avec notre espèce ne lui portent pas toujours chance. Et encore une fois, agriculture intensive, disparition des plaines inondables ou des marais constituent les enjeux forts de la conservation de ce très bel oiseau.
Je vous propose une balade exceptionnelle avec la Barge à queue noire proposée par un Belge. On y apprend beaucoup de choses au cours d’un superbe voyage illustré.
http://www.unep-aewa.org/publications/books/btg_fr_sm.pdf
A noter que l’espèce niche en France avec de faibles effectifs (de l’ordre de 150 couples), essentiellement dans l’ouest et dans le marais Breton par exemple.
A signaler encore, mais je crois l’avoir déjà signalé sur le blog, l’étonnant record de la cousine rousse :
La Barge rousse est désormais célèbre pour détenir le record du monde du plus long vol direct sans aucune halte : un oiseau muni d’émetteur satellite à partir du printemps 2007 a effectué un vol ininterrompu entre la Nouvelle-Zélande et l’Alaska, de 10 200 km (en 9 jours) lors de la migration prénuptiale, et de 11 500 km (en 8 jours) lors de la migration postnuptiale suivante. Durant de tels déplacements, l’individu concerné a perdu la moitié de son poids initial !
On comprend mieux pourquoi elles sont barges, et on remarquera que le voyage retour est plus rapide… Ah l’amour !
Magnifique ce reportage belge sur la barge à queue noire !
Pour ce record du monde détenu par la barge rousse, je ne savais pas … Impressionnant !
Une petite merveille ce livre dont Christophe a laissé le lien.
Les aquarelles sont magiques pour certaines.
Je ne l’ai parcouru qu’en vitesse. Il y a pourtant deux choses qui m’ont interpellée.
Il est dit qu’en Islande, il y a des bouleaux nains. J’ai parcouru la majeure partie de l’Islande en 1981 (déjà 30 ans ! :ermm: ) et si j’ai vu une dizaine d’arbres (des bouleaux nains en l’occurence), c’est à peu près tout. Qui sait si maintenant les arbres n’ont pas poussé à cause du réchauffement climatique ? Il faudrait y retourner pour comparer. A l’époque, c’était un pays très minéral de partout sauf sur les côtes, recouvertes d’une herbe d’un vert tellement vif qu’il en paraissait presque fluorescent.
Plus loin dans le livre, l’auteur parle de l’Espagne. On y voit un verger (d’oliviers je pense ?) avec des grues cendrées, d’après l’auteur. L’une d’elle a le sommet du crâne rouge. Je ne savais pas que les grues cendrées avaient une telle tâche rouge sur le crâne :blush: , du coup, j’ai cru que l’aquarelle représentait une Grue du Canada (Sandhill Crane-Grus canadensis), ce qui est idiot puisqu’il n’y en a pas en Espagne.
Ces deux grues se ressemblent beaucoup, non ?
En tout cas, le livre est superbe. Même la toute petite aquarelle de la dernière page est excellente.
En ce qui concrene la migration des oiseaux, j’ai lu il y a quelques temps sur La Recherche, que le trajet à l’aller et au retour n’était pas le même, ce qui explique la différence de longueur.
Si je me souviens bien (?), il s’agissait de la sterne arctique qui dans un sens suivait les côtes et dans l’autre passait au milieu de l’océan (entre l’Antarctique et l’Arctique).
J’en ai oublié les belles photos de l’article.
La barge qui avance d’un pas dynamique sur la route a une allure très féminine …
On croirait voir une élégante femme pressée, avec ses talons aiguilles et son tailleur.
Alors, Bernard, quand est-ce que tu crée une galerie « coup d’oeil » avec tes nouvelles photos ? :whistle:
C’est vrai que la barge qui avance sur la route a une allure très féminine. Il ne lui manque que le sac à main … !
éh, éh!
Le monsieur dit un soldat qui monte la garde, la dame dit une élégante. :wassat:
Comme quoi, on ne voit pas les choses de la même manière quand on est homme ou femme. Non ?
(Trop) belles photos de notre ami Bernard toujours aussi amoureux de Texel… et de ses oiseaux.
Sans doute que chacun voit les choses différemment selon qu’il est mec ou nana. Mais en tous les cas, l’avocette dont j’ai déjà parlé sur ce blog, j’en fais un mec, vu qu’il a un bec à retrousser les jupons qui passent … !
http://www.leblogadupdup.org/2010/06/08/lavocette-1/
Et quand les femmes sont trop bavardes …. Voilà je suppose d’où vient l’expression clouer le bec !!
:biggrin:
http://www.villiard.com/blog/wp-content/uploads/2010/12/probleme-male-1024×710.jpg
absolument géniale cette photo ! Si seulement on pouvait en faire autant ! :w00t:
Message reçu 5 sur 5 ! :angry:
Non, je rigole
Je rigole mais quand même …
Marie-Jo a été la première à avoir le bec cloué.
Ensuite, il y a eu Jenofa.
Brind’paille ne l’ouvre plus trop.
Francisca est aux abonnés absents.
Etincelle persévère mais se sent bien seulette !
Mais comme tous les nanas aiment bien n’être entourées que de mecs, ça m’étonnerait que tu te sentes si seulette que ça !
Si, si, je persiste et signe …
Cela manque de nanas sur ce blog.
Oui, mais c’est la meilleure… :biggrin:
Ceci dit, on a cloué le bec à personne, et moi je suis triste que certaines opinions aient été mal prises alors qu’il n’y avait pas de mauvaises intentions.
Peut-être que les filles n’ont pas trop d’idées en ce moment et peut-être aussi qu’elles n’ont momentanément plus le temps de participer.
Les filles, il faut revenir…
Tiens, à propos de filles, un numéro hors-série très intéressant de la revue La Recherche sur Marie Curie ce mois ci. A ne pas manquer… :wub: :wub:
Fifitoucourt, est-ce que tu as vu le film « Les palmes de Monsieur Schutz » de Claude Pinoteau ? Ce film retrace la découverte par Marie et Pierre Curie de la découverte de la radioactivité. L’actrice qui joue le rôle de Marie Curie est Isabelle Huppert, une actrice que je n’aime pas vraiment mais dans ce film je la trouve bien. En tout cas, le film est à recommander (avec aussi Charles Berling et Philippe Noiret).
C’est si rare un film qui traite de sciences !
Et d’une époque révolue en ce qui concerne la recherche (?)
Je l’ai vu, mais Marie était vraisemblablement beaucoup mois expansive que dans ce film. Les acteurs sont cependant très bien et Noiret épatant.
Sur que l’époque est révolue. Moins de bricolage ! Mais (presque) toujours aussi peu de femmes… Et dieu sait qu’elles ont du talent… :wub: :wub:
Une vidéo étonnante à bien des égards, avec une bande son épatante !
Sujet : Pluvier guignard.
Une espèce réputée pas farouche mais là on est loin des pratiques actuelles, bon sang que les années 60 étaient douces !
:blink:
« un vélo est tombé sur la barge »