Le piment d’Espelette

Ah, le fameux piment d’Espelette ! J’en ai souvent recherché des graines mais en vain … jusqu’au jour où Marie-Jo m’a fait savoir qu’il s’agissait en fait de la variété Gorria, que j’ai alors cherché et que j’ai pu trouver sur le catalogue Baumaux. J’ai donc expérimenté la culture de cette variété cette année en Franche-Comté.

Le piment a été introduit dans le Pays Basque au 16ème siècle et a d’abord été utilisé en médecine puis en tant que condiment et conservateur des jambons. Très rapidement, des graines ont été sélectionnées, jusqu’à l’obtention de cette variété spécifique que l’on a appelée Gorria et qui s’est bien adaptée au terroir basque. Ce n’est qu’en 2000 que l’appellation piment d’Espelette a été obtenue. On ne l’appelle ainsi que dans les dix villages de cette AOC (c’est à dire les villages de Ainhoa, Cambo-les-Bains, Espelette, Halsou, Itxassou, Jatxou, Larressore, Saint-Pée-sur-Nivelle, Souraïde et Ustaritz). L’AOC est valable aussi bien pour les piments frais, les piments vendus en tresse ou les piments réduits en poudre.

La culture de ces piments ne m’a pas posé de problèmes particuliers. Il semblerait même que leur culture soit plus facile que celle des autres variétés qui mettent plus de temps à mûrir.

Les trois pieds que j’ai cultivés m’ont permis de belles récoltes tout au long des dernières semaines.

J’ai utilisé le balcon pour accrocher les fruits, ces piments devant absolument être séchés en plein soleil.

A propos du séchage des piments sur les murs des maisons d’Espelette, citons cet extrait de Ramuntcho de Pierre Loti (1897) : « Les maisons émergeaient ça et là des arbres. Et partout sur leurs balcons de bois, séchaient les Citrouilles jaune d’or, les gerbes de haricots roses ; partout sur leurs murs s’étageaient comme de beaux chapelets de corail, des guirlandes de piments rouges ! Toutes ces choses du vieux sol nourricier, amassées ainsi, suivant l’usage millénaire, en prévision des mois assombris où la chaleur s’en va. ».

Ce piment est de force moyenne, équivalente au poivre, et je dois dire que je l’apprécie beaucoup. Il est fruité, n’est pas aussi fort que la plupart des autres variétés, n’arrache pas la g…. et respecte donc beaucoup plus le goût des aliments. Une belle découverte pour moi !


46 réflexions au sujet de “Le piment d’Espelette”

  1. Trouvé à l’instant sur un blog : « Ce qui différencie le piment d’Espelette des autres piments, c’est l’expression des parfums évoquant la tomate, le pain grillé ou encore le foin séché, le tout associé à un piquant chaud sans agressivité qui sait si bien mettre en valeur les saveurs des mets qu’il accompagne. »

  2. Faut que tu refasses tous les calculs!
    L’antique semaine basque avait trois jours:
    astelehena, le premier
    asteartea, celui entre les deux
    asteazkena, le dernier.
    Après, c’est ce qu’ont ajouté les barbares, jusqu’à igandea, le dimanche. Parce que, bien entendu, avec une semaine aussi longue, faut se reposer.

  3. Ah ces Basques, faut qu’ils explosent même le calendrier !
    Heureusement qu’il y a ce piment, Bernard m’en avait donné un plant, et c’est vrai qu’il est docile, même au palais.

  4. Voilà un produit que je ne cuisine jamais … Le piment !!!
    Bernard … Tu vas au boulot avec ce joli collier autour du cou ?
    Un style qui ne manque pas de piment … J’ai hâte de te voir avec le collier de poivrons en forme de zizi que tu vas bientôt cultiver !!!
    :lol:

  5. A propos de zizi, les mecs, évitez à tout pris d’aller faire pipi juste après avoir égrainé un piment… je sors d’en prendre: paaaaaaaas bon!!!! :blink: :cwy: :angry: :sick: :devil:

  6. La vache, c’est de la conversation relevée, ici! :silly:
    Bon, moi le piment, c’est un peu trop fort malgré mes origines du côté de la botte. Mais cela fait de jolies photos.
    Ceci dit, je vais aller préparer ma purée mousseline avec un carré de saumon de chez Picard. Et en dessert, une Golden bien calibrée et rutilante. :whistle:
    J’adore la gastronomie. ( Demain, Bigmac frites chez Macdo, elle est pas belle la vie ? )
    :w00t:

  7. Bernard, quand on met une chemise blanche pour se faire prendre en photo, on vérifie qu’elle ne soit pas tachée ! :biggrin: …
    Et on choisit un bon photographe qui ne coupe pas la tête ! :silly:
    Allez, ne soyez pas fâchés tous les deux, c’était juste pour rire.
    Après tout, ce n’est pas sûr qu’on ait perdu au change en voyant de beaux piments plutôt que la tête du Dupdup. :w00t:
    Ouille ! Ils vont être fâchés c’est sûr, elle n’est pas gentille l’Etincelle ce soir ! :blush:
    Revenons aux choses sérieuses, enfin, « sérieuses » ? …
    Tes très beaux piments se déguisent en pinces à épiler ?
    Evidemment, tout le monde est en train de se dire « elle débloque complètement l’Etincelle ! ».
    Je fais référence à un article de ce blog écrit par ??? Emilien ? Jean-Louis ? qui comportait des photos d’un insecte, une abeille ? une guêpe ? …
    Comme aurait dit Coluche, « quand on en sait pas plus, on ferme sa g… ».
    Bref, sur ces photos, la petite bête était tenue par une pince à épiler qui ressemblait à un piment.
    Enfin, je crois, … C’est vieux tout ça et je n’ai pas retrouvé l’article.
    Si une âme charitable peut m’aider à le retrouver , il aura toute ma reconnaisssance . :wub:

  8. Ah oui, j’ai oublié …
    Coluche avait du rencontrer le même problème que Luc quand il a dit « On a vite fait de manger et pisser » où quelque chose comme ça.
    Oui, je sais, « quand on en sait pas plus, … » ! :dizzy:

  9. Non non, c’est pas une chemise blanche, c’est une chemise vert clair chamarrée de vert foncé et de marron clair, c’est pas des taches ! :angry:

  10. Oui, merci Yves, t’es un chou (tu choisis la variété que tu préfères :biggrin: demande à Dupdup de t’aider, il doit en connaître au moins 424 638 variétés ! :lol: ).
    Alors, je ne sais pas si c’est au piment d’Espelette que la pince à épiler ressemble mais en tout cas, c’est à un piment !

  11. Ah oui ! Encore merci Yves.
    Heureusement qu’il est là notre p’tit breton préféré …
    La vraie phrase de Coluche sur manger épicé, c’est la sienne et pas la mienne.

  12. Le pigment d’Espelette bénéficie effectivement d’une AOC depuis 2000, mais également une AOP (Appellation d’Origine Protégée) qui est une déclinaison Européenne de notre AOC, ce qui lui garantit en plus la protection par l’Union Européenne depuis 2002.

    Sur l’échelle de Scoville, qui mesure la force des piments, il se situe au niveau 4/10.

  13. eh bien, moi, j’ai fait rougir et sécher les piments à l’intérieur et les ai réduits en poudre(moulin à café). pour les saveurs évoquées allez-y à la petite cuillère…mais je ne vous le conseille pas car ils sont passablement forts. une pincée suffit pour relever un plat et, pourtant, en bonne mauricienne, j’ai été élevée au « tit piment » fort.
    que celui qui tentera l’expérience des saveurs nous prévienne …
    quant aux piments de bernard(les premiers) ils ressemblent aux jalapeno mais je n’en suis pas sûre.
    au fait, bernard, MES espelettes sont ceux des graines de gorria que tu m’avais envoyés. ils sont d’ailleurs bourrés de graines et j’en ai mis des centaines de côté. si qqun en veut, me le faire savoir.

  14. Oui, une fois qu’on a une variété qui nous plait, c’est tellement facile de sélectionner soi-même ses propres graines. Et avec les poivrons et piments, c’est tellement facile !
    (encore faut-il que les fruits soient extrêmement murs pour que les graines soient fertiles)

  15. hola
    atention les piments s’hybrides facilement entre eux sauf les pubescens (rocoto)
    comment fait ton pour mettre une photo merci :wub:

  16. BONJOUR JE CHERCHE A FAIRE LA RÉCOLTE DU PIMENT D ESPELETTE NOUS SOMME DEUX MERCI DE ME RÉPONDRE SALUTATION

  17. Cette année, je me suis enfin décidé à semer du piment d’espelette. Plusieurs témoignages avaient confirmés la faisabilité de la chose en Belgique. Semés fin février en pot, repiqués en terre fin juin (ils n’avaient toujours qu’une dizaine de feuilles), ils se sont finalement décidé à pousser fin juillet et me donnent depuis trois quatre semaines pas mal de fleurs. Mais elles avortent TOUTE au fur et à mesure. :sad:
    A l’aide docteur Dupdup.

  18. Je n’ai jamais été confronté au problème.
    En faisant une recherche très rapide sur internet, j’ai trouvé 4causes possibles : manque d’eau, manque de chaleur, manque d’insectes pollinisateurs, terre trop pauvre.

  19. Hé au fait Luc, tu sais que les plantes potagères, ça s’arrose avec de l’eau … et pas avec de la bière ! :whistle:

  20. Humeur légère, sais-tu ce que je bois à l’instant même où je découvre ton message?
    Une petit rhum au gingembre, artisanal bien entendu, en provenance directe du Burkina Faso. Alors tes insinuations, tu peux te les garder. Je suis un minimum cultivé… comme mes piments! :smile:

  21. Mes piments ne rougiront pas sur pieds… :sad:
    Qui a un conseil à me donner? Je coupe, j’attends au risque qu’il gèle, ça n’a pas d’importance?
    Humeur légère: s’abstenir. :smile:

  22. Ha oui, docteur Dupdup: une bonne dose d’engrais a bien réglé le problème de l’avortement des fleurs. Mais maintenant, c’est un peu tard…

  23. Tu es sûr qu’ils n’auront pas le temps de mûrir ?
    Les piments peuvent se consommer même verts, en frais.
    Je pense qu’on peut aussi les faire sécher, en tous les cas ça mériterait d’être essayé.
    Et de toute façon, comme ma récolte est assez bonne, je t’en amènerai des mûrs … :wink:

  24. Et puis, chose qui m’avait surpris, les piments sont parmi les plantes qui résistent très bien aux faibles gelées, cas du piment d’Espelette par exemple, alors que c’est fatal aux dernières tomates… Je pense donc que rien n’est perdu, même s’il faut aller contrôler la situation.

  25. Luc je te proposerai bien un truc pour faire rougir tes piments d’Espelette … ça fonctionnait bien avec ma voisine !!! :tongue:

  26. Blague mis à part, c’est compliqué ou pas la culture du piment ? Je vais tester l’année prochaine :smile:

  27. Jérôme, je t’enverrai des graines de piments d’Espelette ….

    … et en contrepartie tu m’envoies ta voisine ! :shocked:

    C’est OK ?

  28. Pour la voisine je vais voir ce que je peux faire, ma proposition est aussi valable pour toi Bernard of course. Quand il s’agit de faire rougir des tomates et maintenant du piment je suis toujours prêt à aider un copain !!! :w00t:

  29. je suis restée longtemps sans venir (problèmes de santé.).
    cette année je n’ai pas semé beaucoup de piments d’espelette mais les quelques pieds ont bien donné : ils ont été arrachés il y a une quizaine et les derniers piments finissent de mùrir et sécher à la cuisine. je dois dire qu’ils tiennent bien le coup.
    bernard, j’ai tenté de t’envoyer 1 mail ce matin, sans succès. le mien n’a pas changé. donc…
    abientôt, tous.

    je n’ai pas oublié francis pour les graines : ça viendra …en temps et lieu.

  30. je ne veux pas parler de piments, ni de poivrons, mais j’ai besoin d’un conseil pour des melons.

    Nous avons des petits plants de melon qui lèvent, quelle hauteur doivent-ils avoir pour les mettre en pleine terre et combien de ramifications ?
    merci.

  31. J’ai une bonne habitude de la culture du melon mais j’ai plutôt l’habitude de semer directement en pleine terre. Je pense qu’il faut assez vite les repiquer en godets individuels et ne les mettre en terre que lorsque la tige fera une quinzaine de centimètres. Et surtout le faire en période favorable quand il ne fait pas trop froid (comme il y aura une période fraîche autour du 11/12/13 mai, mieux vaut attendre que cette période soit passée).

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