Bon, ça la fout mal quand même cette info !
Dans un contexte où le pouvoir cherche à pénaliser au maximum ceux qui portent atteinte aux services de l’ordre, le directeur général de la police nationale, Frédéric Péchenard, est intervenu pour étouffer une plainte contre son fils qui avait insulté les policiers qui l’avaient arrêté alors qu’il conduisait en état d’ivresse (info médiapart).
Kissékadi qu’il fallait que l’exemple vienne d’en haut ?
Plus aucun doute en ce qui me concerne avec une réflexion possible à deux niveaux :
– Les parents sont aveuglés par leurs craintes et capables de tout pour favoriser le parcours de leurs enfants, en tout cas le croient-ils le plus souvent. C’est positif quand ils savent fonder leur action sur les capacités ou incapacités avérées de ceux-ci, en toute reconnaissance et avec leur amour inconditionnel ! Mais c’est rarement aussi simple et il est facile (j’en suis un exemple vivant :cwy: ) de tomber dans le piège de la partialité ou du déni. Voilà une excuse pour ce DG.
– Dans le cas d’une fonction, et qui plus est, publique, la situation se corse car ceux qui exercent de telles responsabilités sont sensées être exemplaires… Pour devoir exercer de telles responsabilités à un tout petit niveau, ça reste assez simple (même si les choix s’avèrent parfois cornéliens) et je rêve d’une société civile où cela pourrait rester simple jusqu’au sommet de la pyramide.
Mais ce que je sais de l’humanité ne m’incline pas à penser que les puissants soient plus mûrs que d’autres sur le chemin des valeurs morales, le contraire étant même de plus en plus probable dans un monde fondé sur des valeurs bien différentes.
Quant aux précédents, ils sont légions, et même presque institutionnalisés !
Le fils à papa, c’est tout de même encore un bel archaïsme français (en particulier), encore une chose qui ne me rassure pas sur mon identité nationale, sans référence aucune à mon père !
Enormément de monde hier à la manif de Besançon, nous étions près de 10000, le cortège était long de plusieurs kilomètres et il y avait encore plus de monde que le 7 septembre.
Vous saviez, vous, que les chiffres donnés hier par le gouvernement ont été publiés avant que bon nombre de défilés ne se mettent en branle ?
On parle souvent des différences de comptage entre manifestants et policiers. En fait, les policiers savent compter. Simplement, c’est la préfecture de police qui ensuite donne des chiffres fantaisistes. Dans Libé, un policier témoigne : «Nos collègues avaient compté 5.000 manifestants. Pour finir, la préfecture a donné moins d’un millier de manifestants».
Il y a quinze jours, je me suis rendu compte que les 10 000 manifestants de Besançon (dont j’étais) n’ont pas été comptabilisés au niveau national.
Cette désinformation ne peut masquer le mécontentement : beaucoup de personnes qui doivent cracher au bassinet pour un système économique totalement injuste, avec des gangsters aux manettes.
A réécouter cette émission de ce matin sur France Inter avec Bernard Stiegler, une analyse assez pertinente…
http://sites.radiofrance.fr/franceinter/chro/parenthese/
J’aime bien cette expression « les gangsters aux manettes », tellement elle est vraie !
http://www.humanite.fr/sites/default/files/imagecache/une_article_vertical/Marchal%202%20une.jpg
Encore 10 000 manifestants à Besançon aujourd’hui.
Je crois que les commentaires de ceux qui disent que la vérité vient des comptages officiels faits par la police émanent tous de gens qui ne vont pas dans les manifs. Il suffit d’être présent pour mesurer leur véritable ampleur.