Un article proposé par Christophe
L’hiver est fini, bien qu’il ait tardé à nous libérer des froidures…
Cela a provoqué des retards et des aléas dans nos plantations ou notre programmation au potager comme dans nos sorties en quête de la nature. Mais… Mais la nature n’attend parfois pas l’élévation de la température ou l’extinction des cheminées pour suivre son rythme. Ainsi les hirondelles ont elles pâti de conditions difficiles, et de même, mes chères abeilles, programmées dans leur chronologie, n’ont-elles pas attendu plus que le lilas une phase de leur développement qui est bien connue : l’essaimage.
La reine, une pondeuse invétérée, soit qu’elle ne dispose plus de place pour pondre, soit que d’autres conditions l’y obligent (issue d’une variété essaimeuse par exemple), entraîne avec elle un groupe plus ou moins important d’abeilles, qui vont quitter la ruche après s’être emplies de munitions pour la route : jabot plein de miel.
Cette situation peut être vécue comme un désastre pour l’apiculteur, mais répond aussi à une nécessité biologique qui permet la multiplication de la colonie.
Le désastre de l’apiculteur est compréhensible : le miel stocké est en grande partie exporté, et la nouvelle reine qui sera élevée, après fécondation, ne permettra un nouvel essor de la colonie, et donc une nouvelle production de miel, que lorsque près d’un mois aura permis l’éclosion de nouvelles ouvrières et une nouvelle croissance. La chute de production (de miel !) est donc conséquente à un moment où les ressources sont considérables.
Cet essaimage constitue toutefois un moyen naturel pour l’espèce de reproduire l’espèce en fondant de nouvelles colonies. Je vous laisse le soin d’épiloguer sur ce que la notion d’essaimage peut évoquer de négatif ou de positif… Mais l’apiculteur que je suis, pas trop soucieux de la productivité, capable de récupérer un essaim, et surtout heureux de voir la vie prospérer, ne s’émeut pas outre mesure de ce comportement.
L’an passé, j’ai pour la première fois attrapé des essaims, et j’ai enrichi mon expérience cette nouvelle saison. L’essaim peut être plus ou moins important : celui qui est en image est de taille moyenne, mais j’en ai capturé un cette année qui était au moins 4 fois plus important, équivalent à deux ballons de basket : difficile à faire rentrer dans une seule ruche !
La manipulation consiste à placer cet essaim dans une nouvelle ruche, soit en secouant au-dessus, quand c’est possible, la branche qui supporte la grappe d’abeilles, soit en transférant dans un sac par exemple, l’essentiel de la grappe vers une ruche.
Si la reine se trouve dans le lot et accepte son domicile, la phase suivante offre tout simplement une possibilité d’observation extraordinaire…
Quelques abeilles battent le rappel (voir le cercle rouge qui montre l’abdomen d’une abeille en pleine activité d’émission, ce qui manque, ce sont les battements d’ailes qui appuient le message) de la troupe en émettant une phéromone (contact chimique) indiquant ainsi à celles qui forment un nuage où se retrouver. Les insectes ne tardent pas à entrer en masse, rapidement, comme en une réunion urgente et minutée dans ce nouveau lieu, une nouvelle colonie se trouve alors fondée.
La reine se remettra à pondre dès que les « cirières » auront bâti les alvéoles nécessaires, mais si le lieu ne convient pas, tout repartira !
4 essaims au compteur cette année, et une dizaine de ruches cette année, on verra la suite de cette inflation.
Je repense à ma première année au cours de laquelle je me demandais comment obtenir ma première colonie (il y a deux ans), et je réalise qu’une étape est franchie… Je suis devenu apiculteur !
Un grand plaisir, mais un drame personnel : cette intense activité des abeilles à cette période (et donc de l’apiculteur) coïncide avec une grande effervescence chez les oiseaux. Alors entre ça et le potager… ce sont presque de trop nombreux plaisirs et déplacements pour un seul homme en un mois de mai qui ne compte, désespérément, que 31 jours. Le temps qui passe, le temps qu’il fait.
Une prochaine fois, je vous parlerai sans doute du miel et de son extraction, un sujet tout de même fort appétissant, bien qu’il ne suffise pas à contenter l’horrible exploiteur que je suis devenu ! Je viens de cuisiner une tarte « crumblée » aux cerises, améliorée au miel… je ne vous raconte pas la misère de calories !
Est-ce que ce phénomène spectaculaire qu’est l’essaimage existe aussi chez d’autres hyménoptères et insectes sociaux ?
Piquant comme article ! …
Accompagné d’images tout aussi piquantes …
Entre abeilles et aiguilles de mélèze !
en ce moment, j’ai beaucoup d’abeilles qui viennent dans une très longue haie de laurier palme : logis, nourriture ?
alors j’attend pour tailler car j’ai aussi beaucoup d’oiseaux dans cette même haie (peut-être pour manger les abeilles ou autres insectes ?)
Un lien intéressant sur la classification des abeilles qui en dira plus que moi-même sur un aspect tout de même pas si simple !
http://apiculture-populaire.com/origines.html
En gros, on peut considérer que l’abeille domestique a été privilégiée par les éleveurs. Mais qu’en est-il de cette fameuse tribu des Meliponidae, l’insecte des premiers apiculteurs du nouveau monde qui produit un miel plus riche en eau mais est dépourvue de dard ?
Je n’ai pas trouvé la réponse sur son éventuel essaimage.
Toujours pas de réponse sur l’essaimage des Méliponds bien que quelques indications sur la production des reines incitent à penser qu’il n’existe pas chez ces petites bêtes.
Mais je viens de tomber sur un article très intéressant sur ce miel des Amérindiens.
La question de Bernard m’avait un peu fait frémir, en pensant être entraîné dans des considérations très techniques, mais elle me fait découvrir un vrai trésor… Maya ! Et ce que je lis de ce miel me donne envie d’y goûter…
http://www.beekeeping.com/articles/fr/meliponini.htm
Une précision : ce qui est dénommé essaim dans cet article me paraît impropre, je pense qu’on devrait parler de colonies…
Pour Xixaria, le Laurier-palme ou Laurier-cerise est exploité par les abeilles pour deux raisons : les fleurs ou des nectaires situés à la base des feuilles, c’est ce qu’elle viennent chercher je pense. Si tu prélève une feuille, tu devrais trouver ces petites glandes.
A noter que cette plante est utilisée pour tuer les papillons… ah ces entomologistes !
Comment ça, le laurier-cerise est utilisé pour tuer les papillons ?
Tu peux m’expliquer Christophe, s’il te plait ?
Les feuilles sont riches en acide prussique, un poison violent. Un papillon placé dans un bocal avec une ou deux feuilles voit son sort scellé !
Je t’imagine assez mal tenter l’expérience pour vérifier…
Non bien sûr !
Mais j’ai dans mon jardin d’énormes lauriers-cerise, qui sont devenus au fil du temps de véritables arbres et j’avais peur, à cause de ça, d’être à l’origine de la mort de papillons.
J’ai déjà vu des papillons se poser sur leurs feuilles.
Qu’en est-il exactement ?
Les papillons peuvent-ils mourir parce qu’ils se sont posés sur une feuille de laurier-cerise ?
Tu as de la chance, Xixaria. Cela fait au moins dix ans que je ne peux pas vraiment dire que j’ai vu des abeilles.
Par contre, l’autre jour, à l’école, on a passé un moment à regarder avec les enfants une abeille charpentière en train de bosser.
En plein dans la cour de récré, au milieu des hurelements des bambins, un couple de merles a fait son nid et élevé ses petits, juste là où l’on mettait la mangeoire cet hiver!
Christophe, est-ce que les abeille reconnaissent leur éleveur?
Et plus largement, avec un programme inné aussi complexe que le leur, sont elle capables d’apprendre, de trouver des solutions nouvelles à des situations nouvelles?
Question bien ardue mais que je me pose aussi Luc.
Ces petites bêtes sont tellement extraordinaires qu’on raconte des histoires étonnantes à ce sujet : certaines se seraient rendues aux funérailles d’un apiculteur, il paraît que lors du décès d’un décès de ce genre, les abeilles d’un rucher ne travaillent plus de la même façon, etc. Et voilà en tout cas des histoires troublantes avec une part de vérité qu’il est difficile d’établir.
Ce qui paraît assez évident, c’est que la pratique de l’apiculture peut être plus ou moins traumatisante pour les abeilles selon le respect que l’on a pour elles. Certains sont tellement avides de miel qu’ils agissent bien mal, alors qu’il faudrait intervenir le moins possible dans une ruche. Et les abeilles se montrent plus ou moins agressives selon les circonstances. Je considère que ce n’est jamais sans raison et n’insiste pas dans ces cas finalement assez rares. Et j’ai pu noter que la pratique aidant, on effectue des gestes plus doux, et surtout que l’on observe mieux ce qui permet d’adapter les gestes. Et puis avec l’habitude, je vais de plus en plus vers elles sans appréhension, en me protégeant moins. Je ne peux m’empêcher de penser aussi aux chevaux ; ils sont très sensibles à l’énergie des hommes, sentent la peur, et réagissent en conséquence. Et si tous les êtres vivants disposaient, à leur manière, de cette sensibilité ? Je dois dire que je me pose même la question de la sensibilité de la limace ou de celle du doryphore, et je les élimine de mon potager sans hésitation, mais avec respect !
Venant des autres espèces que l’homme, j’ai toujours été sceptique sur l’absence d’intelligence qu’on leur prête, mais quant à l’intelligence d’une abeille, ou d’une colonie… je dois dire que j’aimerais bien que toutes les légendes soient vraies et surtout que les humains se montrent moins arrogants !
Je suis plus sceptique sur l’adaptation possible des abeilles à des situations nouvelles. C’est par exemple le cas du varroa, un parasite nouvellement apparu en Europe (quelques décennies) et face auquel les abeilles n’évolueront sans doute que grâce au processus de l’évolution : un facteur perturbant a une incidence sur la génétique et l’acquisition de caractères nouveaux, efficaces. Les individus inadaptés sont éliminés et seules les caractéristiques nouvelles, originales, rares mais adaptées conduisent à une sélection. Dur, mais après tout un bel éloge de l’originalité et de la diversité. C’est la réponse de la nature depuis longtemps, elle est lente, mais extraordinairement efficace. Bien sûr, si les conditions nouvelles sont trop contraignantes ou trop vives, la disparition est alors inéluctable.
Les abeilles apprennent sûrement, mais pas de la même façon que nous, et c’est tant mieux je trouve : elles n’adopteront jamais les gesticulations de certains face à des événements dont ils ne maîtrisent pas le cours tout en prétendant y être parvenu.
Un dernier élément quant aux abeilles : il semble que la forte baisse du magnétisme terrestre, contestée bien sûr comme facteur déterminant, puisse engendrer de grandes perturbations. Ça ne doit bien sûr pas nous inciter à penser que l’action humaine est sans effets sur leur survie : pesticides, etc.
C’est quoi, les signes d’agressivité? Est-ce juste quand tu t’es fait piquer que tu sais qu’il vaut mieux revenir plus tard?
Oui, c’est exactement ça, c’est d’ailleurs plutôt rare mais à chaque fois, la ou les attaques sont extrêmement rapides, dès mon arrivée ou dès l’ouverture de la ruche. Dans ce cas c’est moins drôle car les gardiennes attaquent en groupe et cela signe leur arrêt de mort.
Quand cela se produit à l’approche de la ruche, l’attaque est souvent le fait d’une abeille isolée, elle arrive à toute vitesse et pique en général à la tête, pas le temps de dire ouf !
Cette attitude très défensive est rare et je l’interprète comme un moment défavorable à l’intervention, parce qu’il doit se passer quelque chose dans la ruche qui l’impose, ou que d’autres conditions sont défavorables. Comme tout est piloté par la reine, il est probable que ce soit un moment où il ne faut pas la déranger. Donc respect total des aristocrates dans ce cas, ce qui est une attitude tout à fait inhabituelle chez moi !
Ta question me fait penser que le mot agressivité est sans doute mal employé, il s’agit d’un comportement défensif, et l’agresseur, c’est plutôt moi. C’est plutôt comme ça que je le ressens, ce qui me permet de mieux assumer mon rôle d’éleveur en cherchant à respecter au mieux le vivant.
A noter que les piqûres sont généralement peu douloureuses pour moi, mais je ne me suis jamais fait piquer à un endroit délicat, comme dans la bouche par exemple. Et puis quand j’ouvre une ruche, je suis protégé par une tenue adaptée et par des gants, et l’usage de l’enfumoir étant nécessaire lorsqu’on doit soulever les cadres, les attaques sont normalement rares.
Mais quand une abeille veut piquer, enfumoir, gants et vareuse ne suffisent pas : elle parvient souvent à son but ou pique là où elle peut, à se demander comment elles parviennent à trouver le moindre passage dans la combinaison !
Heureusement que les bourdons sont là dans le jardin car en ce qui est des abeilles ….. !!??!!!
Ho tu sais, Yves, depuis 24 h , chez nous, il n’y a plus ni abeille, ni bourdon, ni papillon. Que des limaces et des escargots! On se demande pourquoi… :tongue:
Je suis presque inquiet… presque aucune limace dans le potager.
J’en ai négociée une dans les salades à repiquer, et puis quelques doryphores, mais rien de plus.
Ben la conclusion est évidente : pas de limaces alors qu’elles devraient être légion, avec les averses de ce matin, ça va être une déferlante et je les attends !
C’est vraiment amusant ces petits échanges à quelques centaines de km l’un de l’autre. Un coin n’est vraiment pas l’autre… Les derniers doryphores que j’ai vu, c’était l’année dernière chez Bernard. Et avant ça, je n’en avais plus vu depuis que je suis gamin. Je présume donc qu’ici il a disparu. Est-il dépendant des patates ou peut-il survivre avec des plantes indigènes?
Pour les abeille de Yves, j’ai compris qu’il n’était pas dans l’humour et je suis en train de me demander si j’en ai déjà vu tant que ça cette année. Chez moi aussi, ce sont surtout les bourdons qui travaillent .
Et d’une réflexion à l’autre, je me pose des questions sur le lien entre la fécondation des plantes et l’existence des abeilles domestiques. On parle bcp du danger de la disparition des abeilles: s’agit-il uniquement des domestiques? La diminution des domestiques ne favoriserait-elle pas l’émergence d’espèces plus anciennes? Les espèces sauvages souffrent-elles également des maux qui ravagent les ruches? Comment les fruitiers se débrouillaient-ils avant que l’homme ne domestique les abeilles? Et même si la domestication des abeilles est très ancienne, je n’imagine quand-même pas qu’au moyen-âge, le nombre de ruchers était suffisant pour s’occuper de tout…? :pinch:
D’après ce que j’ai lu, les abeilles sauvages sont malheureusement elles aussi en diminution.
A propos de doryphore …
Sur ma lavande, il y a toujours des insectes qui ressemblent à des doryphores mais avec des rayures de couleurs violette et verte.
Quelqu’un a-t’il une idée de quel insecte il s’agit ?
Des Chrysomèles américains Etincelle .
http://naturepassion.e-monsite.com/rubrique,dans-la-lavande,473755.html
Oh ! Merci mon p’tit breton préféré. :wub:
C’est bien la chrysomèle américaine qui, parait-il, n’a rien d’américain !
http://www.insectes-net.fr/chrysoline/chrysoline2.htm
L’abeille est devenue domestique car l’homme s’est mis à capturer les colonies, mais elle agissait de même dans des cavités naturelles auparavant.
Cela dit, il est important de se rappeler qu’avant l’invention des cadres, des hausses et moyens d’extraction après désoperculation, la récolte du miel était destructive : la colonie était anéantie.
La pratique actuelle permet de laisser vivre cette colonie, mais si l’exploitation passée est très critiquable, le nombre de colonies était nettement plus important : les vieux apiculteurs signalent un vrombissement partout à l’époque des fleurs, une situation qui a bien mal évolué si j’en juges par les seuls messages de Luc et Yves…
Quant aux bourdons ils assurent un rôle important dans la fécondation, étant capables de travailler à des températures bien plus basses que les abeilles, et pour les espèces solitaires, nombreuses, leur rôle dans ce processus est réel, mais les populations sont moins importante : comment comparer une ruche de 60000 abeilles avec des populations plus disséminées et plus spécialisées ? Je n’en sais pas assez à ce sujet pour apporter une réponse.
Un article ce matin dans » Le Télégramme » sur l’abeille noire de l’île d’Ouessant .
http://letelegramme.com/ig/generales/regions/finistere/ouessant-29-le-sanctuaire-des-abeilles-noires-19-07-2010-993821.php
Depuis que j’ai démarré l’apiculture, je me suis intéressé à l’abeille noire.
Elle subsiste bien sûr, mais les colonies, avec des reines qui sont fécondées par plusieurs faux-bourdons, ne peuvent être pures…
Cette variété d’abeille a effectivement une belle réputation, mais je ne vois pas comment agir à mon seul niveau, sauf à parcourir des centaines de kilomètres pour trouver un bout du monde, nom que l’on donne aux « reculées » jurassiennes, issues de l’érosion (http://magnijura.free.fr/paysages/Preculees.html), un petit havre où élever mes ruches.
Mes voisins Suisses pratiquent ainsi pour une autre variété en l’isolant géographiquement, dans un lieu où l’on élève bien sûr… des reines !
J’ai découvert ce lieu extraordinaire (Bonnatchiesse) grâce à ma belle fille, à une époque où les Dupdup allaient eux aussi puiser leur inspiration dans les environs de Sion…
http://www.ffa-vfb.ch/elevage.html
J’ai renoncé dans mon amateurisme à une telle ambition, mais je dois bien dire que lorsque j’observe les diverses apparences de « mes » abeilles, j’aime y trouver les caractéristiques de l’abeille noire.
Alors il me reste une solution, peut-être… trouver une île très au large du Jura ?!
J’en ai trouvé une pour vous Christophe, une belle île vierge, qui n’appartiendrait à personne, – enfin c’est ce qui se dit – et qui se situe très au large du Jura, ce que vous recherchez en somme, un bijou pour vos abeilles, sans électricité, sans téléphone, sans éolienne, sans pollution : l’Ile d’Arros. Investissez vite les lieux, dans trente ans, elle sera définitivement à vous ! Elevez vos reines, et faites nous le meilleur miel du monde que vous arriverez à vendre si cher, qu’il vous permettra de nous envoyer un billet d’avion pour aller vous rendre visite, avec le retour bien sûr, sinon votre île de rêve sera vite polluée ! Ca vous tente ?
Merci pour la proposition Francisca.
Je veux bien aller jeter un œil, mais je doute pouvoir y trouver un paradis : il s’y trouve déjà une reine et deux faux-bourdons qui méprisent les ouvrières !
Au fait, vous savez comment s’appelle la variété d’abeilles de l’île d’Arros ?
La bête en cour…
Il fallait oser, …… ce que je n’ai pu me résoudre à faire
Je doute fort que la reine et les faux bourdons osent y retourner un jour …. chut…… mais confidence pour confidence, il paraît qu’ils ne seraient pas chez eux …… c’est ce qu’ils disent et bien évidemment, ce n’est pas une île ….. Arrosée ! :tongue:
C’est bien le problème effectivement : la terre ne nous appartient qu’un temps.
Mais Francisca, ne serais-tu pas en train de friser l’anarchisme ?
La propriété c’est le vol ? etc. ? Proudhon !
M’étonnerait pas que tu aies pris un coup sur la tête !
Ou peut-être qu’une mouche à miel t’a piqué… :unsure:
Quant à la reine d’Arros, même si elle est noire, personne n’a jamais pu lui enlever son miel !
Attention aux coups de soleil Christophe
Merci du conseil, je vais faire attention, mais malheureusement, ma température cérébrale reste incontrôlable ! :heart:
Lorsqu’on n’a pas d’abeilles ni de ruche (sur l’île d’Arros ou ailleurs), on se contente du miel du pauvre …
Vous savez de quoi il s’agit ?
Moi non, je ne connais pas cette expression !!
:wassat:
Y’a pas de pissenlits chez toi en Bretagne ?
Il s’agit tout simplement de la confiture de fleurs de pissenlits …
Qui ressemble vaguement au miel (en moins bon que le miel de Christophe, of course (que je n’ai pas goûté mais j’imagine)) et dont l’ingrédient principal ne coûte rien et est facile à trouver (rien que dans mon jardin, y’a de quoi faire de la confiture pour un régiment ! :biggrin: )
Et de plus le pissenlit est bourré de vitamines … Tandis que le miel en est très pauvre .
Le vin de pissenlit est excellent et effectivement possède un goût de miel.
Et les amateurs de vin de pissenlit s’en fiche qu’il contienne ou non des vitamines ! :sick:
Le joli nid de l’abeille » Osmia avoseta « en forme de rose . Original !!
http://lesilencedesabeilles.over-blog.com/article-un-nid-de-roses-50454543.html
Superbe ! Et belle découverte pour moi de cette osmie qui construit d’aussi jolis nids.
Ainsi c’est prouvé : les filles naissent dans les roses !
Christophe, j’espère que tu prends bien soin du sommeil de tes abeilles car comme pour nous autres, pauvres humains, le manque de sommeil perturbe la communication qu’elles ont entre elles.
Pour indiquer une source de nourriture, les abeilles effectuent une danse frétillante qu’elles répètent plusieurs fois devant leurs congénères.
Des biologistes américains ont remarqué qu’une abeille privée de sommeil pendant une nuit indique correctement la distance à laquelle se trouve la source de nourriture mais que la direction à suivre est moins précise que si l’abeille avait dormi.
Alors, gros dodo les petites amies de Christophe :sleeping:
Flûte, j’ai oublié de les border hier soir !
Un petit article sur le pour ou le contre les ruches en villes .
http://www.jfdumas.fr/Abeilles-des-villes-et-abeilles-des-champs_a76.html
Christophe,
est-ce que tu sais où on peut acheter des ruches et des essaims en Franche-Comté ?
Cherches-tu du matériel neuf ou d’occasion ?
Je peux te donner quelques tuyaux et notamment pour des essaims pas cher si tu fournis la ruche qui sera garnie dès que l’occasion se présentera ; pour cela, il te faut préparer et porter une ruche sur place avant l’essaimage.
Je te suggères de me contacter par mail ou téléphone pour plus de détails mais je ne sais pas comment procéder, peut-être par l’intermédiaire de Bernard ?
En attendant des précisions, je me renseigne auprès d’autres apiculteurs pour savoir s’ils ont des ruches à te proposer, car je n’en dispose pas, et mes recherches seraient plus ciblées si je connaissais ton secteur géographique.
En attendant ton contact, saches que je t’aiderai au mieux, je me rappelle parfaitement des difficultés du démarrage !
En ce moment, les abeilles s’en donnent à coeur joie sur les mahonias en fleur.
Dans mon commentaire du 27 mai 2010 à 18h49, j’évoquais mon envie de goûter le miel des Mayas, fabriqué par le genre Melipona.
Eh bien c’est chose faite !
J’ai démarré une formation d’apiculteur pour perfectionner ma pratique et un de mes camarades de classe d’aujourd’hui a sorti un petit flacon et m’a proposé de goûter un miel rare.
Le temps que mes neurones se connectent, les indications de l’étiquette, les explications de mon généreux voisin… Damned !
Ce miel est très liquide. Je le respire : odeur très puissante, forte comme une huile essentielle, poivrée… Je goûte ! Aucun lien entre l’odeur et la saveur : c’est fruité comme de la confiture avec des arômes floraux extraordinaires. Une magnifique sensation.
En discutant un peu plus avec cet apiculteur en herbe, j’apprends que le fournisseur est un de ses amis, Brésilien, et qu’il habite à moins de 10 km de chez moi ! :shocked:
Il repart bientôt, mais je vous garantis que son avion ne partira pas avant une transaction de la plus haute importance ! Si cette nouvelle drogue ne me rend pas totalement dépendant, il se pourrait bien que quelques amis voisins du blog en profitent.
Bon c’est peut-être pas mis au bon endroit mais si ça intéresse….
http://www.wedemain.fr/Frelon-asiatique-fabriquez-votre-piege-et-sauvez-les-abeilles-_a850.html#.VO8MYCskEkE.facebook
Merci pour ce lien utile : les pièges non sélectifs sont une catastrophe !
Et en attendant le frelon asiatique, je vais pouvoir manger des glaces.
Tu en as qui s’attaquent à tes abeilles? Ici dans le 78 ils ne semblent pas être trop présents
Rien encore dans mon secteur : d’après la situation connue, le frelon asiatique se trouve à environ 80 km à l’est de mes colonies, 180 km au nord et 70 à l’ouest, inconnu au sud mais… Je suis cerné !
Les hivers doux se succèdent, favorisant l’espèce, et les données actualisées ne sont pas nécessairement accessibles sur Internet : d’autres voyageurs focalisent les projecteurs.
Au cas où …
Sur le numéro du mois dernier de La Recherche, le dossier principal est sur l’abeille.
Merci pour l’information, je ne savais pas.
Et que dit la Recherche sur l’évolution de la population de l’abeille ?
« l’abeille coule » ?
Christophe, si tu ne trouves plus le numéro en question et que tu veux le dossier, dis le moi, je ferai une copie et te l’enverrai.
Tu peux peut-être le trouver aussi sur le net ?
Merci, je vais d’abord aller chercher ça à la maison de la presse la plus proche.
Il y a un bon article sur le sujet fait par le CNRS :
https://lejournal.cnrs.fr/articles/pourquoi-les-abeilles-disparaissent
Charles Boudouresque, l’un des lecteurs de l’article a écrit ce commentaire qui amène un éclairage très intéressant sur le sujet et qui n’hésite pas à dire que les apiculteurs font partie du problème au même titre que les agriculteurs et leurs pesticides :
« L’affirmation selon laquelle ‘les abeilles sont responsables de l’essentiel de la pollinisation, et donc le calcul du service écosystémique, est vraie mais biaisée. Le lecteur comprend : ‘les abeilles domestiques’. Il faut comprendre (ce que l’auteur ne précise pas) les 977 espèces d’abeilles recensées en France, 976 espèces d’abeilles sauvages + une espèce, l’abeille domestique. Beaucoup de plantes ne sont fécondées que par une ou un petit nombre d’espèces d’abeilles (sauvages). Beaucoup d’abeilles ne fécondent qu’un nombre limité d’espèces de fleurs. Bref, c’est la diversité des abeilles sauvages qui contribue au service écosystémique, et non pas la seule abeille domestique. Pire, favorisée par l’homme, et en compétition avec les abeilles sauvages, l’abeille domestique (à partir d’une certaine densité de ruches au km²), nuit aux abeilles sauvages, et contribue donc a réduire les services écosystémiques des abeilles. Bien sur, cette compétition est exacerbée par les pratiques agricoles qui réduisent la ressource en pollen. De plus, l’article fait à juste titre référence aux pratiques critiquables des apiculteurs (importation de ruches avec leurs parasites, etc.). Au total, ‘a little white lie’ (un doux mensonge), largement utilisé par les apiculteurs, qui consiste à faire croire que ‘leurs’ abeilles représentent un service écosystémique majeur, alors que ce service est assuré en grande partie par des centaines d’espèces d’abeilles sauvages, et que les apiculteurs font partie du problème, au même titre que les agriculteurs et que les pesticides. Bien sur, les auteurs connaissent les références bibliographiques sur lesquelles je base ce commentaire ; ils ont simplement un peu trop simplifié, dans le but légitime de toucher le public. Désolé et très cordialement. »
Fort juste.
Et puis la chimie dans la ruche (traitements), c’est aussi un sujet qui soulève des débats.
Les apiculteurs exploitent l’abeille, jusqu’à quel point ?