88 réflexions au sujet de “Noël, c’est quoi pour vous ?”

  1. L’idée de cet article sur Noël m’est venue à la suite d’un début de discussion sur ce sujet dans d’autres commentaires (sur l’article sur le héron garde-boeufs) et j’ai pensé qu’il pouvait y avoir un article à part sur ce sujet. Avant de reprendre la discussion, voici ce qui avait déjà été écrit.

    d’abord par Etincelle :
    « Il faut maintenant préparer Noël !
    Le bio sapin, les marrons glacés, et tous les petits détails qui font que Noël, c’est magique. »

    Puis par moi-même :
    « J’aime beaucoup la période de Noël. Je ne sais pas si c’est à cause du côté magique lié à l’enfance. Je crois plutôt que la raison principale est que je suis en congés pendant 15 jours. J’ai toujours été en congés à cette période là de l’année et c’est l’une de mes périodes préférées car j’en profite pour rester au coin du feu, bouquiner, écouter de la musique, trier quelques photos … une dernière période de repli sur soi-même avant la dynamique arrivant avec la nouvelle année et la montée de la sève qui lui est liée. »

    Et enfin par Francisca :
    « Je n’aime pas trop l’hiver, pour ma part, c’est une période qui m’éloigne trop des activités du jardinage. J’ai trop d’impatience à retravailler la terre, oh! bien sûr, je prends du temps pour recomposer mon jardin, lire, écouter du classique, de la soul ou du jazz, skier, mais il me manque vraiment cette activité liée à la terre.
    En fait, j’aimerais me transformer en marmotte, ours, blaireau, chauve-souris, souris sauteuse, lérot ou loir, l’engoulevent de Nuttal (seul oiseau à hiberner à ma connaissance – mais je ne sais pas tout -), la grenouille verte, léopard ou le spermophile. (attention bien lire….) et puis revivre à l’explosion du printemps, à la magie de la renaissance, ….neuve….
    Mais j’adore la période de Noël, avec tous ses préparatifs pour honorer notre famille et amis, cette chaleur de retrouvailles, ce côté festif et culinaire particuliers, ce don de soi pour les autres…oui j’aime ça…..
    :wub:

  2. Le temps de la solitude aussi pour ceux qui ont vu disparaître des êtres chers et qui se retrouvent bien seuls. Noël peut être une période difficile pour certains.

  3. Noël … C’est … Les yeux des enfants qui brillent.
    Ces yeux qui brillent sont à la fois la cause et l’effet de tous les préparatifs qu’on fait pour rendre Noël magique.

  4. Désolée Julien d’avoir ignoré ton commentaire.
    Quand j’ai commencé à écrire le mien, il n’était pas apparu sur mon écran.
    Oui, Noël peut être une période très difficile quand on a perdu quelqu’un mais aussi quand on est seul.
    Yves nous a parlé d’un Noël qu’il a passé seul dans son coin.
    Quoi de plus triste !
    Il n’y a pas d’égalité entre les hommes, même devant Noël.

  5. C’est possible, oui, que les yeux des enfants brillent autant qu’autrefois.
    Pas besoin de les gaver de dizaines de cadeaux de valeur pour que leurs yeux brillent.
    C’est de bien autre chose qu’il s’agit et ceux qui ne l’ont pas compris passent à côté de l’essentiel.

  6. Je pense qu’il en est ainsi pour pas mal de gens. Même si beaucoup essaient de faire « bonne figure » à cette occasion pour ne pas trop gâcher ce qu’il reste de fête collective…

  7. Vraiment ?
    Si ce que tu dis est vrai, Bernard, peut-être est-ce parce que Noël est une fête essentiellement familiale ?
    En tout cas, elle ne peut être magique que dans ce cadre (à mon avis).
    Or, la famille, je veux dire la famille unie est quelque chose qui est en perte de vitesse je crois.
    On ne compte plus les familles ou le frère est fâché avec la soeur, le père avec son fils, la fille avec sa mère, …
    Sans parler du nombre important de divorces.
    Pour que Noël soit magique, et réellement, Noël peut être magique, l’harmonie familiale est nécessaire.

  8. je trouve que noël est de plus en plus commerciale, on ne célèbre plus, la naissance de l’enfant Jésus, mais la fête où l’on offre des cadeaux…

    pour ma part, je n’aime pas trop noël, bien que c’est une joie de retrouver ma famille et que çà annonce la neige…

    en fait, je crois que gotlib a raison, une fois passée l’adolescence, tous nos reves d’enfants s’effacent à tout jamais (tel l’oiseau sortant de l’appareil photo ou le père noël volant par dessus les maisons le soir de la nativité), et c’est bien triste !

    un superbe article sur wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Noel :angel:

  9. Je ne sais pas de quand date le père Noël mais sans doute est-ce à cette date-là qu’il faut rechercher le début de cette dérive commerciale.
    Concernant la signification de Noël, n’oublions pas que la fête religieuse s’est assise sur une tradition de fête du solstice d’hiver d’origine païenne.

  10. Jonathan, je ne crois pas du tout à ces paroles de Gotlib. Je ne pense pas que les rêves d’enfants s’effacent une fois l’adolescence passée. Selon les personnes, ils continuent. Ou alors d’autres rêves prennent leur place.
    Et heureusement, car je ne pense pas que l’on puisse vivre sur cette planète sans rêve.

  11. Le père Noël qui passait chez une de mes tantes , avait pour habitude tous les ans , de laisser un cadeau pour moi :w00t: un sous pull neuf :sad:
    Mon dieu !!! Souvenez-Vous , Milieu des années 70 , le truc moulant avec le col roulé , ce vêtement en plastique aux couleurs psychédéliques , et surtout ce dont j’avais le plus horreur avec ce sous pull , c’est que quand il fallait le retirer les oreilles et une bonne partie de la chevelure venaient avec !!!!!!
    J’avais horreur du père Noël de chez ma tante …… :cwy:

  12. Pour Yves : Seulement la nuit de Noël ? :sad:
    Toujours pour Yves : Comme tu devais être sexy avec ces petits sous-pulls moulants ! :w00t:
    Revenons à Noël.
    J’ai envie de raconter une petite histoire véridique, que je trouve extrordinaire.
    C’était la nuit de Noël. Nous avions l’habitude, juste avant minuit de tous aller dans une chambre avec les enfants pour épier par la fenêtre le Père Noël qui devait arriver avec son traîneau et ses rennes.
    Evidemment, discrètement, un des adultes devait pendant ce temps déposer les cadeaux sous le sapin.
    Je ne me souviens pas de l’âge de mes garçons mais ils devaient être encore petits puisqu’ils croyaient encore au Père Noël (ceci dit, ils y ont cru pendant assez longtemps).
    Donc, nous scrutons la nuit par la fenêtre. Est-ce que le Père Noël va venir ?
    Eh croyez-moi ou non, le Père Noël est apparu dans le ciel avec son traîneau et ses rennes.
    Pour de vrai.
    Enfin, c’est ce que mes deux garçons ont vu et ont soutenu mordicus.
    Bien sur, nous les adultes n’avons rien vu avec nos yeux d’adultes et notre cerveau d’adulte.
    Mais les enfants, eux, ont vu.
    C’est ça, la magie de Noël !

  13. Le soir de Noël …
    Chez Yves, on dit : Nedeleg laouen .
    Chez les Dupdup, on dit : Bon Nâ, Noué .
    Chez Jenofa, on dit : Eguberri On.
    (Vu sur le lien laissé par Jonathan)
    Chez moi, on dit bêtement Joyeux Noël.:sad:

  14. Si je comprends bien ce que dis Bernard, je dois être un homme parce que moi, j’ai plein de rêves dans la tête !
    Et pourtant, Jonathan, je pense avoir quitté l’adolescence depuis pas de temps déjà.
    Tous ces rêves seront, réalisés, pour certains (voir des boeufs musqués, sûr ! (avec Christophe et Bernard ?)), d’autres jamais (faire la Voie Royale … j’aurais pu mais maintenant, c’est trop tard).
    Mais l’important, c’est d’avoir encore des rêves, non ?
    La vie sans rêves, comme elle doit être triste.

  15. mon rêve c’est de fonder une famille, avec ma femme…
    et peut être retrouverais-je la magie de noël en voyant mes enfants s’émerveiller devant le sapin, ou la fenêtre…

  16. bon j’ai aussi d’autres rêves :

    – aller à la réunion, mais çà il ne me faudra attendre plus que quelques heures pour le réaliser,
    – faire le mont aiguille,
    – découvrir des vestiges antiques, ou aider à des fouilles archéologiques,

    et encore tout plein de rêves, que je ne réaliserai certainement jamais ! :whistle:

  17. Si Jonathan prépare avec autant d’ardeur son « Mont Aiguille » que le Marathon de ses 25 ans, les chamois du sommet vont encore pouvoir brouter tranquillement pendant un bon moment

  18. 23 commentaires en rentrant du boulot… Noël suscite tout de même bien des choses !

    Sur l’enfance, je partage l’avis de Bernard, même si la magie perdue, un recours parfois moindre à l’imaginaire ou à la spontanéité nécessitent une forme de deuil. Je crois en effet que perdre totalement son esprit d’enfant est une catastrophe, et que ce deuil effectué, il est primordial de retrouver notre naïveté, notre enthousiasme, notre curiosité… ce à quoi malheureusement bien des enfants encore enfants n’ont pas accès.

    Sur le père-noël, son apparence actuelle est due à…. Coca-Cola !
    C’est bien là le problème pour moi : la fête d’une famille qui existe pour de nombreuses personnes, devient une fête commerciale. Un terrible gâchis dans lequel le tiroir-caisse compte, même chez les gosses, parfois plus que la joie du partage.

    Bref, je ne suis pas aussi catégorique que Jenofa tout en rejoignant son avis : Noël n’est pas un bon moment pour moi, sauf l’occasion (qui se retrouve ailleurs) de revoir mes proches. Aucune plus-value, car même dans une famille aussi forte (et païenne !) que la mienne… la notion de cadeau m’insupporte.
    Mais comme dans de nombreuses fêtes, je crois que je préfère l’avant (avent), et l’après au pendant, sauf alchimie rare.
    Reste quand même un peu de plaisir dans le cadeau (celui qu’on fait, mais c’est le secret du cadeau), la décoration (souvent ignoble !) ou la chaleur d’une bougie… Ça oui, la chaleur et le symbole de la bougie, ça me reste.

  19. Image membre

    le 23/12/2006 à 14:00:45
    Acces au message Olentzero
    Ci-dessous, un interview d’Olentzero dans le Journal du Pays Basque du 2006-12-23.

    Pour répondre à l’Eguberri on d’Etincelle, cet article paru il y a deux ans dans un journal du Pays Basque.

    Olentzero / Charbonnier basque qui ranime les braises du soleil

    «Personnellement, je ne crois pas aux cadeaux»

    Olentzero est de retour un peu partout au Pays Basque.Le célèbre charbonnier basque confie pour la première fois au Journal ses croyances et ses lassitudes, sans jamais perdre l’espoir puisque c’est le sens de son message.Un message bien loin de celui d’un Père Noël basque, qui garde ses caractéristiques propres et sa vocation sociale, quand la fête du solstice est encore au Pays Basque une occasion de partager dans la rue. De partager davantage que des bonbons et des friandises alors que dans les villes tinte la mélodie des tiroirs-caisses.Un message plus profond qui répond aux maux de notre société.Dans l’ombre d’Olentzero, Claude Labat, son porte-parole et auteur de Olenzero, le charbonnier qui ranime les braises du soleil, se réjouit que, depuis quelques années, ce message commence à être entendu.

    Olentzero, d’où viens-tu ?

    Je viens d’une lointaine montagne, du fin fond du Pays Basque, dans laquelle je fais du charbon. C’est- à-dire que je suis totalement rejeté des villages, je vis comme un sauvage et je passe mon temps isolé, tout seul, perdu dans cette montagne.

    Alors pourquoi viens-tu à Bayonne en bateau ?

    Eh bien parce que je me suis rendu compte que j’avais quelque chose d’important à dire à tous ces gens qui vivent en bas dans la plaine, en particulier ceux qui vivent en ville, là-bas au fond, dans la vallée.

    Quel est ce message important ?

    Bien que je sois isolé, je sais comment ça se passe. Je sais que beaucoup de gens broient du noir. Moi qui suis charbonnier je comprends très bien la situation et j’ai envie de leur dire quelque chose d’important : il faut garder espoir.

    Est-ce que tu parles basque ?

    Oui, je parle basque avec ceux qui parlent basque, je parle français avec ceux qui parlent français, ainsi de suite…

    Quand est-ce que tu es né ?

    Je suis né il y a très très longtemps, dans la nuit des temps et c’est pour cela que j’ai des choses à dire et à apporter. Depuis que je suis né, je sais que la nature reprend toujours le dessus, que le soleil revient toujours et qu’il ne faut pas perdre espoir.

    Est-ce que tu n’en as pas marre de distribuer des bonbons ?

    J’en ai tout à fait marre parce que je ne suis pas du tout venu pour ça. Ce n’est que récemment que l’on m’a demandé d’apporter des bonbons et des cadeaux. Je ne suis pas du tout venu pour ça. Je suis venu pour porter une nouvelle. Et la nouvelle c’est que le soleil revient. Les bonbons, c’est rien du tout à côté de ça. Je crois que ça distrait au contraire les enfants et les plus grands du message que je porte.

    Est ce que Jésus et le père Noël sont tes collègues ou tes concurrents ?

    Je ne crois pas qu’ils soient des collègues mais ce ne sont pas non plus des concurrents. Jésus amène le même message que moi mais moi je suis plus ancien. On dit que Jésus est le soleil de l’humanité mais c’est une fraction de personnes qui le dit. Moi je disais avant que le soleil doit briller pour tout le monde. L’Église n’a fait que reprendre le même message et tant mieux. Quant au père Noël, c’est quelqu’un qui distrait de l’essentiel.

    Ce n’est pas ton ami ?

    Ce n’est pas mon ennemi. Mais quand je le vois dans la rue, je passe à côté, je le salue, mais c’est tout. Je ne lui dis pas « collègue » en tout cas.

    Qu’est-ce que tu aimerais faire aujourd’hui dans notre société, qui te ressemble ?

    Dans notre société, j’aimerais rappeler que ce n’est pas parce qu’on est noir ou qu’on est dans le noir qu’on doit être exclu ou viré de cette société. Je dirais qu’il faut peut-être considérer qu’il y a des gens qui ont besoin de plus de choses que d’autres. Ce qui n’ont rien ont davantage besoin d’être considéré que les autres. Le noir qui cache le soleil de notre société, c’est le noir de l’égoïsme, de l’exclusion et c’est peut-être là qu’est le fond de mon message. Le soleil doit briller par tout le monde. Le soleil, c’est le partage des richesses, c’est le partage du savoir et ainsi de suite.

    Comment aimerais-tu l’avenir ?

    L’avenir, j’aimerais le voir lumineux, bien entendu. J’aimerais le voir chaud, j’aimerais le voir en pleine lumière. Comme le charbon de bois transforme le métal, j’aimerais que cette société se transforme petit à petit. J’aimerais une transmutation des valeurs, pour qu’on s’attache à l’essentiel et pas au provisoire et au superficiel.

    Quel est le meilleur cadeau que pourraient te faire les Basques ?

    Personnellement, je ne crois pas aux cadeaux. Mais le meilleur cadeau, c’est d’être soi-même et de partager ce que l’on a. Sans inventer des prétextes pour offrir des choses. C’est tous les jours qu’il faut savoir offrir et recevoir.

  20. Chez nous en Bretagne , c’est Au cours de la nuit de noël , durant la messe de minuit que l’Ankou a l’habitude de choisir tous ceux qui ne passeront pas l’année ….. On est bien loin du père Noël !!!
    Tu parles d’un cadeau ……

    L’Ankou :

    L’ Ankou l’artisan de la mort (oberour ar maro), est la mort personnifiée. Il est représenté sous la forme d’un homme grand et maigre aux cheveux longs et blancs ou d’un squelette. Vêtu de noir ou d’un linceul, il porte un feutre noir à larges bords sous lequel brillent deux chandelles en guise d’yeux. Il arbore également une faux à tranchant en dehors qu’il lance en avant pour frapper ses victimes et qu’il aiguise avec un os humain. Debout sur sa charrette à deux chevaux dont le grincement des essieux est le pire des présages, il sillonne les campagnes en faisant pivoter sa tête à sa guise autour de sa colonne vertébrale. Ainsi, rien ne lui échappe et malheur à qui se trouve sur la route du funeste convoi !

    En effet, dans certaines légendes l’Ankou tue sans faucher réellement, le simple fait de l’approcher, de l’entendre passer ou à plus forte raison d’échanger des paroles avec lui suffisent à causer la mort de la personne en question ou de l’un de ses proches.

    C’est le triste sort de Fanch ar Floc’h, ce talentueux forgeron qui absorbé par son ouvrage travailla le soir de Noël jusqu’après l’heure sainte de minuit à qui l’Ankou rendit alors visite pour faire réparer sa faux. L’homme accomplit cette tâche sans se douter de l’identité de son hôte et mourut à l’aurore.
    Joyeux Noël
    :devil:
    http://lunerouge.bloxode.com/images/114328520679.jpg

  21. Une belle controverse que livre là Jenofa, entre un Noël païen (en voie de disparition, lié au cycle des astres, avec un bien beau dialogue plein d’humanité) et un Noël habité par des valeurs différentes, religieuses ou commerciales… où parfois les bonheurs se rejoignent.

    Depuis longtemps, je suis résolument en faveur du premier, car mon plaisir, en dehors des retrouvailles familiales, frères, sœurs, parents, c’est bien de savoir que dès ce passage effectué (un peu avant le 25 décembre), le solstice d’hiver est dépassé !
    Eh bien ça suffit pour que mes chères mésanges se mettent à chanter assidûment. C’est la quantité de lumière, la durée du jour augmentant à nouveau, qui déclenche le phénomène (la photopériode qu’y disent).
    Ben pour moi, cette lumière là est bien plus importante que le strass des illuminations… même s’il faut encore affronter la froidure de janvier et février !
    Et ce n’est pas un plaisir intellectuel : c’est un des deux moments de l’année où je sombre…

    Et je crois que je sombre une deuxième fois au solstice d’été… va falloir que j’en cherche la raison… Peut-être l’absence du chant des mésanges ?
    Mais surtout, la fin de la saison des amours !

  22. L’Ankou, véhiculant la mort, le chant de la mésange qui présage la vie, deux porteurs du moment d’un passage, le solstice ?

  23. Noël suscite bien des remous sur le blogadupdup (31 commentaires ce soir) avant que j’allume mon ordinateur.
    Toutes ces réflexions révèlent chez chacun d’entre vous des souvenirs propres à l’enfance qui ont évolué avec l’âge (ou sont restés intacts).
    Par ailleurs, on sent poindre la nécessité de faire une pause pendant la période hivernale. Ce n’est pas un hasard si les religieux ont fait coller cette fête avec le solstice d’hiver.
    La fête de Noël porte le nom de nativité, il n’est donc pas étonnant de voir surgir quelques considérations sur la mort ; la mort /la vie, 2 phases d’un même phénomène.
    Finalement, Noël c’est un peu de tout cela mélangé : la vie/lamort, la joie/la tristesse, la solitude/le rassemblement, le retour sur soi-même (voir l’introspection)/les bons moments partagés.
    Je crois que cette période de jours courts doit permettre à chacun de se poser. C’est là le vrai rythme de notre vie, on devrait avoir plus de congés à ce moment de l’année, même si les vacances estivales sont bien agréables.
    Bonne nuit à tous.

  24. Tiens, ça pourrait être une bonne revendication sociale, ce que tu nous dis là Albert : avoir quinze jours de plus de congés à Noël ! :w00t:

  25. 15 jours de congés en plus à Noël … salarié, va!! :angry:

    J’ai aussi une belle histoire de Noël. C’était au Noël organisé au bureau de mon mari; le directeur (c’est loin …) avait l’habitude de « faire » le Père Noël (verrait-on ça de nos jours?). Il s’habillait donc de rouge, collait une barbe de coton autour de sa figure, et apparaissait en début de soirée avec sa hotte, après avoir fait un tour par la petite cour centrale, une bougie à la main. Ensuite il prenait chaque enfant sur ses genoux pour lui donner son cadeau.
    Une année, approchant la bougie trop près de son visage, la barbe commence à prendre feu; heureusement, c’est vite éteint.
    L’année suivante, même scénario d’approche du Père Noël. On entend alors un gamin s’écrier :  » c’est lui, c’est le Père Noël, je reconnais sa barbe brûlée! » …

    Pour mes enfants, le soir de Noël les bougies étaient obligatoires, pas de vrai Noël sans bougie ni sans cierge magique (les brindilles qui pétillent quand on les allume). On laissait toujours qq chose à manger le soir de Noël pour le Père Noël et les rennes : des biscuits, des pommes, des noix, des carottes …. Au matin, le premier souci des enfants était de vérifier ce qui restait de la nourriture (des épluchures), signe du contentement du Père Noël et des rennes . Ma fille aussi a affirmé avoir vu les traces du traîneau sur la terrasse …
    Mais je me souviens aussi de la réflexion une année de mon garçon : « je ne sais pas pourquoi, cette fois Noël c’est pas pareil, c’est moins bien … » eh oui, cette année-là il ne croyait plus au Père Noël!

  26. Noël, c’est trop de lumières, trop de cadeaux, trop de bouffe… Il me semble que c’était différent quand j’étais enfant… Mais peut-être que je me trompe, je n’avais pas le même regard, voilà tout… enfin j’espère que c’est ça ! En tout cas, mes enfants ont l’air d’apprécier eux !
    Eilvys70

  27. Je n’ai pas le temps de lire tous les commentaires, j’ai juste lu le dernier, celui de Brind’paille… Cette année, je laisserai quelques carottes pour les rennes du Père Noël… bonne idée ! Elle est là, la magie de Noël !!!

    Eilvys70

  28. Tu ne crois pas si bien dire … je m’en souviens encore !! Et ce n’était pas un des moindres plaisirs des parents, prenant soin de disposer artistiquement les épluchures, laissant qq miettes ici, un trognon là …

  29. Mon père aussi, (mais pas d’embrassade des parents).
    Il était en pensionnat et ne rentrait jamais dans sa famille (enfant abandonné).
    A Noël, pour sortir de l’ordinaire, il avait droit à une simple orange.
    Et pour le froid (voir l’article sur la précarité énergétique), c’était en short dans la neige !
    Parce qu’à cette époque, les Noël étaient très enneigés, même en plaine.

  30. eh bien, pour moi, noël, c’était 30° sous les flamboyants, etc, etc. pas de neige mais magique quand même, messe de minuit, liturgie, chants de noël, et repas de familles devant la mer.
    depuis, quelle tristesse ! questions aux petits enfants « qu’as-tu demandé au père noël ,? » réponse : je ne sais pas …peut-être un nouveau jeu ou gadget électronique qui m’amusera une semaine.

    même plus de neige ici pour changer un peu d’ambiance…
    et toutes ces familles décomposées et recomposées (ouais).
    et tous ces marchés de noël factices et purement commerciaux. vendre, acheter, jeter, voilà nos principales occupations.

    bravo, étincelle d’avoir gardé en partie une âme d’enfant.

    je hais cette période de fêtes forcées, imposées dès la mi-novembre, sans même la trève décidée par le froid et la neige.

    vivement le 2 janvier pour penser à autre chose qu’aux cadeaux obligatoires et échapper aux lumières.

  31. Les cadeaux ne sont pas forcément quelque chose qu’on achète, qu’on regarde à peine, et qu’on jette plus tard.
    Oui, je sais, c’est souvent ça !
    Question à un de mes garçons :
    « Qu’as-tu demandé au Père Noël ?
    Réponse : « des cheveux ».
    Le pauvre bout de chou a été trépané (et donc rasé) à l’age de 3 ans à cause d’un abcès au cerveau.
    Rassurez-vous, il a maintenant 25 ans et se porte à merveille.
    Si seulement je pouvais demander au Père Noël de retrouver ma sveltesse d’il y a quelques années ! :sad:

  32. Oui peut être vivement le 2 janvier …. mais à partir du 1er Janvier nous lirons dans les commentaires de ce blog ,  » j’aime pas souhaiter ou qu’on me souhaite la bonne année … et patati et patata »
    Si ça vous gave de faire un cadeau à votre famille et bien , faites en un à une association ou à un SDF dans la rue . Ou donner un peu de votre temps aux autres au lieu de rester seul devant le beau sapin à attendre la prochaine année .
    Chez moi , Noël reste une fête modeste sans folies (nous ne sommes que salariés !!) , mais pleine de chaleur humaine , de chants de sourires et d’amour . Le choix des cadeaux est un problème de riche . Les filles chez moi savent très bien que chaque jour est fait pour qu’elles ne manquent de rien de ce qui nous est possible de leurs acheter . Alors je sais que le moindre petit geste de notre part à Noël sera accueilli avec un beau sourire et un tendre bisous .
    Enfin , je réagis comme cela car chez nous existe encore le mot AMOUR…Et sans ce mot , le reste n’a il est vrai aucune valeur .

  33. Je suis assez d’accord avec cette analyse. Ce qui est bien avec les fêtes, c’est qu’on est libre ou non de faire la fête. On peut fêter Noël si on en a envie mais on peut ne pas fêter Noël si ça nous gave. Donc tout le monde s’y retrouve (à l’exception toutefois de ceux qui vivent des deuils douloureux comme cela a été dit ci-dessus). Mais je ne pense pas que toute fête, quelqu’elle soit, puisse être sujette à critiques. Il me semble que cela n’a rien à voir avec le fait que la fête soit devenue commerciale ou non.

  34. A l’heure où j’écris ces lignes, j’écoute des chants de Noël. Il s’agit d’enregistrements admirables d’Alfred Deller (hautecontre, dont j’ai déjà parlé par ailleurs). Le disque que j’écoute est le suivant :
    http://www.abeillemusique.com/CD/Classique/MC192/0851950001926/Vanguard-Classics/Alfred-Deller-contre-tenor/Integrale-des-enregistrements-Vanguard-Volume-3/cleart-30688.html

    Voici de qu’en dit le site de « abeille-musique » :

    « Lorsque furent enregistrées ces petites merveilles voici une cinquantaine d’années, entre 1956 1965, la niche (métaphorique) du disque de Noël n’était pas assez grande pour héberger un chihuahua (métaphorique). Certes, White Christmas chanté par Bing Crosby, lancé en 42, se vendit à des millions d’exemplaires, mais si l’on se limite au monde classique de la Nativité, Deller fait figure de pionnier, en particulier lorsqu’il explore les répertoires plus confidentiels des pièces médiévales et de la Renaissance. Disons les choses ainsi : si vous ne deviez acquérir qu’un seul CD de Noël pour les années à venir, ne cherchez pas plus loin, le voici. Du haut de sa voix de velours, entouré de Peter Pears, de son fils Mark Deller, de René Clemencic et de plusieurs autres musiciens exquis, il nous entraîne à travers l’Europe de décembre, de Bach à Vaughan-Williams, de Praetorius à Heinrich Isaac, en passant par la Tchécoslovaquie, l’Irlande, le Pays de Galles et naturellement l’Angleterre.
    Magnifique restitution sonore à partir des matrices de Vanguard qui restent des modèles de technique d’enregistrement, même après un demi-siècle.
    En bonus, un CD-rom avec tous les commentaires et textes d’origine. »

  35. Par définition, le cadeau c’est quelque chose qui est fait sans attente de « retour sur investissement » (pour employer une formule moderne), quelque chose de généreux donc. Finalement, dans une société où tout se résume aujourd’hui à de l’argent, le cadeau de Noël est, malgré l’exploitation commerciale qui en est faite, un acte tourné vers l’autre et complètement désintéressé sur le principe même. Et je trouve bien que ça existe encore aujourd’hui !

  36. Je me demande si, après une période de repli sur soi due à l’automne et notamment les durs jours de novembre, Noël n’arriverait pas « à point nommé » pour permettre de renouer enfin avec l’autre, de manière individuelle ou collective. Et les cadeaux ne seraient alors que la traduction de ce besoin de l’autre. Et le monde du commerce ne ferait que surfer sur ce besoin profond de l’Homme.
    Enfin, c’est juste une idée …

  37. le monde du commerce, le besoin de surfer sur ce besoin profond…etc. bernard, (et les autres), savez-vous ce qu’est 1 famille décomposée, recomposée, sans l’influence des autre familles, des pièces rapportées et le devoir de ne pas décevoir les enfants qui ne sont pas élevés , eux, dans le -allez, disons-le : le mythe- qui a sous-tendu notre enfance ?
    noël, pour eux, ce n’est plus le petit jésus, la merveilleuse histoire de l’étoile, la crèche (rien à cirer après 5 ans)….etc, etc…je ne vais pas vousraconter tout ça, même si nous avons 10 ans d’écart…ou plus.

    non, pour les miens, c’est l’accumulation des cadeaux, jouets, catalogues de grandes surfaces, 12 barbies supplémentaires, les familles d’horizons différents et aisés qui font la surenchère des cadeaux inutiles…..et la solitude des papis et mamies isolés parce que enfants dispersés et au loin., le pire, c’est que les autres papis et mamis déplorent cet état de choses mais ne font rien pour changer cet état de choses.

    c’est ça, la vie actuelle et la société de consommation.
    yves a raison : donnez aux nécessiteux…..mais comment expliquer à nos chères têtes blondes qui ne viennent que pour ça et qu’on voit si peu que mamie jo et son père noël n’ont pas été plus généreux?

  38. d’accord! dans la plupart des civilisations de notre hémisphère nord, la fête du renouveau (le 21 décembre étant officiellement le début du renouveau) a été phagocytée par le symbole chrétien : le nouveau- né venu sauver le monde, etc, etc…..

    c’est avant tout la fête du renouveau de la nature et l’explosion des forces naturelles mises en veilleuse.

    là où cela me dérange, c’est en tant que chrétienne baptisée, non pratiquante; on assimile par trop la venue du petit jésus venu sauver la monde et le COMMERCE à tout crin.

    que noël soit gommé et redevienne une fête païenne (et , là, tout le monde y trouvera son compte), mais par pitié, que l’on arrête d’assimiler les 2 (naissance du petit jésus et des familles réunies) et celle du foie gras : …..sommes_nous chrétiens ou paiens?
    pas besoin de chanter « il est né le divin enfant  » pour insérer un peu de spirituel et de non commercial dans l’esprit de noël.

    qu’est donc le téléthon à part cela? pleurer sur les misères du monde…et vider nos fonds de poche pour nous racheter de notre bonne santé actuelle ?

    ne faut-il pas , pour les occidentaux que nous sommes, replacer noel dans une perspective païenne…ouchrétienne ?

    d’aucuns diront que c’est pour faire la fête et se réjouir.

    ne se réjouit-on pas pour le carnaval, le 14 juillet, la fête du tet, le nouvel an chinois, …
    un peu de recueillement et de spiritualité, que diable…
    et dire que je parlais de dieu…

  39. Peut-il y avoir spiritualité (celle dont tu parles) ailleurs que dans un monde de dénuement ? Sans doute que Noël, avec son faste, ne s’y prête pas. Et c’est même certain.
    Pour moi, l’important est que chacun vive de profonds moments de recueillement, seul à seul avec lui-même, le plus souvent possible. Ces moments, qui sont des moments privilégiés (et je plains du fond du coeur, ceux qui n’en connaîtraient pas), peuvent être vécus à des tas de moments de sa vie et à des tas de moments de l’année. On peut vivre ce genre de choses profondes dans la solitude d’une forêt, sur les sommets d’une montagne, dans son jardin, dans son petit chez-soi aussi. Et si on ressent le besoin, à d’autres moments de l’année, par exemple à Noël, d’être dans une situation contraire, dans les lumières et les cadeaux (pour peu que ces cadeaux aient du sens, il s’agit-là d’une question essentielle), alors pourquoi pas !
    Chacun a un rythme qui est différent de l’autre et qui lui est propre. L’important est ce qui se passe sur une longue période, comment chacun se situe sur cette période.
    C’est un peu comme la lune (pour rejoindre une discussion sur un autre article). La lune agit différemment sur les plantes, selon qu’il s’agisse de plantes qui poussent sous terre ou au-dessus du sol. Il en est ainsi de cette inversion des saisons qu’est la période de Noël et qui agit sans doute différemment, selon que l’on soit extraverti ou plutôt introverti, sociable ou non, entouré de proches ou non, …
    Pour certains, l’inversion de saison fouette le sang et booste l’organisme (et Noël doit être fêté en tant que tel, cette poussée d’énergie nous poussant sans doute à nous tourner vers les autres) ; pour d’autres il est beaucoup trop tôt pour sortir de l’hibernation et de son travail introspectif (pour reprendre la notion de spiritualité dont parle Marie-Jo) et Noël doit donc avant tout, dans ce cas, avoir comme sens la relation que l’on a avec soi-même.
    Deux manières de voir qui se justifient toutes les deux.

  40. En relisant ton avant-dernier commentaire, Marie-Jo, je pense que le fait d’avoir des petits-enfants aujourd’hui, c’est à dire à une époque où la fête de Noël, très liée aux cadeaux, n’a plus grand chose à voir avec ce que beaucoup d’entre nous ont connu, nous fait percevoir la période de Noël de manière très différente. Je serai sans doute amené à modifier certains de mes propos ci-dessus quand j’aurai moi-même des petits-enfants. Je suis tellement loin, pour l’instant, de ce monde de cadeaux, de barbies … dont tu parles !

  41. Les gens ont tellement perdu le sens du cadeau et sa signification qu’ils revendent leurs cadeaux de Noël sur e.bay dès la fin décembre. I’m chocking ! :ermm:

  42. ça, ça ne me choque pas car chacun fait selon ses moyens. Non, c’est vraiment le fait de pouvoir revendre quelque chose que quelqu’un nous a offert … Comment peut-on ?

  43. Mais je connais des amis avec qui j’en ai parlé et que ça ne choque pas du tout.
    Je me sens parfois terriblement « vieux jeu » …
    Allez papy, rentre vite et n’oublie pas de prendre tes gouttes !
    :angry:

  44. mais non, bernard, tu n’es pas vieux jeu….c’est juste que tu essaies d’être en phase avec tout les visiteurs de ton blog….sans choquer personne….serais-tu poissons (astro parlant). moi, noel, ça me gon…fle et m’a toujours gonflée.
    vivement le 15 janvier qu’on pense à autre chose (tomates et jardin, par ex.) et revenir dans le quotidien et sortir des marchés de noel, bredele, chapons, et tutti quanti, imposés et subis….aimer ses enfants et le leur montrer hors d’un contexte imposé par la tradition et l’environnement, c’est quand même mieux.

    happy christmas .

  45. Euh … je m’en fous d’être en phase avec quiconque ! J’ai passé ce stade il y a longtemps.
    Question signe astro, c’est bélier.

  46. bonsoir tous J’ai a preparer un paragraph sur noel :face: et je ne sais pas quoi ecrire ! :sad: :blush: :blink: il faut utiliser le champ lexical de noel any help?? :unsure:

  47. Il y a quatre âges dans la vie de l’homme : – celui où il croit au père Noël ; – celui où il ne croit plus au père Noël ; – celui où il est le père Noël ; – celui où il ressemble au père Noël.

  48. « C’est quoi Noël pour vous » ?

    Tout d’abord, pour commencer, Jacques, le grand Jacques de Chabannes, Maréchal de France, pourrait dire que je suis bien une de ses disciples en disant :

    « On ne choisit pas la famille dans laquelle on naît »

    Au fait, vous savez qui est Jacques de Chabannes ? Attention, j’en vois certains qui se précipitent sur leur clavier….

    Et bien mes Noël à moi, voilà ce que c’était. C’était tout d’abord, une fête à connotation religieuse, comme ça l’était dans toutes les familles chrétiennes catholiques pratiquantes. Et puis c’était la grande réunion de toute la famille. Tout le mois de décembre était en effervescence. Cela commençait par la confection des cartes d’invitations pour cette grande fête, cartes faites à la main, personnalisées, envoyées derechef dés début décembre. Puis cela continuait au fil des jours par la confection de capuchon pour les pots de confiture à offrir, les confitures de vieux garçons, les étiquettes, les paquets qui contenaient des ouvrages de laine ou de tissus, confectionnés les soirs au feu de cheminée, des jouets en bois très recherchés, des flûtes, des tambourins et des « abat-jour » recouverts de vessie de porc, enfin, toute une foultitude d’objets travaillés à la main, notamment des bougies de toutes les couleurs et aux senteurs inédites, destinés à faire bien des heureux. En ces temps là, les cadeaux de Noël étaient confectionnés tout au long de l’année. Je me souviens d’un pressoir de table que mon grand père avait confectionné, je le revois encore… Chaque objet était spécifiquement fabriqué à l’intention d’une personne précise. Il y avait des serre-livres et des chandeliers en poterie ornés de bois de chevreuil, tellement, tellement d’amour mis dans ces présents, et tellement de choses diverses…..

    Puis, trois jours avant Noël, on s’affairait encore plus. Il y avait toutes ces chambres à préparer, les femmes de chambres faisaient virevolter les draps si blancs, qui sentaient si bon, installaient les édredons de plumes où j’aimais m’enfouir dedans, les bouquets de fleurs….
    Les cuisines étaient une ruche en effervescence. Il y avait les confections de terrines, pâtés, gâteaux, confiseries et notamment les caramels au beurre salé et les pralines….Oh! mes amis, j’en ai encore les odeurs dans les narines!!!
    Et puis, il fallait tuer les dindes – dont la taille n’a plus rien à voir avec ce que l’on trouve maintenant – des dindes monstrueuses, à plumer, barder, farcir et ficeller. Mon plaisir c’était de glisser ma petite menotte sous leur peau pour y glisser les lamelles de truffes..j’étais très efficace… Il y avait l’épluchure des chataîgnes qui avaient été conservées à la cave dans du sable, la confection des boudins blancs et cette grosse dame qui suait sang et eau en tournant le hache viande, emmitonnée dans son grand tablier blanc…..Que de souvenirs m’envahissent brusquement. Je revois ma grand mère, altière, en chef d’orchestre, respectée, écoutée, aimée, car tellement bonne et généreuse……Elle aimait me répéter « Tu vois, ma petite fille, tu ne sauras bien commander que si tu sais toi même bien faire le travail » Elle mettait la main à la pâte comme on dit en Sologne, cela encourageait tout le monde…..

    Puis venait le moment de recevoir les hôtes, avec un plaisir non dissimulé. Nous étions alors une très grande famille. Du côté de ma grand mère, il y avait quinze frères et soeur, et du côté de mon grand père, ils étaient dix-sept frères et soeurs. Dans ces familles là, les enfants étaient des dons de Dieu. Le père de mon grand père était médecin. Il n’a jamais accepté un sou de la part de ses patients, ceux-ci le payaient en nature, qui du beurre, qui de la viande, etc. Bien évidemment, toute la famille ne pouvait être présente à chaque Noël, alors s’était instaurée une sorte d’entente, chacun venait en général un Noël sur deux! C’était une famille très unie, très soudée.

    Le matin du 24 décembre, il y avait une grande concertation pour la distribution des tâches : mettre les nappes blanc éclatant, amidonnée, brodées à la main, repasser les plis directement sur la table, disposer la vaisselle de Limoges avec les initiales de mes grands parents, les verres de cristal gravés également, installés du plus grand au plus petit , les porte-couteaux et toute l’argenterie initialisée aussi, les serviettes pliées selon un rite immuable qui recevraient le premier morceau de pain, les carafes, les bougies, puis les décorations de chemin de table avec des fleurs, du gui et du houx, etc…

    L’après midi était destiné aux finitions, la fin de journée à la mise en cuisson des dindes…

    Vers 20h, chacun s’affairait à sa toilette et mise en beauté, puis nous redescendions pour partager notre repas de réveillon. Chacun s’asseyait là où était indiqué son nom, place qui avait été attribuée avec soin par ma grand-mère, et pas question d’y déroger. Et commençait alors les grandes festivités. A l’époque, les repas étaient pantagruéliques, deux entrées : foie gras suivi de boudins blancs, suivi d’un sandre ou d’un brochet, puis les dindes farcies truffées accompagnées de champignons des bois, gigue de chevreuil puis trou solognot (il fallait bien digérer tout ça), plateau de fromages fermiers de pays, comme il se doit, salade et deux desserts, café et un coup de gnôle pour clôturer. Chaque plat était, bien évidemment accompagné par le vin qui avait été choisi avec soin par mon Grand père.

    On arrivait à 23h30 et tout le monde à la messe de minuit, écoutée religieusement comme il se doit. A la fin de la messe, retraite aux flambeaux, dans les rues du village. Puis chacun se séparait en se souhaitant bonne vie. Ma grand mère demandait à certains de passer prendre un apéritif le lendemain.

    Puis toute la famille prenait l’allée des peupliers et rentrait pour une bonne nuit, dans une joie spirituelle sans pareil. Nous étions, comment dire, .. »ressourcés », légers et heureux.

    Arrivés dans la bibliothèque, chacun mettait un soulier garni d’une carotte (pour les rennes) sous l’arbre de Noël, qui trônait, majestueux, installé par mon grand père et décoré par tous les enfants. Après les embrassades qui s’éternisaient, chacun regagnait sa chambre pour une nuit bien méritée. Puis, au petit matin, la cloche sonnait, activée par mon grand père pour annoncer à chacun la visite du père Noël. Chacun dévalait les escaliers, et arrivés au pied du sapin avec un « oh! » à l’unisson, on s’asseyait sagement par terre, et l’aîné des enfants énonçait le nom inscrit sur chaque paquet ! silence religieux, il ne fallait pas louper notre prénom! Les bougies allumées du sapin -c’était des vraies-
    pétillaient dans les yeux de chacun, et nous étions heureux, tellement heureux…chacun avait un cadeau qui avait été confectionné avec soin et particulièrement pour lui, ça, nous le savions. Petits et grands étaient émerveillés par cette générosité du Père Noël et l’amour qui accompagnait chaque présent. Nous avions le droit de jouer avec nos merveilles dés que nous avions englouti notre petit déjeuner, et mis d’autres « habits du dimanche » pour recevoir les invités de grand-mère.

    Ceux-ci arrivaient, ponctuels (l’exactitude étant la politesse des rois), se congratulaient, partageaient un instant de convivialité, levaient leur verre, s’empiffraient de « mise en bouche », recevaient des présents et nous quittaient, pour certains, tout guillerets……..

    Voilà ce qu’ont été tous mes Noël d’enfance et d’adolescence. Puis, avec le temps, la famille a perdu tous ses anciens, le cercle de famille s’est rétréci, mais a gardé sa même façon de procéder, ancestrale, et tellement sécurisante.

    J’ai eu la chance de vivre dans une famille généreuse, ayant dans ses gènes le don de soi pour les autres.

    Nous avions, certes, de l’argent, mais tous ces Noël étaient bâtis avec des objets confectionnés par les adultes, et nous en étions très heureux .Aucun jouet acheté, aucune nourriture qui ne fut confectionnée par nos soins, même le pain.

    Alors, lorsque j’entends parler de la mercantilisation de Noël, moi, je dis que c’est parce que les gens le veulent bien, qu’ils sont rentrés dans un système de facilité : l’achat tout fait, mais rien ne nous y oblige, ni nos enfants, ni nos petits enfants……évidemment, tout dépend de la dimension que l’on veut donner à Noël pour sa famille.

    Je fais perdurer, comme il se doit la tradition familiale autant que faire se peut, avec toutefois un repas moins important mais traditionnel : Huîtres, homard, dinde truffée farcie aux boudins blancs et aux marrons avec sa farandole de champignons des bois, trou solognot ou normand, fromages fermiers, salade d’endives aux noix et bûche glacée maison (généralement aux marrons)

    Pour le Nouvel an, chacun a un cadeau acheté et choisi parmi sa liste, de même que pour l’anniversaire….il faut vivre avec son temps sans doute, mais il n’y a aucune obligation à pérenniser cela. Donner à l’autre, avec amour, faire plaisir sans que cela devienne un problème situé juste au niveau du fric…..c’est ce qui est important, même si c’est le partage de peu de richesse, mais on n’est riche que de l’amour et du regard de l’autre..si l’on réfléchit bien….:wub:

    Alors, qui est Jacques de Chabannes ?

    Réponse : el siuqram ed al ecilaP…..

  49. Je viens de relire mon texte, et une voix connue me susurre à l’oreille

    « c’est un beau roman, c’est une belle histoire…….. »

    En tout cas, c’est mon histoire et ma vie.

  50. Ma petite-fille Laurie – je sais, je sais, je suis une jeune grand mère – m’a appelée cet après-midi pour m’inviter à son anniversaire samedi (je croyais qu’on le fêterait dimanche)

    Désolée, je lui réponds « oh! ma Chérie, je n’aurai pas le temps d’acheter ton cadeau »

    Sa petite voix me dit « c’est pas « rave », l’important c’est que tu sois là »

    C’est pas de l’Amour, ça ? :wub:

  51. Très beau ce témoignage.
    Et ça amène à une question dont on n’a pas parlé : le rôle des grands-parents dans cette fête. Et le rôle des grands-parents d’une manière générale.

  52. Effectivement, on se croirait dans un roman mais voilà la preuve que cela n’existe pas que dans les romans.
    Evidemment que tout est sans doute plus facile avec de l’argent mais l’amour, la chaleur, le partage, le don de soi, les petits cadeaux confectionnés soi-même, tout ça ne coûte rien.
    Et si les enfants et petits-enfants n’apprécient pas ce genre de cadeaux et d’attentions et préfèrent la dernière game boy (je ne sais même pas comment ça s’écrit), ou poupée barbie, la faute en revient peut-être bien aux parents et grands parents qui les ont élevés.
    En tout cas, il y a quelques mois (ce n’était pourtant pas noël), j’ai offert à quelqu’un (un adulte … qui se reconnaîtra) un petit paquet avec plein de petites choses sans valeur aucune (je parle de sonnant et trébuchant) mais confectionné par moi avec mon coeur, spécialement pour lui, et je pense (j’espère) qu’il a beaucoup apprécié, plus que si je lui avais offert un super coffret de musique qu’il pourrait s’acheter lui-même.
    Francisca écrit :
    « Alors, lorsque j’entends parler de la mercantilisation de Noël, moi, je dis que c’est parce que les gens le veulent bien, qu’ils sont rentrés dans un système de facilité : l’achat tout fait, mais rien ne nous y oblige, ni nos enfants, ni nos petits enfants……évidemment, tout dépend de la dimension que l’on veut donner à Noël pour sa famille. »
    Et bien je suis d’accord avec Francisca.
    Noël est comme on le fait. Si on le prépare avec son coeur …
    Sinon, …

  53. Je trouve la formule très belle!!! Et, me semble-t-il adaptable à beaucoup de situation de vie.

  54. Si le marquis l’a pas lisse ….. il l’a rugueuse !!!
    :tongue:
    Oh , là je rentre du boulot , je peux m’émuser aussi !!!!!
    :wink:

  55. Je viens juste de terminer à l’instant un article que je mettrai en ligne jeudi et qui se termine ainsi : « joyeux Noël en musique ».
    Vous imaginez Noël sans musique, vous ?

  56. Noël a beaucoup été dénigré dans cette discussion …
    N’empêche que j’en connais qui ne cracheraient pas sur un Noël fêté en famille plutôt que seul dans une cellule de prison.

  57. Je crois que beaucoup de gens dénigrent beaucoup de choses.
    Je me rappelle d’une discussion un peu surréaliste l’an passé dans une association. Le directeur avait proposé des chèques-cadeaux pour Noël. 143 euros par salariés. Quelques-uns des salariés avaient dénigré cette initiative, disant que ça favorisait la société de consommation.
    Plutôt que de foutre le bordel, je pense qu’ils n’avaient qu’à accepter les chèques-cadeaux et les donner à des pauvres. Les pauvres, ce n’est pas ce qui manque, non ?

  58. Et attendez , bientôt le fameux …. BONNE ANNEE !!!!
    :wink:

    Tu as raison Bernard , un Noël sans musique n’est pas un Noël … Un Noël sans la fameuse chanson  » Mombo  » ( Que tout le monde connait ) , n’est pas un Noël !!
    :happy:

  59. J’adore relire les commentaires d’anciens articles … Tu peux être ému devant un commentaire , partir en fou rire devant un autre … C’est ça le blog à Dupdup , c’est ça la vie !!
    Et merveille … C’est que certains comme Jonathan , ont réalisé leurs plus beaux rêves … N’est ce pas chère Etincelle ?
    :happy:

  60. Pour moi la noël est une grande fête : dont tout le monde retrouve sa famille pour y passer du bon temps et c’est ainsi une fête que les enfant adore parce que leur parent achète des jouets pour eux. :biggrin: :cheerful:

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