Décidément, la Suisse est un beau pays. Les deux jours que j’y ai passé cet été m’ont conforté dans cette idée d’un pays où il fait bon vivre. Je consacrerai sans doute quelques articles dans les temps qui viennent à ma petite escapade en Suisse au début août.
Petite virée d’abord au lac de Derborence, tout près de la petite ville de Sion. Ce lac est le plus jeune lac alpestre d’Europe, il est né d’un terrible éboulement qui a eu lieu en 1749 et qui a barré la vallée.
Il faisait très chaud le jour où nous y étions, Joëlle, Sylvain et moi. Nous n’étions pas les seuls à avoir soif. Car à l’une des extrémités du lac, des dizaines de papillons recherchaient de l’humidité dans le sable humide.
Cela m’a rappelé des images de mon enfance car je me souviens de tous ces papillons bleus (je ne savais pas à l’époque qu’ils s’appelaient « argus » et à vrai dire je m’en foutais) qui venaient rechercher de l’humidité autour des flaques d’eau (où sont-ils passés aujourd’hui ?).
Il s étaient là par petits paquets, agglutinés sur le sable humide ou parmi les herbes poussant à fleur d’eau. Il suffisait d’arriver doucement, de se pencher délicatement sur eux, appareil photo à la main, pour les observer et les photographier de près.
Chacun de ces papillons puisait de quoi se rafraîchir avec sa trompe.
Je pourrais vous dire le nom de cette espèce. Mais comme vous avez pris l’habitude d’identifier avec vos bouquins certaines des photos que je mets sur mes articles, je ne résiste pas au plaisir de vous faire bosser dès le lundi matin. Mais attention, les argus (ou lycènes) font partie d’une famille assez compliquée et l’identification des différentes espèces est souvent difficile ! Pour certaines d’entre elles, il faut même observer les pièces génitales. Mais je n’avais pas pensé à amener un sécateur avec moi ! :devil:
Derborence …
Voilà un mot qui est beau, qui sonne bien.
Il y a bien eu un terrible et meutrier éboulement en 1749.
Il y en avait eu un plus impressionnant encore, en 1714. Tout un pan de montagne des Diablerets s’écroula, ensevelissant les chalets de l’alpage de Derborence.
Un des livres les plus connus de la littérature alpine est le roman de Charles Ferdinand Ramuz dont le titre est justement Derborence, publié en 1934, inspiré par l’histoire d’un berger qui a survécu à l’éboulement, coincé dans son chalet, se nourissant de ses fromages.
Voici un extrait de ce chef-d’oeuvre :
http://www.edition-grasset.fr/chapitres/ch_ramuz.htm
La prochaine fois que tu iras à Derborence, Bernard, tu pourras emporter ce livre parce lire un livre dans l’endroit où l’histoire se passe …
Lire Derborence, allongé dans l’herbe de l’alpage de Derborence …
Lire Le bûcher (de Georges Bordonove), assis contre un arbre, face aux falaises de Minerve, dans les Corbières …
L’histoire racontée est encore plus forte.
L’histoire est encore plus forte.
Au fait, où sont passés tous les petits papillons de ton enfance, Bernard, ?
Mais en montagne bien sûr !
Parfois, lorsqu’on marche sur un sentier, à chaque pas, des nuées de ces petits argus s’envolent et on a presque l’impression qu’on va les écraser, tant il y en a.
Et oh oh oh , ici en ce moment au bord des étangs les argus sont par centaines aussi …. Et pourtant pas de montagnes à l’horizon !!!
Et les mégères , je n’en ai jamais vu autant qu’en ce mois d’octobre !!!
Chez vous aussi elles sont bien présentes ?
Oh, le bel argus ! il fait parti de la troupe du folie bergère ?
Je n’ai qu’un mini guide Nathan, cette année, je vais commander à Olentzero (le papa noel basque) , un livre sur les insectes et leurs larves ou chenilles. Mais quel ouvrage ?
Dupdup avait fait un article sur un très bon guide de détermination des insectes .
http://www.leblogadupdup.org/2008/07/18/guides-de-determination-des-insectes-1/
Effectivement, le guide Vigot est un bon guide. Par contre, pour la famille des argus, il est insuffisant …
Tiens, personne n’a encore trouvé de quelle espèce il s’agissait ?
Euh !
C’est à dire qu’on avait pas cherché !
Bon, puisque tu relances, je viens de regarder un de mes livres qui présente pas moins de 72 papillons argus ou azurés.
Eh bien, je n’en ai trouvé aucun avec cette courbe noire en dessin sur l’aile (la dernière photo).
Et …
Surprise !
En regardant de plus près la photo précédente, on ne retrouve pas cette courbe noire sur les papillons présents et on a même l’impression que ce ne sont pas tous les mêmes.
Je crois qu’on va vraiment avoir besoin des lumières de Jean-Louis !
Tu as trouvé, toi, Bernard ?
J’avance quand même trois noms pour la cinquième photo, mais avec aucune certitude du tout.
L’argus de l’hélianthème
L’azuré bleu céleste
L’azuré de la bugrane.
Ces trois papillons peuvent être observés dans les Alpes suisses.
????????????????????????
Je ne peux m’empêcher de rebondir sur « le pays où il fait bon vivre »…
pays voisin que j’aime et que j’apprécie également…
Mais, petit bémol, suite aux manifestations carrément xénophobes qui ont eu lieu à Genève et ailleurs, il y a quelque temps… « Dehors les Français !
Dehors les Etrangers !…Le travail aux Suisses !!! »
Je sais que c’est une réaction de la droite extrême, en nette progression, mais tout de même…
N’oublions pas le nombre d’infirmières, d’horlogers, et de divers spécialistes (formés à nos frais dans nos écoles françaises, et dont profite la confédération qui n’investit pas dans certaines formations initiales) qui travaillent en Suisse et dont la Suisse a eu besoin, et dont elle ne s’est jamais plainte…
Un peu trop intéressée la CH et repliée sur elle-même.
Je n’irai pas jusqu’à évoquer certaines collaborations douteuses de quelques entreprises pendant la 2ème guerre mondiale… mais restons mesurés dans la louange….
… sans oublier le blanchiment de la drogue dans les banques suisses.