Article proposé par Christophe
Vous vous souvenez ?
Colletes hederae ?
Cette petite bête proche des abeilles qui butine le lierre…
Ben je ne vous avais pas tout dit ! Car ce qui est particulièrement remarquable chez cette espèce, outre l’intérêt que lui portent quelques passionnés, c’est un des aspects de sa biologie.
Et voilà que vous allez découvrir l’extraordinaire condition des triongulins.
Figurez-vous que sous ce drôle de patronyme se cache un autre insecte, un coléoptère de la famille des Méloïdés, un méloé quoi, bon c’est Stenoria analis !
(une femelle du coléoptère méloïdé Stenoria analis, le cleptoparasite de l’abeille du lierre, Colletes hederae – Photo NJ Vereecken)
Ben cette charmante bestiole a semble-t-il mis au point une stratégie proprement machiavélique. Quoique dirait Devos, proprement… faudrait voir : ça concerne des pratiques sexuelles très, très particulières, des odeurs qui n’en sont même pas mais c’est peut-être pire, bref, un genre de relation qui pourrait faire vaciller les plus résistants.
À peine long mais palpitant l’article qui suit, mais comme c’est gratuit et accessible sans accord parental : cliquer ici pour accéder à l’article.
Terrible hein ? J’avais prévenu !
Vous pourrez transmettre vos informations (si le temps ou l’envie l’ont permis) grâce au lien suivant, et qui vous donne de nombreuses informations sur le projet de l’étude, sinon tenter de contacter les urgences psychiatriques.
Encore, las de votre journée de travail, ne disposant pas du temps nécessaire à vos habituelles pérégrinations, dans l’incapacité d’aller rejoindre votre sommet préféré comme l’estran favori ou la terre du potager rendue impraticable, un petit tour dans le lierre suffira à un beau voyage, même l’an prochain ! (cliquer ici pour accéder à l’article)
La dimension « capture » ou « alcool » de cet article ne vous séduira peut-être pas, mais le reste est accessible aux grands sensibles.
Le plus dur est passé va ! La suite sera plus facile et tentante : je vous connais…
Waouh, mais tu nous gâtes Christophe !
C’est vraiment très intéressant tout çe que tu dis.
Les photos du premier article que tu as mis en lien sont extraordinaires.
La pauvre collete qui doit transporter toute cette armada !
Les images de Mahé (dans le texte en lien) sont éblouissantes et démonstratives !
Une question se pose : comment cette stratégie complexe, finalisée et contingente a pu se construire au fil du temps ?
Moi, je reste médusé et sans voix !!!
NB : les Staphylins sont bien connus pour leurs hyper-métamorphoses (cf Fabre).
Erratum : il faut lire triongulins (au lieu de staphylins), progénitures des Meloidae.
Pour la petite histoire : on a tiré, je crois, une substance aphrodisiaque des imagos de Meloë (la cantharidine), plus efficace paraît-il que la poudre de corne de rhinocéros…
Christophe, je ne suis pas encore allé lire l’article car tu dis que ces bestioles ont de drôles de moeurs sexuelles. Alors quand je vois que la bête en question s’appelle s. analis … je crains le pire ! :shocked:
Je viens enfin de lire l’article. C’est assez incroyable cette histoire d’hormone sexuelle volatile émise par un coléoptère qui est mimétique d’une vraie phéromone produite par une abeille.
C’est incontestablement dans le monde des petites bestioles qu’il nous reste le plus de choses à découvrir et ce cas concernant l’abeille du lierre et le meloé est une belle illustration de ces comportements incroyablement complexes qu’il nous reste à appréhender et à comprendre.
Tout comme Emilien, je reste médusée par tous ces « trucs » que la nature a inventé pour arriver à ses fins.
Finalement l’homme, qui se croit bien malin et bien supérieur, ne lui arrive pas à la cheville (Oui, je sais, la nature n’a pas de cheville !).
Oui enfin , je préfère quand même que le meloé utilise l’abeille du lierre et pas moi pour ce boulot ….
Bien content de savoir que cette adaptation remarquable vous captive autant que moi !
Je m’absente tout le week-end et regarderai vos nouveaux commentaires avec grand intérêt dimanche soir.
Bonne colle(c)te !
Emilien, merci pour ton commentaire de 11H17. Dorénavant, je sais ce qu’il me reste à faire : j’arrête de tuer les rhinocéros et je pars à la chasse aux méloés …
J’ai recherché la Colette là où je l’avais trouvée chez moi et en Bourgogne… rien.
Lors d’un voyage au Maroc il y a belle lurette, j’avais effectivement trouvé en vente des cantharides dans un souk, parmi les épices, ces petites bêtes étant sensées réveiller les ardeurs un peu enfouies.
Bon j’avais 20 et quelques balais et cela ne me préoccupait pas vraiment ; désormais, je prends des notes avant que la mémoire ne flanche avec le reste !
Mais à la réflexion : chercher la Colette, ne serait-ce pas mieux que de chercher la cantharide ?
Ouh ! cantharide ; …! quand t… raide !
ou « quand torride » !
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