Poursuite de notre lecture mensuelle proposée par l’un des lecteurs de ce blog.
Le mois prochain, le mardi 20 octobre exactement, nous discuterons d’un livre qui nous est proposé cette fois-ci par Albert. Il s’agit de “Chemin faisant : mille kilomètres à travers la France” de Jacques Lacarrière. Voici les renseignements que nous en donne Albert :
1977 pour l’édition originale Librairie Arthème Fayard.
1992 aux Éditions Payot, collection Voyageurs.
Il existe une version additionnée de la « Mémoire des routes » du même auteur, en vente sur PriceMinister.com /livres (occasion ou neuf) ou amazon.fr.
« Rien ne me paraît plus nécessaire aujourd’hui que de découvrir ou redécouvrir nos paysages et nos villages, en prenant le temps de le faire. […] Cheminer, musarder, s’arrêter où l’on veut, écouter, attendre, observer. Alors, chaque jour est différent du précédent comme l’est chaque visage, chaque chemin. […] Car marcher, c’est rencontrer chaque jour des inconnus, réapprendre une autre façon de se sentir parmi les autres. […]»
Voici 3 extraits de la 4ème de couverture de la réédition de 1992, pour susciter la lecture de ce livre des chemins…
Je commande illico ce livre … dont je ne connais pas l’auteur.
Ces quelques phrases me retournent à mes balades , à la découverte ou à la redécouverte de ma région … Dans cette vie qui va à 100 à l’heure , enfin prendre le temps d’observer !!
Il devrait bien me plaire ce bouquin !!
C’et un livre hyper connu dans le monde des randonneurs.
Mais attention, Yves, si toi, tu observes la nature dans tes balades, ce n’est pas le cas de tous les randonneurs.
J’en connais pas mal qui ne connaissent pas le moindre nom de fleur et qui sont incapables de reconnaître un hêtre ou un chêne.
Je ne parle même pas des insectes !
Je me rappelle avoir fait le tour du Queyras avec Joëlle, ce devait être en 72 ou 73. Nous étions étudiants, encore lycéens même. Nous faisions partie d’un groupe de lycéens et le périple avait été organisé par l’aumonier du lycée. Nous avons fait le tour du Queyras sans même voir une fleur ou un oiseau (depuis, on s’est rattrapé)
Je crois que, comme le dit Etincelle, beaucoup de randonneurs se baladent sans esprit d’ouverture et de curiosité pour les milieux naturels qu’ils traversent.
Oui mais le problème est que je regarde moins les autres … Sauf les imbéciles qui s’amusent à faire du VTT dans la dune grise !!
Des enfants , bon , on peut encore les éduquer … Mais des adultes !!! De plus , très souvent retraités !!!! non et non ….
Un m’a dit le week-end dernier :
– » je m’en fiche je n’habite pas ici … et que ce n’est que du sable » .
Au fait , C’est quel département le 38 ?
Alors si c’est pour rencontrer des gens comme ça …. Vive la solitude des grands espaces .
:angry:
38, c’est l’Isère, tout près de chez moi.
Y’a vraiment des connards de partout !
Oups ! Désolée pour cette grossièreté …
Mais quoi dire d’autre ?
C’est fou ce que ce livre a pu me faire planer sans bouger de chez moi/
En le lisant, bien entendu et aussi en écoutant l’auteur en parler à Marche ou rêve, l’émission de Claude Villers sur France Inter tandis qu’à l’extérieur, j’entendais passer à pied les contrebandiers qui allaient faire leur boulot en montagne.
Pour moi, Monsieur Lacarrière était surtout un écrivain et un poète.
Mieux qu’un pétard donc pour faire planer sans bouger de chez soi : lire le livre de Lacarrière !
:w00t: Ça alors, impressionnant les commentaires que suscite l’annonce de ce livre pour le mois prochain. Je sais qu’il est bien connu des randonneurs, mais hélas, très peu en ont tiré la « substantifique moëlle » car à voir le comportement de bon nombre d’entre eux, on comprend de suite qu’il y a encore du « chemin à parcourir » !
De plus, je crois qu’il n’y a pas d’âge pour être stupide et j’ai parfois quelques doutes sur notre capacité à éduquer certains jeunes quand l’essentiel de leur vie se déroule dans un climat de « beaufitude » et d’étroitesse d’esprit, je veux parler du contexte familial dans lequel il baigne.
Avec ce livre, c’est sûr , ça va donner envie d’élargir les horizons :alien:
Anecdote amusante pour Bernard : je crois que LACARRIÈRE accomplissait son périple pendant que Joëlle et toi sillonniez les sentiers du Queyras, étonnant non !!
Enfin, les haut-saônois auront une pensée pour Marcel SAIRE et son moulin quand ils liront le chapitre le concernant ; je ne sais pas si Marcel est encore actif à Fougerolles, quelqu’un peut sans doute nous en dire plus ?
Bonne lecture « planante » à tous
Hé hé ! J’avais vu juste en commandant la semaine dernière ce bouquin sur Internet (suis comme beaucoup, ça m’évite deux voyages à la ville), et avant de savoir la programmation de Bernard.
Faut dire que Lacarrière ne m’est pas inconnu, j’ai toujours aimé sa tronche et son humanité, son petit zézaiement ; sans l’avoir lu encore, je remercie Albert de me donner cette occasion de rencontre alléchante.
Les commentaires sur le regard m’ont interpellé.
Je souhaite juste ajouter le mien, sans aucune intention de donner la leçon.
Il est évident que savoir procure une jouissance, une puissance.
Pour être de ceux qui bénéficient de ces deux avantages, je crois important de dire que se rappeler son état d’ignorance (ben c’est pas dur en ce qui me concerne !), doit conduire à affirmer l’idée que derrière des attitudes que nous jugeons abominables, se trouvent souvent les pendants de ces deux plaisirs : frustration (souvent même pas identifiée), et impuissance… ce qui revient parfois au même. Et je me retrouve souvent au rang de ceux qui souffrent de ces deux calamités.
Bon voilà, ce n’est pas une leçon car je sais que sous l’apparence d’être entre-nous, nous nous laissons aller à lâcher un peu de nos souffrances, et c’est salvateur : je ne me permettrais pas ce commentaire sans vous aimer beaucoup. (Bernard, un petit jeu de mot avec les mots en -ance ?).
Les pires des choses sont bien dues à l’igno-rance, nous le savons… car nous ne l’ignorons pas, et surtout car nous le savons. Cela donne une puissance, une jouissance, et nous nous devons de la partager, et vous le faites merveilleusement.
C’est bien ce qui fait la force de ce blog finalement : le partage de nos connaiss-ances, comme celui de nos ignor-ances.
Moi aussi, je cède trop souvent à l’impuiss-ance, car la solitude des grands espaces est aussi celle des grandes espér-ances. Merci à vous tous de m’avoir rappelées ces grandes err-ances entre lesquelles je bal-ance !
En guise exemple, je suis toujours surpris de voir les gens s’étonner à ce que mes sens savent percevoir de la nature… car j’oublie le temps passé à la contempler.
Je souhaite donc à tous de bonnes contemplations.
Wah ! J’ai bien peur de faire un peu donneur de leçon malgré moi, mais avant de craindre vous blesser, je souhaite ne pas voir blessés ceux qui pourraient se trouver plus ignorants que vous (nous bien sûr), des choses de la nature… nous donc… Bises-ance !
au risque de faire « tache », je pense qu’on peut tout à fait se promener avec vigilance, attention, contemplation, respect et émerveillement sans forcément passer par une connaissance « scientifique » botanique ou autre.
Je ne connais pas beaucoup de noms de fleurs ou de plantes, mais je sais que je suis capable, et d’autres avec moi, de ressentir un fort sentiment d’appartenance à une « terre » « planète » ou …
La curiosité est là, bien sûr, mais plus dans le « apprendre à voir et à ressentir » que dans le « savoir ». Voilà !
Tu as raison Claudine ..
Nul besoin de connaître le nom des fleurs ou des insectes pour les regarder avec intérêt. L’essentiel est d’avoir la curiosité d’observer, avoir envie d’ouvrir les yeux.
(Encore qu’il me semble que quand on voit une fleur ou un insecte, etc … pour la première fois, on a envie de connaître son nom. Enfin, pour moi, c’est comme ça en tout cas).
Mais je t’assure que je connais des tas de randonneurs qui randonnent pour marcher et uniquement pour marcher et qui ne regardent que leurs pieds et éventuellement le paysage de temps en temps mais qui n’éprouvent aucun intérêt pour la nature qu’ils traversent.
Ohh que oui Christophe , on a temps de choses à apprendre …. Et heureusement !!!
Oui Claudine , apprendre à voir et à ressentir , s’imprégner du lieu … Ensuite la curiosité de chacun fait que l’on veuille savoir .
Etincelle , je crois que beaucoup font de la la Randonnée Pédestre rien que pour le sport , ils ont un but qui est de faire le plus de kilomètres possible et rien d’autre … C’est pour cela que moi je parle de balades dans la nature , tranquillement sans vraiment de but , comme si à chaque fois je découvrais le site …
Mais Tous les samedi ou dimanche matin je fais mes 15 à 20 bornes rien que pour le sport … Pour entretenir la machine qui a tendance à mon âge à gonfler à l’avant si on laisse faire La bière peut-être !!!!
:biggrin:
François Terrasson (la peur de la nature, etc) a toujours défendu l’idée qu’il fallait aimer pour connaître et non pas connaître pour aimer.
Qu’il faille connaître pour mieux aimer, c’est une autre histoire. Et comme disent Claudine et Etincelle, ça ne passe pas forcément par le fait de nommer les êtres.
Sans la connaissance de l’autre, l’amour n’existe pas je pense. Ou alors il s’éteint très vite.
Sans la connaissance de la nature, l’amour de la nature s’éteint très vite aussi. Et si jamais il continue d’exister, c’est uniquement un plaisir solitaire (et là encore, je doute que ce plaisir solitaire perdure). Car sans la connaissance de la nature, on ne peut rien transmettre aux autres sur ce sujet-là. Un amour stérile donc.
Enfin, c’est mon avis.
Un amour fertile a-t’il plus, autant, ou moins de valeur qu’un amour stérile ?
Faut-il émettre un jugement de valeur sur l’amour ?
Si quelqu’un se sent de faire une dissertation philosophique sur le sujet …
D’ailleurs, est-ce que la nature a besoin d’amour ?
Le but a rechercher n’est peut-être pas tant que tout le monde aime la nature mais que tout le monde respecte la nature.
Respecter même ce que l’on n’aime pas.
Ah ! Si chacun respectait cette devise …
Effectivement, la notion de respect est essentielle.
L’amour, ça ne vient pas d’un coup de baguette magique, c’est quelque chose qui se construit. C’est aussi pour cela que l’amour de la nature s’acquiert avec le temps et passe par le fait d’apprendre à la connaître. La connaissance est donc quelque chose d’important pour moi. Peut-être qu’il existe des cas, où, comme le dit Jenofa, on peut aimer sans connaître. Mais ce type de personnes qui aiment la nature sans la connaître, je n’en connais pas …
Cela dit, il m’est quand même arrivé de croiser des personnes qui disaient aimer la nature mais qui ne la connaissaient pas. Et ils avaient en fait une idée de la nature, très imagée, très idéalisée, qui ne correspondait absolument pas à la réalité. Alors un amour de la nature qui pourrait se passer de la connaissance, oui pourquoi pas ! Mais de quelle nature s’agit-il ? De celle qui existe vraiment ou de celle qu’on imagine dans sa tête ?
:shocked:
Eh bien, avant d’avoir lu ou relu « Chemin faisant », je constate que ce livre nous a conduit à une digression hautement philosophique. Je ne sais pas si LACARRIERE avait une bonne connaissance de la nature, mais quelques passages du livre montre qu’il est très contemplatif, curieux et désireux d’aller au-delà de la simple apparence, c’est déjà manifesté une volonté de mieux connaître ce qui l’entoure.
Du reste la nature est comme bien d’autres choses (musique, peinture, mécaniques, mathématiques,…) elles méritent qu’on les observe et qu’on s’y attache plus dans les détails ; le problème c’est qu’il n’y a pas assez d’une vie pour faire tout cela.
De plus, qu’est-ce que la connaissance : un savoir académique très formelle ou une accumulation d’observations et de déductions qui permet de se forger une opinion de manière très empirique ; probablement un peu des 2 pour nous qui avons eu accès à un certain niveau d’instruction en fréquentant l’institution scolaire.
Par ailleurs, je m’attache plus facilement à observer quelques plantes, arbres, insectes, cailloux ou légumes,… qu’une prouesse mécanique dans la conception d’un moteur, fut-il économique et moins consommateur de ressources fossiles !!! :cwy:
C’est peut-être dans le choix des attirances de chacun qu’intervient le respect : je m’intéresse au jardinage et à la peinture du XVIIème siècle, pour autant je respecte celui qui trouve son compte dans la chimie et la musique classique ou le mathématicien fin connaisseur de langues anciennes. C’est un étât d’esprit le respect et la tolérance (tiens encore une rime en -rance).
Bon weekend à tous !
Eh bien !
Si rien que l’évocation du livre proposé par Albert nous conduit dans une discussion aussi intéressante …
Qu’est-ce que ce sera après sa lecture !
Parce que, perso, je trouve cette discussion excessivement intéressante.
Je comprends tout à fait ce que veut dire Bernard quand il parle de l’amour de la nature, pour la simple et bonne raison que je partage son point de vue.
Mais je pense qu’il ne faut pas vouloir que tout le monde partage notre point de vue, même si on est persuadé que c’est le plus juste, ou le meilleur.
A ce sujet, se reporter au dernier paragraphe du commentaire précédent d’Albert qui exprime exactement ce que je voulais dire (oh ! Le vilain qui m’a devancée ! LOL)
Et pour en revenir aux randonneurs, qui étaient le point de départ de la discussion, quelle importance s’ils traversent la nature sans l’observer et l’apprécier à sa juste valeur.
Que chacun y trouve son compte, à sa manière, c’est déjà pas mal !
Par contre, si on ne leur demande pas d’être comme nous, qu’ils respectent la nature, c’est ce qu’on leur demande (à genoux, s’il le faut)!
Oh, tu sais, moi je m’en fiche que l’on partage ou non mon point de vue. Je cherche juste à avancer dans ma réflexion. En général, je considère que le point de vue de la personne d’en face est une hypothèse possible. Et puis, je regarde autour de moi, dans le monde que je connais, pour voir si cette hypothèse prend corps ou non. C’est pour ça que l’hypothèse de Jenofa, à savoir qu’on pourrait aimer la nature sans la connaître, me semble difficile à valider car je ne vois pas qui, dans les centaines de personnes que je connais, se trouve dans ce cas.
Et puis, quand on aime la nature sans la connaître, c’est quoi ce qu’on aime en elle ? ça m’intrigue au plus haut point.
Je suppose que dans ce cas, c’est une idée de la nature plus que la nature elle-même qu’on aime. Une nature abstraite peut-être ?
En tout cas, ce que je crois, comme toi Bernard, c’est que plus on s’intéresse à quelque chose, plus on le connait, et plus on l’aime.
Que ce soit l’histoire, les maths, la nature …
Mais ça, Albert l’a déjà dit.
J’irai même un peu plus loin …
Tout sujet mérite qu’on s’intéresse à lui.
On prends quelque chose, allez au hasard, les châles traditionnels savoyards. A priori, on n’en a strictement rien à faire.
Et bien si on commence à s’intéresser à eux, on découvre des tas de choses très intéressantes et on finit par les aimer.
Alors qu’au début, rien n’aurait laissé présager un tel intérêt ou un tel amour.
C’est un infatigable marcheur et un amoureux de la Grèce. Lors de son premier voyage en Grèce, Jacques Lacarrière visite Delphes implore Apollon de lui donner la force d’être un jour poète. Banco !
Comme Albert, je pense que l’on peut lire en planant.
Après la France, plongez vous en Grèce avec « L’été grec » et « En cheminant avec Hérodote » – L’hiver passera tout seul – N’est ce pas Albert ?
« Les gens qui disent « Respectons la nature » sans l’aimer, ce sont des ennemis de la nature ! Il faut s’émerveiller pour aimer. Et puis, il faut comprendre. Découvrir. Personnellement, plus je connais, plus j’aime ! »
Erik Orsenna
Tiens, ça me rappelle que Erik Orsenna a écrit l’un des livres que j’ai le plus aimé et qui s’appelle « longtemps ». Tous les jardiniers de ce blog aimeraient ce roman, j’en suis sûr.
J’aime beaucoup cette phrase d’Orsenna « plus je connais, plus j’aime », ce qui rejoint d’ailleurs ce qui a été déjà été dit plus haut.
Je voulais la mettre en gras mais je ne sais pas comment faire.
C’est possible ou pas, d’écrire en gras ou en italique, dans les commentaires de ce blog ?
C’est possible, oui, mais je ne sais pas comment faire.
En tant qu’administrateur du site, je procède différemment …
Je vais essayer de trouver la manière de faire et je te donnes les infos dès que possible.
Cette phrase de Dupdup :
« ce qui rejoint d’ailleurs ce qui a été déjà été dit plus haut. »
C’est du franc-comtois ??
Bon je sais , ça n’est pas beau de se moquer …. mais c’est le genre de phrase que tu relis plusieurs fois en te disant » bon dieu , mais qu’est-ce que je raconte !!!! »
:wassat:
Hou la la, si je parlais en vrai franc-comtois paysan, il n’y aurait personne sur ce blog en capacité de comprendre.
Tu le parles couramment ou comme moi quelques phrases en Breton de temps en temps avec un ancien lors d’une balade ?
non non, je ne le parle pas et ne connais plus personne qui le parle. Ce que je voulais dire, c’est que si j’écrivais comme je parle, ça serait dur pour vous tous !
D’ailleurs, il n’y a jamais eu de langue locale franc-comtoise mais des tas de patois qui différaient beaucoup d’un village à l’autre.
pol causie ça va co, mé po l’escrir ca n’va né ess augie
Le wallon, je peux le comprendre, faire semblant de le parler. Mais l’écrire, c’est mission impossible :silly:
Connaître quelques mots d’une langue , c’est un peu voyager … Lors de mes séjours en Hongrie , je n’ai souvenir que d’un mot que j’ai dû dire souvent :
« egészségedre » …… Qui veut dire « A la tienne » ..!!!!
On peut aussi apprendre quelques mots de la langue d’un autre pays avant de s’y rendre. Ainsi, avant d’aller aux Pays-Bas, j’ai appris le mot « Heineken ». :sick:
Pis y a les accents aussi. Je ne vous dis pas: y a l’lapin du Eric qu’est dans les chicons d’la Louise. Quen’ affaire!! (c’est du direct.) :tongue: