En allant cet été en Bretagne, nous nous sommes arrêtés à mi-chemin dans la vallée de la Loire à Montlouis.
Montlouis-sur-Loire, ça vous dit quelque chose ? Et bien moi oui, j’en rêvais depuis un moment. C’est en effet là qu’est installé un jardin-conservatoire de tomates.
Le jardin est installé dans une grande propriété dont l’élément central est le château.
Je consacrerai sans doute un ou deux articles aux choses que j’y ai vues. Mais aujourd’hui, le thème de l’article est uniquement le jardin.
Le jardin contient des tonnes de choses, en particulier des fleurs, et je dois dire que l’alliance « légumes/plantes aromatiques/fleurs » est un vrai régal pour les yeux.
Les tomates sont cultivées de manière très originale, trois par trois, sur des rames en bois reliées en haut à la manière d’un tipi.
On peut admirer à loisir les nombreuses variétés de tomates sur pied mais on peut aussi en retrouver un certain nombre sur les étagères du château où elles sont exposées.
Ce qui m’a le plus impressionné dans ce parc, c’est la compétence de Nicolas, le jardinier, qui a lui seul entretient tout cet espace, et sa grande disponibilité vis à vis des visiteurs.
Nous aurions pu rester des heures à flâner dans ce jardin ou à discuter avec Nicolas. Mais une espèce de sexe bizarre qui domine le jardin et qui semble recouvert … d’algues vertes nous rappelle que c’est bien en Bretagne que nous nous rendons et qu’il nous faut reprendre la voiture !
(mais non, Yves, c’est une blague, la Bretagne est bien sûr la plus belle région de France, c’est juste pour faire une chute à mon article )
Petite info complémentaire sur la fête de la tomate qui aura lieu dimanche prochain au château de la Bourdaisière :
http://tomodori.com/5actualites/manifcadres.htm
Beau reportage et quel plaisir de pouvoir flaner avec Nicolas le jardinier. Je crois me souvenir d’un de tes posts au printemps dernier ou tu souhaitais rencontrer Tom Wagner. As tu eu la chance de cette rencontre ?
D’autre part, les plaisirs que tu as des jardins et potagers, que tu partages avec nous, pourraient ils ce concrétiser, toi et tes amis et/ou des producteurs locaux vers la création d’une fête de la tomate et autre légumes anciens comme l’on voit, par exemple, sur le lien plus haut ? Il n’y a rien dans notre région, il me semble qu’il y a quelque chose a créer.
Hou la la, la bonne idée que voici ! On en reparle …
A signaler toutefois, l’expo que réalise la maison de la nature de Brussey tous les trois ans. La prochaine aura lieu le 11 octobre de cette année, il y aura sans doute 200 variétés de légumes exposés, dont beaucoup de cucurbitacées mais pas de tomates. Et il y avait eu une fois une expo tomates avec une centaine de variétés.
Pour Tom Wagner (ben dis-donc, tu as de la mémoire Thierry), je le verrai au stage que je fais au château de la Bourdaisière les 22 et 23 septembre prochain. Inscrivez-vous, il y a encore de la place paraît-il.
Une pure merveille que ce jardin , et ce qui ne gâche rien , dans un cadre plein d’enchantement … Tes yeux devaient briller de mille feux devant ce spectacle de couleurs !!
:cheerful:
La Bretagne est une des plus belles régions de France …. Là, oui !!
il existe environ 600 espèces d’algues le long des côtes de la Bretagne , bon , une douzaine seulement est autorisée à la consommation . On est bien loin de la culture de la tomate , mais manger des algues est aussi très bon pour la santé . Il ne faut surtout pas faire d’amalgame , éliminer toute les algues serait tuer la ressource et le biotope de l’estran. Mais avec cette prolifération nocive des algues verte , c’est encore l’homme qui a déréglé la belle machine de mère nature .
T’inquiète, Yves,
les Franc-Comtois sont jaloux parce qu’ils sont loin de la mer.
Pour ça oui ! Tu as raison Jenofa. C’est la seule et unique chose fondamentale qui manque à la Franche-Comté : la mer y a pourtant longtemps séjourné, au moins au Jurassique et au Crétacé, mais c’était il y 150 à 200 millions d’années.
Elle nous manque au point de provoquer chez nombre d’entre-nous des problèmes de thyroïde… manque d’iode.
Nous sommes donc preneurs de belles bâtisses estivales d’où l’on entend le doux ressac ! :tongue:
Splendidos!!!
Et encore, les Franc-Comtois n’ont pas besoin de partir à l’étranger pour un séjour à la mer. Leurs voisins les Suisses (et beaucoup d’autres) sont encore plus mal lotis !
Bon, c’est vrai, c’est si on parle de la mer parce que si on parle de montagne ou de banques !
Coucou ! Pour compléter ton article, voici un lien vers un diaporama que j’ai réalisé l’année dernière :
http://www.youtube.com/watch?v=CtFJcX_bDk0&feature=channel_page
Merci, tinou, pour ce lien qui présente le château et son parc de manière très complète. Il y a beaucoup de choses sur tes photos que je n’ai pas eu le temps de voir lors de ma courte visite.
Les pieds de tomates du château de la Bourdaisière n’étaient pas très vigoureux (comparativement à ce qu’on peut obtenir en Franche-Comté) mais je crois que la terre de ce jardin est trop légère pour être vraiment favorable aux tomates.
On dit souvent que les terres légères sont idéales pour les jardins mais en fait certains légumes préfèrent nettement les terres un peu plus lourdes. Tiens, ça pourrait faire l’objet d’un article sur ce blog.
Dis Dupdup, tu leur en as volé combien de tomates pour augmenter ta collection de graines ? :angry:
Zut, pris en flag !
Euh, 4 seulement … ! Mais je promets, c’est pour la bonne cause … !
Normal , Nicolas le jardinier à dit à Dupdup et madame : » Regardez bien ce potager et prenez en de la graine »
Faut pas le dire deux fois ça au Dupdup , aussi tôt dit aussi tôt fait !!!
Non, en fait j’ai dit au jardinier que je lui avais taxé quelques tomates en passant pour en récupérer des graines. Je suis sûr que s’il était venu dans mon jardin, j’aurais retrouvé moins de tomates après son départ et qu’il aurait eu le même comportement que moi. Les jardiniers sont incorrigibles !
Je me souviens que lorsque mon père rentrait d’un voyage , il avait toujours dans le fond de sa valise un petit trésor qu’il transportait avec précaution , c’était un petit sachet plein de graines et de boutures …. Incorrigibles !!
javoue que, après les nombreux articles que j’ai lus, dans divers magazines) les reportages télé (nombreux aussi) que j’ai vus et la mise en scène, je me suis demandé si le PRINCE de broglie n’utilisait pas un peu son titre, et le reste, pour faire vivre le château, le nom …et le reste.
j’ai aussi consulté le site sur la toile, et les prix pratiqués pour les semences m’ont paru élevés, bien plus que certains catalogues spécialisés que dupdup aime bien…
tout ce marketing m’a laissée rêveuse…..
mauvais esprit de ma part ?
J’aurai sans doute des éléments à te donner là-dessus, Marie-Jo, car j’y vais deux jours la semaine prochaine.
well?
Que répondre à ta question ?
D’abord que le Prince de Broglie a le sens de la communication (et certainement aussi celui de la mise en scène). Normal que tu l’aies donc vu de nombreuses fois à la télé. Moi non, je ne la regarde jamais. Il fait assurément des choses bien mais il en rajoute un peu trop. Il ne joue pas dans la même cour que nous et il tient à le faire savoir. L’ensemble du personnel du château parle sans arrêt du Prince, au bout d’un moment ça devient si gonflant que ça déssert probablement l’image qu’il veut donner de lui.
Au niveau de son discours, c’est cohérent. Quand il parle de développement durable, il sait de quoi il parle. Je pense que son engagement en faveur de la biodiversité est sincère. En tous les cas son action va dans ce sens là. Et s’il utilise son argent pour ça, c’est quand même infiniment mieux que ce que font la plupart des riches de leur action.
Pour les prix pratiqués, l’hôtellerie au château est chère (j’ai dormi ailleurs) mais dans ce genre de cadre exceptionnel, ça ne me choque pas.
Pour revenir au Prince, toute l’action du château en faveur de la biodiversité repose sur Nicolas, le jardinier, qui se donne corps et âme à son travail au jardin. Il en a fait un lieu magique. Le véritable Prince des lieux, c’est lui.
louis XIV et Le Nôtre ? relais et châteaux ? je crains que l’environnement et le sauvetage de la planète ne soient devenus le cheval de bataille (et la vache laitière) de pas mal de gens.
quand je vois les prix de produits prétendus bio au marché, je suis effarée. il est clair que le bio n’est pas près d’entrer dans les moeurs avec des prix pareils….certains en profitent à fond et les gogos à qui on a bourré le crâne – à fond aussi – sont enthousiastes.
moins d’engrais et de pesticides, tout à fait d’accord, il faut dire que les paysans se sont plaints de tout temps, tributaires qu’ils étaient des conditions météo, et écrasés d’impôts.
les producteurs de lait ici se plaignent. j’achète le mien et mes produits laitiers en allemagne, 30% moins chers.
pareil pour les légumes, bien que le bio y soit plus chers que les « normaux ». rien à voir avec les prix pratiqués ici.
en saison il m’est arrivé de payer de belles salades 15 cts.
quand il y en trop, au lieu de jeter ils baissent les prix, voilà tout.
quelque chose est pourri dans le royaume de france…
mon fils qui vit à paris a même envisagé de venir en train une fois par quinzaine faire le plein de fruis et légumes ici tant leur prix est élevé à paris.
alors, prince ou pas, ce monsieur vit très bien de son « business » tu ne crois pas?
non, non, je ne suis pas communiste ni même socialiste, ni même de droite….je trouve juste que les richesses sont mal réparties, qu’il y a toujours plus de riches, trop riches, plus de pauvres plus pauvres…et que, hélas, cultiver son jardin et seulement cela est impossible à notre époque.
voilà j’ai jeté ma bile du week-end….
bon dimanche à tous
Effectivement, je pense malheureusement que le bio est en train de devenir un truc des classes moyennes ou élevées et qu’il n’est pas accessible aux personnes qui ont des revenus modestes.
Autrefois, les pauvres n’avaient pas les moyens d’acheter, ils étaient bien obligés de cultiver leurs légumes (y compris pour ceux qui habitaient en milieu urbain, il y avait beaucoup de jardins en périphérie). Aujourd’hui, les pauvres n’ont pas suffisamment de revenus pour avoir un jardin … Tout s’est inversé en moins de deux générations.
Je l’ai toujours dit: même l’éthique c’est devenu du business. Donc, que les gens qui pensent qu’il existe des valeurs supérieures à l’argent continuent à s’y accrocher. En attendant, en occident, il faut bien admettre qu’au delà les épisodes récurrents de crise et de misères qui y sont liées, il y a de plus en plus d’accès à la classe moyenne. C’est plutôt bien, non?
Même si souvent je partage les sentiments d’amertume de Mari-Jo, je m’oblige alors à relire l’histoire depuis le 17èm siècle.
L’histoire commerciale aussi, moins palpitante, mérite le détour.
La France détient le record en ce qui concerne les grandes surfaces, ce que l’on appelle aujourd’hui la grande distribution. (Qui dite comme ça paraîtrait presque humaniste, mais il s’agit bien de vendre).
Derrière cela, les esprits bien manipulés (disponibles disent certains dans les médias) ont gobé ces quelques bobards :
– les produits les moins chers se trouvent en grande surface
– la concurrence énorme bénéficie à l’acheteur
– les gammes disponibles correspondent aux vœux de la clientèle…
Ces affirmations sont toutes fausses dans un contexte où ceux qui payent sont aux deux extrémités de la chaîne : les producteurs, les consommateurs, sur fond d’entente cordiale des profiteurs.
La gabegie des années 70-80 se poursuit malheureusement, spéculation immobilière et aménagement du territoire en arrière-plan.
Je constate toutefois la réapparition régulière de commerces de proximité en zone rurale ; il doit bien y avoir une raison ?
Mais ceux qui n’avaient pas compris avec les « subprimes » auront bientôt d’autres occasion d’examiner leurs croyances… consommatrices, très consommatrices.
Et s’ils ne comprennent toujours pas, la tonte du mouton pourra se poursuivre : tout doit disparaître ! Grand méchoui de fin d’été !
Z’êtes invités : notre couenne est trop épaisse, nous sommes bourrés de substances toxiques, c’est vous qui amenez la viande ! :sick:
Il y a sur ce blog des gens qui pensent qu’il existe des valeurs supérieures à l’argent et qui continuent à s’y accrocher.
Exemple Bernard avec ses distributions gratuites de graines …. Le partage est une belle valeur .
et Yves, j’espère que tu as compris que c’est bien ce que je disais, faut y croire.
Oui bien-sûr Luc , je donne juste un exemple à ta pensée .
a ce propos ou hors de propos, que penser des agriculteurs, latiliculteurs (ça existe?) etc qui déversent des tonnes de légumes, des hectolitres (et plus), de litres de lait dans les rues pour défendre »leur pouvoir d’achat » mis à mal par les intermédiaires?
allez au marché et voyez les prix du « direct » bien plus élevés que ds les supermarchés….bien que prétendus « bio ».
le pouvoir d’achat de tout un chacun n’est-il pas mis à mal AUSSI, autant que celui des paysans?
pourquoi une certaine catégorie de gens se permet-elle de gacher autant de denrées alimentaires – alors que le tiers de la planète crève de faim – sous prétexte que cela ne lui permet plus l’accès à des signes extérieurs de richesse aussi coûteux qu’inutiles?
d’accord, les jeunes agriculteurs ont des dettes…ne peuvent-ils pas renoncer à certains biens de consommation inutiles en pensant que d’autres seraient contents de récolter les choux et les hectolitres de lait déversés dans les canivaux ?
« le loup est un loup pour l’homme, disait je-ne-sais-plus-qui..pire, c’est un chacal….
Je crois que les paysans sont devenus si désespérés qu’ils ne peuvent plus agir dans un climat de réflexion sereine. Evidemment, je ne leur donne pas raison (qui donnerait raison à quelqu’un qui jette ainsi de la nourriture), mais ils n’entrevoient aucune autre forme d’action efficace.
Mais c’est ainsi pour bon nombre de revendications. Quand les grèves ne fonctionnent plus, quand les manifestations sympas n’ont aucun effet, quand le fait de donner de la nourriture aux passants ne provoque que sourires en coin, quand la situation des plus démunis (dont la classe paysanne qui se paupérise actuellement à la vitesse grand V) se dégrade dans l’indifférence générale, que reste-t-il si ce n’est la radicalisation ?
Je pense qu’en raison de l’autisme du pouvoir en place, beaucoup de luttes vont se radicaliser dans les temps qui viennent.
Il y a une catégorie d’agriculteurs (est-ce qu’on peut encore les appeler agriculteurs, comme par exemple les grands céréaliers ou les producteurs de champagne, qui ne sont pas à plaindre, loin de là.
Et puis il y en a d’autres qui vivent de plus en plus dans la misère.
J’ai une ami qui a une petite exploitation viticole dans le beaujolais. Heureusement que sa femme est institutrice pour rapporter un peu d’argent à la maison car il ne s’en sort plus.
Je ferai un article la semaine prochaine sur la situation actuelle très dure que vivent les paysans.
Quitte à jeter un pavé dans la mare des paysans, voici mon expérience et mon analyse.
Depuis que je travaille (soit 35 ans) dans le domaine de l’aménagement du territoire, j’ai eu le temps de me rendre compte d’un certain nombre de choses.
1 – Les agriculteurs (certainement manipulés, mais quand même) ont largement bradé leurs terres, en tout cas celles qui étaient proches des villes, car ils les vendaient au prix du terrain à bâtir et non du terrain agricole. Je me souviens m’être fait sévèrement tapé sur les doigts car dans mon mémoire de fin d’études, je disais que cela s’apparentait à de la spéculation foncière. Le politiquement correct était déjà en marche …
2 – Cette vaste politique, appelée ensuite « politique agricole commune » de l’Europe, avait pour but :
– de supprimer la plus grande part des « paysans » et de regrouper les autres en formes sociétaires (GAEC, etc)
– de favoriser les gros investissements à coups de subventions
– diffuser auprès des groupes une fois endettés des « conseils » de cultures, via les coopératives : engrais, traitements, semences (vous voyez où ça mène)
– accessoirement, pour que tout le monde soit content, de libérer des terrains pour que le français moyen puisse construire sa maison « à la campagne » et pour édifier les « villes nouvelles ».
On a ainsi bradé les meilleures terres agricoles autour de Paris.
3 – Les subventions données aux agriculteurs permettent de « contrôler » ce qui se cultive (maïs par exemple), donc les semences et les traitements qui vont avec (merci Monsanto mais aussi tous les lobbying)
4 – Elles permettent aussi de fabriquer les prix de vente des produits, dont la plupart ne correspondent pas du tout au coût réel de production, ceci pour favoriser la consommation
5 – Laquelle consommation est bien relayée par les « grandes surfaces » qui agissent aussi sur les prix, et d’achat au producteur (ils contrôlent la plus grande part du marché), et de vente au consommateur (puisque la plus grande partie s’achète en grande surface).
Pendant ce temps, l’agriculture bio en France, qui était en pointe en Europe dans les années 70-80, a du mal à s’insérer dans le marché. Et pour cause, si elle était aussi subventionnée que l’agriculture industrielle, elle serait aussi compétitive.
Dernière subtilité : devant la demande grandissante en bio des consommateurs, qui risque quand même de porter préjudice à l’autre, on rend l’obtention du label très compliquée et on le manipule ensuite pour le faire correspondre à « l’agriculture raisonnée » qui ne veut rien dire.
J’aurais encore beaucoup de choses à dire qui ne finissent pas de m’énerver, comme les contraintes de reculement liées aux bâtiments d’élevage (en gros, on oblige ces bâtiments à respecter des distances vis-à-vis des habitations, et en contrepartie, on oblige les habitations à faire de même).
Ok, sauf qu’on se retrouve parfois, quand les fermes sont dans ou près des villages, avec des terrains potentiellement constructibles avec impossibilité de construire … sans compensation auprès des propriétaires!! Et ces terrains ont souvent un coût collectif (réseaux d’eau, voiries, etc).
Et cela oblige aussi à trouver des terrains ailleurs, c’est-à-dire plus loin … avec les corollaires : transports, mitage du paysage, étalement urbain, et coûts de viabilité (coûts collectifs).
En tant que citoyen, je crois qu’on a des choix à faire : oui le bio coûte plus cher dans le panier, mais ne peut-on envisager de manger autrement : moins, et moins de viande? Ne peut-on dépenser autrement (moins de voiture, moins de gadgets électroniques, moins de fringues …)
Ne peut-on favoriser les Amap, ou le jardinage familial? Ah oui, c’est vrai, on a rasé tous les jardins ouvriers aussi …
Il y aurait des choses à dire aussi sur ce besoin d’être propriétaire; j’ai lu une étude qui démontrait qu’il était plus économique (voir plus intéressant en termes de patrimoine) de vivre dans un logement locatif en ville que d’acheter une maison à 30 km de son lieu de travail.
Bien sûr les choses ne sont pas simples, mais je crois dangereux de stigmatiser la bio alors que la transparence des coûts est loin d’être la règle.
Bon, j’arrête.
Bon week-end
Tout est dit dans ton très long commentaire (quel travail !) mais il faut qu’on revienne sur ce sujet sur ce blog, au travers d’articles, car on aborde là des sujets complexes et très importants.
[…]Une de ces tyrannies, et des plus impitoyables, des plus étendues, nous la vivons présentement : c’est la tyrannie de l’argent. Personne ne lui échappe. Elle règne dans la chaumière du paysan et dans le palais du riche. Tels furent les ravages de la technique moderne, exploitée égoïstement, qu’ils ont enlevé à l’homme tout moyen de vivre autrement que par l’argent. La terre fertile qui est devant nous, ainsi que nos bras et nos cerveaux, plus nous les rendons actifs, et plus la misère menace de nous dévorer. L’argent lui-même, qui représentait jusque hier la garantie absolue contre la misère, ne représente plus rien aujourd’hui. Du jour au lendemain, il s’évanouit avec les banques qui sautent, avec les grosses entreprises qui s’effondrent. Une collectivité qui fait faillite entraîne d’autres collectivités. Les Etats même obéissent à cette solidarité du malheur collectif.[…]
La direction du monde moderne exaspère ces collectivités maîtresses du mécanisme de la vie commune, jette des millions d’hommes à la rue, les affame et, sous leurs yeux, brûlent des milliers de quintaux de blé, laisse pourrir dans les champs d’immenses cultures de pommes de terre, jette à la mer des cargaisons entières de café et de bananes.[…]
Panaït ISTRATI, le 15 juillet 1932
Vivement que tu nous jettes en pâture un livre de Panaït Istrati !
« Coup de gueule »
Oh! Bonne Mère!! A défaut d’être aristo, on peut avoir la noblesse du coeur !!
Laissons les tomates sur leur pied……!! et que le nôtre ne s’élève pas trop!!
Marie-Jo, un peu aigrie et réac…non ?
Pour faire court et surtout simple, grâce au Prince Jardinier, et à son argent qui lui permet de donner du travail à des ouvriers même très qualifiés, nous avons la chance d’avoir un Conservatoire de la Tomate unique en France et peut-être au-delà. Il faut rappeler que le Prince Jardinier est le créateur de ce Conservatoire. C’est lui qui a rapporté de ses voyages en Inde et Asie les premières graines de tomates. C’est trop facile de critiquer, surtout quand on n’a jamais eu l’occasion de le rencontrer. Il faut savoir de quoi on parle pour être crédible. Chacun sait que tout Label déposé rapporte! Où est le problème ?
Félicitations à Nicolas pour son chef-d’oeuvre qui nous enchante et nous émerveille, c’est lui qui fait le labeur, il est très compétent, et c’est le Prince qui finance!!
Quant aux paysans, je parle d’agriculteurs, pas de multinationales céréalières, pour s’installer, ils doivent faire une formation de gestionnaire et d’agronomie, donc des études. On est loin de l’ancien cliché du « paysan ». Trouvez-vous normal qu’en travaillant en moyenne 15h/j., 7j/7, certains se retrouvent avec un salaire de 600 € ? Ca c’est la réalité. Que de contraintes en plus, quotas, choix des cultures en fait imposés, mise sous norme européenne, etc…. Le travail est rude, par tous les temps. Impossible d’être malade, de partir en vacances en famille car c’est précisément pendant la période estivale qu’il y a le plus de travail et s’il a des animaux, il est enchaîné à la ferme.
Alors, bien sûr que je trouve aussi scandaleux d’être contraint à jeter de la nourriture! Mais vous croyez que cela leur fait plaisir de jeter le fruit de leur travail, ils perdent leur argent, leur temps et s’ils en arrivent là, c’est en désespoir de cause, pour être entendus, après moulte actions restées vaines. Alors, déverser des tonnes d’aliments, cela choque! et les gens s’en souviennent, donc ça marche.
Je pense qu’il est utile de rappeler que, notamment pour le lait, les associations caritatives ne peuvent financièrement assumer la mise en bouteille ou pack, le transport et la conservation réfrigérée. Cela leur coûterait beaucoup plus que la matière première, et croyez-moi, je sais de quoi je parle.
La situation actuelle n’est pas le seul apanage du gouvernement présentement en place. Restons lucides, depuis des décennies, sous tous les gouvernements, qu’ils soient de « droite » ou de »gauche » il y a eu des marins-pêcheurs, des cultivateurs, qui ont été obligés de jeter, pour se faire entendre, poissons, lait, pommes, poires, choux-fleurs, artichauts, j’en passe et des meilleurs …
Notre pays, la France, traverse une crise, certes, mais la crise est mondiale. Il suffit de voyager un peu pour se rendre compte que, finalement, on ne s’en tire pas si mal que ça. En plus c’est un pays de liberté d’expression, pour preuve on peut écrire des tonnes de bêtises. Les critiques non constructives sont gratuites et stériles et ne nous élèvent pas, loin s’en faut. Inutile de mettre de l’huile sur le feu….
Alors, Marie-Jo, vous faites vos courses en Allemagne ! chez Lidl sans doute!!!Si ce pays vous semble si bien, il faut aller y vivre, cela vous économisera en plus l’essence. J’ai des amis allemands qui échangeraient bien volontiers leur place pour la vôtre. On s’organise ??? Que votre fils parisien veuille faire ses courses là-bas…. J’habite aussi Paris intra-muros et j’imagine très bien à combien me reviendraient ma salade et le reste en y ajoutant les frais de transport. Allons, soyons sérieux! A Paris aussi, il y a des Lidl, vous savez.
La vie est belle, malgré tout, faut-il être victime d’un grave accident pour s’en rendre compte ?
Pour la rendre encore plus belle, visualisez le diaporama d’Etincelle « Le monde d’en haut » Un seul mot : SUBLIMISSIME.
Bernard, merci pour ton partage sans faille, les gens passionnés ne peuvent qu’être heureux…..et entraîner les autres vers une certaine philosophie.
Preuve qu’il y a des valeurs supérieures à l’argent.
je ne comprends pas une telle agressivité sur un blog jusqu’à présent consacré à des rapports courtois ni ces attaques personnelles.
est-ce moi l’aigrie?
Désolée Marie-Jo, je ne souhaitais nullement que vous ayez l’impression d’être agressée.
Je répondais simplement à vos dires, pour rétablir certaines vérités, car quelques lecteurs ont été un peu choqués par des non-sens… et une véhémence qui n’avait rien à faire sur le blog de Bernard. Mais il n’y a pas de quoi fouetter un chat.. Je vous inviterai volontiers au Château de la Bourdaisière
Lorsque j’ai quitté Nicolas, le jardinier de la Bourdaisière, je lui ai dit : « vous savez, le prince de ces lieux, c’est vous ! ».
Tout à fait d’accord avec toi, parce que je le connais. Il y a de la noblesse dans cet homme, même s’il n’est pas titré, il y a une telle générosité en lui et un tel savoir, que l’on peut se sentir « petit »
Parfois, le titre ne fait pas l’homme !!mais il y en a quand même qui veulent être à la hauteur de la noblesse transmise. Il y en a si peu qui restent qu’il ne faut pas les mettre au bûcher.
Oh la oh la , c’est quoi cette caricature sur les paysans ?!?!
Attendez , ils ne sont pas tous à plaindre les bougres !!!
:wassat:
Non, ils ne sont pas tous à plaindre mais depuis un an la situation a bien changé, beaucoup sont aux abois. Je vis la chose d’assez près, ça devient terrible.
Et bien alors , au lieu de cultiver nous même nos légumes , achetons les chez eux !!!
Il me semble que la situation des agriculteurs est difficilement généralisable.
Effectivement, il y en a qui s’en sortent très bien, d’autres qui se dirigent tout droit vers la misère.
Bernard, une suggestion …
Chacun participant de ce blog, intéressé par la question, réfléchit, se documente, regarde autour de lui ou dans d’autres pays s’il voyage, et dans 6 mois par exemple, tu mets un article sur le sujet et on essaye d’avoir une discussion où chacun peut apporter des arguments en fonction de ce qu’il connait.
Pourquoi pas, mais il faut être vraiment dans le milieu pour connaître vraiment la détresse qui est celle de beaucoup d’agriculteurs aujourd’hui et qui est arrivée soudainement depuis un ou deux ans. C’est la première fois de ma vie de campagnard que je vois la faillite d’une ferme. Un des sujets tabous dont on ne parle pas, c’est le taux de suicide dans le monde agricole.
C’est tellemnt moins porteur que de parler des suicides chez France télécom !
Justement, à l’instant, sur ma page d’accueil Google , cet article du Monde sur les suicides chez France Télécom …
http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/10/19/pas-de-vague-de-suicides-a-france-telecom-selon-un-statisticien_1256048_3224.html#xtor=RSS-3208
Cela ne m’étonnerait pas que ce taux soit plus élevé chez les agriculteurs.
je vais sans doute aller à contre courant des idées admises (voire reçues) mais je m’en tiendrai à ce que je vois ici en alsace. pas tellement l’impression qu’ils tirent TOUS le diable par la queue….les exploitations SEMBLENT prospères.
je connais personnellement des « paysans » (terme non péjoratif chez moi mais je déteste les euphémismes actuels si hypocrites qui font d’une femme de ménage un agent d’entretien – ça n’a rien de valorisant, etc, etc -fermons la parenthèse)…prospères, des viticulteurs qui s’en sortent bien, se payent des vacances à l’île maurice, roulent en mercédès, etc….
bien sûr, ils travaillent mais, dans l’ensemble, ne se plaignent pas trop et préfèrent se décarcasser plutôt que d’être au chomage. et, vraiment, leurs mariages, repas de fête, noëls et tutti quanti ne sentent pas le serrage de ceinture…
j’en connais aussi, personnellement, en bretagne, qui ont 650 têtes de bétail, etc …ce n’est qu’un gaec familial…j’ai été surprise en voulant acheter du beurre et du fromage frais fait et vendu sur place que le prix soit égal ou même supérieur à celui du marché.
quant à leurs voitures et l’équipement de la maison….bon, là, on arrête, car je risque d’aller à contre courant du médiatiquement correct…et me faire incendier.
d’accord, bernard, le taux de suicides dans le monde agricole…ok.
mais n’y a-t-il pas de suicides partout? sais-tu que le nombre de suicides chez les psychiatres est un des plus élevés du monde? et celui des ados? des vieux?
ces suicides sont-ils liés uniquement aux difficultés financières? d’autres facteurs personnels ne s’y ajoutent-ils pas? on peut penser au suicide sans souci financier.
n’est-ce pas réducteur de dire : « c’est parce qu’il n’arrivait pas à boucler son budget »…et les autres facteurs psychologiques ou familiaux ?
notre époque est dure. l’absence de chaleur humaine y est sans doute pour beaucoup. trop de solitude et d’égoisme n’est pas fait pour requinquer quiconque.
mais il faut raison garder, ainsi que sa lucidité.
toutes mes excuses si j’ai choqué certaines certitudes.
Merci Bernard d’avoir parlé du suicide chez les agriculteurs. Je souhaitais l’évoquer dans mon article, mais j’ai hésité parce que je me suis dit qu’il était inutile d’en rajouter une couche à ce que j’avais déjà dit. En plus de leurs difficultés financières, ils doivent en général faire face à un fléau mortel : la solitude. Alors, comment lutter lorsqu’il n’y a même pas un soutien moral près d’eux ? De très nombreux agriculteurs, même des jeunes, sont seuls, et ce, de plus en plus…mais on va encore dire que je veux faire pleurer dans les chaumières….
Merci Bernard de nous faire partager tes connaissances et ton savoir, on y portera peut-être plus de crédit qu’à mes discours, pourtant, tu vois, nous sommes sur la même longueur d’ondes…notre expérience est la même, pourtant je ne suis ni agriculteur, ni issue de famille d’agriculteur. Mais il suffit parfois de s’intéresser aux autres plutôt que de s’apitoyer sur notre propre sort……et surtout d’aller sur le terrain pour avoir un avis autorisé.
Oui, il y a des agriculteurs qui s’en sortent bien, qui pourrait leur en vouloir , mais ils sont en minorité.
Juste une dernière parenthèse sur le monde paysan . Un reportage qui m’a beaucoup touché étant issus de ce milieu d’un côté et de la pêche de l’autre .
La faillite des fermes ici est monnaie courante . Et malheureusement certains gros en profitent … C’était ces gens là « les bougres » de mon précédent commentaire .
Voilà le lien pour les personnes qui n’ont pas vu ce reportage sur la crise du lait .
Ecoutez ce que dit ce monsieur .
http://www.france3.fr/STATIC/video/index-fr.php?titre=lait&url=mms://a988.v101995.c10199.e.vm.akamaistream.net/7/988/10199/3f97c7e6/ftvigrp.download.akamai.com/10199/sgv/diff/videotheque/regions/ouest/videoactu/3/733A3_b35a_doculait.wmv§ion=regions_ouest&rubrique=video
Vous voulez que je vous dise combien mon frère vend ses veaux actuellement ? 14,50 euros ! Pas le kilo, le veau entier ! C’est parlant, non ?
Sachant qu’un veau bien portant âgé d’un mois pèse environ 80 kilos … ça fait du 18 centimes d’euro le Kilo !!!!
:shocked:
Nous parlons bien des agriculteurs, pas des viticulteurs, ils ne jouent pas dans la même cour. Rien de comparable donc.
Toutefois, si ma mémoire est bonne, il y a deux ou trois ans, il y a eu des viticulteurs bordelais qui ont déversé le fruit de leur travail dans les caniveaux et pourtant, la côte des vins de Bordeaux est largement supérieure à ceux d’Alsace!
Certains éleveurs de porcs, de nombreux porcs, ont vendu dernièrement ceux-ci moins d’un euro le kg, inférieurement au prix de revient! Cela vous semble normal ?
Tant mieux pour les paysans qu’ils aient une voiture correcte, de l’électroménager et des meubles de style. Il faudrait peut-être leur supprimer aussi l’électricité et l’eau courante, pour qu’ils soient « plaignables ». Ce n’est pas le paraître qui fait la richesse, pour la plupart, ils sont criblés de dettes.
Quant aux produits vendus à la ferme, quelle importance qu’ils soient aussi chers ou plus chers que sur le marché ou dans les supermarchés ?
Au moins là, le prix de vente est tout pour eux, pas d’intermédiaires et l’ achat en direct est aussi une forme de solidarité! et le contact que l’on a avec eux est encore plus enrichissant. Et puis rien ne nous oblige à acheter chez eux!!!
Une majorité de suicides chez les psychiatres, ….les pauvres. Je viens d’appeler l’un de mes confrères…..ça c’est dur à entendre…..il faut vite que l’on change de métiers sinon on va droit dans le mur…Merci de nous avoir mis en garde, vous allez nous sauver la vie. Pour l’instant tout va bien….docteur, mais c’est quand même bêta d’arrêter là une carrière après tant d’années d’études..mais il en va de notre survie..alors..on va peut-être se reconvertir dans ……la tomate, et pour pouvoir en vivre, à nous les pesticides, les engrais chimiques et les produits de mûrissement, car vous croyez qu’à ce stade là, on cueille tous les jours ? Pas du tout, ce n’est pas comme ça que cela se passe, quand on cultive à grande échelle. Quand on décide le moment de la cueillette, on arrose nos tomates avec un produit spécial, sept jours après elles sont toutes rouges, une machine vient les cueillir, les calibre, les mets en cagettes, et hop, à la coopérative où elles y resteront sept jours, délai légal avant la vente. Ce sera la seule solution pour vivre décemment.
Où est la poésie de nos chères petites tomates que l’on cultive avec amour ?
Yves, très émouvant ce reportage de FR3. J’espère que les autres blogueurs qui viennent sur ce site auront pris le temps de le regarder jusqu’au bout. Tout est dit par cet agriculteur et son fils. Rien à rajouter.
J’aurais bien voulu le regarder mais je n’ai pas réussi à la charger.
Il faut dire que dans mon trou paumé, le réseau est plutôt lent.
Chez les viticulteurs aussi, il y en a qui ont du mal à s’en sortir.
J’en ai parlé plus haut dans un commentaire déjà (où sur un autre article ?).
J’ai un ami qui a une petite dizaine d’hectares dans le beaujolais, la même chose que ses parents avant lui, qui, sans faire partie des nantis ont pu vivre décemment de leur travail de la vigne.
Mon ami lui, ne dégage plus de bénéfices et le revenu provient du travail de sa femme qui est institutrice.
Chez eux, pas de grosse voiture ni aucun signe extérieur de richesse.
C’est « je tire sur la ficelle en permanence ! ».
Mais attention, pleins de pudeur, ils ne se plaignent pas, n’abordent pas le sujet et il faut bien les connaître pour comprendre leur situation.
De toute façon, ce ne sont pas forcément (jamais ?) les plus à plaindre qu’on entend le plus se plaindre.
Quel gâchis…
A qui profite ces crimes? Je veux dire d’abord celui de la surproduction puis désormais les profits sans doute colossaux de certains qui appauvrissent au point de les étrangler les producteurs.
Pas à moi en tout cas : je paye le veau près de 100 fois plus cher, et peine à m’affranchir des folies du capitalisme.
Lu dans une exposition lors d’une conférence de Rabhi : une proportion énorme des paysans du monde souffre de malnutrition, ceux qui nourrissent la planète ne se nourrissent effectivement plus.
Voir un Ethiopien décharné fait partie du paysage des gens de ma génération.
Mais que la famine vienne s’inviter au bal macabre du capitalisme, chez l’éleveur Français… voilà un nouvel aspect détestable de la mondialisation qu nous concerne tous.
18 centimes le kilo, prix de vente du veau chez le producteur
28 à 35 € le kg de veau sous la mère chez mon boucher…
No comment!!
Evidemment, s’il doit aller le chercher sous sa mère, le boucher …
On en revient bien au problème premier : on n’achète pas la nourriture à son coût réel.
Quand j’étais jeune, le « panier de la ménagère » constituait une bonne partie des dépenses familiales; est-ce le cas aujourd’hui?
Quand on dit que la bio est chère, elle est peut-être seulement au juste prix?
J’ai lu récemment, mais je ne me souviens pas où, malheureusement, et n’ai pas pris le temps de vérifier, qu’en moyenne, un français dépense entre 1950 et 2000 euros pour son alimentation par an.
Cela m’a paru très peu.
D’après les études réalisées, La proportion des dépenses d’alimentation par rapport aux dépenses totales ne cesse de baisser chez les ménages.
Par contre, les dépenses pour les nouvelles technologies ont pris une bien plus grande importance qu’avant.
Autre chose : le coût agricole comprend aussi tous les « intrants » : engrais, produits de traitement des cultures, etc. Ca fausse sans doute une bonne partie des choses. Quand on pense que les fruits par exemple reçoivent plus de vingt traitements par an …
Si on se mettait à compter en plus les coûts indirects : dépollution, soins médicaux, … on reviendrait peut-être à d’autres pratiques.
Le cas agricole n’est pas isolé : ainsi il n’y a plus d’artisans, de réparateurs de ci ou de ça, de cordonniers.
J’ai visité un jour un petit musée rural fort intéressant, rassemblant toute une collection de machines ou ustensiles que l’on utilisait jusqu’à la moitié du XXè siècle. Une des conclusions, c’était que tous ces « petits métiers » permettaient à tout un chacun de trouver sa place dans la société; personne n’était inutile.
Aujourd’hui, même en ayant un emploi, beaucoup s’interrogent sur le sens de leur travail, sur leur place dans la société et l’utilité qu’ils ont.
205 euros pour 1000 l de lait prix de vente à la ferme
42 euros, prix de vente de son veau alors que l’insémination lui a coûté le même prix
où est le bénéfice ? Il vend à perte.
Merci Yves de nous avoir signalé ce reportage, cela remet les pendules à l’heure.
Et…quelle dignité en ces hommes. Le ton est juste. Chapeau bas
Part des dépenses alimentaires des ménages en France aujourd’hui
http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATnon05134
Structure des dépenses selon le type de ménages
http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATFMP05110
Structure des dépenses selon l’âge de la personne de référence
http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATCCV05109
Coefficients budgétaires de l’alimentation, du logement et de la culture et des loisirs selon la catégorie socioprofessionnelle
http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATnon05158
Quels lieux d’achat pour quels produits ?
En 2006, 70 % des dépenses alimentaires se font dans les grandes surfaces d’alimentation, 40 % des dépenses d’habillement dans les petits commerces et 42 % des dépenses de biens durables en grandes surfaces spécialisées. Mais les comportements d’achat dépendent beaucoup des caractéristiques du ménage telles que son lieu de résidence ou son niveau de vie. Ainsi, les plus aisés et les Parisiens favorisent plutôt les petits commerces, alors que les ménages ayant de bas revenus se tournent de plus en plus vers le maxi-discount pour leurs achats alimentaires : 18 % en 2006 contre 14 % en 2001. Malgré leur progression, les achats par Internet concernent encore peu de produits et représentent une part assez faible des dépenses.
http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1165
Revenus des agriculteurs
http://www.france-info.com/economie-entreprises-secteurs-2009-07-01-les-revenus-des-agriculteurs-chutent-de-20-313471-22-23.html
Merci à Brind’paille qui a pris le temps de chercher tous ces liens.
La chute des revenus des agriculteurs est impressionnante.
J’ai de nouveau essayé de visualier la vidéo du lien donné par Yves, toujours sans succès ! :angry:
Dommage, vidéo instructive et humaine, merci Yves.
Entendu ce soir sur France Inter (le téléphone sonne), que le prix du lait fixé au niveau mondial (donc européen) était basé sur le prix en Nouvelle-Zélande où les contraintes de productions sont extrêmement faibles, le problème du foncier notamment pesant peu ; terres spoliées des aborigènes. En prime, ce pays produit 1% des tonnages de la planète, même les indiens (ceux de l’Inde hein), ne sont pas concurrentiels. Dixit José Bové.
Local, propre… pas d’autre alternative non ?
Et payons le prix !
Aujourd’hui, cas d’espèce : le tournesol bio dont une des associations dont je fais partie assure la distribution pour le nourrissage hivernal des oiseaux est à 1000 euros la tonne dans le Jura, 450 euros la tonne en Haute-Saône…
Les acheteurs y perdent leur latin, mais nous pourrons, je l’espère, soutenir ces deux fournisseurs, pour éviter les transports inutiles, soutenir deux producteurs, assurer la distribution et pondérer le prix. Pas besoin de pinces de Bruxelles je l’espère.
Quant aux producteurs de lait… je les plains vraiment, rien n’a été fait pour les aider à mieux valoriser localement leur production ou opérer une conversion vers des produits plus sains.
Autre exemple lamentable : dans l’institution où je travaille (enfants déficients), après réflexion sur le bio, les cuisines ont obligation de fournir des produits laitiers issus des dépassements de quotas, et en définitive les produits bios sont jugés dangereux ! Oui la vie est une maladie mortelle !
J’enrage… Car les personnes les plus vulnérables se voient écartées d’un choix crucial.
Christophe, je me suis justement posée la question il n’y a pas très longtemps …
Est-il nécessaire de donner du tournesol bio aux oiseaux ?
Est-ce que tu t’es renseigné pour savoir comment est cultivé le tournesol non bio ?
Quand et comment est-il traité ?
D’après ce qu’on m’a dit, contrairement au blé, pour le tournesol, ce n’est pas vraiment nécessaire de prendre du bio.
Cela m’intéresserait d’avoir ton opinion puisque tu dois avoir étudié la question et que deux avis valent mieux qu’un.
Evolutions des postes des dépenses des ménages entre 1960 et 2008
http://www.statapprendre.education.fr/insee/cons/quoi/tendanceslongues.htm
http://www.itab.asso.fr/downloads/Fiches-techniques_culture/Culture%20Tournesol.pdf?phpMyAdmin=eEJxHX9SrXF%2CZWUcJnGi84FAen6
Un lien qui donne beaucoup de renseignements sur la culture biologique du tournesol, ainsi que quelques réponses :
– cette plante ne nécessite pas beaucoup d’engrais, ce n’est sans doute pas ce paramètre qui doit beaucoup différencier le bio du non bio
– le traitement des « mauvaises herbes », ou adventices, ne s’effectue pas chimiquement
– diversité des variétés locales… tiens tiens ! mildiou… encore !
Second lien : la culture classique.
http://www.vulgarisation.net/01-44.htm
On voit immédiatement apparaître les notions de variété, de pureté, d’hybride, de semence traitée, de fertilisation, de désherbage chimique, de traitements (Métalaxyl contre le mildiou, Lindane contre les ravageurs…
En cherchant un peu sur qualité des huiles (je ne veux pas mettre de troisième lien pour parution rapide, même si Dupdup est très réactif), j’ai glané quelques renseignements :
– pour certains malades ou simplement des personnes soucieuses de leur santé, on recherche la trace des pesticides, insecticides et dessicants par chromatographie en phase gazeuse. Les huiles bio sont aussi contrôlées.
C’est donc sûr : des molécules de synthèse, suspectes, se retrouvent dans les graines.
Mon avis sur le bio par rapport au nourrissage hivernal va plus loin que le simple volatile :
– respect de la terre et de l’eau… par souci de ne pas aggraver la situation actuelle de nos sols et ressources en eau (qualité, contamination, etc.)
– soutien d’une agriculture qui affiche des objectifs communs avec les associations de protection de la nature
– Prise en compte des diminutions considérables de populations d’oiseaux typiquement inféodés aux espaces cultivés, observées notamment grâce aux programmes de suivi des oiseaux commun (STOC, voir Muséum)
– Prise en compte des réseaux trophiques, les prédateurs (en bout de chaîne alimentaire), concentrent les produits toxiques et leurs populations sont indirectement touchées, mais fortement du fait de l’accumulation. Tous les nourrisseurs savent que bon nombre des granivores de la mangeoire, s’ils ne meurent pas de faim ou de froid, servent fréquemment de repas à leurs prédateurs (épervier notamment).
– pourquoi ne pas apporter le même soin aux autres êtres vivants qu’à nous même ?
Des espèces prédatrices, telles que la Pie-grièche grise, en nette régression, sont indirectement visées.
Enfin, un bémol : le nourrissage hivernal n’est pas la panacée, beaucoup de maladies sont véhiculées par les mangeoires souillées !
De toute façon, comme partout, c’est un choix, et beaucoup de personnes continuent à se fournir moins cher auprès de fournisseurs non bio… mais il faudra bien un jour considérer que même nourrir les oiseaux peut avoir un coût environnemental indirect plus fort (aquifères, cours d’eau, qualité de la terre…). Il faut ajouter à cela que la qualité des huiles alimentaires est un sujet très important pour ceux qui s’intéressent à la santé humaine.
Voilà j’espère, quelques éléments de réponse pour toi, Etincelle, mais sans doute pour d’autres.
Un autre lien finalement !
Sur le Lindane…
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lindane
Pas sympa ce truc.
Sur le Métalaxyl semble ne pas être homologué en France pour le tournesol, apparemment moins nocif que le lindane, mais…
http://www.senat.fr/questions/base/2009/qSEQ090910212.html
Je n’attendrai ni les études concluantes ou publiées (il y a dire sur ce sujet quand on sait que les commanditaires industriels ont de plus en plus le pouvoir de faire taire la science), ni la réponse des politiques pour décider.
A savoir aussi pour discuter (modestement) avec des spécialistes de la toxicologie, que beaucoup de molécules ne sont pas recherchées, ou presque indétectables, et que cette discipline est souvent aussi maltraitée que la planète… normal, il y a des liens. Mais souvent, un facteur à prendre en considération : la capacité de nuisance à très faible concentration de tels produits, leur grande rémanence.
Il en va de même pour d’autres sujets : ondes, sel, sucre, etc.
Mais les emplois comptent souvent plus que la santé des employés !
Merci Christophe pour ces recherches que tu as faites.
N’étant pas moi même compétente en la matière, je fais suivre à la personne que je connais bien et qui l’est (spécialiste (professionnellement) des analyses de graines oléagineuses et de céréales).
Eventuellement, je te dirai ses réflexions, s’il y en a.
Donc , on nourrit les oiseaux l’hiver avec du bio ou on ne les nourrit pas ?
Le nourrissage des oiseaux est devenu une « mode » . A voir toutes les enseignes qui vendent des mangeoires , des graines et autres boules de graisse en cette période pré-hivernale à des coût le kilo exorbitants . De plus Je vois rarement des aliments Bio dans ces rayons où le consommateur lambda fait le plus souvent ses achats . le bio est là aussi malheureusement une affaire de spécialistes , quand on voit que pour avoir des graines de cette qualité , il faut se renseigner auprès de la LPO de sa région .
Pas nécessairement Yves.
C’est sûr qu’un réseau existant est confortable mais en fait, c’est de toute façon moins facile que de tout trouver dans la même grande surface.
Les fournisseurs de la LPO Franche-Comté font aussi de la vente directe.
Le problème est la distance au fournisseur et notre capacité à le dénicher…
Des annuaires existent, des réseaux naissent sans arrêt, mais cela demande donc du temps et des informations de base pour trouver les bonnes adresses, tout le monde n’en dispose pas.
C’est dans ce sens que contribuer à enrichir le réseau ou son fonctionnement permet de le perfectionner. Beaucoup de travail en perspective, surtout quand tout ça s’inscrit dans des dynamiques locales, souvent privilégiées.
Actuellement, j’ai moi-même beaucoup de mal à trouver un réseau local pour de la viande de qualité, même sans label bio… va falloir que j’aille à la chasse !
ou acheter à un bon prix un veau chez DupDup frère !!
C’est un peu loin de chez toi Christophe, dommage.
Je connais un élevage de Blonde d’Aquitaine (sur le plateau du Vercors, bien sûr ! lol), dont la viande est vendue en direct.
Même moi qui ne suis pas viande du tout, je me régale !
Bernard, j’étais entrain de me demander si, pour avoir des tomates précocement, on aurait pas intérêt à mettre des variétés dites à feuilles de pomme de terre. Je me suis laisser-dire que les « variétés à feuilles de pdt » étaient moins sensibles au froid ! Existe-t-il des variétés anciennes françaises à feuillage de pdt ?
D’où vient la différence de feuillage ? l’habitat ? Il existe aussi je crois des tomates à feuilles de carottes ? Lesquelles ?
Y a-t-il des feuillages plus résistants au mildiou que d’autres ?
Deux articles que j’ai écrits sur le sujet :
http://www.leblogadupdup.org/2008/07/03/tomates-a-feuilles-de-pomme-de-terre/
http://www.leblogadupdup.org/2009/05/11/tomates/
Pour les feuillages de type « carotte », je n’ai jamais entendu parler (c’est un effet du vin jaune en solitaire ?)
On parle sur ce blog de tomates aux feuilles dites de carotte ou de fougère
http://images.google.fr/imgres?imgurl=http://forum-tomates.net/images/uploads/aflo59/1215038655-1214511516-silvery%2520fir.JPG&imgrefurl=http://www.forum-tomates.net/viewtopic.php%3Ft%3D4275&usg=__qAjRWdizLy-I1vlJICKBkS1gl14=&h=462&w=600&sz=50&hl=fr&start=2&um=1&tbnid=aU5luquVxdVjtM:&tbnh=104&tbnw=135&prev=/images%3Fq%3Dtomate%2Bfeuille%2Bde%2Bcarotte%26hl%3Dfr%26client%3Dfirefox-a%26rls%3Dorg.mozilla:fr:official%26sa%3DN%26um%3D1
Effectivement, je suis allé sur un autre site où il est dit qu’il existerait deux tomates à feuilles de carotte. Mais je dois dire que sur la photo ça ne ressemble pas tant que ça à des feuilles de carotte. Disons quand même que le feuillage est plus découpé.
Alors, chers tomatophiles, j’ai, moi aussi fait des recherches, j’ai effectivement lu qu’il y avait deux variétés à feuilles de carottes (feuilles ciselées), mais je n’en ai trouvé qu’une :
la Silvery Fir. J’ai également découvert qu’une variété d’USA la Lutescente est à fleur blanche, et que certaines variétés sont à fleurs mauves, mais je n’ai trouvé aucune variété pour l’instant.
Un petit proverbe chinois également, qui peut concerner le vin jaune :
Pour être heureux une heure : bois un verre
Pour être heureux un jour : marie-toi
Si tu veux être heureux toute ta vie, fais-toi jardinier :tongue:
On est donc allé tous les deux sur le même site, alors, car il y avait ce proverbe chinois répété un peu partout. Tiens, ça me donne une idée ce proverbe … !
Tu attends la chute symbolique du mur de Berlin pour nous pondre ton proverbe ?
Tiens, je ne vous ai jamais dit que j’y étais ce soir là à Berlin. Mais je ne sais plus si c’était le 9 ou le 16 novembre et de quelle année … ! :biggrin:
bof!!! j’attendais mieux de toi, mais t’inquiète, Yves va réagir……..
Je parle de ton proverbe…..
Allez, Yves, à votre clavier………
Tu ne l’as pas vu mon proverbe dans mon nouvel article ? ça fait pourtant une demie-heure !!!!!!!!!!!!
On en parle de Berlin ce soir. Une véritable honte que ce président.
http://droite.blogs.liberation.fr/alain_auffray/2009/11/mur-de-berlin-sarko-refait-lhistoire-sur-facebook.html
Que veux-tu, je cuvais mon vin de paille en ronronnant comme une chatte
Tu t’étais bien gardé de nous dire que ce soir là, tu étais à Berlin! Après tout, c’est ta vie privée.
C’est Sarko qui m’a dit que tu l’accompagnais…y’a pas de honte à ça!!!
je me suis LAISSE dire
ce proverbe chinois (archi connu) a tout à fait raison. quant aux tomates à feuilles de pommes de terre, je peux (non pas conseiller car ne possédant pas la science infuse) mais seulement dire que je cultive avec succès depuis 3 ans des brandywine, et des roses de berne très résistantes – à condition que le gel précoce ne s’y mette pas bien entendu.
Coucou Bernard,
Je viens de me remémorer que tu nous avais promis un article sur la pollinisation des tomates par l’homme!! C’est bête hein!!!!!
Encore un petit boulot pour toi….oh! je t’entends dire : « je ferai cela pendant mes vacances de Noël »…..
Quels sont les premiers semis de tomates que tu fais, variétés et date ?
Je viens d’apprendre que Tom Wagner était aussi un « patatologue » remarquable en plus d’être « tomatologue », deux domaines où il est mondialement reconnu. Sacré bonhomme quand même que celui-là!!
Hé hé, si je te disais, Francisca, que j’ai récupéré des graines de la seule variété de pomme de terre que Tom Wagner considère comme résistante au mildiou et que j’ai reçu ces graines de Tom Wagner lui-même, tu en serais verte …
C’est pourtant vrai !
Il est d’ailleurs possible que je puisse donner quelques graines de cette variété à celui (ou celle) qui serait tenté(e) de faire l’expérience de semis au printemps prochain, en même temps que moi. Mais je ne peux me dessaisir que de dix graines, car j’en ai très peu. ça te tente, Francisca …
Pour le reste, je répondrai plus tard.
Oui, j’en suis verte tomate, mais je porte crédit à tes dires.
Bien sûr que cela me tente, je suis partante mais j’aurai besoin de tes conseils de mise en culture car je n’ai jamais cultivé de pdt à partir de graines.. hou là là, ça va être une sacrée année 2010!!!! j’en piaffe d’impatience…
Je dirais plutôt que tu en es plutôt vert-bleu, genre bouillie bordelaise ! :tongue:
La culture de ces pommes de terre à partir de graines est bien plus compliquée. Il faut commencer de semer chez soi en godets car il faut 2,5 à 3 mois de plus pour la culture des pommes de terre si l’on part des graines. On les repique en terre (dès que les risques de gel sont écartés) au fond d’une tranchée. On ne laisse dépasser qu’un petit toupet de feuilles, le reste est enterré. Toutes les semaines, on rajoute de la terre pour buter la plante, en ne laissant chaque fois dépasser qu’un peu de feuilles. Cette méthode permet d’avoir une très bonne production.
La seule variété de pomme de terre résistante au mildiou ??? Et on fait quoi pour la mettre sur le marché ?
OGM ou pas ?
Ce n’est pas une patate OGM quand même !
Je viens de lire qu’il existait une aubergine OGM. Il semblerait que de plus en plus de légumes vont être concernés… :devil:
Dégustation de tomates à la Bourdaisière :
http://www.tourainemedia.com/2011/11/20/rouge-comme-une-tomate/#more-7501
Bernard, nous sommes allés avec toute ma petite famille au conservatoire. Malgré que le temps était à la pluie, nous avons quand même pu se balader. Les jardins sont magnifiques mais quelle ne fût pas ma surprise en voyant les pieds complétement attaqués par le mildiou. J’y retournerai sans doutes mais à une période plus propice.
Ici aussi, le mildiou fait maintenant des ravages. Mais à cette date, sur des pieds qui sont épuisés par des récoltes qui ont été finalement abondantes, ça me semble normal …
Oui il n’y a pas de raison que la Bourdaisière soit épargnée. Si le mildiou n’arrive que maintenant on peut s’estimer heureux. Pour ceux qui tentent en permanence de nouvelles stratégies difficile de voir ce qui a été plus favorable : le temps, une souche moins virulente, les traitements… On pense peut-être moins a continuer les traitements en fin de saison, le plus gros de la récolte est passée et on surveille un peu moins. En général la suppression des parties malades suffit. Mais le temps assez doux favorise la pousse et de nouveaux rameaux et de nouvelles feuilles apparaissent. Ils sont assez perméables et n’ont pas été renforcés ou protégés par la prêle, les huiles ….. c’est souvent par eux que le mildiou arrive.
C’est la première fois que, de ma vie de jardinier, je n’ai fait aucun traitement (pas par choix, par manque de temps). Ni purin d’ortie, ni bouillie bordelaise, ni quoi que ce soit.
Et je mange encore pas mal de tomates même si la plupart de mes plants sont attaqués par le mildiou.
Chez moi, il n’ y avait pas encore d’attaque lorsque nous sommes partis mercredi … mais en rentrant aujourd’hui le mildiou était là !!! :angry:
Mince … Tu avais dû oublié de fermer la barrière du potager avant de partir !!
:blink: