Aux urnes citoyens ?

J-1.
Demain, certains d’entre nous iront voter. Il paraît que c’est là le moment le plus fort de notre démocratie. Je veux bien le croire. Mais le coeur n’y est plus. Plus personne ne vibre vraiment à l’idée de cet exercice démocratique.
Pour la première fois j’ai signé un appel pour une liste. Mais sans plus de conviction que ça. Même chez Dupdup, le coeur n’y est plus vraiment.
L’Europe c’est important. Là aussi, je veux bien le croire. Depuis quinze jours on nous en parle. Mais dans les dernières années, vous avez entendu, vous, un seul homme politique émailler son discours d’une quelconque référence (je n’ose employer le terme « ambition ») à l’Europe ? Et les médias ? Si c’est si important que ça, pourquoi est-ce qu’on ne nous en parle jamais ? Facile de dire que le bon populo se désintéresse de la chose publique, alors que l’exemple ne vient pas d’en haut.

dyn004_original_262_300_jpeg_2627716_4d97fab2402b0c06b3fac957892230e9Quelle drôle d’époque dans laquelle nous vivons ! Un clip destiné à inciter les Français à aller voter est censé remplacer le discours politique. Je veux bien. Alors clipons, clipons … Mais sans véritable discours de fond, sans idée forte qui nous fasse un peu bander, qui peut avoir envie d’aller voter ?
Je suis un peu désabusé. Mais bon, je vais allez remplir mon devoir citoyen, une fois de plus. Je n’ai jamais failli à un quelconque rendez-vous électoral, même minime. Demain je ferai partie une fois de plus de la minorité ringarde, celle qui se rend encore aux urnes. Malgré tout.

42 réflexions au sujet de “Aux urnes citoyens ?”

  1. Ça y est, je suis plus le seul chez les Dupdup à être désabusé, cool :tongue:

  2. Vains dieux, Dupdup, je te parie un Big Mac que tu es à des milliards de km d’être aussi désabusé que moi! Et désabusé, c’est une litote!
    Mais par pitié! Ne dis pas qu’aucun homme ( euh—- et les femmes ??????) politique ne se soucie de l’Europe.
    Tu oublies que le souci de l’écologie va bien au delà même de l’Europe et que pour un écolo ou une écolo dans la moelle des os, il n’y a pas d’étranger sur Terre, ni humain, ni animal, ni végétal, ni même animal!
    Malgré mes blessures, demain,je vote pour ma mère la Terre.
    Ensuite, à toi, à moi, à nous, de veiller sur les garde-fous.

  3. Il y a quelques jours, un jeune gars sur le marché de Namur m’a abordé pour signé un appel à formation électoral. Il faut en effet 5000 signatures pour introduire une nouvelle liste politique éligible. Le gars, avait de longs dreads et une fois inébranlable. Il espérait pouvoir monter une liste proche du PTB (parti des Travailleurs Belges, extrême gauche). Ça m’a fait tellement de bien de voir « une belle jeunesse engagée » que j’ai signé les yeux fermés. Pas pour l’idéologie, mais pour encourager sa foi… Allez Bernard, faut y croire, y en a encore!

  4. Vu que je vais voter quand même, y’a plus désabusé que moi ! Mais la tendance est là, je sens que je croirai de moins en moins à la voie politique.

  5. Tu as raison Luc d’avoir signé surtout pour l’enthousiasme de la personne qui t’a abordé. J’ai signé l’appel pour une liste pour cette même raison. Et comme par la suite, ce sont eux qui ont peut-être fait la campagne la plus enthousiaste, je ne le regrette pas.

  6. Si, il y a un moment où l’on sent que l’Europe fait beaucoup de bien. C’est au moment des présidentielles qd tu lis le programme de chasse, pêche et grocs et que les 3/4 des propositions commencent par « abroger la directive européenne concernant » …

    et si 1+4=5 je suis formel.

  7. En direct du bureau de vote d’un peit village du Haut Jura, 1 seul votant sur 150 depuis bientôt deux heures de permanence !! Après l’éducation à l’environnement on pourait peut être inventer des structure d’éducation à la politique et la citoyenneté pour qu’enfin on comprenent le fonctionnement des institutions. C’est à mon sens la base d’une appropration préalable à l’action et l’engagement.

  8. Ou inventer des structures d’éducation tout court … !
    Ah oui, j’oubliais, il en existe une officielle en France … !
    Pour moi, l’éducation se construit simultanément dans les deux sphères principales que sont l’école et le milieu familial. Ce dernier n’est plus à la hauteur de l’enjeu. Malheureusement. Alors on se tourne vers l’école qui ne peut rien faire à elle seule sans un milieu familial qui assure lui-même sa part éducative. Et quand cette école failli à son tour, on créé des structures spécialisées : éducation à l’environnement, éducation spécialisée, … et pourquoi pas un jour, effectivement comme tu le dis Nico, éducation à la politique, à la citoyenneté et que sais-je encore.
    Ne faudrait-il pas tout reprendre à la base et réfléchir de manière globale ?
    Hou la la, je suis vraiment désabusé en ce moment … !

  9. Moi j’ai un gros dilemme aujourd’hui j’aimerai voter écolo mais je travaille dans le métier de la viande … Alors voter pour ceux qui demandent l’interdiction du transport d’animaux vivants , de manger de moins en moins de viande …. Au risque de perdre mon emploi !!! Que me proposent-ils en retour ces braves gens , quel emploi ?
    On peut lire pourtant sur le tract :  » POLITIQUE ECOLOGIQUE = PLEIN EMPLOI  » ….. Nous sommes des milliers dans ce cas en Bretagne où beaucoup travaillent dans l’agroalimentaire .
    Au lieu du « Ne manger plus de viande ou de moins en moins  » , j’aimerai qu’ils disent  » Allez chez votre boucher ou charcutier de la rue d’en face au lieu de la grande surface à 10 kilomètres acheter votre viande  »
    Une chose est sûr , bientôt nous les ouvriers n’aurons plus de viande dans l’assiette car plus d’argent pour en acheter . A la vitesse où vont les choses dans l’agro et la pêche en France , toutes ces fermetures de sites …. Je plains les gens des villes qui vont manger de plus en plus de produits de faible qualité venus de l’étranger achetés à bas prix par la grande distribution au nez et à la barbe de nos pêcheurs et petits agriculteurs …. Pour les gros je ne me fais pas de bile .
    Gros dilemme ce matin ….. :wassat:

  10. Yves, je suis végétarienne de naissance. Personne, jamais, n’a réussi à me faire avaler un gramme de viande. Alors, je ne vais pas batailler avec toi là-dessus.
    Mais tu sais bien que dans le programme d’un parti, on ne peut jamais être d’ac à 100%, même quand on en est militant. Je connais énormément de personnes qui ne voteront jamais verts parce qu’ils ont un désaccord sur un point : soit la dépénalisation du chichon, soit le mariage des homos, soit l’homoparentalité, soit elles trouvent qu’ils ne sont pas assez radicaux sur la chasse, pas assez présents sur la lutte anti corrida, pas assez (ou bien trop !) radicaux sur les questions de démocratie, etc, etc, etc, etc,.
    Et pendant ce temps, on pédale dans la choucroute, on n’avance pas. Si l’on part du principe que la démocratie ce n’est pas un bulletin dans l’urne et après je ferme ma gueule, il faut voter et ensuite rester en état permanent de veille et d’action. Non?
    Ceci dit, quand tu parles de candidats écolos, je ne sais pas de qui tu parles car Europe Ecologie n’est pas la seule liste qui se réclame de l’écologie . Mais que ce soit Europe Ecologie ou la famille Waechter ou encore d’autres, je crois quand-même que la réduction de la consommation de viande dans nos pays est une nécessité à bien des égards et que cette réduction est tout à fait compatible, et même, je pense, indissociable, d’un retour vers les bouchers de quartier et les commerces de quartier en général.
    Ce que tu dis, je l’entends bien, mais enfin ne prends pas mal, si je te réponds que les gens qui bossent dans l’armement sont contre la réduction du commerce des armes, ceux qui bossent dans le nucléaire à fond pour cette industrie, ceux qui fabriquent des 4X4 détestent ces putains d’écolos qui leur cassent la baraque, etc, etc. Chacun voit midi à sa porte et c’est quand-même un peu pour ça que l’on est dans l’ennui.
    Bon, et bien, pour une récente choquée, désabusée, écoeurée, dégoûtée, effondrée de l’action politique, j’ai encore un peu de niac, moi! Je me stupéfie moi-même!

  11. http://www.ecologie-radicale.org

    Gérard CONDORCET le dimanche 7 juin 2009

    TEL 06 76 99 84 65

    Peurs ou empathie.

    Les humains ont toujours eu peur que « le ciel leur tombe sur la tête », ce qui ne manque jamais de leur arriver puisque la vie est une histoire qui finit triste.

    Les enfants adorent les contes effrayants, les histoires de fantômes, d’ogres, de monstres prodigieux et les peuples enfants conservent leurs réflexes de peur : peur des étrangers, des voyous, des bandits, des pédophiles, des terroristes.

    Politiquement, la droite abuse de ce sentiment pour manipuler les foules grégaires et leur faire accepter les dictatures, les injustices, les atteintes à la liberté.

    Pour Hans JONAS, précurseur de l’écologie existe une heuristique de la peur.

    Sans la peur universelle dans le règne du vivant, la vie aurait disparu depuis bien longtemps.

    Il est dès lors légitime d’avoir peur de la bombe, du nucléaire, des pluies acides, du trou dans la couche d’ozone, des OGM, du réchauffement climatique, des ondes magnétiques, des nanotechnologies. Chaque époque a eu ses peurs qui à l’instar de toutes les modes changent sans disparaître.

    Mais il est également légitime d’utiliser son intelligence, sa raison, pour comprendre, analyser les phénomènes et apporter une réponse comportementale efficace, rationnelle, appropriée.

    La peur, émotion primaire et vitale, est un sentiment de survie face àl’inconnu, aux ténébreux.

    Ce n’est point une éthique, une politique, une conviction.

    L’éthique écologiste, ni plus ni moins que les autres, ne saurait se résumer à une vague angoisse devant un monde qui change et échappe au contrôle de ceux qui prétendent le maîtriser sans être en mesure de se maîtriser eux-mêmes.

    Quittons le champ réducteur du réflexe de peur pour accéder à la construction positive, volontaire, réfléchie d’une société de l’empathie envers tous les êtres sensibles.

    Certains ne veulent voir, dans notre démarche, qu’un amour excessif des bêtes, une misanthropie cachée, voire une déraison.

    Or, notre pensée s’élève bien au-dessus de ces caricatures promues par nos censeurs. Il s’agit d’accroître l’intolérance à l’injustice, à la violence, à la cruauté, qu’elles affectent les humains ou les non-humains.

    Imaginons que cessent les pluies acides, que se bouche le trou dans la couche d’ozone, que le climat ne s’altère pas, que la biodiversité s’épanouisse généreusement, que la terre devienne un délicieux jardin, il faudrait y faire de l’écologie c’est-à-dire y pratiquer une éthique du respect de la Nature et de tout ce qui éprouve le principe du plaisir déplaisir.

    L’écologie ne se réduit nullement à une pensée catastrophiste, à une réponse primaire aux peurs du temps.

    C’est l’affirmation de l’unité profonde du vivant, ce qui implique l’abandon des loisirs cruels et calamiteux, l’instauration d’une véritable protection des milieux naturels, des espèces et des individus.

    Or, les pouvoirs en place font exactement l’inverse par pure lâcheté face aux lobbies et parce qu’ils servent idéologiquement les intérêts privés (privés de scrupules).

    L’empathie ne se divise pas et l’amélioration de la condition sociale va de pair avec celle des animaux.

    Une société écologiste abolira la chasse, la torture tauromachique, contiendra strictement l’urbanisation, les infrastructures de transports et stoppera la croissance démographique sans attenter ni à la liberté individuelle, ni même à la qualité matérielle de vie car l’écologie n’est pas un masochisme mais, bien au contraire, un hédonisme, un amour éperdu de la vie.

    Gérard CONDORCET

    CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE.

  12. Je suis le seul je crois sur ce blog à avoir peur pour l’avenir de ma profession … D’où je pense ce désarroi vis à vis de la politique !!
    Tu fais comme tous les autres Jénofa , un beau discours sans répondre aux vrais questions des électeurs … Alors si l’on ferme les entreprises agroalimentaires , où vont bosser les milliers de personnes qui y travaillent tous les jours ?
    Tous ces gens qui ont la chance d’habiter à la campagne car leur usine est à proximité .
    Je ne suis peut-être pas un écolo radical , mais Pendant un mois j’ai passé des heures après mon boulot , à surveiller que la couvaison du gravelot à collier interrompu se passe bien sur les plages de la région … Il y a des résultats et j’en suis fière !! Et pourtant beaucoup diront  » Tu ferais mieux de passer plus de temps avec tes filles … ça t’apporte quoi ces malheureux oiseaux !!  »
    Un hédonisme ( même partiel ) , voir que la vie continue malgré cette peur de l’avenir . Et ne me dîtes pas que vous êtes désabusé …. Pas vous qui aimez tant la vie .

    http://www.dailymotion.com/relevance/search/batlik/video/x389wj_99pas_music

  13. Sur un autre plan, Yves, je vis le même type de questionnement. Je vis avec une femme et quatre ado qui sourient devant mes convictions ou qui sont sans cessent dans le « oui mais ». Je ne suis absolument pas construit dans l’écologie, c’est une prise de conscience progressive, liée à un amour spontané des fleurs et des petite bêtes. Les petites bêtes, Marie s’en fiche et elle est le premier amour de ma vie. :ermm:
    Alors, moi qui adore les barbecues, quand Marie ramène des saucisses et des amis à la maison, tu crois que je les regarde manger? :tongue:
    Alors, je ne sais pas encore comment, mais un jour, je le sais, je serai végétarien!
    Désabusé?…
    Après quelques années de grosses difficultés personnelles, professionnelles, crise de la mi-vie, crise de foi etc… J’ai trouvé quelque chose. Je ne changerai pas le monde, je ne changerai pas moi-même, mais j’ai pu changer mon rapport au monde et maintenant: :biggrin:

  14. Comment veux-tu, Yves, que je réponde sur ce blog aux questions des électeurs?
    Encore faudrait-il en définir la liste.
    Et puis ni moi ni personne ni aucune organisation n’a la réponse « aux » questions » des électeurs.
    C’est bien évidemment normal, de trembler pour son emploi. Mais il faut se mettre en tête que faute de s’être posé les bonnes questions depuis plusieurs décennies, la société n’est pas en train de vivre une crise car une crise, ça voudrait dire que nous devons prendre notre mal en patience et que tout rentrera dans l’ordre, que nous recommencerons comme avant dans plus ou moins longtemps. Or, nous ne pourrons recommencer comme avant.
    Il y aura du malheur et des larmes. Je ne m’en réjouis pas, très loin de là, mais les humains se sont cachés la tête sous l’aile ben trop longtemps.
    A un moment, ils doivent la sortir, non? Et plus le temps passe, plus ce sera douloureux.
    Ceci posé, je ne découpe pas l’humain en tranches ; consommateur, producteur, élu, électeur. On est électeur à un moment de sa vie et tout le reste du temps, on a autant de responsabilités que celui ou celle que l’on a élu. Et si on ne vote pas, on est responsable aussi, doublement peut-être.
    L’individu est un et autonome, il ne doit pas déléguer tout entre les mains de quelques-uns sous prétexte qu’il n’est « qu’un » électeur.
    Non?
    Moi, le culte du peuple, c’est pas mon truc. Giono disait « Ma mère était lingère et c’était une aristocrate »

  15. La lourde condition du militant ou de la militiante écolo, que ce soit dans l’associatif ou le politique, c’est qu’il ou elle n’est pas là pour dire aux gens, aux électeurs, aux consommateurs, ce qu’ils ont envie d’entendre.
    Alors, évidemment, ce n’est pas très vendeur—-

  16. Alors je suis peut-être le seul à parler de cette crainte sur ce blog ! En moins de dix ans nous sommes passés de 130 à 93 salariés …. avec une charge de travail en chute tous les ans , et on continue à tirer sur l’ambulance pour des projets utopiques … ça peut mettre en rogne ne croyez-vous pas ?
    La grande distribution est une gangrène pour le marché , et lorsque les producteurs de lait la bloquent , pas un élu à leurs côtés … au contraire , seuls les syndicats sont là , coincés entre l’employé de la grande distribution qui veut travailler , et l’agriculteur qui ne veut pas mourir !!
    où sont les élus de l’opposition là ?

    Luc , « Les petites bêtes, Marie s’en fiche et elle est le premier amour de ma vie. » _… Je vis la même chose dans mon couple depuis plus de vingt ans sans que cela nous empêche de nous aimer profondément .
    J’ai toujours eu ce rapport profond avec la nature … Cette liberté de pouvoir être en admiration chaque jour devant ce qui paraît pour d’autres si désuet . Ce qui fait que je suis souvent dans cet élément solitaire , mais heureux … Heureux comme Bernard dans son affût à côté des vautours .

  17. –« Et puis ni moi ni personne ni aucune organisation n’a la réponse “aux” questions” des électeurs. »–
    Je crois Jenofa que là tu as répondue à la question :  » Pourquoi les gens ne vont pas voter aujourd’hui !!  »
    Merci ça a le mérite d’être clair .

  18. Non, non, là, excuse moi mais tu prends le problème totalement à l’envers, Yves.
    Ce que les gens reprochent aux politiques, à longueur de conversation et de blogs, c’est de prétendre pouvoir résoudre, c’est d’affirmer qu’ils ont réponse à tout, de faire des promesses longues comme un jour sans pain et de ne pas les tenir. Mais comment pourraient-ils les tenir? D’ailleurs, on a bien raison de dire que les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Et si les « électeurs », les gens, sont assez bêtes pour les croire, ils n’ont qu’à se taper eux-mêmes sur les doigts. N’empêche que c’est avec ces arguments qu’ils pensent justifier une abstention que je trouve injustifiable.
    Dans mon dernier commentaire, je faisais exactement le contraire de ce que l’on reproche aux politiciens en général pour justifier le fait de rester à la maison. Je disais ce qui me semble être la réalité, la vérité, je faisais le contraire d’un discours politicien et électoraliste et tu te sers de ce que je dis pour justifier l’abstention.
    Euh—-, j’comprends plus—– Là, on est dans la double contrainte du genre « viens ici, reviens », qui rend les chiens et les gens fous. Tu n’es pas en train de chercher à m’envoyer en psychiatrie, dis?
    Bon, je retourne à mes orties et à ma faux.

  19. Ok, Jenofa le reste de ton commentaire était plein de franchise sur la malheureuse réalité de ce monde … mais cette phrase était en trop , pour moi elle voulait dire  » Entre nous il ne peut y avoir de dialogue , car pas de réponse à tes interrogations sur l’avenir  » .
    Alors que dans le dernier commentaire tout est clair , le discours que j’aime entendre , ou l’on peut avoir un dialogue , un vrai plein de franchise …. Mais malheureusement , il faut toujours taquiner un peu pour que ça sorte … Et j’aime ça taquiner !!! :smile:
    Il faut que je fasse gaffe à la faux quand même … Surtout avant un départ en psychiatrie !!Mais bon , la faux Basque contre le menhir breton …aucune chance !! :biggrin:

    C’est vrai qu’il n’y avait pas beaucoup de monde à voter cet après midi . :sad:

  20. L’intervention de Luc de Belgique m’a profondément touchée.
    Pour tout dire, j’en suis toute retournée. Les crises de vie, c’est bon : je donne, mais Bon Dieu que c’est plein d’espérance de lire que changer dans le rapport au monde est possible si on le décide.
    Et si Luc l’a fait, on doit pouvoir essayer !

    je décroche un peu sur vos joutes politico-écolo-phylosophiques mais je sens bien que vous vous posez les vraies questions. Et, finalement, c’est déjà énorme de pouvoir aller à l’essentiel dans son questionnement même si on tâtonne sur la route à prendre ensuite. Merci à chacun(e) pour tout ça.

  21. « phylosophique » au lieu de « philosophique ». Ce lapsus est-il significatif à propos d’une discussion sur nos hommes politiques ? Phylos, qui vent dire la plante. Est-ce à dire que nos hommes politiques en sont réduits à l’état végétatifs de nos amies les plantes ?

  22. Végétarienne … VégétatYves !!! Il va donc falloir que je m’y mette …. :dizzy:
    Mais attention pas si vite … Faut pas pousser mémé dans les orties !!! :biggrin:

  23. Un quart d’heure, j’ai tenu un quart d’heure devant la TV pour me tenir au courant du résultat des élections. Et en 15 minutes, j’ai vu et entendu des gens fiers d’avoir gagné et d’autres qui allaient « faire leur examen de conscience après la défaite ». Je gagne, tu perds; Je perds, tu gagnes… c’est ça la politique? Pourtant, j’ai tellement envie d’écouter à nouveau le JT.

  24. Pas si végétatives que ça, les orties! Bon sang, ce que ça pousse!
    Faudra que j’en cause dans mon blog un de ces quatre!

  25. Je suis un socialiste que ne vote plus socialiste. Enfin, plus pour l’instant. Le transfert a été dur. Je savais que le PS allait se prendre une baffe et j’ai donc hésité au moment de mettre le bulletin dans l’enveloppe. Mais il me plait finalement que la baffe soit forte. Si ça pouvait servir à une espèce de sursaut. Mais là aussi, je n’y crois plus. Tant pis, c’est une partie de ma vie qui fout l’camp et il n’y a rien à regretter. Il n’y a pas d’âge pour explorer d’autres chemins.

  26. Moi j’ai voté PS par pitié… J’attendais une claque un peu moins forte même si elle était inévitable. Depuis le temps qu’il n’y avait qu’à laisser tomber les qq imbéciles médiatiques pour faire de la place et reprendre les 2/3 des revendications écologistes dans lesquelles la grande majorité des militants PS se retrouvaient, depuis le temps qu’ils s’en foutent bien de toute façon de ce que peuvent penser ces militants pour peu qu’ils fassent preuve d’une « discipline » que l’on ne s’impose pas en haut, et bien finalement oui ça va peut être faire du bien.

    Enfin ça dépend combien de temps ça va mettre pour retrouver une structure correcte à gauche parce que là on est parti pour 5 ans d’Europe à droite, sans doute bien plus et pas qu’au parlement européen. Moi ça me fait vraiment peur. Ça me fait d’autant plus peur que l’on arrive à avoir la même situation partout en Europe.

  27. Sur ce blog, le titre du dimanche était “Du sable dans la voix”.
    Pour le PS : “Du sable dans les rouages”.

  28. Oui, c’est que je voulais dire à Yves. Au moins 43 ans d’engagement écolo corps et âme dont 26 en politique et, tout à coup, il y a 18 mois, une grosse baffe, suivie de centaines de crochets et d’upercuts, dont le dernier, ce mois de Mars, a été fatal. Le flash! Tu vois, ma fille, tu as participé à la comédie humaine que tu dénonces, depuis 26 ans!
    Alors, aujourd’hui, ce que je crois, c’est qu’il ne faut jamais cesser de courir après son rêve, mais qu’il ne faut surtout pas l’incarner en une ou plusieurs personnes ou dans une structure.
    Agir, participer, mais « ne jamais être dupe », comme disait Giono. N’avoir une confiance absolue qu’en soi-même—- et encore! Garder son quant à soi, son regard critique, savoir prendre du recul pour revenir. Toutes choses que je n’ai pas su faire.

  29. Se tromper, c’est inévitable et surtout constructeur de l’humain.
    L’engagement est une chose très importante je crois, et c’est probablement ce qui manque cruellement à nos vieilles démocraties ; la critique, le rejet, sont nécessaires, mais je regrette que beaucoup trop de citoyens n’agissent finalement pas assez pour faire vivre les lois, participer aux enquêtes publiques par exemple ou s’investir localement. C’est sans doute moins vrai en ce qui concerne les associations, mais l’action publique demeure déficitaire. L’Etat en est responsable, c’est sûr, lorsqu’il ne représente plus le peuple dans ses attentes (OGM, social, etc.), et le vote sanction contre le PS comme la réussite apparente de l’écologie le prouvent, mais tous les citoyens sont responsables lorsqu’à u moment ou un autre ils baissent les bras devant des situations iniques, oubliant d’exercer leur pouvoir bien plus fort que le seul bulletin dans l’urne.
    Nos représentants politiques devraient être plus respectueux de leur mandat, mais il est possible de contrôler cette action plus souvent.
    Ainsi, je rejoins totalement Jenofa sur les positions qu’elle défend comme Dupdup devant son questionnement sur l’éducation ; quand saura t-on confier enfin des responsabilités aux citoyens, les impliquer dans la vie publique, plutôt que de croire mordicus que seuls des affranchis peuvent déambuler dans les arcanes du pouvoir ?
    Quand reviendra t-on à la simple nécessité d’apprendre à considérer d’un œil critique, mais constructif les informations qui nous submergent ?
    Seuls l’élite qui émerge de notre système éducatif y parvient à peine, aussitôt condamnée : sa représentativité n’est pas suffisante, pas si légitime.
    Cette crise (morale ?) est à mon sens sous-jacente à celle dont on nous rebat les oreilles, la crise économique. Un trop grand mépris de l’humain, de la nature, du concret (mépris au sens profond du terme), est à mon avis à la source de la plupart de nos déboires.

  30. Après être passée par le doute devant la possibilité de changer le monde par le vote, et surtout par l’absence de choix (en termes de qualité, pas de quantité) des personnes à élire, doute renforcé sans cesse par la vacuité de ce qu’on peut entendre au moment des élections (quelles qu’elles soient) et par le bilan dressé après les mandats, j’ai plusieurs fois pensé que le vote blanc pourrait traduire mon désarroi sans trahir mon « civisme ».
    Aujourd’hui, je reste convaincue de l’utilité du vote. Pas tant pour faire bouger les choses en l’état actuel du « paysage » (!) politique, mais comme signification de l’importance que j’attache à cet acte démocratique.
    En tant que citoyenne, je me déplace aux urnes car j’attache du prix au fait que je peux faire entendre librement ma voix.
    Et je signifie par là-même que je renouvelle mon attachement à cette vieille République.
    La République (la Nation souveraine) a besoin de moi, elle me demande mon avis et je le lui donne par mon vote.
    Je regrette tellement que si peu de personnes songent encore à la « signification sacrée » d’un acte si simple!
    Ce n’est que lorsque ce droit nous sera supprimé que l’on en considérera la véritable dimension.
    Ca, c’est pour les principes, assez clairs pour moi.

    Maintenant, dans la réalité de tous les jours, j’avoue être arrivée à un niveau de pessimisme rarement atteint. Je travaille principalement avec des élus, je participe à la vie de mon village au travers d’une association où l’on voudrait agir dans le sens de l’intérêt général … hélas, mille fois hélas, que de désillusions!
    Quelle méconnaissance de la « chose publique » parmi nos élus, quelle absence de vues, quel manque de culture … quel manque de courage!
    Quant aux associations, elles sont dorénavant plus considérées comme des empêcheurs de tourner en rond que comme une force de propositions. Et c’est vrai qu’elles jouent aussi ce jeu, c’est là qu’on les cantonne. Par exemple dans ma commune, le maire avait « promis » de mettre en place des comités consultatifs; nous nous sommes proposés. A ce jour, aucune réponse … quel mépris!
    Combien d’actions contentieuses serions-nous (sommes-nous) obligés de faire pour parvenir à faire respecter la loi …
    Malgré cela je continue : à dire ce que je dois dire aux élus (à mes risques et périls, Yves, tu vois ce que je veux dire), à jouer les grains de sable … A être éperdue de reconnaissance quand je reçois un petit écho (où on en est rendu, quand même!).
    Même si, aujourd’hui, je crains que cela ne serve pas à grand chose …

  31. En lisant ce poème de Samain ce soir , j’ai ressenti comme un frisson , tel un lendemain de défaite où l’on doit ravaler notre soif d’idéal et continuer à vivre malgré la déception …
    Je voudrais dire aussi à Jenofa que son dernier commentaire ( 11h30)m’a profondément touché .

    Idéal
    ……… Pieds nus, manteaux flottants dans la brise, à l’aurore,
    Tels, un jour, sont partis les enfants ingénus,
    Le coeur vierge, les mains pures, l’âme sonore…
    Oh ! Comme il faisait soir, quand ils sont revenus !

    Pareils aux émigrants dévorés par les fièvres,
    Ils vont, l’haleine courte et le geste incertain.
    Sombres, l’envie au foie et l’ironie aux lèvres ;
    Et leur sourire est las comme un feu qui s’éteint.

    Ils ont perdu la foi, la foi qui chante en route
    Et plante au coeur du mal ses talons frémissants.
    Ils ont perdu, rongés par la lèpre du doute,
    Le ciel qui se reflète aux yeux des innocents.

    Même ils ont renié l’orgueil de la souffrance,
    Et dans la multitude au front bas, au coeur dur,
    Assoupie au fumier de son indifférence,
    Ils sont rentrés soumis comme un bétail obscur.

    Leurs rêves engraissés paissent parmi les foules ;
    Aux fentes de leur coeur d’acier noble bardé,
    Le sang altier des forts goutte à goutte s’écoule,
    Et puis leur coeur un jour se referme, vidé.

    Matrone bien fardée au seuil clair des boutiques,
    Leur âme épanouie accueille les passants ;
    Surtout ils sont dévots aux seuls dieux authentiques,
    Et, le front dans la poudre, adorent les puissants.

    Ils veulent des soldats, des juges, des polices,
    Et, rassurés par l’ordre aux solides étaux,
    Ils regardent grouiller au vivier de leurs vices
    Les sept vipères d’or des péchés capitaux.

    Pourtant, parfois, des soirs, ils songent dans les villes
    À ceux-là qui près d’eux gravissaient l’avenir,
    Et qui, ne voulant pas boire aux écuelles viles,
    S’étant couchés là-haut, s’y sont laissés mourir ;

    Et le remords les prend quand, au penchant des cimes,
    Un éclair leur fait voir, les deux bras étendus,
    Des cadavres hautains, dont les yeux magnanimes
    Rêvent, tout grands ouverts, aux idéals perdus !

    Albert SAMAIN
    Symphonie héroïque

  32. Si on ajoute ceux qui ne vont pas voter parce qu’ils n’y croient plus et ceux qui n’y croient plus du tout mais qui vont quand même voter (par citoyenneté, par habitude, pour ne pas que son abstention profite à certains …), et bien il ne doit pas en rester beaucoup d’autres …

  33. Je pense qu’il n’y a que deux sphères qui font avancer les choses dans notre société : la sphère associative et les PME. Et pas du tout la sphère politique.
    Faudra que je fasse un article là-dessus.

  34. Je viens de regarder la vidéo. Invraisemblable !
    ça en dit long sur le personnage de Besson et, comme tu le dis, sur la politique en général.
    Je côtoie, de par mon métier, quelques hommes politiques. Peut-être que j’en parlerai un jour (quand je serai en retraite). La seule chose que j’ai envie de dire pour l’instant c’est « pas reluisant du tout » !

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