On parle beaucoup de parachutes dorés et de salaires des grands patrons actuellement. La question des parachutes dorés est une vraie question. Mais celle des salaires en est une autre, tout aussi importante car elle grève de manière encore plus forte les budgets des entreprises, petites ou grandes.
S’il est communément admis que les dirigeants d’entreprises gagnent beaucoup plus que leurs salariés, la question est de savoir ce que nous pouvons décemment accepter comme limite. Sur France Inter hier, l’information que j’ai entendue faisait état de patrons dont les salaires sont 600 fois supérieurs à ceux de leurs employés. Cela m’a fait frémir et m’a amené à la question suivante : « Comment décemment peut-on estimer que son travail vaut plusieurs centaines de fois le travail d’un ouvrier suant avec son marteau-piqueur au soleil ? »
Quel niveau de rémunération peut-on tolérer aujourd’hui ? Où mettre le curseur ? La réponse est certainement différente selon que l’on est de gauche ou de droite (cela dit, j’ai l’impression que les gens de droite, et notamment les « petites gens de droite » sont certainement les plus enclins à mettre le curseur assez bas).
Voici un essai de position (non dogmatique) de ma part sur le sujet :
Pour moi, le salaire référence est le SMIC et je pense qu’il faut aujourd’hui légiférer, en fonction de la valeur du Smic. Alors, combien de fois le Smic ?
– 10 fois ? Sans doute acceptable par (presque) tout le monde.
– 20 fois ? Peut-être …
– quelques dizaines de fois ? Sans doute la limite acceptable.
– plusieurs centaines de fois ? Non, non et trois fois non !
J’ai conscience qu’en abordant ce sujet, je vais encore aller au casse-pipe et qu’il y aura du grabuge. Mais bon, Dupdup ne serait plus Dupdup s’il se bornait à parler seulement de mésanges et de tomates. Et comme j’ai annoncé que je ne me donnais plus de contraintes …
J’ai bien conscience qu’il y a beaucoup de maturité chez les uns et les autres sur ce blog, mais je me suis quand même vêtu d’un gilet pare-balles … A voir donc si on est capable de discuter entre nous de manière posée.
Je ne sais pas si on peut poser une limite et comment la choisir.
Ce qui est sûr et certain :
Il est absolument scandaleux et indécent de récompenser des chefs d’entreprises (excusez-moi mais j’ai horreur du mot patron qui est de nos jours tellement péjoratif) qui ont failli dans leur mission.
Qu’ils percoivent leur salaire, élevé ou non, c’est à voir, mais pas de récompense supplémentaire.
Juste une remarque en passant, dans bien des cas, les chefs des grandes entreprises qui mènent l’entreprise à la déroute sont des anciens politiques recasés.
Qu’un chef d’entreprise soit mieux rémunéré qu’un employé, je pense que tout le monde est d’accord avec ça : il a consacré souvent de nombreuses années à faire des études, ses horaires ne sont pas limités à 35 heures, il prend parfois des risques financiers avec son argent personnel et sa responsabilité est parfois très lourde à supporter.
Certains « patrons » se « saignent » pour faire survivre leur entreprise et maintenir l’emploi.
Bon, j’insiste un peu mais c’est simplement pour contrebalancer les médias qui racontent toujours tous la même chose.
Alors, il y a ceux qui touchent comme dit Bernard 100 fois plus que l’ouvrier.
Cette disproportion parait effectivement nullement justifiée.
Et il y a tous ceux dont on ne parle jamais, les petits, les minuscules patrons qui touchent à peine plus que leur employés, parfois moins même (j’en connais personnellement) et qui sont toujours en première ligne.
Il est bien dommage que le comportement inacceptable de ceux qui « se goinfrent » jette l’opprobe sur tous les autres.
Parce que des chefs d’entreprise, on en a tous besoin.
Mais on n’a pas besoin de ceux dont parle Bernard, ceux qui « se goinfrent » de façon indécente. (Oups, je crois que je me répète).
Re-oups, j’ai bien l’impression que si je passais le bac, on me dirait : Hors sujet.
Le sujet était le rapport entre le salaire du chef d’entreprise et le salarié de base. Tant pis, ce sera pour la prochaine fois !
Tiens, je n’avais jamais pensé que les grands dirigeants pouvaient être d’anciens politiques. Ceci explique sans doute cela quant aux missions non remplies (par manque de compétence pour la direction exercée).
Je consacrerai sans doute prochainement un article sur les petits (et moyens) patrons dont parle Oetincelleo car je pense que c’est là que se trouve le véritable tissu économique de notre pays.
Je ne sais combien gagne mon patron , mais une chose est sûr c’est que son salaire ne rentre pas dans la masse salariale de l’entreprise , étant pris en charge par le groupe …. Une bonne chose pour notre intéressement !!
Ce sont les « patrons » des clubs de football qui doivent faire la gueule car certain des employés doivent bien gagner 600 fois plus qu’eux !!
Il me semble que les grosses entreprises, dans lesquelles ont lieu les gros excès, tant du côté des dirigeants (salariés, stocks options) que des actionnaires (taux de rémunération élevés), sont bien plus victimes de la crise que les petites et moyennes entreprises. On pourrait peut-être assister dans les temps qui viennent à une diminution de la taille moyenne des entreprises (en terme d’effectifs).
Mais je n’ai rien lu là-dessus. Quelqu’un a-t-il ce même sentiment ?
Un petit avis sur la question…
En ce qui concerne les parachutes dorés, ils sont insupportables parce que régulièrement, des patrons qui ont fait la preuve de leur incompétence (entreprises en faillite), bénéficient tout de même de cette manne inscrite dans leur contrat.
Je m’étonne donc qu’il faille une situation de crise pour que les néolibéraux au pouvoir reconsidèrent cette situation : quand l’ouvrier trime mais trouve du boulot mal payé (ou 100 fois moins), ce serait normal lorsque le CAC40 ou la croissance sont au beau-fixe ? Comme le rappelle justement Oetincello, ce système protège en fait une caste de personnes qui mène notre pays : dirigeants politiques, grands chefs d’entreprise, consultants divers et avariés… formés à nos frais (ENA).
Il y a dans cette dérive deux responsables que je renvoie dos-à-dos car ils doivent être épinglés :
– ceux qui abusent de ce système et pressent le citron
– ceux qui en souffrent et ferment leur gueule : soit qu’ils manquent de courage, soit qu’ils souhaitent un jour tenir le citron.
Cela dit, il est juste pour moi de dire que des personnes talentueuses pourraient bénéficier plus largement de leur travail à différentes conditions malheureusement mises à mal par nos décideurs :
– dans des proportions raisonnables, en fonction des bénéfices justement répartis (donnons leur l’eau chaude !)
– que les moins talentueux (?) puissent bénéficier de la solidarité à leur égard (la génétique, la chance, l’héritage… ne doivent pas tout permettre).
– que le statut de chacun soit révisable : de grands talents deviennent merdoyants mais rentiers, de sinistres cons découvrent le graal… mais sans juste récompense.
– que le seul baromètre de cette mesure du talent ne soit pas seulement le fric : bien-être, préservation de la biosphère, etc.
– que la pénibilité du travail soit mieux prise en compte : quand gagner des milliards se résume à des placements boursiers avertis, et gagner le smic revient à ne plus voir ses enfants, il y a de quoi trouver le système… féodal.
Dans un monde où la richesse résulte plus de mouvements financiers que du travail, où la richesse réelle (valeur ajoutée) la plus élevée, voire le profit direct se font au détriment d’une ressource finie et naturelle, où seules des notions bien étonnantes constituent les baromètres d’une réussite (croissance, échanges, flexibilité…), où curieusement des personnages excessifs deviennent les maîtres de structures politico-économico-médiatico-juridico-meschoses… il m’est finalement agréable de constater qu’aucun de ces paramètres ne contribue plus à mon bonheur que bien d’autres… ce système est intrinsèquement déficitaire.
Au contraire, je suis certain que des gains mirifiques suffisent à compromettre gravement les dirigeants : en ce qui concerne la justice sociale bien sûr, mais aussi dans leur faculté à demeurer humbles, honnêtes, raisonnables, drôles… bons dirigeants quoi !
Alors pour moi 10x, 100x, 1000x, pourquoi pas et même plus, mais pour celui qui saura inventer (ou parvient déjà à le faire) une façon de faire travailler les hommes plus respectueuse du vivant, plus honnête, plus juste.
Et 10000x pour celui qui saura mettre en place les travaux de réparation, nécessaires. Les travaux d’Hercule modernes quoi !
Pour les écuries d’Augias, vous pourriez quand ?!
J’avais parlé un jour sur ce blog de Carlos Slim qui est Mexicain et qui dispose d’un patrimoine équivalent à celui de 5 millions de ses compatriotes.
J’ai entendu hier une émission où il était question d’un autre Mexicain, emprisonné dans son pays (il fait partie du cartel de la drogue) et qui réclame sa libération. En échange de quoi il propose de racheter sur ses fonds propres toute la dette extérieure du Mexique ! Incroyable non les cimes qu’atteignent les revenus de certains individus ?
Bon, qui est-ce qu’on pourrait bien trouver à emprisonner en France, qui pourrait et voudrait bien racheter notre dette abyssale contre sa liberté ?
Ce serait une bonne affaire pour nos enfants et petits-enfants !
On devrait le naturaliser Français ce mexicain, lui proposer de purger sa peine en France et le libérer au bout d’un mois en échange du rachat de notre dette extérieure.
Ah oui, c’est bien ce qu’on appelle l’immigration choisie ? Hihihi !!!
aïe aïe aïe, voilà qu’on est prêt à justifier la mafia de la drogue si cela peut nous permettre de nous en sortir …! Attention aux dérives, même pour rire!
Vraiment, Bernard, tu ne savais pas que cela marchait comme ça en France? Je fais de la politique, je protège les intérêts des grands groupes, en échange on me promet un poste de dirigeant dans le groupe, je sors avec les stocks options et je refais de la politique …?
Dans les commissions européennes aussi, ça marche comme ça, ça s’appelle le lobbying.
Et l’Ena est bien formatée pour produire les clones aptes à reproduire le système.
Sur le fond, je pense que quand on gagne beaucoup d’argent (et quand on exerce le pouvoir, malheureusement ça va souvent ensemble), on devient forcément « mauvais », dans le sens où ce qui devient important c’est de défendre ses propres intérêts au détriment de l’intérêt général. Et puis on perd aussi le sens des réalités … des autres!
Certains pays d’Europe ont limité le salaire des grands dirigeants, ainsi que les « primes » de sortie (comme d’ailleurs la rémunération des élus et chefs de pays). On pourrait déjà faire ça en France.
Ensuite, on pourrait obliger les grands groupes à utiliser les bénéfices à la création d’emplois (chez eux ou chez les autres). mais c’est là que ça se complique, car ceux qui nous dirigent maintenant, ce sont entre autres les actionnaires, qui veulent les bénéfices et qui protègent la rémunération des dirigeants pour conserver leurs avantages.
Alors il faudrait aussi « moraliser » par la loi ce système. Mais qui voudra s’y coller? On a vu ces dernières années comment les syndicats se sont fait « acheter » par le pouvoir et l’argent. Maintenant que la plupart des travailleurs est devenue une nébuleuse (les intérimaires), qui peut défendre cette France-là?
Les « patrons » ont encore de beaux jours devant eux.
A moins d’une révolution … (ce qui paraît possible chez certains économistes qui commencent à tirer la sonnette d’alarme).
Et Bernard, non, ce en sont pas les grandes entreprises qui pâtissent le plus de la crise, mais bien les PME.
Certaines grandes entreprises « programment » leur faillite, ça ne date pas d’aujourd’hui. Et il ne faut pas oublier qu’avant cela, elles auront bien entendu profité des largesses de l’Etat.
Il y a aussi les patrons comme Ségala des vendeurs de vent et d’illusion !!
Des mecs qui viennent narguer l’ouvrier avec la Rolex et la grosse voiture , des mecs qui font que l’on ait une mauvaise image du patron .
Et dans leur vie , à la maison loin des paillettes …. Sont-ils heureux ?
100 % d’accord avec tout ce que dit Brind’paille.
L’ENA qui n’a pas pour vocation de former ses étudiants à la gestion d’une grande entreprise devrait peut-être s’y mettre puisque quasiment tous les « grands patrons », sortent de ses murs.
D’ailleurs, on se demande parfois à quoi sert l’ENA si ce n’est à créer un réseau de copinage pour que tous les pouvoirs soient concentrés dans les mains de anciens élèves.
Regardez dans les cabinets des différents ministres, chez les inspecteurs des finances, …
Brind’paille m’a détourné de mon idée première qui n’était pas parler de l’ENA.
En fait, je voulais revenir sur les salaires des chefs d’entreprises.
Si on fait une recherche (pas besoin qu’elle soit poussée) sur le net, on voit que le salaire moyen net mensuel d’un chef d’entreprise est de 4292 euros (ou 4400 euros pour d’autres études) en ce qui concerne les petites et moyennes entreprises.
On est loin des salaires mensuels des patrons des entreprises côtées en bourse, notamment celle du CAC 40, qui se situent aux environs de 380000 euros en moyenne (bonus et stock-options compris).
Il y a cependant beaucoup de disparités selon les secteurs, la taille de l’entreprise, le sexe du chef d’entreprise (eh oui, les femmes valent moins que les hommes !!!).
Tous ça ne m’a pas vraiment étonnée.
Par contre, j’ai été assez surprise car apparemment, dans le domaine de la finance et de l’immobilier (pour les petites entreprise, je rappelle), il est courant que les salariés gagnent plus que leur patron, grâce aux commissions ou bonus).
Ce qui m’a rappelé une chose que m’avait dit un ami (il se reconnaîtra car il vient sur le blogadupdup) : dans son entreprise, il arrive que les ouvriers gagnent plus que les cadres du fait de la prime au rendement (laquelle conduit je pense à une augmentation des accidents du travail mais c’est un autre sujet).
Yves, « avoir de l’argent » rend-il heureux ?
En maths, ça s’appelle une condition nécessaire mais pas suffisante.
On peut difficilement être heureux si on manque d’argent, si on ne peut pas boucler les fins de mois.
Mais tous ceux qui bouclent sans problème les fins de mois ne sont pas forcément heureux. Il faut aussi l’amour, les amitiés, la famille, la santé, …
L’ouvrier comme le patron ont droit à un salaire « décent » ni trop peu pour l’un, ni trop pour l’autre.
Les patrons des PME sont plus proches de leur ouvriers et leurs salaires doivent être décents, il en va de la survie de l’entreprise. Je pense que le patron de PME reconnait la valeur du travail.
Par contre , il existe une minorité qui perçoit des sommes extra-terrestres ! qui spécule sans aucun contrôle (banques notamment)
personnages irresponsables !!
ce qui me choque : c’est que les ouvriers sont prêts à baisser leur salaire ou doivent accepter cette baisse pour survivre alors qu’il y a des sommes pharamineuses perdues sur des spéculations basées sur du vent, sur l’avidité, l’argent pour l’argent….
Rémunérations des patrons dans le télégramme de Brest ce matin :
http://www.letelegramme.com/ig/generales/economie/remunerations-les-patrons-doivent-etre-exemplaires-27-03-2009-308518.php
Le Télégramme :
« Une société qui impose un salaire maximum à ceux qui dirigent est une société qui ne va pas bien. Ça veut dire que le corps des dirigeants est malade. L’autorégulation devrait fonctionner. »
Moi, je suis moins angéliste. Si tout le monde devait s’autoréguler (et pas seulement sur ce plan), tout irait bien.
On sait que la réalité est tout autre, notamment quand la tentation est grande de s’enrichir à bon compte.
Voyez tous les scandales avec nos ministres et la Françafrique.
Hors sujet mais comme étincelle en parle dans un commentaire :
La prime au rendement dans cette entreprise de l’agroalimentaire , heureusement qu’elle est la pour qu’un ouvrier qualifié ait un salaire au dessus du smic . Le smic est à 8,71 € , le desosseur qualifié au coefficient le plus fort le 180 a un taux horaire de 8,93 € c’est a dire 33 euros brut de plus que le smic par mois après 20 ans de bons services … Si le smic augmente fortement et que l’entreprise refuse une augmentation annuelle des salaires , on fait comment !! Comme lorsque le patron voulait augmenter les coefficients 160 de 0,22 € , c’est très bien mais , sans augmenter les 180 . Le 180 donc le plus fort à 8,93 € et le 160 donc plus faible à 8,85 € + 0,22 € = 9,07 € !!! Y’a un truc qui cloche non ?
Avec la prime au rendement , c’est vrai un ouvrier en pleine forme peut faire un salaire au dessus de celui des cadres de l’entreprise , mais le jour où un problème de santé survient , c’est le retour au ras des pâquerettes et là ça fait mal !! Et souvent après 40 ans ça se gâte niveau santé .
Alors le travailler plus pour gagner plus ça fait longtemps qu’on connaît ça ici . On veut en plus nous supprimer les 35 heures car on ne travaille pas assez disent-ils , comme si cela ne suffisait pas , le seul truc de bien là-dedans c’est que l’on n’a pas à s’inquiéter pour nos retraites , dans ce métier peux la verront à de tels rythmes .
Eh oui, triste réalité de beaucoup de salariés qui naviguent longtemps dans des cases oubliées de la grille des salaires. Avec certains mauvais placements en retraites complémentaires (ou plutôt abus de l’organisme de gestion qui a avoué en dernier ressort avoir fait de mauvaises opérations), je connais même une personne qui a fini par gagner moins que sa mise lors de la retraite. Avec un petit salaire et une baisse du pouvoir d’achat…
J’approuve aussi la remarque faite par Yves sur les PME : c’est là que se situe le gros de nos emplois et quand on y perd un ou deux emplois sans bruit, l’accumulation de cette perte fera au bout du compte bien des dégâts que les aléas de la finance masquent trop sur fond de grosses machines. Ces grosses machines ne seraient d’ailleurs pas si puissantes sans des petites et moyennes entreprises à leur merci.
Est-ce de ces personnes bien en mal de manifester que la phrase assassine de notre grand patron 1er a voulu parler ? J’en doute.
Mais en défilant le 19 mars, j’ai bien eu conscience de les représenter, moi qui n’ai jamais vraiment pu le faire lorsque j’étais à leur place.
hors sujet :je viens de lire dans « sud ouest dimanche » que Jacques Séguéla met une rolex aux enchères au profit de trois associations. Il avait du être
énervé contre un journaliste pour dire « si on n’a pas de Rolex à 50 ans on a raté sa vie ».
Entendu lors d’un débat sur France Culture
Salaire moyen annuel des patrons de PME : environ 44 000 €
Idem cadre salarié dans le privé
J’ai pris l’émission sur la fin, je n’ai pas tout entendu. L’émission abordait un point intéressant : ce ne sont pas tant les haut salaires qui sont en cause (quelques %) bien qu’il soit nécessaire de réguler, mais les bas salaires (beaucoup plus nombreux et en augmentation), ainsi que le mode d’économie qui produit ce phénomène (capitalisme financier détenu par les actionnaires).
Oui bien sûr, mais c’est justement cette notion de moyenne qui masque la terrible réalité : il suffirait d’une répartition plus équitable tout de même, en écrêtant les revenus mirifiques pour permettre aux plus démunis de bénéficier sinon d’un salaire décent, au moins d’un soutien humain résultant d’une solidarité effective.
On ne forcera pas un marginal à accepter d’entrer dans un système dont il ne veut pas. Mais on peut entendre qu’un tel système ne suscite pas l’adhésion dès lors que certains détiennent chaque jour de quoi faire vivre des milliers de personnes.
Il faut une régulation et de la raison.
Un système plus équitable devrait permettre une adhésion plus large, l’argent étant un moyen et non une fin. A ce sujet on marche sur la tête quand des dirigeants sont certains de toucher le pactole avant même d’avoir réalisé un travail correct. De façon contractuelle, à cause d’une dérive, les excès dénoncés suite à une grosse crise étaient DEJA des excès auparavant.
Les fondements de cette crise sont d’ailleurs là, dans le principe des subprimes, un échelon de plus vers l’abus, une goutte d’eau mais des milliards.
Une poignée de personnes sur cette planète détiennent tout, et il ne faut pas se tromper : cela ne leur suffira jamais.
Lisez « l’empire de la honte » de Jean Ziegler. Ça date de 2007 et déjà à ce moment, il a su dénoncer ce que la plupart d’entre-nous n’acceptons pas.
Que le malheur des gens ne soit pas la conséquence de l’injustice financière, sociale, établie et irrévocable.
Même retraités, ils continuent de pomper dans le magot :
http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2009/04/02/pour-les-dirigeants-de-bnp-paribas-la-retraite-s-annonce-doree_1175571_1101386.html
ça vous irait pas, vous, 800 000 euros de retraite par an ?
800 euros ça serait déjà pas mal …. Et puis j’ai encore 30 ans à bosser pour aller jusqu’à 70 ans !! Putain 30 ans ………. Pffff !! :cwy:
Ce qui m’irait bien, ce serait plutôt d’être encore en forme dans 20 ans.
En forme de quoi ? :tongue:
90-60-90 pardi !
J’avais pas compris ce 90-60-90, c’est Joëlle qui m’a expliqué. Décidément, il y a plein de domaines où je suis inculte, je devrais sortir de ma campagne de temps en temps …
J’ai vu ce week-end « La vie est à nous », film de Jean Renoir datant de 1936. Je précise : film réalisé pour la victoire du Front populaire et qui veut démontrer le bien-fondé du parti communiste.
Pas vraiment objectif donc, mais qui se veut aussi une réaction contre « les Croix de feu », à l’époque.
Film intéressant à plus d’un titre, où l’on voit que deux cents familles (grands patrons) « confisquent » la richesse de la France, entraînant la misère, la précarité, les faillites (en l’occurrence agricole).
Et ce qui va avec : la montée de l’intolérance, qui aboutira à la 2è guerre mondiale.
Soixante dix ans plus tard, les riches en ont tiré les conclusions : dissolution de la classe ouvrière et des syndicats (donc de la contestation, merci les accords du Gatt), dissimulation des grandes fortunes, qui n’ont plus vraiment de visage et sont par là-même inattaquables.
L’origine et les effets du même système sont aujourd’hui planétaires.
Tiens, dans l’émission dont je parlais plus haut, il a été dit que certaines grandes fortunes ne payent pas d’impôt, grâce aux différents systèmes mis en place (investissements Dom-Tom ou autres, défiscalisation immobilière, etc) pour permettre des déductions. Ceci est encore plus choquant, à mon sens, que le montant des rémunérations de ceux qui en bénéficient.
Si on voulait faire un raccourci, la situation actuelle peut se présenter ainsi : les payeurs d’impôts financent non seulement le budget de la France (dont on voudrait bien, au passage, rogner quelques dépenses, par exemple sociales …), mais aussi la perte d’impôt due par ces gens-là; donc leurs privilèges.
Bien vu!
C’est toute notre démocratie qui est confisquée, et il serait grand temps qu’on se réveille.
http://www.lemonde.fr/economie/article/2009/04/08/le-vice-president-de-gdf-suez-aurait-ete-augmente-de-180-en-2008_1178441_3234.html
Salaires :
Cruel paradoxe Breton !!!!
http://www.letelegramme.com/ig/generales/economie/salaires-la-bretagne-plombee-par-ses-embauches-10-04-2009-329649.php
Et pendant ce temps, certains grands patrons s’en mettent plein les poches, on le sait, les médias sont intarissables à ce sujet …
Et les hauts fonctionnaires également, ça, on le sait moins.
Sur http://www.openeurope.org.uk, on peut lire que les commissaires européens qui quittent leur poste cette année toucheront une prime de 1 million d’euros, leur salaire de base ayant été de 235 000 euros par an.
Pas mal comme parachute doré !
Sans compter évidemment tous les avantages en nature en plus, ce qui est là aussi un aspect assez méconnu de la réalité. Le salaire de 235 000 euros par an, c’est presque l’argent de poche …
Le président de la Commission gagne près de « 300 000 euros brut par an », augmentés de 50 000 € brut au titre des frais de résidence et de représentation « un traitement supérieur à tous les chefs d’Etat européens et au président des Etats-Unis. En outre, José Manuel Barroso, lorsqu’il quittera ses fonctions, percevra en particulier une indemnité de 190 000 euros par an pendant trois ans. Il s’agit là d’un véritable parachute doré .
De quoi se payer pas mal de poules de luxe donc.
Les « parachutes dorés » permettent dont de se payer des « chars à putes rodées » ! Euh, c’était juste pour la contrepèterie … ! :silly:
Les hauts salaires pour les uns, la précarité généralisée pour les autres.
Une bonne idée du monde de demain :
http://www.marianne2.fr/Medef-L-amour-est-precaire-Le-travail-doit-l-etre-aussi_a183323.html
Pour celles et ceux qui ne connaissent pas le vrai visage du capitalisme :
http://www.humanite.fr/social-eco/scandale-elle-offre-son-rein-sa-patronne-et-se-fait-licencieroffre-495433
Quelle honte !!!!!
Surtout le communiqué de l’entreprise … C’est terrible !
:getlost:
Je pense que l’extrême-droite et la droite libérale mène exactement le même combat.