On parle beaucoup de parachutes dorés et de salaires des grands patrons actuellement. La question des parachutes dorés est une vraie question. Mais celle des salaires en est une autre, tout aussi importante car elle grève de manière encore plus forte les budgets des entreprises, petites ou grandes.
S’il est communément admis que les dirigeants d’entreprises gagnent beaucoup plus que leurs salariés, la question est de savoir ce que nous pouvons décemment accepter comme limite. Sur France Inter hier, l’information que j’ai entendue faisait état de patrons dont les salaires sont 600 fois supérieurs à ceux de leurs employés. Cela m’a fait frémir et m’a amené à la question suivante : « Comment décemment peut-on estimer que son travail vaut plusieurs centaines de fois le travail d’un ouvrier suant avec son marteau-piqueur au soleil ? »
Quel niveau de rémunération peut-on tolérer aujourd’hui ? Où mettre le curseur ? La réponse est certainement différente selon que l’on est de gauche ou de droite (cela dit, j’ai l’impression que les gens de droite, et notamment les « petites gens de droite » sont certainement les plus enclins à mettre le curseur assez bas).
Voici un essai de position (non dogmatique) de ma part sur le sujet :
Pour moi, le salaire référence est le SMIC et je pense qu’il faut aujourd’hui légiférer, en fonction de la valeur du Smic. Alors, combien de fois le Smic ?
– 10 fois ? Sans doute acceptable par (presque) tout le monde.
– 20 fois ? Peut-être …
– quelques dizaines de fois ? Sans doute la limite acceptable.
– plusieurs centaines de fois ? Non, non et trois fois non !
J’ai conscience qu’en abordant ce sujet, je vais encore aller au casse-pipe et qu’il y aura du grabuge. Mais bon, Dupdup ne serait plus Dupdup s’il se bornait à parler seulement de mésanges et de tomates. Et comme j’ai annoncé que je ne me donnais plus de contraintes …
J’ai bien conscience qu’il y a beaucoup de maturité chez les uns et les autres sur ce blog, mais je me suis quand même vêtu d’un gilet pare-balles … A voir donc si on est capable de discuter entre nous de manière posée.