Voici l’un des pionniers du blues du Mississippi : Son House. On ne sait même pas quand est né ce bonhomme dont le vrai nom est Eddie James House : en 1886 comme il l’a toujours déclaré ou plutôt en 1902 comme l’attestent les documents officiels ?
Adolescent, Son House a commencé une formation pour devenir prêcheur baptiste. Bien que cette Eglise s’oppose fermement au blues qui évoque le monde du péché, il a malgré tout été attiré par cette musique et a appris la guitare en autodidacte. Après le meurtre d’un homme, prétendument en situation de légitime défense, Son House a purgé sa peine dans une prison du Mississippi en 1928-1929. Les années 30 le virent jouer aux côtés des Bluesmen de l’époque (Charley Patton, Willie Brown, Robert Johnson, Leroy Williams, …) d’abord dans le Mississippi puis à Memphis (Tennessee).
Comme beaucoup de bluesmen de l’époque, Son House a été oublié pendant les années 40 et 50 avant d’être redécouvert lors du « country blues revival » du début des années 60. Il joue en 1964 au festival de Newport puis les années suivantes lors des tournées européennes de l’American Blues Folk Festival.
En 1970, il joue encore au Festival de jazz de Montreux mais sa santé décline et il se retire définitivement de la scène en 1974. Son House finira ses jours à Detroit et décède en 1988 d’un cancer du larynx.
A la différence de certains guitaristes de blues des années 1920 et 1930, Son House n’était pas un virtuose, et sa technique n’est pas particulièrement impressionnante. Son manque de technicité est toutefois largement compensé par un style puissant et novateur, très rythmé, répétitif, souvent joué au bottleneck, accompagnant un chant qui doit beaucoup à celui des forçats des « chain gangs« .
La musique de Son House était une musique de danse, faite pour être entendue dans l’atmosphère bruyante des « barrelhouse » et autres salles mal famées. Son House a eu une grande influence sur Muddy Waters et sur le grand Robert Johnson. C’est d’ailleurs Son House qui a répandu la plus grande légende ayant jamais couru dans le monde du blues, à savoir que Robert Johnson aurait vendu son âme au diable en échange de sa virtuosité musicale.
J’avais prévu un petit dimanche musical avec Coco Rosie mais je n’ai pas trouvé les vidéos adéquates. Alors ce sera pour l’un des dimanches prochains.
Quel grand pays de la musique populaire, l’Amérique !
Au début des années 60, à peu de choses près contemporaine aux enregistrements de Son House, cette belle rencontre de Pete Seeger au banjo et Buffy Sainte-Marie à l’arc-en-bouche. Deux générations, une transmission de flambeau-folk dans le partage des émotions. Une fête joyeuse des oreilles et des yeux. La fraîcheur. L’amitié. Le bonheur.
Robert, tu n’aurais pas oublié de mettre le lien pour la vidéo, par hasard … ?
Pris en flagrant délit d’oubli…
La jhachma (la honte) !
:sick:
http://fr.youtube.com/watch?v=H3q79HFjhBg&NR=1
Ouais, bof, c’est quoi ce truc qui met un lien avec mon article … ?
Ouah, je découvre que les White stripes (groupe que je connais très bien par ailleurs, je crois que je connais tous leurs albums – j’aime la voix « manière Led Zep ») a gagné le prix des Grammy Awards grâce à son interprétation de « Death Letter » de Son House (la première vidéo de mon article) :
http://www.youtube.com/watch?v=1fM2qhG8mA4
… comme quoi il y a beaucoup de modernité dans ce morceau !
Bon, il faut se faire une raison, Dylan ne peut pas gagner à tous les coups le Grammy Awards, faut en laisser un peu pour les p »tits d’jeun’s …
Hier au soir je me suis fait plaisir avec Creedence Clearwater Revival « http://www.deezer.com/track/93550 » ….. Le pied !!!! :silly:
Oh putain, tu me donnes une super idée, parler de Creedence sur ce blog !
A une époque (1970) où la musique se dirigeait vers une truc un peu lourdingue, avec de longs solos de guitare à n’en plus finir, Creedence a su maintenir la bonne tradition du rock : de vrais morceaux où tout était dit en 3 minutes !
Tiens, je viens de regarder de nouveau les deux versions de « death letter », par Son House et par les White Stripes. Vous préférez laquelle ?
Pas évident pour moi de choisir entre les deux … Mais je vais tout de même mettre en tête la version de Son House .
J’aime aussi la version acoustique du grand norvégien Bjorn Berge … Bon , il est vrai que j’ai un faible pour les artistes qui me font frissonner avec juste une voix et une guitare .
Belle version également. Je ne connaissais pas cet artiste norvégien.
Je me rends compte que dans mon premier commentaire sur White Stripes, j’avais fait la comparaison avec la voix du chanteur de Led Zeppelin. Je dirais qu’il y a aussi du Johnny Winter et du Rory Gallagher dans cette interprétation.
Je suis allé aujourd’hui en Allemagne (Cologne) dans l’un des plus grands magasins d’instruments de musique d’Europe et je suis éberlué : des milliers de guitares différentes et 73 000 instruments en stock.
J’en suis revenu avec une nouvelle guitare (à cordes métalliques)
Ah Thotho…. Pas bon pour le porte feuille !
Oui, mais sa guitare à la main … il n’a peur de rien. Comme J.J.
Super , t’as ramené de l’eau de Cologne !!
@Florent : pas Thomann (près de Nuremberg je crois, trop loin de Liège où j’étais) mais chez Music store à Cologne (j’ai oublié de ramener un flacon de leur super eau pour Yves
)
Quand j’ai dit que c’était un magasin impressionnant : 5 500 m2 pour les locaux d’exposition des instruments, 15 000 m2 pour la partie stockage automatisé.
Lors d’un passage à Seattle aux Etats-Unis, je me souviens avoir été estomaquée par les magasins de guitares. Je ne pensais même pas qu’une telle diversité de guitares pouvait exister. Des guitares à perte de vue !
Certes, Seattle est la ville de Jimmy Hendrix, ce qui explique tout.
Jimi ! :tongue:
En achetant ma guitare Höfner, j’ai pensé à Florent car Paul Mc Cartney en a utilisé trois fabriquées chez ce constructeur allemand ! :tongue:
Non, plus sérieusement, c’est aussi une guitare qui restitue le son du Delta blues des années 20 et 30.
Tu me feras essayer ça ! C’étaient des guitares assez réputées il y a longtemps, à peu près quand tu étais jeune
Je ne sais pas ce que vaux la production actuelle… Et faire attention : les sons enregistrés anciens, genre celui du delta blues, c’étaient surtout les systèmes de captation de l’époque qui les ont forgés, en fait on ne sait pas quel est le vrai son de l’époque. Une sorte de filtre, finalement. Un peu comme les big band jazz des années 30, on a un sépia, mais l’équilibre sonore devait être bien différent en réel
A voir.
En fait, je n’ai pas joué dessus depuis que je l’ai achetée. Pas osé encore la toucher.
Il me faut du temps pour apprivoiser les choses, encore plus que pour apprivoiser les gens !
C’est ma manière très particulière de fonctionner.
Jimi ! Oups; j’ai dû confondre avec Johnny :blush:
Et pourtant, Dieu sait comme j’ai beaucoup écouté Jimi dans mon jeune temps.
J’ai même un jour voulu faire apprécier sa musique à mon père qui écoutait presque exclusivement Beethoven et aussi quelques opéras. Cela n’a pas vraiment été concluant :whistle:
Je devrais faire plus attention quand j’écris parce que je me souviens avoir été moquée (un peu méchamment je crois) par un certain R… sur le blogadupdup (il y a longtemps) pour avoir écrit quelque chose comme Yann Garbarek au lieu de Jan Garbarek.
Ben oui, mais quand on écoute, on ne voit pas le nom écrit :silly: :w00t:
Et je comprends à 120% (comme Bernard à l’habitude de dire) qu’on ait besoin d’apprivoiser quelque chose (une guitare par exemple) avant de se lancer.
Enfin relativisons, une guitare reste malgré tout plus facile à apprivoiser qu’une fille ! :whistle:
Ah oui, là les systèmes de captation c’est encore autre chose.
:ninja:
@ Bernard
mon message n’est peut-être pas à la bonne place mais j’ai une question pour toi.
Fais-tu toujours le portier pour chat ?
Notre Minette une tricolore qui a je pense 4 ans « parle » Je m’explique, quand elle désire quelque chose elle vient se frotter contre nous, nous regarde dans les yeux en levant la patte droite.
Nous avons compris et accédons à ses désirs, suivant l’heure c’est pour le repas du soir ou des croquettes gâteries, ou si c’est à Jean qu’elle s’adresse c’est pour jouer avec des balles de ping pong. Elle super adroite, Jean lance la balle et elle la renvoie, soit avec une patte, soit avec les deux pattes.
Un joli spectacle qui fait plaisir.
Et la nuit elle dort toujours au pied de mon lit, et le matin j’ai droit à un réveil, parfois bien matinal, mais tout doux avec des papattes sans griffes.
Non, à cause des allergies de Joëlle, la chatte reste dehors et on a installé une chatière pour qu’elle aille quand elle veut au sous-sol. Mais en général elle préfère être dehors (la chatte, pas Joëlle).