Quand le blues a débarqué en Europe, en 1961, je n’avais que sept ans. C’est donc bien plus tard, en 1970, que cette musique est arrivée dans ma vie et n’en est plus sortie. Lorsque mon ami Jean m’a fait connaître cette musique, c’est avec deux disques, l’un de Memphis Slim, l’autre de Big Bill Broonzy. Je parlerai un autre jour de ce dernier.
Né en 1915, John Len Chapman (qui ne prendra le nom de Memphis Slim que dans les années 40) a commencé à jouer très tôt du piano. Dès 1930, il se produit dans les bars et autres lieux de plaisir de Memphis, sous le pseudonyme de Peter Chapman (en fait, le nom de son père). A la fin des années 30, il décide de migrer à Chicago où il va rencontrer Big Bill Broonzy (le fondateur du Chicago Blues) et Washboard Sam qui le prendront tous deux sous leur aile. Il enregistre son premier disque en 1940 et joue avec divers artistes, dont Willie Dixon et Matt Murphy (futur pilier des Blues Brothers). Il joue dans de nombreux orchestres (le blues de Chicago est un blues très électrique) mais, tout comme Big Bill Broonzy, il perçoit vite l’intérêt d’un nouveau public, jeune et blanc, pour le blues des origines et le folk traditionnel. Il revient donc à une forme de blues plus authentique et connaîtra son premier véritable triomphe, accompagné de Willie Dixon à la contrebasse, au festival de Newport, aux côtés de Joan Baez et de Pete Seeger.
En 1961, Memphis Slim participe aux tournées européennes de l’American Blues Folk Festival.
Memphis Slim est séduit par Paris et y demeurera dès 1962. De là, il écume les scènes européennes, très souvent en compagnie de Willie Dixon, et reçoit partout un accueil triomphal.
Il meurt en pleine activité en 1988, deux ans après avoir reçu le titre de Commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres, décerné par le Ministre de la Culture.
On peut retrouver Memphis Slim sur d’autres vidéos, par exemple en 1962, avec son quartet ou accompagnant d’autres musiciens.
Je suis resté scotché par les doigts sur le clavier avec ces bon vieux morceaux et heureux aussi d’avoir revu Sonny Terry, un autre grand parmi les grands.
Est-ce en raison de ses doigts que John Len Chapman a opté pour le qualificatif de « slim » ?
Oui, c’est à cause de ses doigts car les pianistes n’ont pas besoin d’avoir de longs ongles comme les guitaristes … alors Memphis s’lime les ongles.
:devil: Alerte dans les chaumières !!!
Memphis-tophélès :devil: a encore frappé !
:w00t:
P’tain… l’est plutôt en forme pour un mec qui làache le blog !
Encore bravo donc pour cette pause : avec un tel punch, nul doute que Dupdup en fera largement profiter ses siens.
A quand de nouveaux dimanches musicaux ? On y avait pris gout.
Allez, un petit blues pour commencer ce dimanche, ça peut pas faire de mal !
J’aime beaucoup la prestation de Sonny Terry à l’harmonica (à 1’45 »).
C’est qu’il est maître à l’harmonica ce cher Sonny, on dirait qu’il maîtrise même le mètre cube d’air qui l’entoure !