Il est rare que j’achète du pain. En général, je le fais. Je n’ai jamais vraiment compris l’intérêt d’une machine à pain, alors je m’en passe. Je m’en passe d’autant plus qu’il y a un vrai plaisir à pétrir la pâte à la main. Alors, pourquoi la machine me priverait-elle de ce plaisir ?
Voici la recette que j’utilise le plus et qui correspond à l’utilisation d’un cube de levure de boulanger (les cubes que l’on trouve dans le commerce font toujours 42 g).
Il n’y aurait pas beaucoup d’intérêt à faire du pain avec la farine de base que l’on trouve dans le commerce. L’important est donc de choisir une bonne farine, on en trouve facilement des bonnes dans les magasins bio mais aussi directement chez des petits producteurs. J’utilise très souvent des mélanges de plusieurs céréales ou de la farine d’épeautre. Les farines que j’utilise pour la présente recette sont plutôt des farines en partie raffinées (par contre, pour les farines complètes, j’utilise une autre recette, au levain, dont il pourrait être question dans un autre article). Ma recette de départ était prévue pour 1kg de farine mais comme cela m’obligeait à mettre un cube et demi de levure et que le four était un peu trop petit, j’ai modifié la recette et je l’ai adaptée à un cube seulement (ce qui explique que les proportions ci-dessous sont un peu bizarres avec des valeurs de 666 et 33).
Verser dans une jatte 666 g de farine et 3 cuillerées à café remplies à ras bord de sel. On peut, à ce stade, ajouter un mélange de graines de boulanger (sésame, lin, pavot, tournesol…). Dans un bol, effriter la levure, la faire fondre avec 33 cl d’eau tiède et ajouter ce liquide à la farine. Pétrir la pâte jusqu’à ce qu’elle soit homogène (ça prend en général 3 ou 4 minutes).
Laisser la pâte gonfler 35 minutes environ (entre une demi-heure et trois quarts d’heure, cela dépend en fait de la température de la pièce) en l’ayant au préalable recouverte d’un torchon humidifié à l’eau tiède.
Pétrir de nouveau la pâte mais de manière très rapide avec ses poings, en général ça ne dure qu’une vingtaine de secondes. Façonner les pains. En général, je les façonne sous forme de baguettes allongées (j’en fait cinq en général). Je roule la pâte avec les deux mains sur une surface lisse, c’est facile à faire. Il arrive souvent que j’incorpore à ce stade dans l’un des pains du comté (en petits cubes) ou des olives (mais on peut essayer aussi avec des noix ou des lardons). C’est à ce stade que l’on peut faire une petite marque (la « marque de fabrique ») au couteau sur les pains façonnés en tranchant légèrement le dessus du pain. C’est plus décoratif mais j’oublie neuf fois sur dix. Les pains sont mis ensuite sur du papier sulfurisé sur la grille.
On recouvre le tout du même torchon humidifié et on attend environ une heure avant de mettre au four. Là aussi, la durée dépend de la température de la pièce, c’est très variable. L’idéal, pour avoir de beaux pains, est de mettre au four au moment où le pain est monté à son maximum et juste avant qu’il ne redescende. Avec un peu d’habitude, on connaît à peu près la durée nécessaire.
Mettre au four que l’on aura au préalable préchauffé pendant 15-20minutes. La température doit être d’environ 280-300°C. Lorsque les pains deviennent colorés (au bout de 10 à 12 minutes en général), on baisse le four à 220°C. On peut, à ce stade, ouvrir le four, badigeonner les pains avec un pinceau humide, l’aspect final du pain n’en sera que plus brillant. La deuxième phase de la cuisson dure également 10 à 12 minutes. Sortir les pains et les étaler sur un dessous de plat.
En général, je garde trois pains et j’en congèle deux à consommer dans les jours suivants. Bon appétit !