Les chiffres économiques qui sont tombés les uns après les autres ne sont pas très bons. Il y a quinze jours, on nous disait que la France produisait moins en raison d’un environnement mondial défavorable. OK, dont acte.
La semaine dernière, la ministre Lagarde nous a dit par contre que la loi sur les heures supplémentaires est bien utilisée par les entreprises et résiste à la crise. OK.
OK, OK. Sauf que si l’on croise ces deux infos, ça veut dire que la réalité de la France de Sarko, c’est bosser plus pour produire moins. Il fallait oser …
Il ne reste plus à notre cher Président qu’à nous démontrer comment on va gagner plus en produisant moins …
Il me semble que travailler plus et produire moins n’est pas forcément incompatible.
Tous les postes de travail ne sont pas des postes productifs.
Si l’augmentation de travail a lieu par exemple dans les services ou dans l’administration, la production ne changera pas.
Même dans une usine, si les seules personnes à travailler plus sont la secrétaire et la femme de ménage, la production de l’usine n’augmentera pas non plus.
Bon, je reconnais, je chipote ! Sans doute mon esprit de contradiction !
Ce qui est sûr, c’est qu’on est dans la M….
Quand à gagner plus en produisant moins … Sarko aurait fort à faire pour le démontrer car assurément, cela ne doit pas être possible !
Si , en doublant le prix de vente !!!
Non, Yves, ça ne marche pas :
Admettons qu’en tant que travailleur, tu gagnes plus parce ce que le produit de ton travail se vend plus cher.
Alors, en tant que consommateur, tu subiras l’augmentation du prix du produit.
En fin de compte, tu n’auras rien gagné.
Il y a même des chances pour que tu y perdes car bien souvent, les intermédiaires profitent de l’augmentation d’un produit pour augmenter discrètement leur marge.
Quand à ceux qui ne produisent pas le produit en question et qui sont seulement consommateurs, ils auront encore plus perdu.
Globalement, le pouvoir d’achat des consommateurs aura baisser.
L’augmentation du produit peut aussi avoir un effet secondaire non négligeable, à savoir que celui-ci peut arriver à moins se vendre, l’usine qui le fabrique ne plus être rentable, licencier et toi, te retrouver au chômage.
Si si, Oetincelleo, on peut gagner plus en produisant moins. Suffit juste de produire moins mais des produits de qualité. Il y a plein d’exemples dans ce sens.
Si un producteur de poireaux augmente son prix de vente de 10% et passe le kg de poireau de 20 cts à 22 cts, cela ne va pas gêner ni le consommateur ni le producteur. En théorie seulement, car c’est là qu’interviennent les intermédiaires qui rajoutent de l’augmentation à l’augmentation.
Oetincelleo, c’est vrai en théorie ce que tu racontes sur les licenciements mais en théorie seulement. Car les groupes qui ont le plus licencié dans les dernières années ne sont pas ceux qui n’arrivaient pas à vendre mais bel et bien ceux qui faisaient les plus gros bénéfices.
Dans le poisson on a augmenté le prix à la vente mais on pêche moins, ce qui à donner que le marin ne gagne pas plus et que l’intermédiaire se fait un petit pactole supplémentaire … ça marche donc bien pour une certaine partie de la population ce » gagner plus en produisant moins « !!!!
Le raisonnement qui consiste à partir d’un exemple pour énoncer une généralité est un raisonnement faux.
Ton exemple sur les poireaux est intéressant mais je crois qu’il ne peut être valable qu’à petite échelle ou localement, ou alors dans une situation de protectionnisme.
En ce qui concerne les produits indispensables, si une fraction de la population est prête à payer plus cher pour avoir un produit de qualité, la plus grosse partie des consommateurs achètera le moins cher même si c’est « de la daube ». Surtout dans un contexte de diminution du pouvoir d’achat.
En ce qui concerne le superflu, le luxe, c’est autre chose. Ceux qui achètent ce genre de produits l’achèteraient plutôt parce qu’il est cher puisqu’ils n’achètent plus vraiment le produit mais la marque ou le prestige que le produit peut leur apporter.
Le prix du produit n’a donc plus rien à voir avec le coût de sa fabrication Donc, là, oui, on peut gagner plus en augmentant le produit. (Quand on pense qu’il existe des téléphones portables sertis de diamants, des chaussures faites sur mesure avec des brides en or massif ou des talons pavés de diamants, … !!!)
Il est sûr que quand un grand groupe de 25000 salariés licencie 5% de son effectif, c’est à dire 1250 personnes, on en entend parler. Mais quand une petite entreprise de 20 personnes licencie 50% de son effectif, cela ne fait que 10 personnes et personne n’en entend parler.
J’ai remarqué, Bernard que quand on parle « entreprises », tu as tendance à ne penser que « grands groupes ». C’est faire bien peu de cas des autres entreprises.
Or le tissus économique de la France repose sur ces micro, petites ou moyennes entreprises.
Les gros bénéfices faits par les grands groupes français (parfois, seul le nom est encore vraiment français) sont faits à l’étranger. C’est pourquoi d’ailleurs ils licencient en France.
Les entreprises françaises ne sont plus compétitives maintenant que les produits étrangers arrivent sur notre marché.
Nous sommes très mal barrés. Le contraire serait étonnant après avoir eu pendant 30 ans des politiques économiques incohérentes. Qui va subir les conséquences de cette incompétence généralisée de ceux qui nous gouvernent ?
Nous tous, bien sûr !
On est mal barrés ?
65 milliards donnés chaque année aux entreprises (hors secteur de l’agriculture), sans contreparties, alors que le déficit annuel est de 41,7 milliards ! La solution est évidente, non ?
Euh, désolé Oetincelleo, mais il me semble bien que c’est toi qui parles des grands groupes et non des petites entreprises locales qui sont le tissu de notre économie. Quand tu parles des entreprises qui font leurs bénéfices à l’étranger, tu ne parles pas des entreprises de 10 personnes, non ? Quand tu dis que nos entreprises ne sont pas compétitives et se font concurrencer par les entreprises étrangères, tu parles bien des grosses entreprises et non du carrossier du coin qui a 10 ouvriers, non ?
Quand je parle du petit producteur de poireaux, je parle bien du petit producteur et non d’un grand groupe.
Mon exemple du poireau n’est pas si anecdotique que tu sembles le dire. L’exemple du poireau est criant : là où le coût était multiplié par deux il y a vingt ans, il est multiplié par 10 aujourd’hui. Il en est ainsi de plein de produits et pas seulement du poireau. Il y a donc bien un véritable problème d’intermédiaires.
Euh, désolée, Bernard, je ne parlais pas spécialement des grands groupes.
Ce ne sont pas les seuls à subir la concurrence étrangère.
Tu as tout a fait raison de dire que le garagiste du coin ne subit pas cette concurrence. Il s’agit d’une entreprise qui fait du service et de proximité, de surcroix.
J’avais précisé dans une commentaire précédent que je parlais des entreprises de production.
Les petites entreprises de production françaises disparaissent les unes après les autres. Si elles peuvent se le permettre, elles délocalisent sinon …
Les entreprises textiles qui étaient si nombreuses n’ont pas pu tenir le choc fasse aux produits étrangers qui arrivent sur notre marché.
Les fabriques de chaussures de Romans (capitale de la Chaussure) qui exaient légion ont quasiment toutes disparues.
Pour les fabricants de petit électroménager (Moulinex), de jouets (Majorette), … la situation n’est pas meilleure.
Ce ne sont que des exemples.
J’énonce simplement un fait. Quand sur le marché on trouve deux produits identiques à deux prix différents, il est évident que le consommateur choisira le moins cher.
Il n’est donc pas très réaliste de dire que la concurrence étrangère ne concerne que les grands groupes.
D’ailleurs, c’est peut-être bien plutôt l’inverse parce que ceux-ci délocalisent et produisent dans les pays qui les arrangent.
Même les entreprises qui proposent des services ne sont pas à l’abri (transport éffectués en France par des entreprises étrangères, centrales de téléphone implantée au Maroc …)
Pour revenir à l’exemple du poireau, je n’ai jamais dit que les intermédiaires ne se servaient pas largement au passage. Je le pense tout comme toi.
Encore que l’exemple du poireau n’est pas très parlant car il n’y a pas de transformation.
Si on prends par exemple la baguette de pain. Le coût de la matière première (le blé) revient à environ 5 centimes dans son prix. Ce qui parait peu. (Lorsque le blé flambe, cela ne devrait pas vraiment avoir beaucoup d’influence sur le prix final). Par contre, dans ce prix, il y a le coût de la main-d’oeuvre (le travail du minotier, le travail du boulanger, le travail de la vendeuse …), le coût des transports, qui a beaucoup augmenté dernièrement, le coût des impôts locaux, de la taxe professionnelle, … et que sais-je que le minotier et la boulanger répercutent dans leurs tarifs.
Bref, beaucoup de choses qui peuvent augmenter.
Sans oublier le passage à l’euro qui a il me semble permis des augmentations « en douce » mais pas vraiment « en douceur ».
Je crois qu’on ne peut pas faire de généralisation; condamner le soutien aux entreprises n’est pas forcément une solution, il faut parfois soutenir un secteur économique si on veut soutenir un type de développement.
Je pense en revanche qu’il faudrait cibler les subventions accordées. Par exemple l’Europe soutient (ou soutenait) l’agriculture traditionnelle (c’est-à-dire intensive) et certaines productions (le maïs par ex) à grands coups (je devrais dire « coûts »!) de subventions; d’ailleurs vous avez peut-être remarqué l’explosion dans les champs de cultures de maïs cette année … y compris chez nous dans les plaines alluviales (forcément, le maïs aime l’eau) que l’on est censé protéger pour préserver aussi la ressource en eau contenue dans la nappe. Cette explosion est due à l’utilisation des crédits européens qui vont, si je suis bien informée, être supprimés : donc on cultive avant tout pour consommer des subventions.
Qui dit maîs dit traitements chimiques et consommation d’eau (même si c’est moins le cas dans nos régions surtout cete année) … no comment vis-à-vis de la ressource.
Je lisais aujourd’hui une information concernant justement certains liens entre subventions aux entreprises et pollution, ou entre production et consommation d’eau.
Pour le premier (rapport PNUE) :
300 milliards de dollars (0,7% du PIB mondial) sont alloués aux subventions énergétiques (énergies fossiles) annuellement. En tête, la Russie (40 Mds D pour le gaz naturel), puis l’Iran (37 Mds D) puis la Chine, l’Arabie Saoudite, l’Inde, l’Indonésie, l’Ukraine et l’Egypte avec plus de 10 Mds D.
La plus grande part de cet argent sert à abaisser ou réduire artificiellement le prix réel des combustibles comme le pétrole, le charbon et le gaz, ou l’électricité issue des combustibles fossiles.
Outre les effets néfastes pour l’équilibre climatique, les auteurs du rapport notent que les mécanismes de soutien des prix privilégieraient les classes supérieures de la société plutôt que celles à faibles revenus.
Cet argent pourrait plus utilement servir les énergies renouvelables : le rapport reconnaît que certaines subventions ou mécanismes de soutien, telles que les allégements fiscaux, les incitations financières ou autres mécanismes de marché peuvent générer des bénéfices économiques, sociaux et environnementaux comme les tarifs de rachat qui sont à l’origine d’une révolution des énergies renouvelables dans certains pays comme l’Allemagne et l’Espagne ou les Mécanismes de Développement Propres (MDP).
« Alors que les subventions aux énergies fossiles sont des instruments mal adaptés qui perpétuent des modèles économiques révolus et inefficaces, le MDP est un mécanisme de marché plus performant, qui encourage la transition vers une économie verte », a déclaré Achim Steiner, Sous-secrétaire général des Nations Unies et Directeur exécutif du PNUE. Les subventions actuelles en faveur du fossile « retardent l’introduction des énergies renouvelables ou d’autres formes efficaces de production d’énergie, en érigeant des barrières qui vont des transports en commun jusqu’aux appareils économes en énergie », a-t-il ajouté.
Sur le deuxième point :
Une étude publiée lors de la Semaine mondiale de l’eau à Stockholm rappelle que le gaspillage de nourriture au cours de la chaîne de production et dans les foyers revient à perdre les volumes d’eau colossaux qui ont été nécessaires à sa fabrication.
À travers une étude intitulée « Du champ à la fourchette – limiter les pertes et le gaspillage dans la chaîne alimentaire », ces organisations rappellent que des quantités énormes de nourriture sont jetées au cours de leur transformation, leur transport, dans les supermarchés ou encore dans les foyers. Dans les pays les plus pauvres, la majorité des pertes ont lieu avant d’atteindre le consommateur : 15 à 35% dans les champs et 10 à 15% au moment de la fabrication, du transport et du stockage. Dans les pays riches, la production est plus efficace mais les citoyens jettent beaucoup d’aliments. Aux Etats-Unis par exemple, 30% de la nourriture produite est ainsi jetée chaque année représentant près de 50 milliards de dollars. Or cette nourriture représente un certain volume d’eau qui a été consommé pour produire les aliments de base, les transformer, fabriquer les emballages, etc. Jeter de la nourriture c’est comme laisser un robinet d’eau ouvert, expliquent les experts dans l’étude. Aux Etats-Unis cela représenterait 40.000 milliards de litres d’eau gaspillés soit les besoins de 500 millions de personnes, ajoutent-ils.
Pour les experts, il est donc urgent d’améliorer la productivité de l’eau et surtout de réduire la quantité de nourriture gaspillée. Si nous ne changeons pas nos pratiques, l’eau sera la contrainte principale à la production alimentaire à l’avenir, explique Pasquale Steduto de la FAO. Pour Charlotte de Fraiture, chercheur à l’IWMI, il est nécessaire de placer la lutte contre le gaspillage au cœur de l’agenda politique.Les scientifiques estiment qu’une réduction de 50% des pertes et du gaspillage au sein de la chaîne de production et de consommation est un but nécessaire et réalisable.
Merci pour toutes ces infos très intéressantes.
Les aides aux entreprises sont parfois étonnantes. Ainsi, on a aidé les entreprises pour compenser la diminution du temps de travail (le passage aux 35 heures) et on les aide maintenant pour les aider à développer des heures supplémentaires. Où est la logique ?
Et en plus, on paye un peu plus de chômeurs car les 38% d’entreprises qui ont eu recours aux heures supplémentaires n’ont pas embauché … !
Et les solutions sont ????
Les solutions à quoi ?
Faut-il continuer à aider nos petites et moyennes entreprises Françaises ou y a t-il d’autres solutions ?
Moi j’aimerai que l’on trouve d’autres solutions que ces aides à coups de millions d’euros , c’est si simple et ça ne débouche sur rien comme un cercle vicieux , un éternel recommencement , et le pire là-dedans c’est que l’ouvrier est toujours le lésé dans l’affaire , tiraillé entre deux idéologies . Toujours est -il que pour calmer une crise pour l’instant nos politiques de gauche ou de droite ne connaissent que les aides à petites doses comme on donnerait un aspirine qui calme un temps la douleur sans soigner vraiment les maux …
Je ne pense pas qu’il faut supprimer toutes les aides aux entreprises. C’est juste que ça commence à me gonfler le discours des libéraux qui prônent un Etat non-interventionniste et qui acceptent, sans communiquer là-dessus, 65 milliards de ce même Etat. Je souligne juste leur contradiction.
Concernant les problèmes globaux de la France, Jacques Attali en nomme trois principaux : la santé, les dépenses de l’Etat et le déficit du commerce extérieur.
Concernant le premier point (je mettrai un commentaire plus tard sur les autres points), Jacques Attali pense qu’il est normal, avec une population vieillissante, que les dépenses de santé soient élevées. Il ne prône pas, je crois, de diminution notable. Je pense qu’il y a quand même des économies à faire.
A trois niveaux.
D’abord examinons les honoraires exhorbitants de certains praticiens et les coûts exhorbitants des séjours hospitaliers (on y bouffe de la merde, j’en sais quelque chose, alors que le coût pour le patient ou la collectivité est celui d’un restaurant de bon niveau). Une économie substantielle est à faire à ce sujet.
Ensuite vient le problème de l’alimentation qui a une incidence directe sur la santé. Hippocrate (l’auteur du célèbre serment) disait un truc du genre « que ta nourriture soit ton premier médicament ». Les médecins, qui prononcent tous ce serment, ont oublié ce premier principe et ignorent (je parle de la médecine conventionnelle) ce principe essentiel. Bouffons autre chose que la nourriture chimique que l’on ingurgite et les dépenses de santé iront nettement mieux (mais c’est du long terme).
Enfin il y a l’attitude du malade lui-même. Doit-on faire venir un malade pour un oui ou pour un non ? Mis à part un cancer et une péricardite virale (inflammation au niveau du coeur), je n’ai quasiment jamais vu le médecin ni pris de médicament. Mais je connais des gens qui prennent des dizaines de médicaments tous les mois. Je ne dis pas qu’il exagèrent, notre société les a conditionné de cette manière, mais je crois qu’il faut absolument que chacun ait une attitude différente face à la maladie et à sa manière de se soigner. Mais c’est un vaste débat. Très vaste …
Quel joli lapsus!
Personnellement, j’hésiterais à faire venir un « malade » pour un oui pour un non …
Moi non plus je ne vois pas le médecin très souvent et j’essaie de me soigner moi-même dans la mesure du possible. Il y a aussi des choses assez banales à pratiquer, comme de rester au lit et à la diète quand on a une grippe … et accepter la fièvre. Finalement, sauf dans les cas aigus, les maladies chroniques ou graves je crois qu’on peut très bien se passe du médecin. Après on peut choisir son type de médecin et de médicaments (l’homéopathie revient très peu cher, ça doit marcher vu que ça fait trente ans que je me soigne comme ça).
Mais avant tout il y a l’hygiène de vie (sans être spartiate, évidemment) et l’acceptation de son « héritage biologique ». On vit forcément moins bien avec les petites déficiences de son système propre mais on peut aussi les accepter sans vouloir gommer à tout prix petites douleurs et tracas divers (mais les soulager me paraît normal, si cela devient un handicap).
Pour en revenir aux aides aux entreprises, je pense aussi qu’il serait temps d’introduire, pour celles qui reçoivent des aides publiques, un bilan ou une évaluation de l’usage de celles-ci, en termes de création d’emplois, de retour d’investissement ou quelque chose comme ça. Il serait normal de justifier du bon usage des deniers publics.
On commence à y penser pour certains investissements d’équipement, je crois d’ailleurs que le Grenelle de l’environnement avait pointé ce domaine.
oui, lapsus effectivement. En fait, j’ai fait des tas de « copié-collé », remodifié mon commentaire … mais je n’ai pas relu ! Je voulais écrire « aller chez le médecin ».
A propos d’homéopathie, Sylvain faisait de l’asthme dès tout petit. A l’âge de deux ans, il était soigné à la cortisone (avec, évidemment, des grosses dépenses de santé). On a décidé, à ce moment-là, de procéder par homéopathie. Au bout de quelques séances (car il s’agit d’un traitement de fond à efficacité non immédiate), il a été guéri et n’a plus jamais été obligé de voir un médecin pour ça. Mais il y a d’autres personnes qui, pour la même maladie, sont sous ventoline depuis plus de cinquante ans !
La bouffe à l’hôpital un vrai scandale !!! Je m’en souvient même si ça fait 20 ans , de ces steaks qui avaient cuit dans l’eau , des fromages blancs tièdes , de ces légumes sans nom et sans goût …. Et du prix !! Et tous cela dans le plus grand hôpital militaire de Paris , j’espère que de ce point de vu ça a changé pour les patients . Et ils avaient le toupet de me dire que si ça n’avait pas de goût ou un mauvais goût c’était à cause de ma chimio !!!!
En ce qui concerne de se soigner seul par les plantes ou tout autres choses , c’est vrai que c’est un vaste débat , faut quand même faire attention … Une chose est sûr il y a beaucoup trop d’hypocondriaques , encore un fait de société .
Tu sais, Yves, c’était encore mangeable il y a vingt ans. Depuis, tout ça a été privatisé dans les hôpitaux … ! En tous les cas, c’est à ce moment-là qu’à Besançon, c’est devenu dégueu …
Concernant le deuxième point d’Attali, les dépenses de l’Etat, c’est un point sur lequel il y a d’énormes économies à faire et peut-être en restant aussi efficace.
Je ne parle pas seulement des allègements de charges faits aux entreprises dont certaines ne se justifient guère.
Je parle aussi des politiques qui sont mises en place et qui sont contraires les unes aux autres, souvent elles s’annulent même.
Comme le dit Brind’paille, tout cela manque d’évaluation. Et une évaluation, ce n’est pas forcément ce que veut faire notre Président avec ses ministres. Evaluer, ce n’est pas forcément vérifier si on a fait du chiffre, c’est quand même plus complexe que ça.
Et il faut aussi de l’expérimentation avant de généraliser les politiques. Si j’en crois beaucoup d’articles lus ces jours-ci sur le revenu de solidarité active (RSA), Sarko a annoncé le dispositif alors que le bilan de l’expérimentation qui a eu lieu un peut partout en France n’est pas encore réalisé. Et rien ne dit que cette expérimentation est positive. Il se pourrait même qu’il y ait un gros effet pervers à cette loi, car si elle pourrait réduire la pauvreté, elle aura pour autre conséquence perverse d’augmenter le travail précaire.
Un exemple de politiques qui s’annulent : on plante du maïs dans les plaines alluviales des rivières, à grands coups de subventions, et on dépollue ensuite les rivières trop chargées de nitrates et de produits phytosanitaires à grands coups de crédits.
Autre chose : ce que l’on ne sait pas en général, c’est que le budget de l’Etat est resté à peu près constant (en tenant compte de l’inflation) alors qu’il aurait dû diminuer suite à la décentralisation. Aux dépenses de l’Etat sont venues s’ajouter les dépenses supplémentaires des Régions et surtout des Départements pour cause de transfert de compétences par l’Etat.
Et puis, Sarko a refusé de mettre en application une mesure phare du programme Attali : la suppression des Départements. On en crève de tous ses échelons : communes, communautés de communes, « pays », département, régions et Etat. Non seulement, c’est une erreur car l’économie aurait été substantielle mais de plus on aurait arrêté ce régime quasi-féodal. Car si la décentralisation a du bon sur le principe, on a quand même renforcé le pouvoir de nos petits hobereaux locaux !
Les fameuses cuisines centrales , j’en ai entendu parler … Pas terrible me semble t-il !! Si je comprend bien avec ce type de cuisine , si c’est dégueulasse à l’hôpital , c’est aussi dégueulasse dans les écoles , les foyers pour personnes âgées …. Je comprend mieux pourquoi ma fille ce plaint de la mal bouffe au lycée !!!
Assez surréalistes ces discussions où on passe de la décentralisation à la « bouffe » ! LOL
C’est tout le charme des blogs on va dire !
100% d’accord avec tout ce qui est dans le dernier commentaire de Bernard (Sauf peut-être pour le RSA où il n’y a pas assez de recul pour que je me fasse une opinion).
Quand je disais : « 30 ans de politique incohérente » …
Oui, incohérent a priori mais c’est juste parce que je reprenais les trois points importants d’Attali mais que je le fais en filigrane, n’ayant pas le temps de tout écrire en même temps … sorry !
Je ne comprends pas ton dernier commentaire.
Je parlais simplement de politiques incohérentes comme dans l’exemple que tu as cité sur les subventions sur la culture du mais puis les subventions pour la dépollution des rivières.
Je ne parlais pas d’incohérence dans ce que tu dis (Quoi que parfois ! LOL! ).
On nous avait annoncé un plan de relance d’un montant de 27 milliards. Le dernier rapport de la cour des comptes a montré que celui-ci a coûté en fait 34 milliards et qu’il a pompé bien plus dans les finances publiques qu’il n’a rapporté en termes de croissance. ça servait à quoi alors ?
ça sert à quoi d’être le pays le plus riche au monde pour en arriver là ?
http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2011/08/05/pres-de-46-millions-d-americains-vivent-grace-a-des-bons-alimentaires_1556711_3222.html#ens_id=863164
Riche ?
Quand on a près de 15000 milliards de dettes, je ne sais pas si on peut se considérer comme riche. :wassat:
Réécoutons cette émission de 2007 et tirons-en les conséquences comme on nous le propose si bien :
http://www.youtube.com/watch?v=ZcgQvZZeBVU
La pensée du jour :
En 2012, si certains pensent qu’il ne faut pas que Sarkommence, il ne faut pas non plus qu’ils croient Hollandemains qui chantent.
Quand même … !
Ne mélenchon pas les torchons et les serviettes !
ça n’en vaut pas la Pen !!
Tu as raison car c’est pas joly joly tout ça !
Et c’est certain qu’avec Christine dans cette élection, ça va se terminer en eau de boutin ! :biggrin:
Ou ça sera Bayrouth !