Le patronat dit qu’il croule sous les charges sociales. Il en parfois à dire qu’il voudrait bien le bonheur de ses salariés, mais que c’est la faute à l’Etat qui lui ponctionne tout… OK, on entend. Pourtant, la loi du 8 février 2008 voulue par Sarko, donne la possibilité à tous les employeurs de moins de 50 salariés de donner cette année une prime exceptionnelle de 1000 euros à chacun de leurs salariés, sans charges sociales ou presque (je dis « presque » car il y a un tout petit peu de CSG et de CRDS). Le patronat (enfin, celui des petites et moyennes entreprises) devrait applaudir car voici enfin un truc sans charges sociales qui va lui permettre de contribuer au bonheur de ses salariés sans trop de frais. Or, vous en entendez parler ? Vous en connaissez beaucoup de vos voisins, amis, membres de votre famille … qui reçoivent cette prime (qui doit obligatoirement être versée avant le 30 juin) ?
Ouais! Moi je l’ai eue…. 1000 € net. Mais ma boite ma fait signer une attestation pour l’URSSAF.
Petit veinard !
Ce qui est étonnant, c’est qu’on n’entend pas parler de cette mesure. Ni par les médias, ni par le gouvernement … Pourtant, 1000 euros, ce n’est pas rien …
Le gouvernement va communiquer dans les semaines qui viennent sur sa loi sur le pouvoir d’achat, mais comme la date butoir du 30 juin pour verser la prime sera passée …
On avait déjà le jeu des mille € … (à la radio)
Après la maison à 100 000 €, la maison à 15 € par jour, la prime de fuel à 150 €, la prime rentrée des classes (combien, déjà?), maintenant la prime à 1000 € …
On a le cirque et son clown …
Panem (peut-être!) et circenses, la formule tient la route !!
Et bientôt ( juillet ) une augmentation du SMIC de + 0,9% , elle est pas belle la vie … Je fonce au solde !!! Merci Sarko et son premier ministre monsieur … Aahh comment il se nomme déjà celui là ??? J’ai posé la question à des gamins de 10 ans et bien à ma grande stupéfaction pas de réponse !!! Pour le nom du président tous en coeur et pour le premier ministre ….. Heuuuh je sais pas !!! Si , il y en a un qui ma dit Jack Lang !!!! Pourquoi pas Zidane …
Oui, sainte Rachida, oui, sainte Fadéla (priez pour nous), Zidane Président ! Simone Weil en vierge Marie, Carla en Marie-Madeleine et Jésus… qui fera le petit Jésus ? mais Bayrou évidemment…
Chantons :
« Il est né le divin’enfant… »
Bien sûr, que l’on en parle pas.
C’est une bonne mesure de nature à rendre Sarkozy populaire.
Donc, les médias, tenus par des intellectuels de gauche, qui abhorent Sarkozy, préférent passer sous silence.
Ce n’est que pêcher par omission.
Et on appele ça de l’information !
Mais de quoi croyez vous être informés en lisant vos Libé, Mariane et en regardant FR3, gentils petits blogeurs endoctrinés ?
Un peu de CSG et de CRDS !!!!!!!
Ça fait quand même 10 % et c’est un prélèvement inique car on ne touche pas l’argent mais on paye des impôts dessus !
Tout ça pour alimenter le trou de la Sécu qui ne peux être résorbé vu le gaspillage du milieu public hospitalier, vu les fraudes aux remboursements, vu les congés maladie de complaisance…
C’est vrai que les entreprises sont écrasées de charges (il faudrait qu’un jour quelqu’un de sensé et qui a de la répartie soit capable de clouer le bec aux syndicalistes et explique aux français la différence entre un patron et une entreprise), c’est pour ça qu’elles coulent ou qu’elles se barrent à l’étranger. Quand un salarié touche 1500 euros, il coûte 3000 à son entreprise. Ya que le Soviet suprême pour trouver ça normal !
La solution ? Supprimer les charges sociales.
La sécu : à supprimer. C’est un système étatisé inefficace et scélorosé qui est en faillite financière et intellectuelle. Les compagnies d’assurance feront mieux pour moins cher.
Le chomage : 3 mois plein pot pour les licenciés économiques qui ont cotisé, 3 mois demi tarif. Après plus rien : ceux qui ne travaillent pas, ne le veulent pas.
La retraite : à chacun de se la faire car le système actuel est un peu trop facile. Les catégories les plus privilégiés (fonctionnaires, EDF, SNCF) dont les régimes avantagueux sont en déroute vont piquer dans la caisse des autres. Il que l’on ne me dise pas que les retraités actuels n’étaient pas au courant de la situation. La démographie est connue depuis 30 ans et l’alerte a été donnée à cette époque. Mais les syndicats qui utilisaient les caisses de retraite comme leur porte monnaie ont toujours bloqué toute réforme (et continue).
Que les générations anciennes qui n’ont pas voulu remettre en cause leurs privilèges au détriment de leurs enfants et petits enfants se débrouillent aujourd’hui !
Avec les 1500 euros économisés : moitié pour les salariés, moitié pour les entreprises qui ont grand besoin d’investir pour l’avenir sinon dans 10 à 15 ans elles ne seront plus là et la France deviendra le jardin zoologique de l’Europe (et du monde) et les Chinois nous jetteront des pièces de monnaie et des cacahuètes à travers les mailles du grillage.
C’est ça votre rêve d’intellectuels de gauche ?
Pas d’accord, mais alors là pas du tout, avec ce que vient de dire Barjduweb. Permettez-moi d’apporter la petite contribution écrite du petit chef d’entreprise que je suis (une vingtaine de salariés). Quelques chiffres déjà à tempérer. CSG + CRDS = 7,76% et non 10%. Par ailleurs, un salrié qui touche 1500 euros ne coûte pas autant en charges sociales à son entreprise. Une partie de ces charges sont les cotisations salariales et sont payées par le salarié et non par l’entreprise, elles sont retenues à la source (la différence entre le salaire brut et le salaire net).
Je suis un ardent défenseur des 35 heures qui ont contribué à plus de paix sociale dans les entreprises (les petits chefs d’entreprise que je connais partagent aussi cet avis).
Les entreprises qui partent à l’étranger parce qu’elles sont asphyxiées en France. Non, mille fois non. Celles qui partent sont celles qui font des bénéfices, qui veulent en faire beaucoup plus sous la pression des actionnaires, et non celles qui sont asphyxiées.
Les fonctionnaires des priviliégiés ? Vous avez vu le niveau de leurs salaires ? N’oublions pas que l’argent de l’Etat est surtout gaspillé pour le privé : 100 milliards d’aide pour les entreprises, sans compter tout ce qui est dépensé pour les agriculteurs …
Supprimer les charges sociales, la sécu, c’est de la folie pure. Le libralisme, ce n’est pas ça. Ce qui est proposé là ressemble plutôt à la jungle où le plus fort va bouffer les autres. Non, non et non !
Merci barjduweb de ne plus donner une image aussi dégradée de nous, les chefs d’entreprises …
Je ne voudrais pas défendre les médias (Marianne, Libé et autres) mais je ne crois pas que l’Etat ait eu une seule action de communication sur cette prime. Même les journaux pro-Sarko n’en ont pas parlé, ce n’est donc pas simplement la presse de gauche qui a occulté ce fait. Reste à savoir pourquoi il n’y a pas eu de communication sur ce sujet…
Mouarf, y’a pas que du web qu’il est barje lui …
Toujours à cracher dans la soupe !
Perso, je n’étais pas au courant de cette mesure et c’est sur que ce sera trop tard pour cette année. Mais pourquoi pas l’année prochaine, si les finances le permettent ?
Vous pourrissez souvent les patrons, mais comme les syndicalistes, y en a des bons et des mauvais. Il y a quand même un point sur lequel se rejoint la majorité des patrons : ce qui fait une entreprise, c’est avant tout les hommes qui la constitue. le reste vient bien après.
Et Teddy B., désolé mais si vous faites bien vos ratios :
salaire brut chargé = 1,85 et des bananes le salaire net, on est quand même pas loin de 2. Maintenant que vous consideriez que ce soit le salarié ou l’employeur qui paye, perso ca m’est égal, je regarde surtout où ca va : dans les caisses de l’état. mais là dixit un débat sur un autre article, on va tourner en rond… (je reste sur ma position de vouloir moins consommer de services étatiques)
Et tiens, parlons paradoxe ? vous êtes contre une société de consommation, mais vous êtes les premiers à hurler à la prime ?
gagner plus pour consommer plus ?
Paradoxe ou contradiction ?
Non, lorsqu’un salarié touche 1500 euros, il ne coûte pas 3000 euros à son entreprise. Je viens de regarder sur une feuille de paie. Il faut multiplier par 1,58 et non par deux car il y a affectivement comme le dit Teddy des cotisations payées par l’employé lui-même (de l’ordre de 31% sur la feuille de paie que je viens de regarder).
Il y a deux manières de voir : dire que les salariés coûtent à leurs entreprises ou dire que les salariés rapportent à l’entreprise et qu’ils l’enrichissent. Autre manière de voir : on peut dire que l’entreprise paie les salariés, on peut dire aussi que les salariés se paient avec le travail qu’ils réalisent. C’est ma vision de directeur d’une structure associative.
Si BarjDuWeb parle de 1500 euros NET, alors ca colle avec un ratio d’environ 2…
(1 salaire brut chargé = 1,5 salaire brut = 1,85 salaire net)
Et du coup cette prime, Bernard, tu la donnes ou tu la donnes pas à tes salariés ?
Ce ne sont pas « mes » salariés mais oui, tout le monde a eu droit à sa prime de 1000 euros. Et si la loi prévoit que le montant de la prime (maximum 1000 euros) peut être proportionnel au salaire et à l’ancienneté, le montant a été de 1000 euros pour tout le monde, y compris pour la seule personne qui est en CDD car il n’y avait aucune raison de l’exclure.
Je ne sais pas si barjduweb a un rôle de décideur dans sa boîte, mais s’il pense que le taux de charge est exagéré, j’imagine qu’il a dû prendre au bond la proposition de Sarko de verser une prime quasiment sans charges à tous les salariés de son entreprise.
Si Dupdup paye « ses » salariés au SMIC (Dupdup serait-il un exploiteur ?), ça ne fait pas un ratio de 2 car il y a des réductions de charges pour les petits salaires. Entre 1500 et 2000 euros nets, on y est presque, il y a même une zone où on est un peu au dessus de 2 (avez-vous pensé aux différentes taxes assises sur les salaires : TP, Organic, etc… ?).
Au-delà, ça fait moins car certaines cotisations sont plafonnées sur le fameux plafond de la Sécu.
Quand à moi, étant salarié d’une grosse entreprise je ne peux en bénéficier. Si j’avais été chef d’entreprise, comme je l’ai été pendant plusieurs années, évidement que j’aurais utilisé cette possibilité.
A l’époque, j’ai même fait beaucoup mieux. J’ai réussi à faire passer un accord de participation ET un accord d’intéressement particulièrement favorable dans une TPE de 4 salariés. Aussi bien le commissaire aux comptes que l’administration m’on dit que j’étais Barj ( !) et pourtant ça a fonctionné et ça fonctionne toujours, 8 ans après mon départ.
Ce départ, douloureux, devenait une nécessité pour garder une santé mentale car être chef d’entreprise, c’est être un esclave :
• Esclave des ses salariés qui font leurs 39 h quand on en fait 59 (c’était avant 2002)
• Esclave de ses clients (c’est presque la chose normale)
• Esclave de ses fournisseurs qui décident de fermer en août quand c’est votre plus gros mois
• Esclave des fonctionnaires qui vous considèrent comme un escroc à partir du moment où vous êtes patron (on a même tenté de me faire cotisé deux fois à l’assurance maladie, une fois comme salarié + une fois comme gérant d’entreprise. Ça a fini au tribunal. Faut bien trouver du financement pour les syndicats !)
• Esclave des syndicalistes staliniens du secteur public qui, bien qu’extérieurs à l’entreprise, ont le pouvoir de vous laminer entre paralysant le courrier, les transports et tous les services indispensables à la vie d’une entreprise.
Lorsque l’on est venu me chercher, malgré l’éloignement et l’impossibilité de déménager et malgré l’éclatement familial, je n’ai pas hésité une seconde car je n’ai pas l’âme d’un esclave.
Ceux qui ne l’on pas vécu ne peuvent pas comprendre. Désolé pour les visiteurs «intellectuels de gauche » de ce blog. Descendez de votre nuage de fonctionnaires ou d’allocataire. Séparez vous de votre endoctrinement soixante-huitard et regardez un peu avec des yeux neufs « la France qui se lève tôt et qui en bave » (excusez moi pour le poncif, mais j’ai pas trouvé mieux).
Waoöw !
Je découvre cette discussion et j’aimerais y revenir plu tard. Pas le temps ce soir.
A bientôt.
Je ne crois pas utile de stigmatiser le bargeot du web mais intéressant d’argumenter, c’est ce que je souhaite faire plu tard car sa réaction est riche d’enseignements.
En tant que profession libérale je travaille dans une structure de deux personnes; je partage certains des arguments de Barjduweb. J’ai eu en CDD deux salariés, je confirme que la situation d’embaucher n’est pas facile pour les employeurs :
– il faut pouvoir assurer les salaires, ça paraît rien mais c’est parfois « coton » quand les rentrées sont fluctuantes; dans ce cas-là, c’est mon propre revenu qui passait au second plan
– il faut pouvoir offrir aux jeunes diplômés un revenu corespondant à leur niveau, même s’ils sont débutants et qu’ils ne connaissent pas grand chose du métier : ça veut dire beaucoup d’investissement personnel de la part de l’employeur vis-à-vis de la personne employée (et donc un rendement moindre de l’entreprise)
– il faut continuer à se former : pendant ces périodes-là, pas de rentrée dans l’entreprise
– il faut tomber sur les bonnes personnes : mon expérience personnelle et d’autres autour de moi témoignent que quand on tombe sur « un cas », bonjour les difficultés!! Ca se termine souvent aux prud’hommes et c’est jamais le patron qui gagne
– il faut compter avec la concurrence : la tendance est à la baisse, et quand on veut maintenir la qualité de son travail … comment on fait?
– il faut compter avec les fournisseurs : depuis le passage à l’€, toutes nos fournitures ont augmenté; ça, plus la tendance à la baisse, comment on conjugue?
– et c’est vrai que le secteur public (avec lequel je tavaille) n’a aucune conscience de la réalité de notre travail. C’est tout juste s’ils n’envisagent pas que le prix TTC nous tombe directement dans la poche … Et nous demander de travailler plus pour gagner autant (voire moins), c’est monnaie courante!
– la réalité de mon travail, c’est ça : après déductions des charges, cotisations sociales et impôts (hors impôt sur le revenu bien sûr), il nous reste entre 35 et 40%.
– et à la retraite, j’aurai environ 1000 € par mois.
J’ai oublié de parler de la durée de tavail : on est loin des 35 h et des 7 ou 9 semaines de congés payés. On n’est jamais sûr du lendemain, et on ne gagne pas 5000 € par mois ….
Cependant je ne me plains pas! J’ai un boulot qui me fait vivre et qui me plaît. Mais pour ce qui est d’embaucher, les contraintes sont beaucoup trop fortes pour nous.
1000 fois d’accord avec toi, Brind’paille !
La réaction de BarjDuWeb du 29 juin appelle la mienne.
Je comprends et respecte son souci de la bonne gestion de l’argent public mais s’il est vrai que le gaspillage et même le détournement existent, il est juste de rappeler que l’Etat en est le premier responsable, et chacun d’entre nous le deuxième. Inverser cette hiérarchie est possible et ne change rien : il y aura toujours à redire sur la bonne dépense.
Entendre dire que la sécurité sociale, l’assurance chômage et bien d’autres dispositifs de solidarité doivent être supprimés me fait bondir. J’imagine immédiatement que BarjDuWeb ne souffre dons pas d’une maladie chronique, qu’il est de race blanche et bienvenu chez les petits Français, qu’il a disposé d’une éducation et d’un cadre familial satisfaisant, qu’il a pu ainsi obtenir un emploi ou établir des projets valorisants.
Petit rappel : la sécu a été créée à un moment où le pays ne regorgeait pas d’argent comme aujourd’hui, pire il fallait tout reconstruire et soigner la casse de la guerre. C’est un élan de solidarité colossal qui a permis son fonctionnement, consenti par le citoyen.
Aujourd’hui, la véritable dérive consiste en un recours abusif à une médecine chère, parfois de simple confort et à la dérive consumériste orchestrée par l’industrie du médicament. Il est par exemple possible que BarjDuWeb aille chercher des médicaments pour soigner un rhume alors que c’est la plupart du temps inutile : il aurait souffert autant sans ces produits, et sans doute construit de meilleures défenses pour résister à une deuxième attaque !
Une seconde dérive est imputable au cadeau fait par l’Etat à une part importante des cotisants, de façon à soutenir l’emploi. Des employeurs (pas Dupdup ni Brind’paille) bénéficient donc d’exonération… sans contreparties. Une exonération de la solidarité dont certains bénéficiaires viennent encore nous donner des leçons de morale.
Pour exemple, la journée solidarité qui a été mise en place le jour de pentecôte suite à une récente canicule ne revient que pour moitié environ aux personnes âgées.
Quand au propos tenu sur les mouvements syndicaux, et tout en reconnaissant les dérives qui ont pu se tenir, il est juste de rappeler que la France à toujours méprisé le dialogue social, voulu des syndicats faibles. Mais BarjDuWeb, qui a peut être particulièrement bien gobé le message ultralibéral actuel, fera peut-être aussi les frais de ce système.
Après avoir cassé de l’ouvrier, la grande entreprise, son puissant actionnaire parviennent à presser des citrons plus élevés dans l’arbre. Quand il ne restera plus qu’un citron, toute solidarité aura été anihilée.
Dernière réaction enfin à cette parole qui établit une correspondance entre « chef d’entreprise » et « esclave. »
J’ai moi aussi été chef d’entreprise, et il me semble que la notion d’entreprise est une belle notion, justement l’inverse de l’esclavage puisque son porteur dispose de son propre sort. BarjDuWeb ignore ce qu’est l’esclavage, méprisant au passage nos frères qui en sont encore les victimes.
BarjDuWeb, tu n’es pas esclave, tu es victime. Il est plus intéressant de se redresser que d’abaisser les autres.
Cela est une véritable entreprise aussi.
Humaine.
Merci, Christophe.