Me voici parti pour une bonne semaine en Corse. Le prochain article reprendra le lundi soir 5 mai.
Mois : avril 2008
Chouette effraie
La chouette effraie me semblait en diminution sur le secteur où j’habite, mais voilà plusieurs soirs que je l’entends après la tombée de la nuit ou que je l’aperçois dans les phares de la voiture.
Pour les personnes intéressées par la manière dont les adultes élèvent leurs jeunes, voir la série d’images sur la galerie de mon blog.
« Tout homme qui dirige … »
Petite phrase de Jules Clarétie : « Tout homme qui dirige, qui fait quelque chose, a contre lui ceux qui voudraient faire la même chose, ceux qui font précisément le contraire, et surtout la grande armée des gens beaucoup plus sévères qui ne font rien. »
Bright Eyes, alias Conor Oberst
J’aime les musiques sereines : les cantates de Bach, la musique du sud-est asiatique, les chansons de Leonard Cohen… Mais j’aime aussi les musiques très violentes et la sauvagerie du rock. Beaucoup d’entre nous ont un peu de cette ambivalence.
Depuis quelques années, je suis avec beaucoup d’attention ce petit génie de la scène du rock qu’est Bright Eyes. Derrière le nom de ce groupe se cache un seul homme : Conor Oberst, jeune homme de 27 ans. A 23 ans, il avait déjà produit 6 ou 7 disques. Il y a du souffle en lui, le souffle du Dylan des débuts. Une rage d’en découdre avec le monde. Et ça me plait beaucoup.
Dans l’intimité du blaireau (1)
Le blaireau est l’animal que je connais le mieux. J’ai passé des centaines de soirées à l’observer devant son terrier. En 1992, alors que ma passion du blaireau était à son point le plus fort, j’ai consacré plus de 150 soirées cette année-là à son observation. J’ai même envisagé de lui consacrer une thèse. Mais à partir du moment où j’ai commencé à noter sur papier ce que je voyais et à avoir une approche scientifique, je n’y ai plus trouvé de plaisir. Je me suis alors rendu compte que j’étais surtout à la recherche de belles images (dans ma tête) et d’émotions fortes mais que le reste n’avait aucune importance.
1992, c’était à Brussey. Dans les années 95, toujours à Brussey, « mes » terriers habituels sont devenus un peu déserts (peut-être ont-ils été victimes de destruction) et je n’ai jamais retrouvé le niveau d’activité du début des années 90. Alors, le blaireau est un peu sorti de ma vie.
Depuis huit ans, j’habite de nouveau dans le village de mon enfance et j’ai pris l’habitude d’aller quelques fois par an observer le blaireau devant d’autres terriers. Mais là aussi, mes observations ont été plutôt décevantes, les conditions ont été souvent difficiles et le blaireau n’a pas été au rendez-vous chaque soir.
Cela fait donc plusieurs années que je rêve de retrouver de bonnes conditions d’observation.
Et puis, il y a quelques semaines en me rendant en journée auprès de terriers que je connais, j’ai été enthousiasmé par les traces d’activités sur le site. Les entrées de terriers étaient récemment remuées par l’animal et il y avait surtout un endroit où le sol était largement piétiné. Il s’agissait là visiblement d’une aire de jeu et j’en ai conclu que de nombreux jeunes étaient nés.
Il m’a semblé évident que je tenais enfin « le » terrier que je n’osais plus espérer. J’ai donc construit un petit affût très sommaire et j’ai créé un petit sentier qui y mène, éliminant sur 50 mètres la moindre feuille morte ou branchette pour pouvoir y accéder le soir sans le moindre bruit.
Le vendredi 4 avril, le jour J est arrivé. Me voilà confortablement installé dès 20H20 devant le terrier. L’ambiance est habituelle, la grive musicienne s’en donne à coeur joie, le rouge-gorge égrène ses notes cristallines et le silence finit par se faire. Quand tout à coup, cinq têtes rayées apparaissent dans la pénombre devant moi. Mais la suite est une autre histoire…
Petite bestiole à identifier
Aujourd’hui, une fois n’est pas coutume, je travaille à la maison. Je cherche des diapos dont j’ai besoin pour le boulot. Depuis ce matin, des centaines et des centaines de clichés passent entre mes mains. C’est un travail que je n’aime pas faire, allez savoir pourquoi …
Certaines diapos ne me disent pas grand chose, visiblement c’est moi qui les ai faites à la fin des années 70, mais je ne me rappelle de rien (début d’Altzheimer ?). Par contre je tombe sur certaines photos que je n’avais pas revues depuis trente ans, dont j’ai gardé un souvenir vivace, et qui me replongent loin en arrière à mes débuts de naturaliste.
Tiens par exemple, voici cette image retrouvée il y a dix minutes. Il s’agit d’une petite bestiole photographiée en 1979 et que je n’ai jamais revue depuis.
Et comme vous avez l’air de prendre goût aux devinettes (cf. mon dernier article), je vous laisse deviner de quel animal il s’agit … Ce qui m’évite d’ailleurs de faire un long article à son propos. Pas folle la guêpe !
Petite devinette (7)
Quel est le point commun entre tous ces nombres : 102, 110, 120, 123, 124, 127, 131, 142, 210, 211, 212, 213, 214, 220, 225, 230, 250, 251, 252, 311, 330, 407, 450 ?
Variations autour de « Hallelujah »
Petites variations cette semaine autour de la chanson Hallelujah de Leonard Cohen (voir ici les paroles originales et leur traduction en français).
Nous retrouvons d’abord une version de notre musicien amateur Malvasio :
Deuxième version que j’ai choisie : Jef Buckley, enregistré en live :
De nombreux autres artistes on enregistrés cette chanson : Allison Crowe, un groupe de quatre chanteurs norvégiens, John Cale, Rufus Wainwright, K.D. Lang, John Bliemer, Damien Leith, Over the Rhine, Khalida et Leonard Cohen lui-même.
On compte évidemment d’innombrables versions d’amateurs. Mais là, m’étant limité à celle de Malvasio, je vous laisse chercher …
Le jardin : un luxe ?
Quand j’étais gamin, il y a cinquante ans, tous les habitants du village faisaient du jardin par nécessité. Acheter des légumes était considéré comme un luxe et peu de gens avaient véritablement les moyens de le faire.
Aujourd’hui, deux générations plus tard, tout s’est inversé : avoir un jardin et produire ses propres légumes est maintenant considéré comme un véritable luxe.
Vous en pensez quoi ?
Retrouvailles photographiques (4)
J’ai souvent pratiqué la photographie animalière avec mon ami Michel. Dans certaines situations, nous avons mis nos photographies en commun, ne sachant plus vraiment qui avait appuyé sur le déclencheur. Nous avions parfois très peu de temps pour installer et caler le matériel, alors nous n’installions qu’un seul appareil. Et puis, nous allions nous cacher tous les deux sous une toile de camouflage et nous déclenchions à distance, grâce à la présence d’un moteur sur l’appareil. Alors, quand les photos étaient développées, nous nous les partagions : une sur deux pour chacun, un peu au hasard.
C’est ainsi que nous avons mis en commun des photos de petit gravelot, de pic noir et de huppe fasciée. Sauf que pour la huppe, j’ai égaré toutes les diapos il y a huit ans … y compris celles de Michel. Nous avons souvent parlé de ces photos perdues et j’ai souvent été mal à l’aise dans les discussions. Ce n’était pourtant pas faute de les avoir cherchées.
Et bien, ces photos ont été retrouvées il y a quelques mois, par hasard, en même temps que les photos de grand tétras, de mante religieuse et de chien viverin dont je vous ai déjà parlé. Voici cinq de ces photos. Lesquelles sont de Michel, lesquelles sont de moi ? Nul ne saurait le dire … !
Petit dimanche musical (20)
Après un voyage musical au Tibet il y a quinze jours, nous nous rendons aujourd’hui en Chine pour une découverte musicale de ce pays. Avec, pour commencer, un très beau spectacle qui nous est proposé par Brind’paille :
La musique continue avec la flûtiste Dizi, le joueur de pipa Wu Man, une artiste dont j’ignore le nom et qui joue du erhu, la joueuse de Guzheng Liu fang, Song Zuying et un duo pipa/erhu. Bon dimanche à tous.
Variations autour de « Sara »
You tube regorge de vidéos musicales réalisées par des amateurs. Il en existe des dizaines (centaines ?) de milliers. Le principe est quasiment toujours le même : le musicien amateur s’enregistre lui-même, en plan fixe, dans son salon ou sa chambre, avec un camescope de qualité moyenne. Ces vidéos sont en général assez décevantes. Mais l’on tombe parfois sur de véritables pépites.
Je dois dire que je suis tombé sous le charme de Malvasio qui a déjà mis en ligne sur Youtube plus de cent cinquante enregistrements. Il est rare de trouver sur le net des musiciens amateurs de cette trempe !
Il y a longtemps que l’idée de mêler dans un même article des interprétations différentes de certaines chansons (ou morceaux musicaux) me trotte dans la tête. Le fait d’avoir découvert Malvasio va m’aider dans ce projet. Il me semble que l’interprétation d’une chanson par un amateur peut-être une bonne porte d’entrée pour explorer, en mettant cette interprétation en perspective avec d’autres interprétations (de professionnels ou d’autres amateurs), l’univers de cette chanson. Enfin, c’est une idée … on verra si elle tient la route sur la durée …
Commençons aujourd’hui par la chanson Sara qu’a écrite Bob Dylan pour son épouse en 1975 (voir ici les paroles en anglais et leur traduction). Malvasio l’interprète dans un décor qui sera toujours le même, sur des images toujours en noir et blanc et muni de ses éternelles lunettes noires qu’il ne semble jamais quitter.
L’autre interprétation que je vous propose est celle de Dylan lui-même filmé ici lors de sa folle tournée de 1975.
De nombreux musiciens amateurs se sont essayés à cette chanson sur Youtube. Les moyens techniques utilisés pour ces enregistrements sont souvent médiocres (pas de micro extérieur au camescope) mais les interprétations des ces jeunes et moins jeunes, souvent très mal à l’aise devant leur camescope, sont souvent touchantes. A écouter avec un peu d’indulgence. Voici donc Codironsbound82, sjeanmacleod, Pappagora, Simonslowsher et Q1E3R4. Mais on trouve aussi des tas d’autres versions, certaines avec quelques arrangements musicaux (Timmitone), avec parfois une traduction en allemand (Kriemhild2007), et même celle d’une jeune fille de dix ans qui chante a capella (lulathediva) ! Décidément, cette belle mélodie inspire beaucoup de monde !
Encore trois milliards qui partent en fumée !
Trois milliards, c’est une somme. C’est exactement le montant estimé pour réduire de deux millions le nombre de pauvres en France. Sarko avait été enthousiasmé par cette idée d’offrir un « complément de ressources » aux érémistes qui trouvent un travail à temps partiel mais qui ne l’acceptent pas car il devient alors moins avantageux de travailler à temps partiel que de rester bénéficiaire du RMI. « Réduire la pauvreté d’un tiers », grâce à cette mesure, était l’un des objectifs du candidat à la présidentielle. Objectif claironné sur tous les toits. Avec tambours et trompettes. Mais Fillion vient de déclarer que le dispositif était trop coûteux. Les plus pauvres ne verront donc pas l’ombre de ces trois milliards. Cela dit, l’objectif de réduire le nombre de pauvres de 30% sera atteint car, comme l’a déjà rapporté le Canard Enchaîné, Sarko est en train de faire modifier en douce le calcul du seuil de pauvreté. Comme quoi, quand on veut on peut … !
Drôle de coïncidence de l’actualité : trois milliards, c’est aussi le montant exact qui vient de disparaître du Fonds de Réserve des Retraites. L’idée de ce FRR était pourtant très bonne au départ. En prévision de l’après-2020 et de la difficulté à payer les retraites, Jospin avait créé en 2002 ce fonds spécial qui devait être alimenté par une partie des recettes des privatisations. Mais l’Etat s’est assis sur ses promesses et les caisses, qui devaient déjà contenir 300 milliards en 2008 n’en contiennent que dix fois moins. C’est à la caisse des Dépôts et Consignations qu’a été confiée la gestion du FRR, cette institution financière de l’Etat étant reconnue pour sa gestion financière plutôt pépère. Mais les éminents énarques qui sont aux manettes de la Caisse des Dépôts et Consignations ont préféré abandonner leur gestion habituelle (basée sur les bons du Trésor) pour une gestion beaucoup plus hasardeuse : jouer en Bourse. En quelques mois, avec la chute des valeurs boursières, trois milliards se sont ainsi envolés en fumée et les caisses du FRR qui contenaient 34,5 milliards en décembre dernier n’en contiennent plus que 31,4 aujourd’hui. Evidemment, il est possible que la Bourse remonte. Mais il n’est pas exclu aussi qu’elle plonge encore beaucoup plus. Le pire est donc peut-être à venir … !
Ce véritable scandale nous a été révélé, une fois de plus, par le Canard.
L’ART dans la nature (1)
Alors qu’il y a quinze jours j’étais à Venise, notre ami Jean-Yves, qui croyait que j’étais en Corse (non, la Corse, c’est pour dans quinze jours) a laissé un commentaire sur mon article « blog en congés » en essayant de mettre une image en ligne. Mais je ne crois pas que, techniquement, on puisse mettre une image dans un commentaire. Si quelqu’un sait, je suis preneur. Voici l’article de Jean-Yves et la photo qu’il m’a envoyée ensuite par mail :
« C’est bien ma veine ! Le voilà en Corse…
Je ne savais pas où déposer l’image suivante… Pas sur ObsNatu, ni chez les entomologistes, pas plus que les botanistes. Les géologues n’ont pas le sens de l’humour (ou très peu, car on sait bien qu’ils sont terre-à-terre).
J’ai pensé à toi et à vous tous, qui avez un sens artistique non conventionnel, d’inspiration naturelle.
Je proposerai à Bernard une image, celle-là pour commencer car j’en ai plusieurs en réserve, une sculpture créée de toute pièce par LA Nature, une sculpture stochastique, nouvel art premier s’il en est. Elle trônait dans un tas informe de cailloux, mais en ex-dessinateur-peintre-sculpteur, elle m’a sauté à la figure.
Combien y avait-il de chances pour que les processus érosifs entamassent cette roche de cette manière ? Et combien encore pour que je passasse par là ? Et que je la visse ? C’est donc du domaine des probabilités composées : p = p1 . p2 . p3, soit à mon humble avis beaucoup moins que de voir péter une centrale nucléaire, et en tous cas infiniment moins que d’entendre un de nos zoumpolitic’ dire une connerie au sujet de l’environnement.
Amitiés à toutes et tous.
Jean Yves C. »
Dans le mail qu’il m’a envoyé, Jean-Yves ajoutait : « Peut-on croire que les artistes aient inventé l’art ? Modigliani n’a qu’a bien se tenir. »
Alors, vos réactions ?
Le nasillard est de retour !
Lorsque je suis rentré à 12H30, il n’y avait aucun son inhabituel autour de la maison : le rouge-gorge égrenait sont fragile chant cristallin, le pic noir ricanait en haut de la forêt, … la routine quoi ! Et puis quand je suis sorti vers 12H45, le chant tant attendu a résonné dans la haie. Il était de retour. Probablement était-il arrivé par le train de 12H38. Qui ça « il » ? Le torcol quoi ! Vous en connaissez beaucoup, vous, des oiseaux qui viennent vous dire un grand bonjour à peine descendu du train qui arrive du Sud ?
J’admire la constance de cet oiseau qui pousse la fidélité à venir chaque année dans le même nichoir.
Son chant est si nasillard que je me demande parfois si ce n’est pas la musique de Dylan qui sort régulièrement de la maison qui l’attire et le pousse ainsi à s’installer sous mes fenêtres.
Encore de belles observations en perspective pour cette année !!!
Petit dimanche musical « spécial Karajan »
Il y a tout juste cent ans, à cette heure précise, naissait un grand chef d’orchestre, probablement le chef le plus enregistré du 20ème siècle (un millier d’enregistrements à son actif) : Herbert Von Karajan. Qu’on aime ce chef d’orchestre ou non, indépendamment de son passé peu glorieux en tant que musicien officiel de l’Allemagne Nazie, Karajan a été un très très grand chef.
Je sais que l’image n’apporte pas forcément grand chose à la musique, je sais, je sais. Mais voici tout de même deux vidéos qui nous montrent l’immense talent du Maître.
La première vidéo est filmée en 1966, Karajan y interprète les troisième et quatrième mouvements de la cinquième symphonie de Beethoven (qui fut le compositeur qu’il enregistra le plus) :
Nous retrouvons Karajan presque vingt ans plus tard (en 1985 exactement) dans la deuxième partie du boléro de Ravel :
Bon dimanche à tous !
Le chant des oiseaux (1)
La détermination du chant des oiseaux est un vrai casse-tête pour les débutants. Comment s’y retrouver alors que la campagne résonne de dizaines de chants différents ? Evidemment, il est impossible d’apprendre à reconnaître autant de chants en une seule saison, même si l’on a l’oreille très musicale.
Pour faciliter la tâche de celles et ceux qui aimeraient se familiariser avec ces sons qui jaillissent de partout au printemps, je vous propose une petite sélection des chants les plus fréquents. Focalisons-nous sur une douzaine de chants seulement. Car 80% des chants que nous entendons proviennent essentiellement de 12 espèces d’oiseaux. Il est donc indispensable de commencer par apprendre à reconnaître le chant de ces espèces.
Je publie donc aujourd’hui la première partie d’un diaporama qu’Oetincelleo a réalisé à partir de mes photos et qui vient d’être mis en ligne sur Youtube. Un très très grand MERCI A OETINCELLEO, l’artisane de ce projet !
La deuxième partie paraîtra d’ici quelques semaines, je pense.
Le coût de l’éducation
A l’heure où 11 200 suppressions de postes s’annoncent dans l’Education Nationale, je tombe ce soir sur cette petite phrase d’Abraham Lincoln : « Si vous pensez que l’éducation coûte cher, essayez donc l’ignorance ».
La réponse à la petite devinette
Oetincelleo est trop forte ! Je me suis bien douté qu’elle avait probablement trouvé dès le début et qu’elle avait pu commettre une petite erreur de frappe. Mais par perversité (ben oui, les mecs aussi …), je l’ai laissée chercher. Et je savais qu’elle allait vite se rendre compte de son erreur. Le suspens n’aura donc pas duré bien longtemps.
Oui, je faisais effectivement référence au Bureau 610, que l’on appelle aussi Unité 610, cette Gestapo chinoise dont on parle peu en Occident. On se souvient peut-être de 30 000 hommes et femmes, adeptes de Falungong (comme le rappelle Oetincelleo), qui envahirent la place Tian’anmen en avril 99 à l’approche du 10ème anniversaire du massacre des étudiants. C’est en réaction à ce mouvement que le pouvoir a créé le 6 juin 99 ce Bureau 610 (dénommé ainsi en raison de la date du 10 juin).
Cette unité très spéciale est l’une des mystérieuses composantes de la galaxie du renseignement chinois. C’est une grande pourvoyeuse de pensionnaires du Laogai (le Goulag local) dans lequel sont envoyés les victimes du pouvoir paranoïaque en place. Le Bureau 610 est l’une des plus énormes opérations de renseignements de notre époque, emmagasinant des milliards d’informations venant de toute la planète concernant des millions d’individus trop critiques vis à vis de la Chine. Il va de soi que toutes les informations récoltées sont dûment consignées, triées et répertoriées.
Les enjeux en terme de communication à quelques mois des JO étant énormes, l’Unité 610 vient de déployer de 150 000 à 200 000 agents de sécurité (oui, vous avez bien lu ce nombre !) pour enrayer d’éventuelles tentatives de déstabilisation.
Je pense que nous allons assister, la situation au Tibet pouvant accélérer les choses, à l’un des JO les plus tendus de notre Histoire. Il se pourrait malheureusement aussi que ces JO provoque une déstabilisation des relations entre les grandes puissances. A suivre donc avec la plus grande attention.