Blog en congés

Me voilà donc parti avec des amis une nouvelle fois sur l’île de Texel en mer du Nord. Le soleil nous y attend une fois de plus. Le vent aussi probablement. Ainsi que des dizaines (centaines ?) de milliers d’oiseaux.

Mon blog reprendra en musique le dimanche 17 février. Il y aura juste une petite exception le 14, j’ai demandé à Joëlle de mettre en ligne ce jour-là un petit texte que j’ai préparé à propos de la Saint-Valentin.

Dans mon article précédent consacré aux livres, j’ai oublié de citer la nouvelle de Jean Giono : L’homme qui plantait des arbres. Alors la voici dans une vidéo en deux parties réalisée par nos amis Québecquois en 1988 et racontée par la voix magique de Philippe Noiret. Alors, si vous avez 30 minutes devant vous, installez-vous devant votre ordi et dégustez …

2ème partie :

Bonne semaine à tous.

9 réflexions au sujet de “Blog en congés”

  1. Les récompenses obtenues par ce court-métrage en 1987 :

    Séléction au Festival de Cannes, catégorie courts métrages.
    Plaque de finaliste au International Emmy Awards à News-York, États-Unis d’Amérique.
    Grand Prix ex aequo avec « Un monde pourri » (film bulgare) au Festival international du cinéma d’animation à Annecy.
    Prix du public d’Annecy et Prix attribué par Canal+.
    Grand Prix du Festival, 6e Festival international du film sur l’environnement et la nature à Royan, France.
    Premier prix, catégorie « meilleur film d’animation » et Prix du meilleur film, au Los Angeles Animation Celebration.
    2e Prix meilleur film pour enfants et jeunesse, 7e Festival international du film d’Odense, Danemark.
    Grand Prix au Festival international d’animation à Hiroshima, Japon.
    Mention spéciale, Prix Ëcologie au Prix Italia, Italie.
    Prix Hugo d’Argent au 23e Festival international du film de Chicago, États-Unis.
    Grand Prix du court métrage « Épi d’or » à la Semaine internationale de cinéma de Valladolid, Espagne
    Prix Télébec, meilleur court métrage au 6e Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue, Québec, Canada

  2. MERCI de nous avoir programmé ce petit film pendant ton absence.
    Giono a une écriture si belle et si forte, qu’à sa lecture, nous n’avons aucune peine à nous transporter dans son monde, les Alpes de Hte Provence avec les landes désolées, les hameaux isolés, la chaleur accablante l’été, la rigueur des hivers, …
    Quand, en plus, l’histoire est admirablement illustrée, comme ici, c’est un pur moment de bonheur, pour reprendre une de tes expressions.
    Comme Jean Giono nous le dit, si les hommes mettaient autant d’acharnement à construire qu’à détruire ! Mais, avec des  » si » …
    Au début, j’ai cru que c’était Jean Rochefort qui contait l’histoire. Je n’avais jamais remarqué que Philippe Noiret et Jean Rochefort avaient des voix qui se ressemblaient tant.

  3. J’ai mis quelques jours, après qu’il ait figuré sur le blog, pour visionner ce film.
    Ayant dans mon extrême jeunesse tant aimé Colline, Regain, Un de Baumugnes… depuis quelques decennies j’avais ignoré Giono ! Je gardais le vague souvenir qu’il s’était plus ou moins compromis avec la France de Vichy, et pire, avec l’occupant. Que cela lui avait valu, à la Libération, quelques mois de prison.
    Par chance, je suis tombé sur un excellent article de Richard Goslan publié dans la revue Persée :
    http://www.persee.fr/
    Recherche : Jean Giono et la collaboration
    Ce texte me paraît une évaluation assez juste de la question.
    En tout cas, il m’aura permis de lever mon appréhension et de visionner ce film avec un immense (et critique) plaisir.

  4. Voici ce que disait Giono de son texte dans une lettre qu’il écrivit au Conservateur des Eaux et Forêts de Digne, Monsieur Valdeyron, en 1957, au sujet de cette nouvelle :

    « Cher Monsieur,
    Navré de vous décevoir, mais Elzéard Bouffier est un personnage inventé. Le but était de faire aimer l’arbre ou plus exactement faire aimer à planter des arbres (ce qui est depuis toujours une de mes idées les plus chères). Or si j’en juge par le résultat, le but a été atteint par ce personnage imaginaire. Le texte que vous avez lu dans Trees and Life a été traduit en Danois, Finlandais, Suédois, Norvégien, Anglais, Allemand, Russe, Tchécoslovaque, Hongrois, Espagnol, Italien, Yddisch, Polonais. J’ai donné mes droits gratuitement pour toutes les reproductions. Un américain est venu me voir dernièrement pour me demander l’autorisation de faire tirer ce texte à 100 000 exemplaires pour les répandre gratuitement en Amérique (ce que j’ai bien entendu accepté). L’Université de Zagreb en fait une traduction en yougoslave. C’est un de mes textes dont je suis le plus fier. Il ne me rapporte pas un centime et c’est pourquoi il accomplit ce pour quoi il a été écrit.
    J’aimerais vous rencontrer, s’il vous est possible, pour parler précisément de l’utilisation pratique de ce texte. Je crois qu’il est temps qu’on fasse une « politique de l’arbre » bien que le mot politique semble bien mal adapté. Très cordialement Jean Giono »

  5. Bravo pour votre blog, vos photos de vie, et l’esprit avec lequel vous les présentez:

    « Ami, si un jour tu troques ta télé contre une bonne paire de jumelles, j’en serais ravi. Et tant mieux si à partir de ce jour-là tu n’as plus le temps de venir voir mes photos sur le net. Sache qu’elles ne sont que le pâle reflet de la réalité. Mieux vaut alors les délaisser et chausser une paire de bottes … ! »

  6. Comme le disait Giono, il y avait lieu d’être fier de ce magnifique petit livre… et la gratuité dont il parle démultiplie considérablement ce sentiment.
    J’ai vu ce film pour la première fois en première partie d’un concert de Renaud au Casino de Paris… autant dire il y a longtemps. Connaissant le livre, je me suis laissé porté par la magie des coups de crayon… un bon moment.

    Ce qui me paraît surtout fort dans ce film, c’est à quel point les contributions artistiques peuvent se renforcer pour donner encore plus, engendrer de nouvelles merveilleuses créations.

    Enfin, le fantastique Elzéard Bouffier a aussi le mérite de nous rappeler que les glands ne sont pas toujours pénibles !

  7. Tiens, ce que tu dis va me réconcilier avec Renaud. J’aime tellement peu ce qu’il est devenu. Mais bon, on peut jouer au titi de Paris quand on a 20 ans. A plus de 55 balais, c’est plus dur ! Il était forcément piégé par son image dès le départ, il a fait ce qu’il a pu …

  8. Moi, je n’ai besoin de rien poser sur Giono.
    Giono suffit à Giono.
    Adolescente, sans Giono, je me serais laissée mourir.
    Cette histoire de Vichy me donnerait envie de mordre, me donne envie de mordre. Quelle manipulation des esprits!
    Et pendant tout ce temps, les intellos, les faux, les vrais, se gargarisent de Céline! T’as l’air d’un ou une plouc si tu dis qu’il te colle la gerbe! Donc, je le proclame ce soir : je suis une plouc!
    Oetincelleo, s’il te plaît, par pitié, Giono est tout sauf un écrivain provençal! Il disait « La Provence n’existe pas, qui l’aime aime le monde ou n’aime rien ». Il disait aussi que le plus grand écrivain provençal se nommait Shakespeare parce qu’il dépeignait à merveille les passions des provençaux.

  9. Le 27 février va sortir au cinéma un film corréen de Zhang Lu dont le titre est Désert Dream.
    Il relate l’histoire de Hungai, un homme abandonné par sa femme et sa fille, qui s’acharne à faire reculer le désert en plantant des arbustes.
    J’espère qu’il passera dans mon trou paumé mais rien n’est moins sûr !

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