A la suite de mon article écrit le 7 août dernier, Vincent me demande comment je m’y suis pris pour photographier la pie-grièche écorcheur à son nid. Voici, en image, une partie de la réponse. C’était en 1996, j’étais encore gamin (un gamin de 40 berges) et j’aimais fabriquer des cabanes.
Le coup de bol qu’il soit venu nicher pile à côté de l’endroit où tu avais construit ta cabane… et en face du trou qui te servait de fenêtre !!!
Petite précision complémentaire : la Pie-grièche nichant à l’abri du feuillage (et donc à l’abri des regards indiscrets), les branches sont légèrement écartées (et tenues avec des pinces à linge), le temps de faire les photos.
RECTIFICATION :
Quand on a besoin d’écarteurs et de tout cet attirail, et qu’on va photographier carrément « sous la peau » de la nature, ce n’est plus de la photo pornographique (ou obscène), comme je disais précédemment, mais de la photo… chirurgicale !!!
Il y en a qui franchissent le mur du son, d’autres le stade du miroir ou je ne sais quoi…
Bernard, lui, franchit tout bonnement le mur des feuilles !
Dans ce genre d’activités, ce n’est pas tant l’oiseau qu’on risque de déranger que… l’arbre ou l’arbuste. Car photographier son nid c’est ni plus ni moins dévoiler son coeur battant.
Il ne serait pas si vert, je suis sûr qu’on le verrait rougir !!!
Bernard = PAPARAZZI !!!!
Mais Bernard, comment as-tu pu prendre en photo ce dispositif de camouflage ? Tu n’aurais pas une photo (avec encore plus de recul) nous permettant de comprendre ?
(Jusqu’où peut-on remonter ainsi la chaîne ?)
Le village qui est en arrière-plan sur la photo est celui de Chevigney-sur-l’ognon.
Humeur badine, elle est belle ta phrase sur le coeur battant de l’arbre. Si belle que j’ai cru un instant qu’elle avait été écrite par Vincent.
Humeur badine, vu mon âge avancé, tu peux même écrire : « Bernard = papa rassis », je n’en serais pas offusqué.
Maman, toi sa mie, si tu n’étais pas si sèche, peut-être que papa ne serait pas tant rassis !
Oh tu sais Bernard, il fait peut-être de « belles phrases » Vincent, mais pas toujours quand on regarde bien (dans le flot, c’est presque la proportion du simple hasard)… et puis elles ne sont pas toujours très drôles… et souvent inspirés par de grands auteurs (sans qui il ne serait sans doute pas grand chose) pas toujours cités.
J’veux pas moucharder mais son premier commentaire, par exemple, aurait-il simplement pu lui venir à l’idée s’il n’avait pas lu (comme je l’imagine) Lichtenberg ou je ne sais quel moraliste de cet accabit qui s’étonnait, malicieusement, dans un de ses aphorismes du miracle qui faisait que les yeux se trouvaient pile à l’endroit où il y avait deux trous dans la peau.
(Tu vois je peux faire comme lui de « belles » phrases à deux balles, mais aussi mes petites « pédanteries », dont il s’est un peu fait le spécialiste. C’ets pas si difficile. Demande-lui en revanche d’être ne serait-ce qu’un peu drôle…)
Ouais, « papa rassis », c’est une blague « à deux balles », mais ça ne mange pas de pain !
Tout ceci me donne envie de replanter mon affût ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !
Quel pied de pouvoir observer et photographier d’aussi près les osieaux, c’est un vrai bonheur !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Possibilité de faire de l’affut à proximité de chez moi; « abondance de l’espèce ». Merci de me recontacter…
« Un gamin de 40 berges » , belle phrase , ma femme me la dit souvent !!