Deux choses extraordinaires viennent de m’arriver dans mon poste d’observation.
Première chose : hier matin, alors que j’étais en train de nourrir des oiseaux, il y avait alors trois tarins sur ma main, les oiseaux se sont mis à pousser de très gros cris d’alarmes, tout le monde s’est envolé. Il y a eu du bruit sur la toile de mon abri et une femelle d’épervier s’est alors perchée devant moi, sur une branche de thuya, juste sous la toile de mon affût. Elle n’avait attrapé aucun oiseau. Elle est restée une quinzaine de secondes puis s’est envolée tranquillement. C’est la première fois qu’un tel oiseau rentre dans mon affût pendant que j’y suis. La scène s’est passée à un mètre cinquante de mes yeux.
Deuxième chose : ce matin, un pic épeiche est venu sur ma main, comme à son habitude, a pris une noix mais l’a laissée tombée dans le fouillis des branchages où il n’a pas pu la retrouver. Il est revenu aussitôt sur ma main, or il n’y avait plus du tout de noix. Il s’est alors mis à prendre une graine de tournesol, est allé la décortiquer dans la fente d’un piquet à un mètre de mes yeux, est revenu à nouveau et ainsi de suite. Cela a duré longtemps. Au seizième voyage, il s’est mis à taper fort sur le bout de mes doigts gauches (mais ne m’a pas fait trop mal, j’ai de la corne sur ces doigts-là en raison de la pratique de la guitare), puis s’est mis à cogner sur mon avant-bras (prenait-il déjà mon bras un peu ridé pour un vieux tronc noueux ?). Trouvant probablement la bête un peu dure (ou indigeste ?), il est parti sur mon autre main et s’est mis à taper avec force sur le bout d’un doigt, ça a commencé à faire mal. Je ne savais pas trop comment arrêter la scène, alors quand j’ai vu qu’il y avait une petite goutte de sang sur le doigt, j’ai simplement dit « hé … ». Effarouché par le son de ma voix, il s’est envolé en poussant un cri. Quand j’ai retiré mes mains, il y avait aussi une petite tache de sang sur mon avant-bras gauche.
Attention: nouvelle mutation du virus H5N1, la grippe aviaire devient « rageaire »! en première ligne les écolos et les agriculteurs. Ce matin à Bussières les oiseaux attaquaient la figure emblématique de leur cause: Bernard le nourrisseur.La veille déjà, fasciné par les réussites françaises au JO, je me suis fait agressé par le volatile en bois qui se pavane entre ma banquette et ma paire de bottes.
Jusqu’où serons-nous menacés?
Comme dirait l’autre, ces écolos, pour savoir de quoi ils parlent, ils devraient se faire bouffer par les espèces qu’ils protègent. Voilà qui est fait !
PROTECTION DU MONDE SAUVAGE
L’épervier en éclaireur donc, puis le pic épeiche en combattant du front, luttant bec et ongles contre ces étranges individus qui depuis de longues années apparemment semblent chercher à accélérer la disparition du monde sauvage. Comment s’y prennent-ils ? Ben… observez, tout est exposé dans ce blog : d’abord ils le mettent en lumière, en images, puis ils le domestiquent. Le monde « sauvage » l’est-il encore lorsqu’il est vu, approché, touché, bref lorsqu’il devient familier ?
Ecolos de tous pays, venez donc rejoindre le pic épeiche dans sa lutte désespérée !!!
Je continue à penser que Bernard est un spécimen à protéger !
Il ne lui arrive que des choses bizarres ; là où il se pose la gente ailée se met en 4 pour lui faire une fête ! Quand il tend la main les oiseaux s’exclament : « Enfin il met la main à la patte ! ». Quand il installe son affût, les Passereaux battent le rappel et battent de l’aile pour que chacun se rende compte de la rouerie de ce bipède…
A quand une banderole tenue par les tarins et demandant du rab’ ??
Moi, je m’attends à tout maintenant….
Mille excuses pour la faute de frappe !
On écrit LA GENT ailée !!!
Vous aviez corrigé de vous-mêmes, bien sûr !
C’est pas grave la faute d’orthographe, tu as simplement « dégenté », rien de plus !
Avec la poudrée qui recouvre tout il y a plein d’oiseaux qui viennent manger mon tournesol (Gros-bec, Pic épeiche et mar, Mésanges charbonnière, bleue, nonnette, boréale et à longue queue, accenteur, pinsons du nord, verdier, tarins, pinson des arbres, rouge-gorge, geai et merles…)
C’est un spectacle dont je ne me lasse pas.
Autre observation qui m’a rempli d’aise : un vol de 25 cigognes, dimanche après-midi à 14h30, près de Quingey… j’espère que cette neige ne va pas les fragiliser et qu’elles ne déposeront pas n’importe où les bébés qu’elles trimbalent sous leurs becs !
A vos jumelles les copains !