Mozart est partout à l’honneur. Ce sacré bonhomme est né le 27 janvier 1756 et c’est donc aujourd’hui le 250ème anniversaire de sa naissance. Après cette « journée Mozart », toute l’année 2006 a déjà été consacrée « l’année Mozart ». MAIS TROP, C’EST TROP ! Mozart, c’est comme le chocolat, on peut adorer, on peut finir aussi par en avoir une indigestion. Et ce ne serait pas la première ! Rappelez-vous le gavage Mozart que nous avions déjà eu en 1991, année anniversaire de la mort du compositeur (car non seulement Mozart est né, mais il est mort aussi … pour le double bénéfice des compagnies de disques, radios et télés, qui en profitent pour nous en mettre une double couche).
Je ne me sens pas concerné par l’hommage d’aujourd’hui, il vaudrait mieux mettre en place une véritable éducation musicale dans notre pays plutôt que de faire des gros coups médiatiques. La musique n’a rien à gagner à ces gesticulations radiophoniques et télévisuelles.
Bref, moi qui écoute très souvent Mozart, j’ai décidé d’écrire le jour même de son anniversaire, un article sur mon blog consacré … à Jean-Sébastien Bach. Et ce, par pure réaction !
Moi qui ne suis pas trop « anniversaire », j’ai envie de parler d’un DVD consacré … justement au 250ème anniversaire de la mort de Bach. Un concert mémorable qui a eu lieu en 2000 sur la place de Leipzig (celle des trois villes où il a été compositeur et habité le plus longtemps). On savait que Bach pouvait être joué avec toutes sortes d’instruments, il existe des tas de transcriptions, je connais des versions au saxophone, au marimba et même … à l’accordéon (par Sylvie Jobard, franc-comtoise). D’ailleurs, dans les dernières œuvres de Bach (l’offrande musicale, l’art de la fugue), la destination de l’instrument n’est pas précisée. Le DVD dont je parle, intitulé « Swinging Bach » est un véritable hommage à l’universalité et au côté intemporel de la musique de Bach.
Les musiciens se succèdent avec une joie communicative. Les versions classiques sont somptueuses avec notamment une superbe transcription pour cuivres d’un concerto brandebourgeois. Ces interprétations purement classiques alternent avec des adaptations que certains qualifieraient de plus modernes (mais ont-ils bien saisi toute la portée de la musique de Bach ?) où des musiciens d’aujourd’hui revisitent avec beaucoup de réussite l’œuvre du maître. Il y a d’abord le trio de Jacques Loussier qui nous donne des interprétations jazz très hautes en couleur (Jacques Loussier est ce défricheur solitaire qui se passionne depuis des décennies pour Bach mais l’intelligentzia classique, généralement très « coincée du cul » méprise ce bonhomme qui – oh sacrilège ! – ose interpréter Bach à sa manière). Il y a ensuite les King’s Singers qui vont plus loin encore dans l’irrespect et surtout dans l’humour en s’amusant à « déconstruire » les morceaux les plus connus de Bach (« Deconstructing Johann »). Jiri Stivin, flûtiste et saxophoniste, nous propose un morceau étonnant dans lequel il passe, en une fraction de seconde et avec beaucoup de brio, d’une interprétation classique à une improvisation jazz. Signalons une magistrale interprétation par le Quintessence Saxophone Quintet.
Mais le plus beau moment de ce concert, ce sont les quatre morceaux chantés a capella par Bobby McFerrin. Il y a bien sûr la virtuosité de cet artiste, capable de tout faire avec sa voix, et notamment de suivre plusieurs lignes mélodiques à la fois, mais il y a surtout la charge émotive qui se dégage de chacun des morceaux interprétés. Pendant que Bobby McFerrin chante, la caméra prend ses aises et se balade dans le public qui écoute avec une ferveur incroyable. La pluie est au rendez-vous, les gouttes d’eau perlent sur les peaux, mais les visages ruissellent surtout … de bonheur. De gros moyens visuels et sonores ont été mis en branle pour ce DVD car le son et l’image sont d’une qualité irréprochable, rarement égalée.
Un seul point négatif, un regret : celui de ne pas avoir été présent ce jour-là sur la place de Leipzig. Il va donc me falloir attendre 2050 pour le 300ème anniversaire ! J’attends donc patiemment.
Pardon Mozart, toi dont j’aime tant la musique, de cette infidélité (passagère, rassure-toi) !
Mais d’où je tiens mon esprit de contradiction moi ?
.. et le 29 octobre prochain, tu feras un article sur Jacques Brel ?
Steph, non, non, je ne ferais pas cette infidélité à Georges. Mozart, passe encore, il a 250 ans aujourd’hui, et à mon avis avec un âge aussi canonique, il doit bien être atteint d’Altzeimer et ne se rend plus compte de rien. Mais Brassens, c’est autre chose, il a 85 ans tout juste, exactement l’âge de ton grand-père qui a toute sa tête. Donc, je ne prends pas ce risque et le 29 octobre prochain, il y aura bien un article sur Brassens. Enfin, un de plus, parce que d’ici là … !
Bernard, je te reconnais tout à fait. Et je te donne raison car, au rythme où ça va, on sera gavé de WAM avant début mars !!!
As-tu regardé Arte, hier soir ?
Une prestation d’un baryton m’a bouleversé. Cet homme, victime avant sa naissance de la Thalidomide, n’a pas de bras : ses deux mains sont soudées directement aux épaules ; il est atteint d’une sorte de nanisme… difforme, pathétique. Lorsqu’il chante il n’est que VOIX. Une voix humaine venant des entrailles, et ajoutant du pathétique aux partitions.
L’air de Papageno était d’une beauté absolue.
Mais cela ne justifie pas le « matraquage au Koechel »….
Ton concert de Leipzig doit être mémorable……
Malheureusement, je n’étais pas devant Arte hier soir, Joëlle regardait Don Giovanni sur Mezzo (que je regardais aussi par intermittence, histoire de me faire un peu pardonner ma grosse infidélité à Mozart). Ce que tu racontes sur l’émission que tu as vue est étonnant, l’infirmité fait souvent se développer une vie intérieure riche, de telles personnes sont-elles des artistes en puissance ? Tu te rappelles Petrucciani ? Tu parles de pathétique, et ça me rappelle une cassette vidéo que tu m’avais prêtée et qui m’avait bouleversée : il s’agissait de Scott Ross, filmé devant son clavecin en train d’interpréter Scarlatti, quelques semaines seulement avant sa mort. On se rendait compte qu’il était physiquement épuisé, le cancer le rongeait, mais il y avait une charge émotionnelle très forte qui émanait de ses doigts martelant le clavier.
…Et il est où le lien pour télécharger le concert ???? Nan ? T’es contre ? T’as des scrupules – du moins sur le net (on ne sait jamais) ?
Bon ben alors, propose une soirée de visionnage chez toi pour tous ceux qui veulent bien te croire mais demandent quand même à voir !!!!!
Après réflexion, Bernard, je te trouve un peu trop timide dans la rébellion. Parlez de Bach le jour de l’omni-célébration de Mozart, ok ! Bien vu ! Mais le plus « top » aurait été d’en dire… carrément du mal. Ca va peut-être venir, comme le laisse entendre Roland Marchand (plus haut), à force de gavage. On va peut-être finir par le vomir !
En tout cas, cet espèce de consensus sur son « génie » finit par être lourdingue. Je pense un peu comme Baudrillard (ça m’arrive souvent de penser comme lui, je dois avouer) qui suggère un peu ironiquement de prendre le parti de Salieri (notre semblable) contre Mozart (l’archétype de l’injnustice divine).
Et puis, de petites notes discordantes, dissonnantes, au milieu d’un ensemble harmonieux, n’est-ce pas ce qui donne tout simplement de la profondeur (de la vérité ?) à toute musique.
Ajoutons donc, avec malice, la voix de Glenn Gould dans ce concert de louanges (si tu me permets d’utiliser ton blog pour ce genre d’acte terroriste) :
« Mon sentiment profond est que Mozart est toujours resté un enfant, qu’il réagissait en enfant à la musique. C’était un exhibitionniste à tout crin, et, comme un enfant, il cherchait avant tout à plaire. (…) On trouve chez lui un très faible quotient de bizarrerie. Contrairement à Beethoven, il ne surprend pas. Lorsque Beethoven fait une modulation inattendue, c’est pour étonner, pour donner à l’oeuvre un contenu novateur, une marque, une personnalité. Chez Mozart, c’est tout autre chose, c’est comme un mauvais garnement qui se mettrait à trépigner en hurlant : « Non, non, je veux mon dîner au lit ce soir ! » C’est ça son genre de surprise. De temps en temps, il fait effectivement des choses étonnantes, mais cela cadre mal avec le reste, à l’inverse de ce qui se passe chez Beethoven. Il était tellement improvisateur, il avait tant de facilités, les choses lui venaient si facilement, qu’il se contentait de se dire : « Je crois qu’une petite gamme fera parfaitement l’affaire ici, ou un arpège là, et c’est bien le diable si cela ne me fournit pas une transition jusqu’à l’idée suivante. » C’est pourquoi il y a des chutes de tension à peu près toutes les 35 secondes dans Mozart. Il se meut d’une idée à l’autre – des idées d’ailleurs prodigieuses la plupart du temps – mais en chemin on trouve toutes sortes de redondances. »
(extrait de « Non je ne suis pas un excentrique », Fayard, 1986)
Allez… je finis par une « Brève de comptoir » notée par Gourio qui résume un peu tout ça :
« Si je devais amener qu’un disque de Mozart,un seul, sur une île déserte, je prendrais la 5e symphonie de Beethoven ».
Désolé d’avoir pris tant de place, mais bon…
Il y a beaucoup de matière à réflexion dans ce que tu dis, j’ajouterai donc probablement quelques commentaires dans les jours qui viennent. Mais j’espère que Roland, Nanou … aussi ! En attendant, juste une petite remarque suite à un article que je lis à l’instant sur le journal de ce matin. Il paraît qu’à Salzbourg, on a créé pour l’occasion : une eau minérale « Mozart », un gâteau « Mozart » (qui se vend avec un emballage « prêt-à-poster »), une bière « Mozart » (là, j’admets, à la rigueur) et même, tiens-toi bien, une saucisse « Mozart » qui a la forme d’un violon. Donc effectivement, on peut finir par vomir !
Je m’incline !
L’avis de Glenn Gould (mon idole), très partial comme souvent, ne me laisse pas indifférent. Quoiqu’il ait eu parfois des préférences bizarres (pour Strauss en particulier) !
On ne va pas passer autant de temps à dénigrer Mozart que de temps à le louer … disons qu’il a écrit à certaines occasions comme un cabotin qu’il était, qu’il a pu écrire dans la facilité (Beethoven souffrait en composant), mais que parfois il a eu des inspirations étonnantes, bouleversantes (concertos pour piano, concerto pour clarinette, Don Giovanni, Die Zauberflöte…).
En tout cas il ne nous laisse pas indifférent ; n’est-ce pas là l’essentiel ?
Vincent, effectivement, comme le dit Roland, on ne va pas « passer autant de temps à dénigrer Mozart qu’à le louer ». Le dénigrement de ma part, ne concerne d’ailleurs pas Mozart, mais toutes ces exagérations qu’il y a dans sa célébration, puisque ça va jusqu’aux saucisses estampillées « Mozart ».
Vincent, tu cite Glenn Gould avec notamment un passage sur le fait que Mozart saute d’une idée à l’autre. Je ne le pense pas (en tous les cas pas pour l’oeuvre vocale) mais il est vrai que souvent, il y a dans le même morceau (instrumental notamment), des atmosphères différentes qui cohabitent. Je suis toujours surpris, à chaque écoute, de la manière avec laquelle les morceaux de Mozart se « résolvent » à la fin de l’oeuvre. Même dans les morceaux les plus graves et les plus pesants, on passe d’un seul coup, presque toujours à la fin du morceau, à une atmosphère légère. Mozart en revient toujours à ce côté insouciant qui est le propre de l’enfance. Glenn Gould compare Mozart à un grand enfant gâté et c’est probablement vrai. Il ne faut pas oublier que Mozart a été un enfant que son père Leopold a exhibé (« comme un singe » disent certains) à travers toutes les cours d’Europe. Même parvenu à l’âge adulte, lorsqu’il venait à Paris, on ne voyait toujours en lui que l’enfant qu’il avait été jadis. Dans un tel contexte, il semble normal que Mozart soit resté toute sa vie un grand enfant, … probablement pour notre plus grand plaisir d’ailleurs. Chassons l’enfance, elle revient au galop, et j’imagine que peut-être, chaque fois qu’il composait, son passé avait été si fort qu’il le tirait sans cesse en arrière vers cette époque, d’où ce côté effectivement enfantin que l’on retrouve dans une bonne partie de l’oeuvre.
Mozart, c’est si beau, que l’on peut plaindre de tout coeur ceux qui n’ont pas gardé en eux une part de leur enfance !
quelle provoque ce Bernard !
je n’ai pas lu tous les commentaires
juste pour dire que j’aime bien Mozart
c’est gai et léger !
« Amadoué Mozart », disait Ponge.
Et puis cette petite parabole de Jacques Drillon :
« Mozart passe sa vie en ballon. Les peupliers sont agités par le vent, les nuages défilent à toute vitesse. Mozart lâche du lest. Il monte vers le ciel. Bientôt, il ne voit plus ni les arbres ni les routes, ni même les maisons, que hantent les hommes et les rats. Mozart lâche encore du lest. Il s’élève au-dessus des nuages. Trop de matière encore, se dit-il. Il précipite tout ce qu’il possède par-dessus bord, ses vêtements, ses chaussures. Il ne lui reste que sa nacelle, son ballon. Il les jette aussi. »
Voici les références du DVD de Bach dont j’ai parlé dans l’article (je dis bien de Bach, car vos commentaires ne parlent que de Mozart). Il s’agit de « Swinging Bach » disponible en deux jours au prix de 23,99 euros sur amazon.fr
(http://www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/B00005NB2F/qid%3D1139429986/403-1544098-2090034)
Je suis partant pour prêter le DVD (je l’ai récupéré ce jour, c’est une copine qui me l’avait emprunté) à ceux qui le souhaitent et pour organiser, comme le suggère Vincent, un visionnage du DVD chez moi (ou tout du moins d’extraits) pour celles et ceux qui seraient intéressé(e)s. Et évidemment autour d’une bonne bière (de Leipzig de préférence).
Qui peut m’informer ?
Bach est mort en 1750 d’une infection contractée à la suite d’une opération de la cataracte effectuée par un barbier qui, comme c’était la règle à l’époque, n’avait pas beaucoup de notions d’asepsie.
En 1759 mourait Haendel, de la même infection, transmise aussi par un barbier qui l’avait également opéré de la cataracte…
J’aimerais savoir si c’était le même barbier…
Et le cas échéant s’il était mélomane !!!
Oui, oui, Roland, c’est bien la même personne qui a opéré Bach et Haendel. Cette personne s’appelait Taylor et le dictionnaire Larousse des grands musiciens en parle comme d’un « célèbre praticien ». Je ne connaissais pas cette histoire de barbier. Toujours est-il que ce monsieur Taylor a loupé nos très grands musiciens mais de manière très différente, car si la mort de Bach est une conséquence directe de l’opération, celle de Haendel n’a rien à voir : il n’a effectivement pas retrouvé la vue après l’opération qui date de 1953 mais il n’est mort que six ans plus tard pour des raisons différentes (sa santé générale déclinait).
Il y a un autre musicien qui a fini aveugle, il s’agit de Gabriel Fauré. La cécité de Fauré l’a rendu complètement fermé par rapport au monde extérieur et sa musique y a beaucoup gagné en profondeur car l’oeuvre de Fauré des dernières années est très intimiste et y figurent ses plus belles oeuvres.
Au fait, tu savais que Beethoven était tellement sourd que toute sa vie il a cru qu’il faisait de la peinture ? Wouarf, wouarf !
Bernard est une vraie encyclopédie !
Merci de tes informations… car dans le film sur Bach, diffusé dans les salles de cinéma, la voix off nous disait que c’était le même barbier et que la mort de Haendel était due à la même infection !
Ceci dit j’aimerais raconter une anecdote que j’ai vécue et qui concerne le Kantor.
J’ai eu la chance, avec le Contrepoint, de chanter La Passion selon St Jean, à Besançon, dans l’église du quartier de St Claude. Eglise dont l’acoustique est particulière car il y a une grande voûte, pas de pilier, donc un petit écho. C’était en hiver.
Nous avions entamé le concert et brusquement l’électricité a été coupée… au moment où le chauffage se mettait en route (pb de surtension). Ni l’orchestre, ni le choeur n’a bronché, et nous avons poursuivi dans l’obscurité, par coeur jusqu’à la fin du premier mouvement. Grand silence. Recueillement total. Et applaudissements.
D’habitude on n’applaudit qu’à la fin de l’oeuvre !!!
Je ne raconte pas cela pour « faire le malin », mais pour vous dire que je n’ai jamais revécu une telle intensité d’émotion sauf pour le Requiem de Mozart (mais avec de la lumière !)
C’est pourquoi je dis merci à Bach de m’avoir permis de vivre un tel moment.
Je ne connais pas le film sur Bach dont tu parles mais c’est vrai que les réalisateurs de films, encore plus que les romanciers, ont tendance à déformer la réalité pour qu’il y ait un peu plus d’anecdotes croustillantes. C’est probablement le public qui veut ça, finalement. Rappelons-nous le film Amadeus dans lequel la mémoire du compositeur Salieri a été salie, pour la seule raison que le réalisateur a bâti son scénario sur une soit-disant rivalité entre Mozart et Salieri, histoire de pimenter un peu son film. A mon avis, il y a suffisamment d’anecdotes à dire sur Bach et sur Mozart sans avoir recours à tous ces artifices. Le grand public n’a rien à gagner à tout ça, car soit il est naïf et prend alors pour argent comptant tout ce qu’on lui raconte, soit il prend un peu de recul mais dans ce cas il est perdu car il ne sait jamais où se situe la vérité historique.
C’est très beau ce que tu racontes sur ton concert dans l’obscurité. De tels moments sont rares et magiques. On ne peut pas les créer, même avec la meilleure volonté du monde, ils sont dus à des circonstances particulières. Tout ça me fait penser à une autre anecdote à propos de Bach et d’une coupure d’électricité. Le jour de notre mariage (il y a 29 ans déjà, aïe, aïe, aïe !), Joëlle et moi avions prévu que l’entrée dans l’église se ferait sur la musique de la toccata et fugue en ré mineur de Bach. Il pleuvait des cordes, les éclairs fusaient de partout et au moment où nous avions déjà fait quelques pas dans l’église, il y a eu soudain un coup de tonnerre un peu plus fort que les autres, suivi d’une coupure d’électricité, et la musique s’est arrêtée. Ni Bach, ni les Dieux n’étaient avec nous, mais nous avons bien passé l’épreuve !